Thélia ✘ I've got you, under my skin & in the dark too.

Je lui avais donc raconté ce qui m'était arrivé dans la maison de l'horreur avec Wyatt et le fait que l'une de ses Cabots m'avait carrément vraiment foutu les jetons et je la fis rire, ce qui me fit sourire à mon tour. Puis je lui racontais progressivement, ce que j'étais capable de lui faire en temps que psychopathe. C'est qu'à mon humble avis, elle ne devait pas être au courant de l'effet qu'elle produisait, de l'effet qu'elle me produisait. Elle m'attirait comme un aimant c'était quelque chose de dingue. Puis nous nous étions mis à nous embrasser, quand un bruit sourd retentis par deux fois. Là c'était clair et net, quelque chose clochait à fond. Je décidais donc d'aller voir ce qu'il se passait un peu plus loin. Quitte à surprendre le voleur, tueur ou peu importe la chose, avant que ce soit lui qui nous fasse un truc. Je disais donc à Elia de rester là où elle se trouvait. Après tout, je ne devais pas en avoir pour bien longtemps. « Quitte à mourir je préfère mourir à tes côtés que seule. » Ah, d'accord. Elle avait attrapé ma main et y avait entremêle ses doigts aux miens, je me stoppais avec un sourire. « Très romantique ce que tu viens de dire, très digne de Roméo & Juliette. » Je me mis à rire doucement, reprenant le pas, mais la gardant toujours derrière moi, au cas où. Mais une fois arrivé d'où provenait le bruit, je ne vis rien que de la pénombre. En même temps, je n'avais eu la bonté d'esprit de prendre une bougie, quel goujat. Alors que mes yeux tentaient de s'habituer à la pénombre, je ne vis rien du tout. Pas le moindre mouvements. « Ok, étrange. » Je refis donc le chemin inverse pour revenir près du comptoir, menant cette fois-ci Elia devant moi pour si quelque chose surgissait par derrière. Fallait mieux qu'il s'attaque à moi qu'à elle. Je lâchais sa main et m’accoudais au comptoir. « Bon...Je crois qu'on doit passer aux choses sérieuses. Y'à de quoi discuter. Tu en as envie ou pas du tout ? » Ma phrase était presque suggestive, mais je parlais de l'Italie. Je n'allais pas la forcer à parler de ce sujet-là si elle ne voulait pas.

 « Tu veux quoi ? » Nous venions donc de faire le tour de l'endroit afin d'aller voir d'où provenait les bruit mais, une fois sur place et sur ledit lieu d'où venait supposément les bruit, nous ne vîmes rien du tout, ce qui me choqua presque. Nous revînmes donc au niveau du comptoir et Elia en fis le tour afin de sortir deux verres. Pas mal l'idée, je lui en étais très reconnaissant. Elle avait sorti du Whisky et avait commencé à en verser dans son propre verre. « La même chose que vous, mademoiselle. Ce sera parfait, merci. » Je lui fis un de mes plus grands sourires, me délectant de ce moment que nous passions ensemble, de la soirée qui allait suivre, virant de mon esprit les bruits chelous que nous avions entendus. « Même si je veux pas, on a pas le choix il faut en parler. » J'hochais la tête les yeux dans le vague. Oui, nous n'avions pas le choix, je n'allais pas m'enfuir sans rien lui dire et je regrettais énormément d'avoir à lui faire subir ce genre de chose. Je me taisais la laissant continuer.  « Déjà j'ai pu m'arranger avec Matys pour pouvoir venir un weekend avec toi.  » Un grand sourire apparut sur mon visage alors que je relevais celui-là vers elle. Elle était sérieuse ? Mon coeur se mit à battre hyper fort dans ma poitrine. Elle n'aurait pas pu me rendre plus heureux ce soir qu'avec ses paroles. « C'est vrai ? Oh c'est super, merci de bien vouloir m'y accompagner. » Je me voyais mal affronter le début de mon séjour en Italie, seul. « Considérons la chose comme une petite escapade en amoureux. » Si on omettait l'enterrement de mon grand-père. Je fis donc tourner mon verre entre mes doigts. « Tu n'auras à t'occuper de rien, je me charge de tout. Nous atterrirons en Sicile et nous logerons dans la villa appartenant à ma mère. Elle  déjà tout prévu pour nous, enfin moi, mais avec toi en plus, ce sera encore mieux. » Je lui fis un sourire vraiment heureux. « J'espère néanmoins, que tu ne te sens pas forcée de venir... »

 « Avec du coca hein ? » Je secouais négativement la tête. Nous nous apprêtions à aborder un thème important et je n'étais pas apte à me gonfler le ventre avec des bulles, je voulais une boisson forte. Une boisson d'homme, digne d'un cow-boy du Far-West. Je l'observais se verser du coca et en boire une gorgée, alors que moi, je me contentais seulement de faire tourner mon verre entre mes doigts. Cette conversation à propos de l'Italie me rendait toute chose. Elle venait d’accepter ma proposition de m'accompagner mais je me méfiais quand même. Je voulais être sur qu'elle ne se sente pas forcée de m'accompagner uniquement parce que j'étais son petit-ami. «  Non je me force pas, j'en ai envie mais on va vivre chez ta mère pendant le weekend ? » Je ne pus réprimer un petit sourire. Ah si elle savait. Je n'allais pas pouvoir lui raconter à quoi ressemblait mon patrimoine, sinon j'en aurais pour des heures. Un grand sourire s'afficha sur mon visage en surprenant son ton anxieux, et il fis place à un rire de trente secondes. « Comment ? Non rassures-toi, tu ne verras pas ma mère. Peut-être Guilia la gouvernante et encore. » Je marquai une pause, je lui devais quand même des explications. «  La villa où nous irons, appartient à ma mère, c'était un cadeau de mon père pour leur sept ans de mariage. Ma mère n'y va que très rarement. Je suppose d'ailleurs qu'en ce moment, elle doit se trouver dans son appartement londonien. » Oui ma famille possédait plusieurs propriété et je ne les connaissais de plus, pas toutes. « & sinon.. tu penses partir quand ? » Ah touché. Ça c'était une question essentielle. « Dans...trois jours. » Je lui jetais un coup d’œil paniqué. Ça ne lui laissais pas vraiment le temps de s'organiser. Mais en même temps ce n'était que pour deux jours, alors bon. Je tentais de la rassurer. « Je sais c'est cours, mais tu n'auras pas besoin de grand chose, et comme je te l'ai dis je compte m'occuper de tout. » J'aimais avoir le contrôle des choses et m'assurerait qu'elle passe un agréable séjour en ma compagnie.

Lorsque je lui annonçais que non, ô grand non, elle n'allait effectivement pas voir ma mère, je pus voir la jeune souffler, comme-ci je venais irrémédiablement de lui enlever un grand poids des épaules. Suite à cela, je ne pus m'empêcher de me poser pas mal de question. Que ce passait-il ? Elle n'avait pas envie de rencontrer ma famille, non ? Normal, je pouvais le concevoir. Moi-même je n'étais pas prêt à rencontrer et ses meilleurs ami et même son frère. J'avais déjà vu son fils, mais nous n'étions pas encore ensemble, alors nous n'avions pas été présenter dans les bonnes conditions. Je lui avais ensuite répondu que je comptais partir dans trois jours. Et donc que cela pouvait paraître cours puisqu'elle comptait venir avec moi. « Ow c'est bientôt oui. » Elle avait l'air si désappointé que je ne sus comment répondre et que faire. Qu'est-ce qui pouvait la chagriner autant ? Bon je devais reconnaître que je ne savais pas encore combien de temps je comptais rester mais quand même. Elle se pencha alors par-dessus le comptoir et déposa une main sur mon visage, m'arrachant à mes pensées et elle m'embrassa. Je posais alors une main sur sa main posée sur mon visage et répondis au baiser comme si ma vie en dépendait avec un grand sourire. J'y mis fin après quelques minutes. « Tu vas finir par me tuer. » Je bus ainsi une gorgée de mon Whisky alors que mon coeur battait la chamade. C'était pas normal. Je ressentais beaucoup de chose, me demandant si j'allais pas exploser de l'intérieur. Je soupirais finalement. « Je pense que je vais ramener pas mal de mouchoir pour le moment où tu me quittera en Italie, je vais en avoir vraiment besoin. » C'était ironique et j'avais un grand sourire de peint sur mon visage mais je pensais chacun de ses mots.

 « Pourquoi ? » Oh pour tout un tas de raison. Comment lui expliquer qu'à chaque fois qu'elle me touchait, mon cœur semblait ensuite avoir fait le marathon ? Que j'étais attiré par elle comme un aimant et que lorsque je ne me trouvais pas avec elle, je ne pensais qu'à elle et au moment ou je pourrais la retrouver. Alors comment lui dire que ce voyage en Italie et cette incertitude de savoir combien de temps j'y resterais, loin d'elle, allait finir par ce me faire complètement perdre la raison ? J'optais pour la réponse la plus simplette qui soit.   « Parce que. C'est comme ça. J'ai le sentiment que tu n'as pas conscience de cet espèce de pouvoir que tu as sur moi, je me trompe ? » Elle n'avait nullement l'air de s'en rendre compte et peut-être qu'il valait mieux qu'elle ne le sache pas. Je ne voulais pas du tout l'effrayer. Elle rigola à ma remarque sur les mouchoirs et je lui dis à mon tour un nouveau sourire.  « C'est moi qui videra un paquet voir deux de mouchoir oui. » J'hochais la tête en faisant "tttt" avec ma bouche. C'était moi qui allait finir comme une guimauve toute rose, absolument pas prête à passer au feu de bois. Elle fit alors le tour du comptoir et vint me rejoindre, passant ses bras autour de moi. « T'auras intérêt de vite revenir » Un grand sourire apparut sur mon visage, j'adorais les moments ou elle se montrait possessive, ou elle me prouvait d'une certaine manière qu'elle tenait un tant soit peu à moi. Je me surpris à fixer son bras dénudé et à remonter progressivement mon regard le long de son bras, jusqu'à son épaule et enfin jusqu'à la naissance de son cou, de son menton et de sa bouche.  « Tu ne veux pas que je parte n'est-ce pas ? » J'avais chuchoté ses mots d'une voix sexy, je pense que dans le fond j'avais besoin de l'entendre me dire cela.  « Parce que moi je n'ai pas du tout envie de te quitter. » Je fis glisser un doigt le long de sa joue avec tendresse.