Arrête de rire et aide moi ❥ DUNLY

Elle voulait que je la pardonne. Moi lui pardonner quoi ? Que je lui pardonne de me supporter alors que je suis le pire des enfoirés avec elle ? Malgré toutes les vacheries que j'ai pu lui faire ces derniers temps, elle restait encore présente. Je n'arrivais pas à comprendre ce qui la poussait à rester, à faire un pas en avant lorsque j'en fais deux en arrière pour que tous s'arrangent entre nous. Bien évidemment que je lui en voulais d'être partie en Afrique avec ce bon à rien de James, qu'elle m'ait abandonnée une seconde fois en allant à Harvard, qu'elle n'ait jamais porté une once de sympathie pour ma mère, mais franchement pourquoi voudrait elle que je lui pardonne cela après tant d'années ? Aujourd'hui c'était bien plus compliqué que ça pour moi, notre lien se s'arrêtait pas à un simple test sanguin négatif, il est bien plus complexe que ça. Il me dégoûte même, je me dégoûte. Au fond je n'avais rien à lui pardonner, car je voyais bien les efforts qu'elle faisait mais malgré tout je ne pouvais pas, j'y arrivais pas. Pourquoi ? Lui répondais-je. Elle avait tout pour elle, elle ne manquait de rien alors pourquoi voulait-elle que ça s'arrange entre nous ? Je serais incapable de lui parler normalement, de faire des activités normales avec elle, sans que cette chose étrange en moi me fasse d'autant plus mal. Elle me rendait dingue, dans tous les sens du terme. Dans sa tête j'étais probablement le petit con qui lui en voulait pour ses erreurs passées, mais la vérité est bien différente. Entre elle et moi, c'est moi que je détestais le plus, comme l'impression que je n'avais pas le droit d'aimer et d'être aimé. La voir au pied du lit dans son état actuel me faisait comme un pincement au cœur, par moments je me dis qu'elle serait bien plus heureuse sans moi dans ses pattes, bien que je serais incapable de vivre sans elle .. Sans sa présence. T'as tout ce que tu veux, tu manques de rien, t'as des amis pour qui tu comptes, alors qu'est-ce que ça peut te faire d'avoir le pardon d'un mec qu'a foiré sa vie de A à Z et que tu détestes ? Je parlais d'une façon bien plus calme et sereine que tout à l'heure, elle était déjà bien trop mal, je n'allais pas en rajouter une couche en l'engueulant de nouveau .. Pas maintenant.

Alors là, pour être pommée, je l'étais mais complètement. J'étais partie dans une mini dépression quand il me sortit à son tour un pourquoi qui me laissa totalement perplexe. Quoi pourquoi ? Qu'est-ce qu'il comprenait pas dans ce que je venais de lui dire ?! C'était évident pourquoi ! A moins que ... Tu vas pas me dire que tu agis comme ça juste comme ça ?! Toi même tu m'as dit que tu ne m'aimais pas ... T'es tellement contradictoire, je comprend jamais rien avec toi, et j'ai ai vraiment marre. Je disais ça d'un ton vraiment las. Ça ne servait à rien de parler avec lui, il ne changera jamais, il s'entêtera à me détester pour rien, ou pour une raison que j'ignore totalement, alors le mieux que je puisse faire, c'est me barrer. Le libérer et partir loin d'ici m’apitoyer sur mon sort et traverser cette épreuve pour en sortir encore une fois plus forte. Alors que je venais de me lever et de me rappeler de ma douleur à la cheville, il rouvert sa bouche pour encore sortir des conneries. C'est pas vrai il ne s'arrêtera donc jamais ?! Je ne te déteste pas Duncan. Du moins c'est plus le cas depuis qu'on a plus une goutte de sang en commun et que je me suis rendue compte que j'ai agi de façon méchante et égoïste. Je fis ensuite le tour du lit pour m'approcher de lui et de ses menottes pour enfin le libérer. Une fois fait, je me redressais et lui disais Mais vu que t'es bien décidé à me détester toi, je ne vois pas pourquoi on devrait continuer à être frère et sœur. Mon ton calme et triste me faisait peur, oui j'étais prête à ne plus considérer Duncan comme un frère et a faire ma vie de mon côté, loin de lui. Je récupérais donc ensuite mon sac avec peine, bien décidée à partir de cette chambre et loin de lui même si ça me brisait étrangement énormément le cœur.

Elle était pommée ? Et moi dont, ça fait des années que j'y comprends rien, des années que c'est un foutoir dans ma tête. J'avoue que par moments je ne calcule pas le poids de mes paroles, je ne me rends pas compte à quel point elles peuvent être blessantes pour elle, mais je ne sais pas faire autrement. Elle avoua ne plus me comprendre, elle disait que j'étais contradictoire, c'est vrai, moi-même je me perdais dans mes pensées, mes actes et mes paroles. J'en ai ras-le-bol de ressentir ça, c'est pire qu'un poison, ça me bouffe de l'intérieur mais je peux pas m'en séparer, j'y arrive pas .. Ou alors je ne veux pas. Je voyais bien qu'elle souffrait à sa cheville, ça me faisait d'autant plus mal qu'elle s'est blessée en voulant m'aider. Je l'écoutais parler sans plus rien dire, ses paroles me touchaient, sans que je puisse lui avouer. Elle terminait même par me délivrer, me retirer ses saloperies de menottes. Je me touchais les poignets, elles étaient bien serrées mine de rien. Elle s'exprimait en avouant ne plus vouloir continuer à être frère et sœur, putain que ça faisait mal à entendre, mais je l'avais cherché. Je me levais enfin pour enfiler un boxer et un jean le plus vite que je pouvais, une fois cela mis je repris enfin la parole avant qu'elle ne puisse franchir la porte. Je te déteste pas. Disais-je calmement, en chuchotant presque. J'allais la perdre, j'étais en train de la perdre .. J'en avais pas envie, ça faisait trop mal. Sans prendre la peine d'enfiler un t-shirt j'avançais vers elle, la tête fixant le sol. Je .. Je veux pas te perdre, c'est ce que je voulais lui dire, mais ça ne sortait pas, j'y arrivais pas. Je passais ma main dans les cheveux, complètement perdu. Tu m'as toujours pas dit pourquoi t'es venue. Changer de sujet, c'était le plus simple pour moi. Mon regard fixait ensuite sa jambe, c'est pas en restant debout que ça va s'arranger .. Mais si elle veut partir je ne peux pas l'empêcher.

Alors que j'étais vraiment prête à abandonner, et à partir, parce que après tout, c'est tout ce qu'il voulait, voilà qu'il finit par me dire qu'il ne me déteste pas. J'avais envie de lui gueuler dessus pour savoir pourquoi il était si ... horriblement chiant avec moi du coup ?! Comme il me l'avait dit la dernière fois, c'était même pas sa façon de m'aimer, mais une façon de me supporter. Alors je vais finir par croire qu'il me cache vraiment quelque chose. Mais avec cette tête de mule, impossible de savoir ce que c'est. Bien que ma curiosité est grande, je préfère le regarder simplement, ne sachant vraiment pas quoi répondre. Il essaie alors de me dire quelque chose. Je vois bien qu'il essaie d'être sincère, mais comme prévu, rien. Il ne fait que changer de sujet. Je secoue la tête de désespoir, changeant de pied d'appuis pour ensuite lui répondre Pour rien ... Je voulais juste savoir comment t'allais après notre soirée un peu désastreuse. Mais t'inquiète, je te laisse tranquille, tu peux retourner à tes occupations. Non je n'avais plus envie d'être la grande sœur chiante et toujours sur son dos. S'il veut se ruiner la vie, qu'il le fasse, ça ne doit plus m'atteindre, je dois y faire abstraction, une bonne fois pour toute. Je ne sais pas si ça allait durer bien longtemps, parce qu'il risquait de me manquer encore une fois, tout comme il m'avait manqué depuis notre dernière soirée ensemble. Mais je devais au moins essayer. Je me dirigeais ensuite un peu plus vers la porte, mais ma cheville me lançait trop et je ne savais pas si j'arriverais à atteindre tout de suite ma cheville. Dis, t'aurais pas un peu de glace par hasard ?! Si j'arrêtais de lui faire la guerre et de réagir au quart de tour à ses réflexions désobligeantes, peut-être qu'on ne s'engueulerait pas toutes les trente secondes. Mais ça ne promettait rien de bien passionnant, et ça me faisait chier quelque part.

Faut que j'arrête de vouloir la récupérer à chaque fois, de la mettre à bout et de vouloir calmer le jeu quelques instants pour pas la perdre. J'allais terminer par me griller un jour ou l'autre, Elia m'avait déjà démasqué, bien que je n'ai cessais de nier, bref, je n'avais pas envie que Lily s'en rend compte, mais je me perdais moi-même dans mes actes et paroles. Elle m'expliqua alors pourquoi elle est venue, pour voir comment j'allais ? Elle est sérieuse ? Elle s'inquiète pour moi ? C'est justement ce que je ne voulais pas, ce qui ne devait pas arriver, ça rendrait les choses encore plus difficiles, surtout pour moi. Puis elle m'invita à retourner à mes occupations parce qu'elle allait me laisser tranquille. Mouais je pense pas que ce que je comptais faire allait lui plaire, parce qu'à part me défoncer une nouvelle fois la gueule à coup de joint, coke ou extas, je n'avais rien d'autre à faire .. Mais qu'importe elle voulait partir, je n'allais pas la prendre par le bras et la supplier de rester. C'est alors qu'elle se retourna de nouveau, sa cheville semblait lui tirer, elle me demanda même si je n'avais pas un peu de glace. Je hochais les épaules avant de lui répondre. Vas t'asseoir et donne moi ta lampe-torche, je vais te chercher ça. Lui disais-je calmement, toujours aussi perdu, toujours autant dans mes pensées. C'est alors qu'un Merci de m'avoir aidé S'échappa de ma bouche. Puis je tendais ma main pour qu'elle me donne sa lampe, je n'allais pas la laisser souffrir le martyr à cause de sa cheville, je trouverais bien quelque chose dans les affaires des collocs, au pire j'irais voir dans le Hall des mathers, on doit bien avoir ça. Je n'arrivais même plus à la regarder dans les yeux, rien qu'à savoir que je pouvais la perdre d'un instant à l'autre, ça me foutait les boules sévères. Est-ce qu'un jour ça allait changer entre nous ? J'en sais rien, je n'arrivais pas à me voir dans l'avenir avec elle, à nous voir dans dix ans, ni même dans trois jours pour tout dire. Notre relation était tellement bancale et imprévisible, je ne voulais pas qu'elle s'attache à moi .. Mais je n'avais pas non plus envie de la voir me tourner le dos pour de bon. Je ne sais plus quoi faire, car au fond si je la perds, je n'ai plus personne.

Et pourtant j'étais bien décidé à partir, partir loin de cette chambre, de ce frère qui me rendait folle et de qui j'avais besoin de m'éloigner. Seulement fallait croire que le destin était contre moi puisque je m'étais fait assez mal à la cheville en tombant tout à l'heure, et avant de partir, valait mieux que je mette quelque chose de bien frais dessus. Je pouvais encore le supporter quelques minutes de plus nan ?! Mais c'était plus que ça. J'aurais très bien pu partir en boitant et m'en sortir jusque chez les Quincys pour aller me mettre quelque chose de frais. C'est comme si j'étais incapable de partir tout de suite. Et merde ! Qu'est-ce qu'il m'arrive ?! Voilà que moi aussi je ne suis plus logique dans mes actes et paroles. Seulement moi je ne le fais pas exprès. Je donnais alors ma lampe torche à Duncan alors qu'il me remerciais. J'étais surprise mais assez contente à vrai dire qu'il me dise enfin un truc sympa et qu'il reconnaisse que je l'avais aidé. Mais autant ne pas trop crier vite victoire. Je t'en pris. Lui répondis-je simplement avec un léger sourire. Je suis donc ensuite aller me rasseoir sur son lit, tout en enlevant ma chaussure pour voir si ma cheville avait beaucoup enflée ou non. Bon ok, je vois que dalle mais je pouvais sentir cette légère grosseur sur le côté de ma cheville. Rien de bien méchant, mais ça me lance bien. Puis comme un éclair de réveil - ouais chez moi ça se dit (a) - je reprenais la parole pour lui dire Tu sais, si tu n'as rien c'est pas grave, je me débrouillerais à trouver de la glace chez les Quincys ... Si au moins il était d'accord avec moi et qu'il me virait de sa chambre, j'aurais enfin l'occasion de partir sans avoir l'impression de me sentir retenue ici. Une sensation que je n'aime pas vraiment sachant ce que je venais de lui dire quelques instant plus tôt.

Je n'arrivais pas à me retirer ses paroles de la tête, je voyais bien qu'elle était de plus en plus à bout, qu'on allait bientôt atteindre un point de non-retour. Et je ne savais franchement pas comment réagir. Je l'ai alors remercié de m'avoir aidé, un geste de bonté comme rarement ça m'arrive avec elle. Elle me donna ensuite sa lampe avant de s'asseoir de nouveau sur mon lit. C'est alors qu'elle m'avoua pouvoir se débrouiller si jamais je ne trouve rien. Sur le coup je ne répondis pas, savant très bien ce qu'elle voulait dire. Elle en avait marre d'être dans la même pièce que moi, je soupirais avant de lui répondre. Tu serais bien capable de te fouler l'autre cheville en retournant chez les Quincys. T'inquiète pas vas, j'ai bien compris le message tout à l'heure. Je te cherche ta glace et je te laisse. Ouais j'ai bien compris le message, elle en avait marre. Je n'allais pas me mettre à genoux devant elle pour la supplier de rester, c'est pas mon genre et surtout je n'ai pas le courage de l'empêcher de m'abandonner. Je cherchais alors dans la chambre quelque chose pour détendre sa jambe, mais bon dans une chambre mather vous avez plus de chances de tomber sur une seringue que de la glace. Sans dire un mot je sortais de la chambre pour chercher quelque chose dans le frigo de la pièce principale de la Mather House. Quelques minutes après je revenais avec un sachet de glaçons, je pense que ça pourrait faire l'affaire. Je jetais le sachet à côté d'elle sur le lit suivi de sa lampe-torche. Je terminais de m'habiller en enfilant un t-shirt et des baskets avant de me retourner vers la sortie sans même la regarder. T'oubliera pas de fermer la porte derrière toi. Lui lançais-je sans même gueuler, j'en avais plus la force, j'en avais vraiment marre d'être tant perdu avec elle, ça ne cessait de me ronger d'autant plus qu'elle n'en pouvait plus de moi .. Alors à quoi bon.

Voilà que j'étais revenue un peu contre mon gré dans la chambre de mon ancien frère pour me reposer un peu de frais sur ma cheville enflée. Mais évidemment, il avait bien compris que je voulais m'échapper, tellement que ce fut lui qui s'échappa le premier, après m'avoir laissé quelques minutes toute seule avec ma lampe torche. Il était revenu avec de la glace et je n'avais pas attendu bien longtemps avant de me la mettre sur la cheville. Piouf ça fait du bien ! Mais voilà qu'il avait vite enfilé un haut et des chaussures pour me dire de fermer quand je partirais. Valait mieux pas que je tarde à trouver quelque chose pour le retenir Je vais pouvoir m'amuser à mettre tout plein de miette de mon super muffin dans ton lit au moins ! Dis-je sur un ton sadique bien amusé. Et depuis quand j'ai envie de jouer comme une gamine moi ?! A croire que Duncan détint sur moi avec ses sautes d'humeur. Je lâchais la glace, et attrapais mon muffin au chocolat pour me diriger à l'intérieur de son lit. S'il fallait il allait en avoir rien à faire. Vu le bazar, ça ne m'étonnerait même pas. Je regrettais de plus en plus d'avoir choisi cette solution. C'était peut-être pas plus mal. Je resterais ici faire une sieste et je partirais quand je me réveillerais et verrais si ma cheville va mieux. Je pourrais faire chier mon frère un peu par la même occasion peut-être. Je me trouvais un peu débile sur le coup et lui, bien plus mature que moi. Si je commence à intervertir les rôles je suis mal barrée. Mais un simple petit faux pas ne va pas tout déterminé si ?! J'aurais mieux fait de lui demander de rester oui, ça aurait mieux valu au final. Non mais c'est vrai, qui a envie de rester coincé seul dans le noir ?! Pas moi en tout cas. Encore moins après m'être fait mal.

Elle devenait pas un peu folle ? Il y a quelques minutes de cela elle me faisait clairement comprendre qu'elle n'en pouvait plus de moi et maintenant elle s'amuse à jouer à la gamine avec son muffin ? Ok je suis pareil, mais j'ai une raison d'être comme ça même si elle l'ignore, cependant je ne comprenais vraiment pas ce qu'elle cherchait à faire. Si ça t'amuse. Lui lançais-je nonchalamment, ouais je l'avais encore en travers de la gorge son envie de s'éloigner, qu'elle en avait marre, ce qui est complètement con de ma part étant donné que c'est exactement ce que je cherchais. Bref, comme toujours je me perdais dans mes envies et mes actes, à croire qu'elle me rendait de plus en plus dingue. Je faisais marche arrière en cherchant quelque chose dans ma commode, après toutes ces minutes attachées et sur les nerfs, j'avais besoin de me fumer un joint pour décompresser. Une fois mon joint et mon briquet en main j'attrapais la robe de Lily dans le coin de la chambre, ouais j'arrivais un peu près à m'en sortir dans le noir, je suis pas une femme moi, j'ai le sens de l'orientation (a). T'oublieras pas ta robe hein, de toute façon je peux pas la mettre, je nage dedans sinon. Lui disais-je en la jetant sur elle alors qu'elle était sur mon lit avec la glace sur sa cheville. Bon cette fois-ci je me tire pour de bon, j'en avais marre d'être faible par rapport à elle. Je commençais alors à m'avancer vers la sortie, jusqu'à ce que je me retourne au dernier moment, putain j'en avais marre d'être comme ça à cause d'elle. Je jetais mon briquet et mon joint sur le lit avant de lui prendre son muffin des mains et le manger. C'est pas bon pour ta ligne. Disais-je la bouche pleine en me balançant sur le lit, allongé en biais mais en faisant tout de même attention de ne pas écraser sa jambe.

Franchement, je croyais vraiment qu'il allait m'abandonner, me laisser seule dans sa chambre, et je ne savais pas du tout ce que je ferais après avoir mangé mon muffin. J'avais pas très faim, mais ça me consolerait au moins dans ma solitude. Je m'arrêtais de manger quand je le vis faire demi-tour et venir à sa commode. Le voir avancer si décidé vers moi comme ça, ça me fit une sensation bizarre, comme une peur, alors que je suis bien loin d'être effrayée par lui. Je pense que je me demandais juste ce qu'il faisait encore. Il sortit alors un joint et son feu, chose qui me renfrogna, mais je ne dis rien et le laisser faire. Je n'allais pas encore me prendre la tête pour lui, non. Puis il se retourna et alla vers ma robe pour la jeter dessus pour ne pas que je l'oublie, en me faisant bien clairement comprendre que j'étais grosse comparée à lui. Mais je n'allais pas me laisser faire, bien que je ne voulais plus me battre contre lui, mais au moins défendre mon honneur c'est déjà pas mal Normal ! T'as vu tes os ? Ils ressortent de partout ... Tu ferais mieux de penser à la muscu un peu ! Lui dis-je accompagné d'un gentil petit sourire hypocrite. Il n'est pas si maigre, comme je ne suis pas si grosse, c'est juste sa façon de me faire chier, mais j'avoue que j'en ai un peu marre qu'il me traite de grosse alors que je fais un footing presque tous les jours. Je ferais peut-être mieux d'aller en faire un ... Et merde, ma cheville. J'allais devoir attendre quelques jours avant de pouvoir aller courir. Par ma faute. Parce que j'ai voulu l'aider. J'allais d'ailleurs encore râler et lui porter le chapeau sur ça avant qu'il ne franchisse de nouveau la porte, mais il fit demi tour avant et me vola mon muffin Hééé ! avant de s'écrouler sur son lit. Super. Encore une chance qu'il ait su éviter mes jambes, que j'avais replier par reflex. Et par ta faute je vais pas pouvoir le dépenser pendant des jours ! J'espérais bien qu'il fasse l'allusion et que je n'aurais pas besoin de le lui expliquer. En même temps, je ne me fatigue jamais beaucoup pour lui expliquer des trucs, parce que j'ai l'horrible sensation qu'il se trouve dans ma tête bien trop souvent. Comme s'il avait bien trop vite compris que je ne voulais pas rester seule finalement. C'est sûrement pour ça que je rajouter d'un ton bien plus calme et doux Pourquoi tu ne pars pas ? Je t'ai pas encore assez pris la tête ? J'y avais mis un peu d'ironie, parce que je savais qu'il allait me sortir une débilité toute autre si ce n'était celle-là, donc autant le devancer, même si j'étais sûre qu'il allait me sortir un truc encore plus débile (a).