il y a des conversations qui demandent plus de courage que les actes...
J’inspire profondément. Ca fait déjà quelques minutes que je suis là, figée devant cette porte fermée à me demander ce que je pourrai bien dire lorsqu’il ouvrira la porte ? ‘Salut, comment vas-tu depuis que l’on a couché ensemble ?’. J’ai beau ruminer tout cela depuis quelques jours déjà, je ne parviens pas à trouver la meilleure façon de faire une réapparition dans sa vie, pourtant je ne peux pas laisser les heures défiler encore longtemps. C’est comme si mon amitié avec Avery ne pouvait tout simplement pas être calme et sereine. Nous venions à peine de nous réconcilier, que je cédais à ses baisers et que je m’offrais à lui. En pleine milieu d’une rue déserte qui plus est. J’avale ma salive et tente de chasser de mon esprit les souvenirs de cette nuit-là. Ses mains glissant le long de mes hanches, ses lèvres explorant ma poitrine. Stop. Je serre les poings, les desserre et tente de puiser au plus profond de moi la force de frapper à cette porte, de savoir où nous en sommes. Je ne pourrais pas expliquer pourquoi, ni comment, mais il a en quelques temps seulement, réussi à prendre une place importante dans ma vie et je ne désire pas le perdre, c’est la seule certitude que j’ai à cette heure-ci. Et pour pouvoir nous préserver, il est important que je le fasse. Que je rassemble tout le courage que je peux avoir pour avoir une conversation avec lui. Je ferme les paupières une seconde. Et je me lance. Il suffit parfois de quelques secondes de courage pour faire ces actions, qui changent nos vies à jamais. Mon poing vient cogner le bois de la porte, timidement, et alors mon cœur s’emballe. Je trésaille lorsque j’entends des pas de l’autre côté de la cloison et j’espère simplement qu’il sera seul.
J'étais assis sur le canapé, mes pieds croisés sur la table basse, un bouquin dans la main. Y a comme une atmosphère studieuse dans la pièce. Elliott n'est pas là maintenant et à vrai je sais pas où il est. Je lis quelques lignes sans vraiment comprendre le texte. Je ne suis pas si concentré que je ne le montre. Depuis Halloween, je ne pense plus qu'à mon adultère. Ace m'a rejeté, me laissant tout de même une chance. A vrai dire j'sais pas comment prendre sa réaction. On est ensemble, on l'est plus ? Bonne question, j'laisse passer le temps en espérant qu'elle revienne vers moi. En attendant j'suis ici, mon bouquin à la main espérant qu'un pote vienne me sortir de chez moi. J'entendis un léger bruit sur la porte. Qui ? Théophyl ? Wyatt ? Holly ? Je décroisa mes pieds, me levant difficilement pour me rendre vers la porte. Mon cœur loupa un battement en voyant la personne sur le seuil de l'appart. Ariane. Je ne lui ai pas parlé depuis qu'on a couché ensemble. Pas un sms. En même temps avec la coupure de courant, ma batterie n'a tenu qu'un appel avec Holly. Je ravala ma salive avant de dire timidement, salut. Je me décala de la porte pour la laisser entrer dans l'appart vide. Elle a de la chance, elle est tombée sur un jour où c'est à peu près rangé. Tu peux rentrer. Je referma la porte derrière elle, me posant dessus. J'l'ai dit à Ace. Donc si tu vois une blonde s'attaquer à toi ça veut dire qu'elle t'a reconnu. Je fis un léger sourire pour detendre l’atmosphère. J'ai pas pu cacher le prenom d'Ariane à Ace.
il y a des conversations qui demandent plus de courage que les actes...
Lorsque la porte s’entrouvre et que la silhouette d’Avery me fait face, une vague de soulagement s’empare de moi. L’idée que cela aurait pu être sa petite amie me trottait en tête et m’effrayait un peu. Un léger sourire habille mes lèvres bien que je ne sois pas certaine qu’il soit de circonstance et je me glisse dans l’appartement après qu’il m’y ait invité. Je scrute chaque recoin de la pièce, comme si cela me permettait de mieux cerner Avery. L’appartement de quelqu’un le reflète forcément un petit peu. Mes yeux se posent sur un livre ouvert, abandonné sur la table basse et alors que je m’apprête à lui demander si je ne le dérange pas, il va droit au but et m’avoue qu’il a fait preuve de sincérité à l’égard de sa petite amie. En un sens, cela me soulage grandement, Avery est réellement celui que j’ai toujours pensé qu’il était, un mec droit, dont la tromperie n’est pas une habitude. Je ris légèrement à la fin de sa phrase et hausse les épaules. « Oh ne t’en fais pas, j’ai sûrement plus d’ennemies que d’amies ici, alors je saurai gérer. » Je suis un peu gênée tout de même, de me tenir là, face à lui, dans son appartement alors que notre dernière entrevue s’est soldée par une étreinte torride de nos deux corps. Et le pire dans tout cela, c’est que je ne regrette rien, que j’ai aimé chaque seconde. Je rejette cette idée de mon esprit, la culpabilité m’envahit soudainement. « Elle l’a pris comment ? » Je ne sais pas s’il désire vraiment m’en parler, mais j’aimerai pouvoir être une amie pour lui et lui proposer de se confier est le minimum que je puisse faire. « Enfin, je veux dire, ça n’a pas tout foutu en l’air entre vous au moins ? »
Depuis la soirée et ce fameux moment passé auprès d'Ariane, mes pensées étaient rivés dessus. Que ce soit sur la réaction d'Ace ou mon amitié avec Ariane. J'tiens à cette fille ... j'ai appris à l'apprécier pour ce qu'elle est réellement, cette fille avec un coeur. On a dérapé ok, mais c'est pas de sa faute. Oh ne t’en fais pas, j’ai sûrement plus d’ennemies que d’amies ici, alors je saurai gérer Je souris légèrement à la jeune femme. Je l'aurais prévenu en tout cas. J'ignore ce qu'est capable de faire Ace dans ce genre de situation et honnêtement j'préfére prévenir. Elle l’a pris comment ? Enfin, je veux dire, ça n’a pas tout foutu en l’air entre vous au moins ? Je soupira repensant à ses yeux remplies de déception et de haine à mon égard, à son mouvement de recul quand je me suis approché d'elle, ses mots blessants ... J'avala ma salive secouant légèrement la tête. Et bien elle était blessée et déçue. Je savais qu'elle n'allait pas laisser passer ça, mais elle ne m'a pas jeté. Je me poussa de la porte atteignant rapidement le canapé où je m'installa rapidement déplaçant mon bouquin. Je mis les coudes sur mes jambes reprenant la parole en regardant la table basse. A vrai dire, j'sais pas où on en est. Elle me déteste mais elle n'a pas rompu. Je soupira longuement posant mon dos sur le canapé. Je croisa mes mains jouant avec mes doigts avant de me tourner vers mon amie. Elle ne veut pu que j'te vois...
il y a des conversations qui demandent plus de courage que les actes...
Elle n’a pas rompue. Une partie de moi est extrêmement contente pour Avery mais même si sa petite amie a décidé de préserver leur relation, je me doute qu’il ne doit pas se sentir bien. Nous avons fait une erreur qui aurait pu causer sa perte et même si moi j’ai apprécié ce moment, je n’en laisse rien paraitre. Je n’en ai de toute façon pas le droit. Je l’observe longer la pièce pour se laisser tomber sur le canapé. Son attitude est celle d’un petit ami désolé et j’aimerai pouvoir le clamer auprès d’Ace pour que tout rentre dans l’ordre mais je doute qu’elle apprécie. « A vrai dire, j'sais pas où on en est. Elle me déteste mais elle n'a pas rompu. » Dit-il en baissant les yeux vers la table basse. Délicatement et timidement, je m’approche du canapé restant tout de même à une distance raisonnable de lui. Je n’ai pas envie de lui causer encore plus de tort, j’aimerai pouvoir trouver les mots juste pour lui donner le courage de se battre pour elle, s’il l’aime. « Je comprends… On fait tous des erreurs, mais toi tu es quelqu’un de bien et je sais qu’elle aussi en est consciente. Elle te donnera une seconde chance j’en suis certaine, parce que tu le mérites. » Je m’assois à ses côtés, laissant tout de même un espace entre nous. Seule ma main brave cet espace pour se poser sur son avant-bras. J’aimerai pouvoir lui transmettre la force nécessaire pour ne pas culpabiliser trop et se battre. « Elle ne veut pu que j'te vois... » Ces paroles me font l’effet d’une décharge électrique et alors je retire immédiatement ma main de son bras, rompant tout contact physique. A mon tour, je baisse les yeux pour fixer la table basse. J’aurai du m’en douter mais pourtant c’est comme si je recevais un coup de poignard. Les larmes montent dans mes yeux mais je les ravale, fièrement avant de tenter une réponse, tout en fuyant son regard. « Et toi ? Tu penses que c’est la chose à faire ? » L’interrogeais-je. J’ai si peur qu’il affirme que oui, qu’il me demande de quitter son domicile et de disparaître de sa vie. Pourtant, si c’est pour lui, je le ferai. « Tu veux que je disparaisse ? Que je m’en aille ? » Les mots sont sortis avec difficultés, un nœud se forme dans mon estomac.
Je comprends… On fait tous des erreurs, mais toi tu es quelqu’un de bien et je sais qu’elle aussi en est consciente. Elle te donnera une seconde chance j’en suis certaine, parce que tu le mérites. C'est bien beau de me rassurer, mais j'reste dans le noir complet. Je ne sais pas à quoi pense Ace en ce moment, si elle pleure, si elle est avec des amies en leur racontant que son copain l'a rendue cocu, si elle boit, si elle dors ... j'en sais rien. Je sentis sa main sur mon avant bras, me tournant instinctivement vers elle au contact. J'espere qu'elle pense comme toi. Je lui lança un regard désolé en lui disant qu'Ace ne veut plus que je la voit. J'lui ai dit que c'est ce que j'ferai si elle le souhaitai, mais j'm'en sens pas capable. J'ai pas envie de briser cette amitié juste parce qu'on a déconné l'autre soir. C'est pas juste. Parfois j'me dis que je n'aurais rien du dire à Ace, restant mué vis-à-vis de cette aventure. Et toi ? Tu penses que c’est la chose à faire ? Tu veux que je disparaisse ? Que je m’en aille ? Ce que je pense ? Si seulement j'savais quoi dire ou quoi faire. Nan. C'est sorti instinctivement. Nan, j'veux pas que tu sortes de ma vie maintenant. Je brisa le contact physique en posant ma main sur la sienne. Ce qui s'est passé c'était dingue et stupide, mais j'veux pas que ça casse tout. Je passa une main entre mes cheveux, serrant sa main avec l'autre.
il y a des conversations qui demandent plus de courage que les actes...
« J’en suis certaine. » Répondis-je lorsqu’il me dit qu’il espérait qu’elle pense comme moi. Mais les paroles qui suivent me font perdre toute certitude. Je me sens vulnérable et je ne comprends pas vraiment pourquoi cela me met dans un tel état. D’habitude, je ne laisse pas les émotion me dicter mes comportements, mais c’est différent aujourd’hui. Peut-être parce qu’avec Avery, les émotions s’enchaînent. Nous étions proches et puis il est partit sans vouloir écouter mes explications quand je lui ai avoué les vrais raisons de mon rapprochement au départ. Finalement, tant bien que mal il est parvenu à me pardonner et puis par la suite nous avons couché ensemble. Peine, excitation, plaisir, soulagement, toutes ces émotions ne cessent de s’entrechoquer depuis que nous nous sommes rapprochés, et même si j’aime cette sensation, même si cela me rend vivante pour la première fois depuis longtemps, cela me bouleverse, me rend faible et je ne sais pas comment gérer. Mais aujourd’hui, mes problèmes n’ont pas lieu d’être évoqués, il en a un plus grand. Je formule ma question, craignant sa réponse et c’est une vague de plénitude qui me submerge lorsqu’il affirme qu’il ne veut pas que je quitte sa vie. Sa main se place sur la mienne, et je sens qu’il la presse plus fort d’avantage lorsqu’il m’explique qu’il ne veut pas que ce qu’il s’est passé entre nous ne casse tout. Je relève les yeux vers lui, une lueur de reconnaissance dans chaque iris et je serre sa paume dans la mienne à mon tour. « Je suis soulagée je dois l’avouer, j’avais peur que tu ne veuilles plus me revoir après ça… » Murmurais-je tel un aveux. Oui, j’avais peur. Et le dire à voix haute fait un bien fou. « Tu l’aimes vraiment cette fille n’est-ce pas ? » Lui demandais-je en le fixant pour lire sa réaction sur son visage. « Je resterai dans l’ombre pour que tu puisses la reconquérir, on n’aura qu’à se voir en cachette, même si ça sous-entend que je devrais attendre pour faire ma première course de voiture. » Je tente de donner à la conversation un ton plus léger, pour lui changer un peu les idées.
On a vécu tellement de choses ensemble, on est passé par tellement d'étapes pour en finir là ? Nan, c'est pas possible. Oui j'ai affirmé à Ace que je ne verrais pu Ariane à l'avenir, mais nan. Juste nan. Je suis soulagée je dois l’avouer, j’avais peur que tu ne veuilles plus me revoir après ça… Je fis une faible sourire à son encontre, cherchant quelque chose à ajouter. On a cédé à nos corps mutuelles ce qui ne m'étonne pas plus que ça vu la tension sexuelle qu'il y a entre nous. C'est juste que j'aurais pas du le faire tant que j'étais avec Ace. C'est un gros coup dur pour Ace et mon couple, mais pas forcement nous notre amitié. L'entendre dire qu'elle a eu peur me rend content. Je compte pour elle. Tu l’aimes vraiment cette fille n’est-ce pas ? Je ne fis qu’acquiescer à ses paroles. Je l'aime même si j'ai mis du temps à m'en rendre compte. J'ai pas supporté son mensonge c'est tout. Je resterai dans l’ombre pour que tu puisses la reconquérir, on n’aura qu’à se voir en cachette, même si ça sous-entend que je devrais attendre pour faire ma première course de voiture. Je souris face à sa remarque. La course de voiture. Faut vraiment qu'on la fasse un jour. J'manquerai pas à ma parole. En effet c'est mieux si elle nous voit pas traîner ensemble, mais cette course on la fait quand tu veux t’inquiète pas. Et puis ça nous permettra de nous changer les idées et ne pas penser à toute cette merde. J't'offre quelque chose à boire peut-être ? Autant profiter de sa presence ici, nan ? Je me dirigea vers le mini bar de la cuisine attendant une reponse de la part d'Ariane.
il y a des conversations qui demandent plus de courage que les actes...
Ca crève les yeux qu’il est amoureux d’elle et j’aimerai pouvoir faire quelque chose pour que leur couple reprenne son envol. Parce qu’Avery est une personne extraordinaire. J’aimerai pouvoir avoir quelqu’un, qui tienne autant à moi, une personne qui m’aimerait malgré mon sale caractère et mes airs hautains. Le visage de Walter se dessine dans mon esprit. C’est l’une des premières personnes à m’avoir accepté à Harvard. Il me connaît par cœur, m’aime comme une sœur, mais ce n’est pas vraiment de cet amour dont je rêve ces derniers temps. J’aimerai un amour passionnel, quelque chose d’indestructible à l’instar d’Avery et Ace. Il l’a trompé mais elle ne l’a pas quitté, si ce n’est pas de l’amour, qu’est-ce ? « En effet c'est mieux si elle nous voit pas traîner ensemble, mais cette course on la fait quand tu veux t’inquiète pas. » Je souris et tente une petite plaisanterie pour détendre l’atmosphère. « On se cachera ici alors, dis, tu es sûr qu’il n’y a pas une caméra de surveillance comme dans les films au moins ? » Je me détends doucement, tandis que je me cale dans le fond du canapé. Avery s’extrait quant à lui du sofa, me proposant à boire au passage. Mon regard bleu suit chacun de ses mouvements. S’il y a toujours eut cette attraction physique entre nous, je me rends compte qu’il sera encore plus difficile de la combattre maintenant. D’habitude, ce genre de chose s’atténue après un passage à l’acte, alors pourquoi dans ce cas-ci sa démarche virile me donne des frissons ? J’avale ma salive. « Oui, je te fais confiance pour ce qui est de la boisson, mais agrémentées de glaçons s’il te plaît… » La chaleur qui m’envahit lorsqu’il est près de moi risquerait rapidement de devenir problématique. « Tu vis seul ici ? » Demandais-je en perquisitionnant les lieux du regard.
On se cachera ici alors, dis, tu es sûr qu’il n’y a pas une caméra de surveillance comme dans les films au moins ? Je rigola légèrement regardant les coins de l'appart. Pas de caméra en vue, on est tranquille. Techniquement y en a pas, mais qui sait .. j'vérifiai c'soir. Je rigola me levant du canapé pour rejoindre la cuisine. Qui sait on nous espionne peut être ? Ouais, nan, j'l'aurais deviné. Oui, je te fais confiance pour ce qui est de la boisson, mais agrémentées de glaçons s’il te plaît… Ahem. La dernière fois que j'ai fait un cocktail ça s'est avéré être dégueulasse. On va se contenter de la base. J'ouvris le frigo, souriant en voyant une bouteille de coca à demi étamé et des bières. Après quelques secondes de tiraillement entre les deux boissons, je pris dans les mains la bouteille de coca. J'la posa sur le bar, sortant deux verres que je remplie du liquide noir. Je pris le bloc de glaçons et en fit tomber deux dans chaque verre. C'est vrai qu'il fait chaud ici. Pourquoi ? J'ai ma petite idée. Mais pas la peine de développer. J'apporta les verres sur la table basse m’asseyant en face de la jeune Kennedy. J'amena le liquide près de mes lèvres me désaltérant regardant Ariane du coin de l'oeil. Tu vis seul ici ? Je reposa le verre sur la table. Nan, j'vis avec Elliott, un bon pote. Mais j'crois qu'il est parti pour la journée là. Ce qui laisse l'appart rien que pour nous deux. C'est pas vraiment rassurant quand on sait ce qu'on est capable de faire quand on est seul.
Accueil
J’inspire profondément. Ca fait déjà quelques minutes que je suis là, figée devant cette porte fermée à me demander ce que je pourrai bien dire lorsqu’il ouvrira la porte ? ‘Salut, comment vas-tu depuis que l’on a couché ensemble ?’. J’ai beau ruminer tout cela depuis quelques jours déjà, je ne parviens pas à trouver la meilleure façon de faire une réapparition dans sa vie, pourtant je ne peux pas laisser les heures défiler encore longtemps. C’est comme si mon amitié avec Avery ne pouvait tout simplement pas être calme et sereine. Nous venions à peine de nous réconcilier, que je cédais à ses baisers et que je m’offrais à lui. En pleine milieu d’une rue déserte qui plus est. J’avale ma salive et tente de chasser de mon esprit les souvenirs de cette nuit-là. Ses mains glissant le long de mes hanches, ses lèvres explorant ma poitrine. Stop. Je serre les poings, les desserre et tente de puiser au plus profond de moi la force de frapper à cette porte, de savoir où nous en sommes. Je ne pourrais pas expliquer pourquoi, ni comment, mais il a en quelques temps seulement, réussi à prendre une place importante dans ma vie et je ne désire pas le perdre, c’est la seule certitude que j’ai à cette heure-ci. Et pour pouvoir nous préserver, il est important que je le fasse. Que je rassemble tout le courage que je peux avoir pour avoir une conversation avec lui. Je ferme les paupières une seconde. Et je me lance. Il suffit parfois de quelques secondes de courage pour faire ces actions, qui changent nos vies à jamais. Mon poing vient cogner le bois de la porte, timidement, et alors mon cœur s’emballe. Je trésaille lorsque j’entends des pas de l’autre côté de la cloison et j’espère simplement qu’il sera seul.
