let's do this race (billander)

J'avais finalement eu l'accord des médecins pour aller la voir et rien que ça, ça me soulageait un peu. Seulement, je redoutais un peu de l'état dans lequel elle serait quand je débarquerai dans la chambre. Elle avait eu un sacré accident quand même et les personnes présentes sur le circuit avaient été assez réactives, j'dois bien l'avouer. Mais elle avait l'air d'aller assez bien, malgré la douleur visible sur son visage. Je lui demandais assez inquiet qu'est-ce que les médecins lui avaient répondu et elle restait quelques instants sans rien dire. Je la soupçonnais de ne pas les avoir écouté. En même temps, je comprenais, quand on souffrait tellement la douleur était intense, on écoute pas vraiment ce qu'on nous dit. "Je .. Ils ont dit qu'il y avait rien de grave, juste de gros hématomes." Je hochais la tête, assimilant tout ça. Rien de grave, c'est ce que j'ai retenu dans un premier temps, avec juste de gros hématomes. Ouais bah je pense qu'on s'en serait quand même bien passé. "Peut-être qu'ils vont me garder vingt-quatre heures .. Et ils m'ont remis une côte en place tout à l'heure .." Urgh, les côtes c'est une horreur. J'en ai eu une cassée il y a quelques mois et c'était vraiment horrible comme douleur, surtout sans morphine. Ouais, c'était ça le plus dur. "Donc... tu restes là pour la nuit ?" disais-je quand même un minimum inquiet. "Billie... il s'est passé quoi sur la piste ?" Je n'attendais même pas qu'elle ait répondu à la question précédente que je lui en demandais une nouvelle. Oui, j'étais un peu déboussolé et ça s'voyait.

Ce que j'avais fait aujourd'hui, c'était probablement aussi dangereux que de conduire en regardant son téléphone ou une connerie dans ce genre. J'avais la tête carrément ailleurs et même si je ressentais un besoin extrême d'adrénaline, jamais je n'aurais dû y aller. Mais c'était ce qui se rapprochait le plus des effets de l'héro dont j'avais tant besoin alors j'avais foncé tête baissée. Tant pis, parce que comme prévu ça s'était mal terminé. J'essayais de faire un vulgaire topo de ce que m'avait dit le médecin à Alex, mais étant donné que je n'avais rien écouté, ça restait vague et incompréhensible. Je me souvenais juste avoir entendu qu'ils comptaient me garder en observation, parce que je m'étais dit que ça n'allait pas être possible. « Donc... tu restes là pour la nuit ? » J'acquiesçai, serrant le drap entre mes doigts. « Ouais, au cas où j'aie une com- » Je n'eus pas le temps de terminer que déjà, il renchérissait avec une nouvelle question, une à laquelle je n'avais pas envie de répondre. « Billie... il s'est passé quoi sur la piste ? » Lâchant son regard, je reposai ma tête sur l'oreiller et me mis à fixer le plafond, sentant déjà les larmes envahir mon regard et le nœud s'intensifier dans ma gorge. « J'sais pas .. » Bien sûr, je savais. J'avais pleinement conscience d'avoir perdu le contrôle parce que je pensais à autre chose, parce que j'étais bouffée par cette nouvelle qui m'était tombée dessus il y a quelques jours. « Les pneus devaient être trop lisses, j'ai dérapé dans un virage. Et puis j'ai donné un coup de volant parce que Thomas m'a fait peur en gueulant .. enfin la poisse, quoi. » dis-je en déglutissant difficilement.

Assister d'aussi près à un accident de voiture, c'est assez impressionnant. En plus, j'avais eu le réflexe de me déporter un peu sur le côté pour éviter de me prendre sa voiture quand elle a donné des coups de volant avant de déraper. J'gardais ces images dans l'esprit malgré que tout se soit passé à une vitesse incroyable. J'avais été inquiet tout le temps qu'elle était avec les médecins mais maintenant je pouvais la retrouver et j'allais en profiter. Installé sur le siège à côté du lit, je la questionnais à propos de ce que les médecins ont dit sur son état. C'était la première chose à faire, évidemment. "Ouais, au cas où j'aie une com-" Seulement, après l'avoir questionné sur le fait qu'elle doive rester en observation, je la coupais pour parler de ce qui s'était passé. Oui, l'accident était provoqué par son état, c'était pas un truc sur la route ou la voiture qui était défectueuse, non. J'en mettrais ma main à couper. La question avait l'air de la déstabiliser qu'elle s'allongeait encore plus dans le lit, regardant le plafond. "J'sais pas .." Elle savait pas ou elle ne voulait pas me dire ? C'était deux choses complètement différentes. "Les pneus devaient être trop lisses, j'ai dérapé dans un virage. Et puis j'ai donné un coup de volant parce que Thomas m'a fait peur en gueulant .. enfin la poisse, quoi." Je fronçais les sourcils, d'où elle sortait tout ça ? Ce n'était pas les pneus, ils étaient usés mais pas à ce point là. "Billie.. Tu répondais plus du tout, c'est pour ça qu'il a gueulé. Il s'est passé quoi... réellement ?" J'avais besoin d'entendre la vraie raison.

Tout ce que j'avais voulu pendant que les internes s'occupaient de moi, c'était voir Alexander. Je leur avais demandé en boucle s'il était présent dans la salle d'attente, si je pouvais le voir, jusqu'à ce que l'un d'eux ne craque et se décide finalement à aller y jeter un coup d’œil. Et maintenant qu'il était là, malgré le fait que je trouve sa présence apaisante pour une raison qui m'échappait, je n'arrivais pas à me forcer à lui avouer la vérité. Ça n'était pas que je ne voulais pas, mais j'en étais physiquement incapable, les mots refusaient de se former. Peut-être que c'était parce que j'avais un peu trop conscience de tout ce que ça impliquait, des problèmes que j'avais et qui prenaient une telle ampleur dans ma vie que j'avais fini par commettre une faute qui avait failli m'être fatale, bien qu'elle ait été inconsciente. Je lui servis une excuse bidon, la première qui m'était passée par la tête en fait, une histoire de pneus lisses .. À laquelle il n'eut pas du tout l'air de croire. « Billie.. Tu répondais plus du tout, c'est pour ça qu'il a gueulé. Il s'est passé quoi... réellement ? » Ça me faisait mal au cœur de lui mentir. Mais ça me ferait encore plus mal au cœur qu'il sache la vérité. Qu'il sache à quel point je devais être instable psychologiquement. Dans un ultime espoir qu'il lâche l'affaire, je sortis le second mensonge qui me trottait dans la tête. « Je répondais .. Mais le micro devait pas fonctionner parce que personne avait l'air de m'entendre. »

J'étais à côté d'elle sur le circuit et j'avais regardé vers elle à un moment et je me souviens qu'elle était concentrée sur la route, que ses yeux étaient fixés droits devant elle et qu'elle ne faisait rien d'autre. Elle allait vite, elle allait trop vite et au final, il y a eu l'accident. Je me souviendrai toujours du cri du mec dans mes oreilles quand il cherchait à faire réagir Billie. C'était là qu'elle avait repris le contrôle, enfin qu'elle l'avait clairement perdu plutôt. Sa voiture a foncé dans la paroi et elle se retrouvait dans ce lit d'hôpital, avec plusieurs blessures sur le corps, ainsi qu'une douleur surement insoutenable. Je cherchais donc à savoir ce qui se passait mais elle n'était pas très coopérative. Je m'en rendais compte très vite au premier mensonge. Je tentais de réessayer en espérant qu'elle me dise la vérité assez vite ce qu'il s'était passé. "Je répondais .. Mais le micro devait pas fonctionner parce que personne avait l'air de m'entendre." Je fronçais les sourcils et je me levais en me déplaçant vers la fenêtre. Je regardais au travers en tentant de calmer la colère qui s'emparait de moi, en vain. "Tu t'fous de ma gueule.." Je savais qu'elle me mentait parce qu'elle ne répondait pas. Elle ne répondait pas et elle tentait de me faire gober le contraire. Je me retournais pour lui faire face. "Il s'est passé quelque chose dans ta voiture, il s'est passé un truc et tu veux pas m'le dire ! Bordel, tu t'rends compte que ça aurait pu t'être fatal ? Tu aurais pu mourir !" Et j'en avais clairement pas envie. Je tenais à elle, bien plus que je ne le pensais.

Je lui mentais effrontément. Il cherchait à comprendre, je savais que ça devait le travailler de se demander ce qui avait bien pu m'arriver, pourquoi je n'avais pas écouté les instructions. C'était certain qu'il n'allait pas gober mon histoire de micro qui déconne ; franchement, c'était complètement improbable, puisque je lui avais parlé sur la ligne de départ à travers celui-ci. Mais c'était juste pour gagner un peu de temps, histoire de trouver quelque chose de plus plausible. Sauf que rien ne me venait. Rien. Pourquoi est-ce que je refusais catégoriquement de lui parler de ma stérilité ? Je l'ignorais, ça semblait juste si... personnel. Je n'avais envie d'en parler à personne, pas même à mes meilleurs amis alors je ne savais pas trop pourquoi mettre au courant le mec avec qui je couchais. Sauf qu'il avait l'air aussi vulnérable que moi là, même si j'ignorais pourquoi. Quand je lui servis mon mensonge grossier, il se leva et directement, je ressentis une boule au ventre parmi le reste de mes douleurs. « Tu t'fous de ma gueule.. » Ouch, il était encore plus en colère que ce que je pensais. « Il s'est passé quelque chose dans ta voiture, il s'est passé un truc et tu veux pas m'le dire ! Bordel, tu t'rends compte que ça aurait pu t'être fatal ? Tu aurais pu mourir ! » Je sentais les larmes couler. Des larmes que je ne tentais plus de retenir, que je laissais vagabonder à leur guise, parce que j'en avais marre de me battre. Je n'étais pas assez solide pour tout ce que la vie avait à me balancer. « Bien sûr que j'm'en rends compte ! » m'époumonai-je, la vision brouillée. Je pressai le talon de mes mains contre mes paupières, sentant la colère se propager en moi. Quand je repris la parole, ma voix ne cessait de trembler. « Mais j'en peux plus. J'ai perdu le contrôle parce que .. parce que j'arrivais pas à arrêter de penser à toutes ces merdes qui me tombent dessus ! J'arrive plus à relever la tête, j'en viens à m'en foutre complètement si quelque chose met ma vie en danger. J'm'en fous .. j'en ai marre de me battre pour rien. »

L'excuse du micro était bidon, trop bidon et ça ne faisait que renforcer ma colère. Elle ne voulait pas me dire ce qui se passait alors que j'étais concerné. Du moins je pense. Je sais pas vraiment. Seulement ouais, je voulais savoir ce qui se passait. Alors je m'étais vraiment mis en colère pour avoir des réponses. Elle aurait pu mourir si le choc aurait été plus violent. J'aurais pu avoir des blessures si je n'avais pas eu de bons réflexes. Seulement, elle n'avait pas l'air de se rendre compte de tout ça et c'était désolant, et énervant. Mon ton montait considérablement, au point d'être celui qui l'engueulait. J'avais quand même été inquiet dès le moment où j'étais sorti de ma voiture pour aller la rejoindre et vérifier qu'elle aille bien. Je n'avais pas eu de réponses à ce moment-là, et même si là j'étais en sa présence et qu'elle me disait que ça pouvait aller - sauf la douleur visible qu'elle ressentait - un truc n'allait pas. Sinon, elle n'aurait pas eu cet accident. "Bien sûr que j'm'en rends compte !" Ouais bah on dirait pas non. Elle s'était mise à pleurer - ou du moins les larmes se mettaient à couler toute seule - et ça m'foutait un peu mal du coup, mais je ne lâchais pas prise. Elle devait s'en rendre compte vraiment. "Mais j'en peux plus. J'ai perdu le contrôle parce que .. parce que j'arrivais pas à arrêter de penser à toutes ces merdes qui me tombent dessus ! J'arrive plus à relever la tête, j'en viens à m'en foutre complètement si quelque chose met ma vie en danger. J'm'en fous .. j'en ai marre de me battre pour rien." Je croisais les bras sur mon torse en fronçant les sourcils. Putain non, j'étais pas d'accord moi, pas d'accord du tout. "Tu t'en fous s'il t'arrive un truc ? Et les autres, t'as pensé aux autres ? Tu crois qu'il fera quoi Jude s'il apprend que sa meilleure amie s'en fout de foutre sa vie en l'air ? Non, ça marche pas comme ça, parce qu'on est plusieurs à pas s'en foutre et on t'laissera pas bousiller ta vie. Elle vaut quelque chose, que tu le penses ou non. Pense au futur, t'as pas envie d'fonder une famille ou ce genre de conneries ?" L'espoir, peut-être que ça peut la remettre sur le droit chemin, qui sait.

Le discours que je tenais pouvait paraître inquiétant, j'en avais conscience. Ça n'était pas quelque chose qu'une personne censée, pour qui tout allait bien, allait balancer comme ça sans se préoccuper des conséquences. J'étais déstabilisée émotionnellement, je le savais mais j'ignorais comment m'en sortir. Alors j'avais tout avoué à Alex, concernant mon je-m’en-foutisme passager. Du coup, ça allait forcément entraîner plus de discussion, une chose que je ne me sentais pas capable de tenir aujourd'hui, mais il allait forcément s'interroger ou s'alarmer. Comment me sortir de là, à présent ? Aucune idée. Mon visage était strié de larmes que je ne retenais plus, ma gorge était serrée et mes doigts étaient crispés sur mes draps. La posture d'Alex n'était pas plus détendue que la mienne, comme je l'avais prédit. « Tu t'en fous s'il t'arrive un truc ? Et les autres, t'as pensé aux autres ? Tu crois qu'il fera quoi Jude s'il apprend que sa meilleure amie s'en fout de foutre sa vie en l'air ? » Je levai les yeux au ciel en détournant le visage, essuyant alors quelques larmes. J'aimais Jude comme si nous partagions le même sang, mais même lui il ne pouvait rien faire pour apaiser mon mal être. « Non, ça marche pas comme ça, parce qu'on est plusieurs à pas s'en foutre et on t'laissera pas bousiller ta vie. Elle vaut quelque chose, que tu le penses ou non. Pense au futur, t'as pas envie d'fonder une famille ou ce genre de conneries ? » - « Putain .. » lâchai-je immédiatement, avec l'impression qu'il venait de m'envoyer un coup de massue dans la cage thoracique. On pouvait dire qu'il était allé droit au but sans le savoir. J'avais tellement mal que je me mis à rire avec sarcasme tandis qu'un nouveau flot de larmes coulait sur mes joues. « On peut dire que tu sais presser là où ça fait mal, » dis-je alors que ma voix était complètement étranglée à présent. « J'ai pas envie d'penser au futur. J'ai pas d'futur auquel penser, j'en ai rien à faire. Tout ce que j'veux, c'est vivre le moment présent, comme aujourd'hui .. »

Je me posais pleins de questions depuis qu'elle avait été embarquée dans l'ambulance et que j'avais suivi avec ma voiture, pendant que j'attendais dans la salle d'attente qu'on vienne me prévenir qu'elle acceptait les visites. Mon cerveau était en ébullition depuis tout à l'heure et je n'avais accès aux réponses qu'à partir de maintenant. Mais évidemment, Billie ne mettait pas du tout du sien. Elle évitait les questions, racontant des mensonges plus gros qu'elle.. et ça me mettait clairement en rogne. J'en pouvais plus de ces mensonges et je pétais clairement un câble en lui disant qu'elle n'était pas toute seule. Et oui, a-t-elle pensé à toutes les personnes proches de son entourage qui auraient du mal à se remettre de sa perte ? Visiblement non. Même si moi, je ne suis personne comparé à ses meilleurs amis, ça me ferait clairement chier de voir qu'elle n'a rien à foutre de balancer sa vie par la fenêtre comme on lance ce qu'on veut jeter. Je me mettais à parler futur, et elle ne put s'empêcher de lancer un "Putain .." Je me stoppais et fronçais les sourcils en cherchant à en savoir plus. Forcément, il y avait un truc qui l'avait fait tiquer et qui la rendait dans cet état là. "On peut dire que tu sais presser là où ça fait mal," J'étais clairement confus, puisque je ne savais pas vraiment de quoi elle parlait à l'heure actuelle. "J'ai pas envie d'penser au futur. J'ai pas d'futur auquel penser, j'en ai rien à faire. Tout ce que j'veux, c'est vivre le moment présent, comme aujourd'hui .." Bon, la discussion était déjà un peu plus ouverte et je me remettais sur le siège à côté d'elle sans pour autant la quitter du regard. "Pourquoi t'as pas d'futur ? Et franchement... vivre le moment présent comme aujourd'hui, tu peux trouver mieux. Tu t'trouves dans un lit d'hôpital où tu vas rester pendant 24h en observations. Y'a mieux comme profitage de life!" Clairement, tant que je pouvais éviter les hôpitaux, je me tenais beaucoup mieux. J'y avais été bien trop souvent quand j'étais petit.

J'avais finalement cédé et je lui avais dévoilé une partie de ce secret que je voulais à tout prix garder pour moi. Mais j'avais peur qu'Alexander finisse par en avoir marre que j'essaie de lui faire gober des mensonges et ne finisse par s'en aller. C'était loin d'être ce que je désirais, j'avais envie qu'il reste ; c'était égoïste, mais j'avais besoin qu'il soit là et je n'avais plus franchement les idées en place dans le cerveau. Ça dépassait de loin la douleur physique désormais ; bien sûr, mes côtes me faisaient extrêmement mal et j'aurais préféré ne plus sentir ma jambe plutôt que d'avoir à faire à cette douleur atroce. Mon crâne aussi me lançait, mais je soupçonnais que ça soit plus dû à une trop grosse condensation de mes songes plutôt qu'aux coups que j'y avais reçus. Je lui avais confié que je n'avais pas de futur et ça me filait la nausée de me montrer aussi vulnérable. « Pourquoi t'as pas d'futur ? » Le problème, c'était plus que je ne pouvais pas avoir de futur. « Et franchement... vivre le moment présent comme aujourd'hui, tu peux trouver mieux. Tu t'trouves dans un lit d'hôpital où tu vas rester pendant 24h en observations. Y'a mieux comme profitage de life ! » Pas sûr. Ouais, j'étais coincée dans un lit d'hôpital, mais si j'avais été un peu plus attentive, je n'aurais retiré de cette expérience que l'extase provoquée par l'adrénaline que créait la vitesse. Ça, ç'avait été jouissif. J'essuyai mes larmes avec le talon de ma main, me sentant toujours presque incapable de parler. Pourtant, je pris mon courage à deux mains. « C'était qu'un accident de parcours, ça .. » C'était le cas de le dire. Je relevai mon regard vers lui, consciente que je n'avais pas encore répondu à sa première question. À demi-voix, je chuchotai en triturant le drap. « J'peux pas .. avoir de .. » Je me mordis la lèvre. Pourquoi est-ce que j'en avais honte à ce point ? « J'pourrai pas 'fonder une famille' .. »