Arrête de rire et aide moi ❥ DUNLY

J'étais peut-être le roi des cons avec elle, mais ça ne m'empêche pas de m'inquiéter pour son état de santé. Certes ça m'agaçait de ressentir cette peur et cette crainte constante pour elle, mais je n'arrivais pas à faire autrement. Quand je vis Lily commencer à partir mais se stopper net, je me doutais bien que quelque chose n'allait pas. Peut-être sa jambe, car franchement je ne voyais pas quoi d'autre cela pourrait être. Elle continuait à me parler de manière agacé, ouais je comprenais pas ce qu'elle pouvait ressentir pour moi, parce qu'au fond ça me faisait peur. Mais pour le moment ce qui me faisait le plus peur c'est elle, c'est pas normal d'être bien et quelques secondes plus tard se sentir aussi mal. C'est alors qu'elle s'avança vers la sortie, m'avouant d'une voix faible qu'elle allait tomber, ce qui s'avérait être vrai. Je ne saurais décrire l'expression que j'avais sur le visage en la voyant s'effondrer à même le sol. Lily! Disais-je complètement inquiet pour elle. Ni une ni deux je lâchais mon joint par terre en l'écrasant rapidement, ça serait con de foutre le feu (a) pour accourir vers Lily. À vrai dire je ne savais pas ce que je devais faire dans une telle situation, appeler le samu ? Plus de batterie. Appeler de l'aide ? Les seuls mathers encore dans la résidence sont sûrement trop défoncés pour faire quoi que ce soit. Je prenais alors Lily à bras le corps pour la porter jusqu'à mon lit en espérant qu'elle ne va pas perdre pas conscience. Ne te lève pas, ne va pas empirer ton état .. C'est quoi le problème ? Ça t'es venu d'un coup ? Ouais je m'en fichais de mon rôle de petit con, j'étais trop inquiet pour elle. J'avais beau réfléchir je ne voyais pas d'où pouvait venir le problème, le corps humain est étrange mais je vois mal un mal de cheville faire cela. Je m'éloignais rapidement d'elle, cherchant une bouteille d'eau dans les affaires de mes colocs, dans le noir c'était pas simple mais qu'importe. Une fois cette bouteille dans les mains je la dévissais avant de l'apporter doucement à ses lèvres. Bois un coup ça te fera du bien. Il te faut quelque chose ? Je vais chercher l'infirmière. J'attendais qu'elle boive une gorgée avant de filer chercher l'infirmière d'Harvard, même si je devais me taper un sprint dans toute l'université je le ferais, putain mais qu'est-ce que je pouvais avoir peur pour elle .. Tellement inquiet que je ne me reconnaissais plus moi-même.

Plutôt légèrement, j'avais atterri sur le sol telle une feuille. Ou alors c'est l'impression que la crise me donnait. Je ne pouvais pas voler comme une feuille, la force d'attraction était bien plus violente sur moi. C'est comme si cette chute n'avait pas existé. J'étais debout, puis allongée par terre. Rien entre les deux, seulement du blanc, partout, qui m'empêcher de voir, même si ce n'était que du noir avec une légère trace de lumière émanant de derrière la porte de la chambre. Ce ne fut pas bien long avant de me sentir soulevée. C'était bizarre, mais ça ne pouvait être que Duncan. Je voyais encore trouble et légèrement blanc. Ça passait mais je me sentais toujours aussi fébrile et plus aucun de mes muscles ne répondaient, tellement que ma tête tomba non pas en arrière mais contre l'épaule de mon frère. Pas bien longtemps blottie dans ses bras, j’atterris de nouveau sur son lit. C'était la meilleure chose. Il essayait de communiquer avec moi, mais j'étais dans le pâté et je ne trouvais pas la force de lui répondre. Je le regardais, espérant qu'il voit dans mes yeux ce dont j'avais besoin. Quand il chercha dans sa chambre, je crus qu'il avait compris, mais non, ce n'était que de l'eau. Ce serait mieux ça que rien je suppose. Je bus une gorgée, mais quand il me fit savoir qu'il allait aller chercher l'infirmière, je réussi à bouger mon bras pour attraper le sien, même s'il n'a tenu que l'espace d'une demi seconde. Je grimaçais un bon coup, suivi d'un bon souffle pour finalement réussir à parler Du sucre. A manger. N'importe quoi. Ouais j'étais pas encore assez en forme pour faire des phrases complètes. Merci ... Une larme s'échappa de mon œil, heureuse d'un côté qu'il m'arrive ça, parce que c'est la seule façon pour qu'il arrête de m'emmerder et de s'occuper un peu plus de moi. Je devrais essayer de faire semblant parfois, ça pourrait marcher, vu comment il est inquiet à chaque petit truc que je peux me faire physiquement. Je crois que le plus choquant que j'aurais vu de sa part, c'est lorsque je me suis retrouvée sur cette scène à moitié nue.

Je sentais légèrement sa main attraper la mienne, l'espace de quelques petites secondes pour me demander quelque chose à manger. Je réfléchissais même pas et je me dépêchais de retourner dans les affaires de mes collocs, cherchant désespérant quelque chose à manger. Putain mais c'est cons ils passent leur temps à bouffer et quand j'ai besoin d'un truc ils n'ont rien .. Putain ! ça me tuait de voir qu'en temps habituel ces deux abrutis avaient toujours un truc à bouffer dans leurs affaires, mais quand j'en ai besoin,rien du tout. Ça m'énervait mais je n'avais pas le temps de m'arrêter sur ça, de me stopper et vider ma rage dans leurs affaires, car j'ai beau être un pauvre con, je m'inquiétais à mort pour elle. Je sortais rapidement de la chambre, j'aurais pu chercher quelque chose dans le distributeur mais sans électricité ça irait mal. Tant pis j'ouvre la première chambre que je trouve, retournant les affaires de cette personne jusqu'à trouver un lion, c'est bourré de chocolat et de sucre ce truc, ça devrait faire l'affaire. J'accourus dans ma chambre, bousculant les personnes que je croissais et qui étaient sur mon chemin, la dernière fois où j'étais aussi stressé, c'est quand Lily était coincée dans la salle de bain de ce type .. Il n'y a qu'elle pour me rendre comme ça. Arrivant de nouveau dans la chambre, le souffle court pour avoir couru comme un dératé dans toute la Mather House, je déballais le chocolat avant de lui tendre. Tiens j'ai trouvé que ça, j'espère que ça fera l'affaire. Je cherchais la lampe-torche des mains, jusqu'à la trouver, je l'allumais sans pour autant viser son visage de peur d'aggraver sa migraine ou ses vertiges à cause de la lumière trop puissante dans ses yeux. Je voyais une larme couler le long de sa joue, je ne saurais décrire ce que ça me faisait, un mélange d'inquiétude et de mal en moi .. Je comprenais petit à petit la situation, je reliais les choses entre elles, le muffin que je lui ai volé .. Puis sa chute avant de me demander un sucre, tout ça ressemblait à une crise d'hypoglycémie. Et merde c'est encore de ma faute, je n'aurais pas fait le gamin en lui prenant son muffin des mains elle n'aurait peut-être pas subi cette perte de connaissance. T'as pas mangé depuis quand au juste ? Disais-je presque à voix base, quelque peu honteux. Elle n'allait peut-être pas avoir la force de me répondre, mais qu'importe, je voulais savoir si c'était bien ça .. Savoir si c'était encore une fois de ma faute.

Ca me faisait vraiment une étrange sensation de le voir ainsi. Il flippait vraiment ou c'était juste une impression ?! J'étais bien trop dans les choux pour vraiment m'en rendre compte, en sachant que le noir presque complet n'aidait pas non plus. Je me mis à sourire de bien être quand il pesta contre ses collocs de n'avoir rien à manger. Oui ça me faisait plaisir qu'il s'énerve autant pour moi, pour me voir guérir. Je savais surtout que ça n'allait pas durer et que lorsque j'irais mieux on repartirait dans une guerre interminable jusqu'à ce que je me blesse de nouveau et veuille partir loin de lui. On se coinçait dans cet saleté de cercle vicieux sans jamais réussir à s'en sortir. Ça me faisait vraiment mal de nous voir ainsi. Mais je n'avais aucun pouvoir sur lui, alors je ne pouvais qu'espérer que ça aille mieux un jour. Il sortit de la chambre quelques instants pour revenir plutôt rapidement avec une barre à la main. Je l'apportais à ma bouche et découvrit avec joie que c'était un délicieux lion. Il n'aurait pas pu trouver mieux je crois. Mais pas besoin de lui envoyer des fleurs encore. J'engloutis deux bouchées pour ensuite lui dire Merci. Parce que je serais six pieds sous terre sans lui, et c'est bien malheureux que je sois toujours obligée d'avoir son aide. Il n'y a qu'avec lui qu'il se passe ce genre de connerie. Évidemment, il n'était pas là quand je me suis enfermée dans cette salle de bain la dernière fois, mais j'ai toujours eu l'habitude de l'avoir avec moi pour me sortir de mes pétrins ou juste de rappliquer à chaque que je le voulais que je m'y étais bien trop habitué. Puis il me demanda ensuite depuis combien de temps je n'avais pas mangé. Je me mis à réfléchir tout en mangeant et lui répondis Je ne suis pas sûre d'avoir réussi à avaler quelque chose aujourd'hui. Et oui mon dernier repas remontait à la veille, chose qui ne m'arrive que très peu, c'est à dire quand je suis stressée ou que je bosse trop pour avoir faim. Tu sais, tu devrais faire gaffe, parce que tu t'inquiète pour moi là. C'était ironique évidemment, je voulais l'embêter un peu, parce qu'il l'avait cherché après tout. J'esquissais un léger sourire de satisfaction sur le visage attendant impatiemment sa réaction (a).

Je crois qu'elle ne m'a jamais autant remercié en une seule soirée, en même temps je m'en fichais totalement de ses remerciements, je voulais juste qu'elle se sente mieux, sans pour autant qu'elle le sache - chose qui semble être un échec total - mais qu'importe. Je regardais rapidement pour voir si elle allait mieux, elle m'avoua ensuite n'avoir pas réussi à manger de la journée. Ça me foutait méchamment les boules en sachant que j'ai mangé son muffin, peut-être que si je n'avais pas fait mon gamin en avalant son muffin elle n'aurait pas fait ce malaise. Néanmoins je n'ai pas eu le temps de m'apitoyer sur son sort car après quelques bouchées du lion, elle ne se priva pas pour me faire savoir que je commençais à m'inquiéter pour elle. Non mais elle se fout de ma gueule ou quoi ? Vous n'imaginez pas comment j'étais mal sur l'instant, je passais ma main sur ma nuque histoire de réfléchir à la réponse que je pourrais offrir à ma chère sœur. Je .. Euh .. Rahh va chier Lily. Ouais j'étais vraiment mal et ça me plombait d'être comme ça. Car en fin de compte l'image que je voulais faire paraître à ses yeux, ce 'rôle' que j'exerce depuis des années pour lui cacher la vérité s'écroule au fur et à mesure à cause de mes réactions, de mes pétages de plomb quand un mec la touche dans un club de strip-tease, quand un espèce de malade lui fait peur, sans oublier ce stress maladif qui monte en moi quand physiquement elle ne va pas bien. Putain que ça fait peur de s'imaginer qu'un jour ou l'autre je pourrais faire ou dire quelque chose qui lui mettra une bonne fois pour toute la puce à l'oreille, sans oublier la menace Elia qui plane sur ma tête depuis quelques jours/semaines maintenant. Bref, je m'approchais du lit, évitant complètement de la regarder, tellement mal et gêner .. Ouais c'est étrange mais je n'y pouvais rien. Je ne voulais pas que tu crèves dans ma piaule, j'en ai déjà chié à te remettre dans le lit, je t'en parle même pas si j'aurais dû traîner ton cadavre jusqu'en dehors de la Mather House. C'était méchant mais au fond après ce que j'ai pu faire pour elle et le stress et la peur dans ma voix quand je l'ai aperçu tomber au sol, c'était loin d'être crédible. Il est bon ton lion ? Comme ça au premier abord on peut se dire que cette question est ridicule, mais avec le décodeur ça voulait surtout dire 'Tu vas mieux ?' cependant j'en avais trop fait, je ne pouvais pas être encore plus sympa avec elle .. Je n'étais pas assez fort et courageux.

En lui faisant remarquer qu'il s'inquiétait un peu trop pour moi, je savais bien qu'il allait se braquer automatiquement et reprendre les hostilités. Quand il me dit d'aller chier, j'eus un petit rictus amusé, étouffant le rire que j'avais envie de laisser échapper. Je ne me moquais pas du tout de lui, mais ce genre de réaction de sa part me fait toujours rire. Oui bon ça ne dure jamais bien longtemps, et comme je l'avais pensé il renchérit en me faisant savoir qu'il avait simplement voulu éviter d'avoir mon cadavre dans sa chambre. Mais bien sûr ! Et moi j'aime plus que tout au monde notre père ! Enfin, son père. Je ne lâchais pas mon rictus, et lui répondis Mouais, je vais faire semblant de te croire. Lui avais-je simplement dit pour éviter de recommencer une guerre qui n'était pas sûr de terminer encore une fois de plus avant qu'on ne finisse par se quitter. Et franchement, je m'attendais à ce qu'il renchérisse quelque chose d'autre, mais lorsqu'il rouvrit sa bouche de chieur (a) il me demanda si mon lion était bon. J'écarquillais les yeux un peu choquée par sa question, et lui montrait alors l'emballage vide, en l'écrasant dans ma main pour qu'il comprenne bien qu'il était vide si jamais il ne voyait pas bien. A ton avis ?! Oui je l'avais bien englouti en deux trois bouchée. Moi vorace ? Jamais voyons (a). Je vais d'ailleurs pouvoir partir je pense, je me sens beaucoup mieux. Je suis même prête à recevoir encore un petit coup de tes méchancetés ! Histoire de dire que je vais vraiment mieux. Bon je n'étais pas sûre de pouvoir en dire autant de ma cheville, ni même vraiment de mon état en fait, mais il n'y avait qu'une seule solution à tout ça : me lever.

Je me sentais quand même bien con, pourtant je n'ai rien fait de mal pour une fois. Elle écrasait l'emballage du lion avec ses doigts pour me faire comprendre qu'elle l'avait englouti, je soupirais avant de reprendre la parole, après l'avoir aidé je me devais de lui lancer une vacherie en pleine face, bien qu'à mon avis ça ne servait plus à rien en ce moment-même. Ouais bha tu prends ton emballage avec toi, c'est pas une porcherie ici, c'est pas la Quincy House. Ah et la prochaine fois mange avant de venir me voir, tu pèses ton poids et j'ai pas envie de me fouler une deuxième fois l'épaule par ta faute Godzilla. Non elle n'était pas si lourde que ça, c'est seulement pour l'emmerder encore un peu sur son poids, elle détestait ça mais moi j'adorais la faire rager (a). Puis Lily commença à vouloir se lever pour partir, je sautais du lit pour m'avancer debout vers elle, lui tendant mon bras pour l'aider. Mais rapidement je levais les yeux au ciel en râlant bêtement. Ouais oh c'est bon hein, pas la peine d'en remettre une couche. Je t'aide pas parce que je m'inquiète, juste pour que tu te tires plus vite. Ridicule, je vois pas d'autre mot pour qualifier pour excuse bidon. J'attendais alors qu'elle prenne appuie sur mon épaule pour qu'elle puisse se relever sans tomber à la renverse et surtout pour voir si elle était apte à marcher avec sa jambe. Enfaîte tu me dois un joint. Lui lançais-je l'air boudeur en regardant le joint que j'ai écrasé au sol avant même d'avoir pu l'entamer à moitié alors qu'elle tombait à terre. Je voulais seulement paraître une nouvelle fois pour le petit con de service, bien qu'à ses yeux ça ne faisait plus aucun doute que je m'inquiétais pour elle et ça m'agaçait à un point inimaginable.

Il pouvait pas remballer sa fierté deux secondes non ?! Il commençait sérieusement à me donner la migraine, mais je ne voulais plus qu'une chose, grâce et seulement à lui : partir d'ici. Déjà que j'en avais envie pour justement éviter ce genre de comportement puéril, mais encore plus maintenant qu'il avait lâché le "gros" morceau. Je gardais bien fermement mon papier dans la main en me plantant littéralement les ongles dans la paume de la main et avais réussi à me lever. Je tentais de garder mon calme mais je bouillonais de plus en plus de l'intérieur. Il s'était levé à son tour et me tendait son bras. Non mais il est sérieux là ?! Et en plus de ça il en rajoute une couche. Il me tend son bras pour je lui brise en deux c'est ça hein ?! Je le fixais du mieux que je pus dans le noir et une fois qu'il eut fini de me dire qu'il ne voulait que je me tire, je lui balançais le papier dans la gueule J'en ai rien à foutre de ta pitié tu peux garder ton bras ! Et tes désirs sont des ordre monsieur O'Callaghan, je me casse d'ici. Définitivement. Bon ok, ça ne voulait pas dire définitivement de sa vie parce que je savais très bien que je finirais par revenir, mais ça n'allait pas être pour tout de suite. Même si je savais qu'il s'inquiétait pour moi, ça ne l'excusait pas du tout de se comporter ainsi avec moi. Genre, je lui dois un joint ?! Je lui ai pas demandé de me ramasser, encore moins de me voler mon muffin. J'ouvrais alors la porte, totalement en furie - pour changer - sortais, et avant de claquer la porte derrière moi, je lui gueulais à réveiller les morts Et je foutrais de la mort au rat dedans pour que tu puisses enfin me foutre la paix ! Bon ok, je ne souhaite pas souvent sa mort, et ça faisait bien longtemps que je n'avais pas vociféré ces paroles, mais là, il m'avait vraiment mis à bout. J'avais donc claqué la porte et étais partie clopine clopant, malgré la douleur, jusqu'à ma pauvre petite chambre qui me manquait terriblement.

On suit toujours un peu le même schéma elle et moi. On s'engueule, on se lance des piques puis quelques minutes de calmes avant que l'orage n'éclate et qu'elle décide de partir. Toujours ce même schéma et c'est peut-être pas si mal comme ça, surtout pour elle .. Enfin je pense. Par contre ça m'agaçait fortement d'avoir mis mon estime de côté pour l'aider - encore une fois - alors qu'elle m'envoie clairement voir ailleurs. Elle se fout de ma gueule ou quoi ? Je soupirais fortement, je n'avais plus la force de l'engueuler tellement j'en avais marre. Définitivement ouais .. Jusqu'à la prochaine fois. Lui disais-je avant qu'elle ne se décide de m'envoyer le papier d'emballage en pleine gueule. Non mais elle est sérieuse ? Elle a de la chance d'être Lily, car j'aurais fait bouffer ce foutu bout de papier à n'importe qui aurait osé me l'envoyer dans la tronche. Je râlais dans ma moustache avant de partir m'allonger une nouvelle fois sur mon lit, maintenant elle se démerde car je ne lève plus mon cul de ce lit, hors de question de me lever une nouvelle fois pour elle, qu'elle tombe ou non, rien à foutre. Bon ok je ne dirais certainement pas la même chose si cela venait à arriver, mais j'en avais vraiment ras-le-bol pour le moment. Je la voyais enfin se lever et s'avancer vers la sortie comme une furie, bon débarras ! De toute façon elle reviendra de nouveau vers moi, c'est toujours la même chose avec elle. Elle claquait la porte derrière elle avant de hurler comme une diablesse dans les couloirs de la Mather House. Là c'était de trop pour moi, je me levais une dernière fois même si j'avais prétendu le contraire quelques instants avant, attrapant sa jambe et ouvrant la porte en hurlant vers elle. Oublies pas ta saloperie de robe et me casse plus les couilles. Je jetais sa robe le plus loin possible avant de claquer à mon tour la porte, sur les nerfs. Pire qu'une dispute de couple, on va finir par nous prendre pour des fous, si ce n'est déjà fait. Je tournais en rond dans ma chambre, terminant par prendre mon feu et une clope, n'ayant plus aucun joint à fumer à cause de miss O'Callaghan. Quelle journée ..