Thélia ✘ I've got you, under my skin & in the dark too.

  « Non mais je veux bien en savoir plus. » Oui ou bien non. Je ne me sentais pas réellement apte à lui expliquer le pourquoi du comment, elle me faisait ressentir ce qu'elle me fasait ressentir. Je secouais la tête. « Ce n'est pas le costume d'un squelette que tu aurais du mettre, sinon celui d'une sorcière. » Je lui tirais la langue. De toute façon peu importe ce qu'elle mettait, même un vieux sac, j'étais persuadé qu'elle restait toujours sexy, pour mon plus grand plaisir. Je lui avais donc demander d'une voix que je jugeais trop provocante, si elle ne souhaitait pas que je parte.  « C'est pas ça » Ça réponse m'arrachant un froncement de sourcils. Roméo & Juliette étaient déjà mort.  « C'est que je veux pas rentrer seule après. » Ah. D'accord. J’esquissais un maigre sourire pour ne pas lui montrer mon trouble. « Si ce n'est que ça tu sais je peux très bien refaire le trajet du retour avec toi et repartir. » Prendre l'avion ça ne me dérangeais pas le moins du monde, d'autant plus que si je le voulais, je pouvais prendre le jet de ma mère. Mais je préférais rester normal. Elle m'avait assez répéter qu'à chaque problème il y avait une solution. « Il n'y a rien que je ne ferais pour toi, Elia. » Puis je me penchais et embrassais ses lèvres. Bon j’exagérais un peu, je ne volerais, ne tuerais pas ni ferais des choses immorales pour elle, je n'étais pas fou non plus.

  Alors que je venais de lui dire que je pouvais tout aussi bien reprendre l'avion avec elle pour ne pas qu'elle soit toute seule, la jeune femme leva les yeux au ciel, ce qui m'arracha une drôle d'expression. «  Quand je disais que c'est faire le retour seule que je veux pas, c'était pas pour dire que je veux pas être seule dans l'avion mais que je veux pas revenir sans toi. » Je fronçais une nouvelle fois les sourcils. Et alors ? C'était du pareil au même ce que je lui proposais.  « Et donc, je te propose justement de faire le retour avec toi comme ça tu...Oh ! » Le sens de sa phrase me percuta en plein fouet comme une baffe. Ce que je pouvais être con parfois. Elle ne voulait pas rentrer sans moi et se retrouver donc une fois de nouveau ici sans moi, sans son petit-ami qui se devait d'être présent. Mon visage se ferma instantanément. « Je vois. » Je pinçais les lèvres, ne sachant plus quoi répondre. « Bon tu sais que après avec les rouges vous devaient venir chez les roses ? Donc on a encore un peu de temps devant nous. » Ah bon ? Waai. J'avais complètement omis ce petit détail de ma mémoire.  Si bien qu'elle dut le lire sur mon visage. Mais qu'on ait encore du temps ensemble me fit plaisir. « Pardon je ne m'en souvenais plus. Et du coup, durant cette nuit, tu vas permettre que les Cabots ne s'en prennent aux Winthrop n'est-ce pas ? » Je me mis à rire, continuant avec un air faussement ironique. « Haaan donc tu vas permettre que les Cabots ne me touchent ? » Je lui fis une nouvelle fois un clin d’œil, d'humeur subitement taquine.  « Tu veux un autre verre ?  » Elle termina le sien et je pus qu'être raisonnable. Il était tard et il n'y avait pas de courant, je ne voulais pas non plus finir bourré. « Non, c'est gentil merci. Je ne veux pas finir par m'endormir par terre. » Quoique ce serait comique.

  Je me sentais bien là avec elle. Je n'avais pas envie que ce moment ne se termine pour rien au monde. Mais il allait falloir y aller, car nous devions nous rendre chez les Cabots afin de retrouver toutes les filles de cette maison et tous les gars, de ma propre maison. Et si elle m'avait demandé mon humble avis, le fait que je ne me souvienne plus de cet événement en disait long sur ce que je pensais de cette soirée. Je l'aurais volontiers fini au calme avec ma nouvelle petite-amie. Je me mis donc a plaisanter, lui demandant si elle accepterait que des Cabots me touchent, car j'étais persuadé dans mon fort intérieur qu'elles tramaient quelque chose. Elle secoua la tête et se défendit comme elle pu. « & tu vas me permettre que les winthrops me touchent ? Je pense pas donc non pour toi monsieur. Puis oui on sera gentille, je suis certaine que c'est vous qui allait nous faire flipper pendant des passages d'horreur » Ah oui tiens, parce que nous allions regarder un film. J'y pensais plus non plus. Je soupirais. J'aurais bien passé ma nuit à faire autre chose, si vous voyez ce que je veux dire... Je voulais profiter un max' des soirées et moments qu'il me restait en compagnie de la jeune femme. Car je ne savais pas quand j'allais rentrer ensuite. « Haha ! Le premier qui te tripote il aura affaire à moi. Frère ou pas. » Je lui tirais la langue. J'étais pas réellement sérieux mais personne n'avait intérêt à vouloir jouer avec elle, puisqu'elle était à moi. Elle se mit donc à laver les verres afin de les ranger. « À quelle heure on doit s'y rendre d'ailleurs ? » Nous allions donc nous présenter face à tout le monde comme un couple officiel. « Ça se trouve... Je me ferais tuer par jalousie ce soir, parce que je suis ton copain, par quelqu'un qui te voulait pour lui. » Je ne pus m'empêcher de rire face à ma stupidité.

 Nous devions donc nous rendre chez la maison des Cabots afin de visionner un film autour duquel devait aussi se joindre les Winthrop. Je lui demandais donc dans combien de temps nous devions nous rendre là-bas. « On doit y être pour 1 h donc dans 30 minutes » Tiens ? Un sourire carnassier s'afficha sur mon visage. « Et qu'allons-nous faire durant cette demie-heure qui reste ? » J'avais déjà pas mal d'idées en tête, d'autant plus que le ton que j'avais employé laissant sous-entendre que je ne songeais absolument pas à faire une partie de carte. Je fixais ses lèvres avec une telle intensité que je me mis à mordiller l'une des miennes afin de ne pas littéralement lui sauter dessus. Puis, elle s'était joint à mon rire lorsque je lui avais expliqué que j'allais peut-être mourir assassiné ce soir, par quelqu'un qui serait extrêmement jaloux du fait que je sorte avec elle. « Qui te dit que c'est pas moi qui va mourir, parce qu'en plus ça ferait deux pierres d'un coup, t'auras plus de copine et je serais plus la présidente. » Ben voyons. Je me répétais peut-être mais le premier qui la touchait aurait clairement affaire à moi. « Mais qui serait assez fou pour te faire du mal, voyons ? Avec ta tête angélique là tout ce que tu nous aspire à te faire, est de t'embrasser jusqu'à en perdre la tête. » Et j'étais la preuve imminente vu que moi même j'en faisais les frais chaque fois que je la voyais. « Sinon vous avez déjà choisi le film d'horreur que vous voulez regarder ensuite. » J'en avais vu pas mal et je savais parfaitement que c'était que de la pure fiction. Perso, je n'avais jamais peur devant un film d'horreur. Mais je lui offrais avec toute la volonté du monde mes bras pour qu'elle puisse s'y cacher en cas de besoin.

« C'est la surprise ça » Je fronçais des sourcils. Qu'elle ne veuille pas me dire ce que les Cabots avaient prévu comme film d'horreur ne présageait absolument rien de bon. Mais j'hochais les épaules. Ça mettrait probablement beaucoup d'action et de piment dans la soirée. Nous n'allions certainement pas nous ennuyer. Je lui avais donc aussi demandé ce que nous pouvions faire durant les trente minutes qui nous restaient avant de nous rendre vers sa fraternité. « Bon sinon tu disais quoi pour ce qu'on pourrait faire en attendant ? » Hum bonne question. Je me mordillais toujours la lèvre alors que je l'observais faire le tour du comptoir une nouvelle fois afin de venir à mes côtés. « Oh et bien plein de choses, comme un Monopoly ou un Scrabble. » Évidemment, je déconnais. J'avais jamais eu la patience pour les jeux de sociétés et de toute façon comment se concentrer avec de tels jeux lorsqu'une sublime créature telle qu'elle, dans un déguisement tel que le sien se trouvait face à nous. Je n'eu pas à bouger le moindre centimètre de mon corps, que la jeune femme m'embrassait déjà en ayant passé ses mains le long de mon cou. Putaaaaain, elle me rendait fou. Pris d'une soudaine impulsion, je la pris par la taille et la soulevais jusqu'à l'asseoir entièrement sur le comptoir, puis j'écartais chacune de ses jambes, et venait me faufiler entre elles, pour être plus proche de la jeune femme, l'embrassant encore et toujours. « Et si nous y allions pas, hein ? Et on passe le reste de la soirée, rien que toi et moi... » Un sourire s'affichait sur mes lèvres, autant demander à un curé de ne pas aller à l'église.