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il y a des conversations qui demandent plus de courage que les actes...
« Vas-y sors ! » J’inspire profondément, me mordille la lèvre inférieure et finalement je me relève dans le noir, pose ma main sur la poignée, la tourne doucement et apparaît dans l’encadrement de la porte, sous leur deux regards. Ils me scrutent, Avery de sa mine décomposée et Ace avec un regard qui semble vouloir me fusiller sur place. Je ne peux pas vraiment lui en vouloir. « Ariane c'est ça ? T'es la garce qui a couché avec Avery. » J’aurai voulu qu’elle puisse lire mes excuses dans mon regard mais elle semble bien trop en colère pour cela. « Je ne suis pas une garce mais pour le reste, oui, c’est moi. » Avouais-je. A quoi bon mentir de toute façon ? Il lui suffirait de demander à qui que ce soit qui je suis et on le lui confirmerait. Pire encore, il suffirait qu’elle tape mon nom sur Google pour qu’une photo de moi apparaisse. Si leur couple peut encore être sauvé ce n’est pas en mentant d’avantage. « Et moi je suis l'idiote qui viens de le reprendre.. » Ajoute-t-elle. Je sens tellement de douleur dans sa voix que ça me retourne l’estomac. Je tente de m’approcher d’elle avant de me stopper dans ma lancée. Elle a besoin de tout sauf de ma main sur son épaule pour la réconforter. Je racle ma gorge. « Tu n’es pas idiote, vous êtes amoureux. » Tentais-je avant de chercher quels mots seraient les plus appropriés. Je tiens à Avery, peut-être un peu trop et même si je risque de regretter ce que je vais dire, je me lance. « Ecoute, la vérité c’est que t’affronter m’a fait un peu perdre les pédales alors je me suis cachée dans la chambre, mais si tu étais arrivée sans frapper la seule chose que tu aurais pu observer c’est ton petit ami, qui t’aime, me demandant de ne plus faire partie de sa vie. » Mentis-je dans l’unique but de sauver celui à qui nous tenons toutes les deux. Je n’ose pas regarder Avery, affronter son regard, j’espère simplement qu’il comprendra à quel point je suis sincère avec lui, à quel point il compte pour moi dans ce geste désespéré. « Et je vais sortir de votre vie, mais s’il te plaît, pardonne lui. Tu ne trouveras jamais quelqu’un qui tiendra autant à toi que lui. » Ajoutais-je.
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