Keanu O. Bridgestone ► Gaspard HOT Ulliel

Harvard, il y a quelques mois...

- C’est fou, on dirait pas que t’es aussi con quand on voit ta tête d’ange !
J’esquissai un petit sourire en coin. Les gens me faisaient rire à essayer de m’atteindre alors qu’ils montraient simplement que je leur étais supérieur, comme toujours. Mon père est directeur d’une compagnie aérienne mondialement connu, ma mère est une ex-miss monde qui s’est converti au mannequinat et cinéma. Quoi qu’ils fassent, ils resteront inférieur à moi. J’étais fier de dire que ce petit maigrichon à lunettes ne faisaient pas partis de mes amis. A vrai dire, mon cercle d’amis de ne se résume qu’à quelques personnes et je ne m’en pleins pas, au contraire. Les faux-cul, j’en ai pas besoin, je sais en qui j’ai confiance et de qui j’ai besoin pour être de bonne humeur. Ma franchise peut blesser parfois mais peu importe, je ne suis pas à Harvard pour être gentil, je reste moi-même. Après plusieurs secondes à attendre, je jeta un regard blasé au gamin qui était resté posté devant moi. Qu’est-ce que tu veux, Dieu ne nous a pas tous fais don d’une immense beauté. T’en fais pas un jour t’auras passé le stade de la puberté et tu comprendras ce que je veux dire ! Quoi que… Non, en fait ça m’étonnerait que tu comprennes un jour, t’es un cas désespéré. Mon ton était aussi calme que cassant et mon interlocuteur n’osa pas me répondre alors que je le dominais de presque deux têtes. Il avait quel âge sérieux ? 17 ans ? Et encore, il faisait bien moins. Je ne comprenais même pas comment il osait m’adresser la parole. Peut-être que s’il m’avait rencontré il y a presque 15 ans, lorsque j’étais encore à Hawaii et que j’étais encore un enfant brillant mais sans ambition, aurait-il pu espérer attirer mon attention. Mais désormais il n’avait plus aucune chance. J’allais enfin partir rejoindre Andy que j’avais repéré au loin lorsque je sentis une main se poser sur mon épaule. D’un coup de d’œil rapide, je reconnu la personne qui venait me toucher. La seconde d’après, il était collé contre le mur, ma main tenant fermement son col, si mon regard avait été une arme, cet homme aurait été mort sur place. Si on peut appelez ça un homme. Je rêve ou la pédale que tu es, vient de me toucher ? Reste avec tes amis gay si tu veux pas de problème, d’accord ?! Son regard ne semblait pas terrifier mais surtout étonné. Il jeta un regard à droite puis à gauche avant de marmonner doucement quelques paroles presque incompréhensible. Je t’ai pris pour quelqu’un d’autre ! Mais pas la peine de me parler comme ça, j’ai pas une maladie contagieuse à ce que je sache. Et t’es pas du tout mon style de mec ! Les hétéro qui faisaient les malins m’énervaient déjà énormément mais alors lorsqu’il s’agissait d’homosexuel, c’était encore pire. Ouais, je suis homophobe. J’espère que ça vous pose pas de problème parce que je l’assume totalement, enfin dans tous les cas j’en ai rien à foutre de ce que vous en pensez. Ma main le relâcha brutalement, je ne voulais pas toucher quelqu’un comme lui plus longtemps. Et je ne voulais surtout pas qu’on me voit en sa compagnie. Ma fierté venait d’en prendre un coup. Inspirant une grande bouffé d’air frais, je repris ma route vers ma salle de cours, ne trouvant plus Andy du regard. Je n’adressa aucun regards aux deux débiles qui venaient de gâcher ma journée, en même temps il ne le méritait pas. J’ai toujours détesté les personnes comme eux et ce depuis ma plus jeune enfance. Tout le monde me dit que c’est à cause de mon éducation, je ne pense pas. Je suis assez grand pour savoir ce qu’il faut faire pour être respecté, je ne suis pas n’importe qui après tout. Les gens n’imaginent pas la puissance que j’aurais dans quelques années; Ils regretteront d’avoir existé.


Lieu inconnu, proche de Harvard, il y a quelques semaines.

C’est une blague ? Je soupirai en entendant les paroles de la jeune brune tout en continuant de m’habiller, enfilant mon jeans en vitesse. La nuit avait était torride mais encore une fois, la demoiselle me demandait des explications. Les relations sérieuses n’ont jamais été quelque chose qui m’attiraient, je préfère largement être seul. Je n’aime pas dépendre des autres. Mais ça ne veut pas dire que je suis un coureur de jupons, en fait je couche seulement de temps en temps et jamais avec deux fois avec la même fille, question d’honneur. J’enfilai ma chemise en ajustant correctement le col à l’aide du miroir qui me faisait face puis me tourna enfin vers la femme qui se trouvait encore dans son lit, assise, la couverture remonté contre elle pour cacher sa poitrine. J’ai l’air de rire, là ? D’ailleurs, cette nuit restera entre nous et si tu t’amuses à le répéter, je nierais tout en bloc et tu pourras dire adieu à ta réputation. Je ne sais même pas comment j’ai fais pour te toucher, heureusement que t’étais mignonne et surtout que j’étais bourré. Un petit rire s’échappa d’entre mes lèvres alors que je passais la main dans mes cheveux, me dirigeant vers la porte sans même lui adresser un regard. Elle n’avait pas répondu à ma remarque mais je l’avais très bien entendu grogner malgré le fait qu’on soit séparé par un mur. Au fait, j’ai pris ta peluche Bob l’Eponge, je la trouvais canon. Je sortis avant même qu’elle ne m’ait répondu, dans tous les cas j’en avais rien à foutre. Je marchais dans la rue avec cette peluche dans les bras qui attiraient les regards, autant haineux que intrigué. J’adorais que les gens me regardent, que ce soit en bien ou en mal, peu importe, tant qu’ils me remarquent. Depuis mon plus jeune âge, j’avais ce don pour attirer la jalousie des autres, tout simplement parce que j’étais meilleur qu’eux. Je sais, j’ai l’air d’être terriblement méchant quand je dis ça mais… Je le suis. Enfin, disons que j’ai aussi mes jours de bontés parfois mais ils sont rares. Mes pas me ramenèrent directement chez les Eliot afin d’y retrouver Andy et Anastasiya. On formait certainement le trio le plus enviés d’Harvard. Nous avons exactement le même caractère, c’est peut-être pour ça que j’ai confiance en eux. Je jeta un regard rapide à ma montre avant d’accélérer le rythme, nous avions une réunion aujourd’hui: Comme chaque semaine, nous allions établir notre liste des personnes à détruire. La mienne était longue, j’avais réellement hâte de les rejoindre, autant pour établir nos plans que pour passer du temps en leur compagnie. La véritable amitié, on ne l’invente pas, elle vient à nous. Même si j’avoue que l’attirance que je ressens envers Anya n’est pas vraiment amicale… Ni catholique, en fait.


En bref.

Keanu Oke Bridgestone est né dans la ville d’Honolulu à Hawaii et y a passé une enfance assez paisible. En même temps, presque aucun problème ne peut vous atteindre lorsque vous avez beaucoup d’argent, ce que Keanu apprit très rapidement. Dès son plus jeune âge, Monsieur Bridgestone lui avait inculqué les manières de se tenir et surtout la façon dont il devait considérer les autres, c’est-à-dire comme des inférieurs. Il n’a eu aucun problème à appliquer ces règles puisqu’il avait depuis longtemps cette façon de penser. Keanu à un frère plus jeune que lui qui est atteint d’autisme et dont il s’est occupé la plus grande partie de son enfance étant donné que ses parents passaient le plus clair de leur temps à Londres. Cette période fut difficile pour lui puisqu’il n’était qu’un enfant et devait s’occuper d’un autre enfant en difficulté, c’est pourquoi il est plutôt mature même s’il aime faire le gamin par moment. C’est un passionné de l’espace, des étoiles et tout ce qui touche à l’astronomie, il pourrait passer des heures à fixer le ciel étoilé mais n’en a désormais plus le souvent l’occasion à cause de ses cours de Droits qui lui prennent pas mal de temps, même s’il n’est pas un grand travailleur. Son arrivé à Cambridge remonte à environs 3 ans, où il a fait connaissance de ces deux compatriotes: Andy et Anastasyia. A eux trois, ils forment un trio de choc. Son caractère n’a pas changé depuis son enfance et il ne compte pas le changer pour faire plaisir aux gens. Connu pour sa franchise et son envie de puissance (qu’il a déjà…), il vaut mieux faire partie de ses amis. Attention, il en a peu, vous finirez un jour où l’autre dans sa ligne de mire.