To live and to love ♥ Reanow

Le secouriste se sentait un peu mal d'avoir poussé Snow à sortir ainsi du magasin, mais c'était plus fort que lui. Il ne voulait pas qu'elle dépense beaucoup d'argent pour lui, c'était comme s'il ne méritait pas tant. Et puis, il se demandait un peu si ce ne serait pas déplacé de sa part de se promener avec des fringues aussi chers. Il sourit fébrilement à Snow. Peut-être qu'elle aurait dû le repousser au gala, peut-être qu'elle avait fait le mauvais choix ? Peut-être qu'il était vraiment trop éloigné de son monde pour oser pouvoir pousser la porte de son jardin secret ? Mais en même temps, il se fichait éperdument du fait qu'elle ait de l'argent ou non, il l'aimait. Mais comment prenait-elle la chose ? Peut-être ne s'était-elle pas rendu compte à quel point il n'avait rien ?
Il avait baissé le regard, sa voix se perdant. Elle lui demanda en quoi cela pouvait bien changer quelque chose si ses cadeaux étaient plus chers que les siens. Elle avait raison, cela ne changeait absolument rien. Rien du tout. Il sourit. Elle avait prononcé implicitement les mots magiques. Elle l'aimait pour ce qu'il était. Cela c'était explicite.
« Tu as raison. Excuse-moi, j'ai.... je... non mon comportement est pas.... Enfin excuse-moi, j'espère que tu me pardonnes d'avoir douté du fait que je puisse te mériter... » dit-il timidement, se passant nerveusement une main dans les cheveux. « Si tu veux, on retourne dans la boutique... Et cette fois, je me prêterai au jeu, je te le promets. » conclut-il avant de déposer un baiser contre les lèvres de sa princesse. « Je t'aime... Je t'aime tellement. » dit-il ensuite en l'embrassant de nouveau. Sa façon de la remercier de tout l'amour qu'elle lui donnait.

Read était vraiment devenu tout rouge. C'était trop de compliments pour lui, il avait l'impression d'être mis sur un piédestal qu'il ne méritait pas. Mais en même temps, il lui suffisait de regarder Snow dans les yeux pour remarquer une lueur phénoménale. C'était une fille formidable et il voulait la rendre heureuse. Alors peu importe les sacrifices, il le ferait. Il se crèverait à la tâche s'il le devait, mais jamais elle ne serait malheureuse à ses côtés, jamais. Lui, vivant, elle devra sourire tous les jours de la semaine et à chaque seconde elle devra penser que chaque journée de sa vie sera encore meilleure que la veille. Le secouriste était de plus en plus rouge, ne répondant rien, écoutant simplement sa belle.
« Plus qu'une veste ? » demanda-t-il en haussant les sourcils et souriant. « Tu es une petite cachottière en fait ! » Il rit de nouveau, d'un rire sincère. Ce qu'il pouvait l'aimer. C'était le coup de foudre entre eux et chaque jour, leur amour était loin de faiblir, au contraire, il prenait de plus en plus de place. Les pensées de Read n'étaient remplies presque que par Snow et sans doute que ses cours allaient peut-être un peu en pâtir. Elle lui prononça ensuite les mots, ceux qu'il attendait tels quels depuis des jours. Certes, ils n'avaient pas besoin de les dire pour le savoir, mais c'était tellement mieux de les entendre prononcés. Ils s'embrassèrent encore. A croire qu'ils ne pouvaient plus se décoller...
« Je te suis... » souffla-t-il alors qu'elle le prenait par la main pour rentrer dans le magasin. Ils se hâtèrent au rayon homme, sous les yeux encore plus étonnés des vendeurs. Les pauvres ne devaient rien comprendre. « Bon et bien, montre-moi un peu avec quoi tu me verrais me balader... Parce qu'honnêtement, malgré tout ce que tu dis, je l'aime ma veste ! » Il rit de nouveau. Snow était une grande créatrice, alors il était normal qu'elle veuille le meilleur pour son amour niveau vestimentaire. Et puis lorsqu'il se baladait à son bras, il devait être présentable, il lui devait bien cela.

Le rayon était chargé en veste et en pull de différents tissus et vraiment pour tous les goûts. Read était un peu perdu et il ne pouvait que suivre les conseils de Snow, c'était elle l'experte, après tout. Alors il la regarda chercher quelque vêtement qui lui conviendrait. En attendant, il bougeait un peu les cintres, fallait qu'il ait quand même l'air de chercher quelque chose... Même s'il était terrifié à l'idée de sortir quelque chose de moche et de dire que ça lui plaisait. Il le faisait toujours. Alors il allait se tenir à l'avis de sa princesse. D'ailleurs, elle eut tôt fait de lui montrer une veste et un gilet.
« Ah c'est vrai que c'est pas mal ! Attends, je vais les essayer ! » s'exclama-t-il jovialement. Maintenant qu'il était entré dans le jeu, cela lui plaisait. Il ôta la veste qu'il avait sur lui et enfila celle de cuir. « Alors, qu'est-ce que t'en penses, mon ange ? » demanda-t-il en prenant une pose à la con. C'était un spécialiste des poses à la con. Puis, il essaya de la fermer, parce qu'une veste qui ne ferme pas, n'a pas grand intérêt. C'était juste à la bonne taille, bien qu'il ait un peu maigri avec la maladie. « Je crois que je suis plutôt à l'aise dedans.... » dit-il timidement. Puis il fit un tour sur lui-même pour laisser Snow contempler son choix avant d'ôter le cuir et d'enfiler le gilet pour en faire de même.

L'insinuation que venait de faire Snow lui haussa les sourcils et le fit rougir. « C'est vrai que j'ai tout de suite chaud en te voyant... » dit-il avec un sourire malicieux pour lui renvoyer la pareille, elle n'était pas la seule à avoir le droit de faire des sous-entendus si torrides. Il lui attrapa la main et elle l'attira pour l'embrasser, avant qu'ils ne s'écartent doucement. Ils n'étaient pas seuls et faire ce genre de trucs en public n'était pas très poli, au contraire, c'était un peu irrespectueux pour les vendeurs, prêts à venir à leur aide au besoin. Read sourit en ancrant son regard azuré dans celui de son interlocutrice. « Canon ? A ce point ? » demanda-t-il en riant. « Je ne risque pas ma vie en le mettant du coup ? » continua-t-il en souriant aussi malicieusement qu'auparavant pour continuer dans le sous-entendu. Il était tout rouge en même temps car il n'avait pas l'habitude qu'on le complimente sur son physique. Cela l'avait toujours gêné. Il essaya ensuite le gilet.
Puis, ni vue ni connue la demoiselle lui demanda de prendre les deux. Il sourit. « Oh mais j'ai des gilets chez moi, tu sais ? » demanda-t-il en lui appuyant de manière taquine sur le nez. il adorait son petit nez. Mais il ne voulait pas se lancer dans la même discussion qu'auparavant, de toute façon elle était têtue, il ne parviendrait pas à marchander. Après tout, elle voulait jute lui faire un cadeau et l'embellir, il n'allait pas la blâmer !
« Regarde-moi encore et si tu me dis que c'est parfait, alors okay, on prend les deux ! » déclara-t-il en faisant plusieurs tours sur lui-même pour se montrer sous toutes ses coutures. « Mais si t'as juste un doute, on prend que la veste ! » Bah oui, chaque achat du style devait être réfléchi, même lorsqu'on avait l'argent pour.

« Oh t'en fais pas, si c'est une dégénérée, c'est pas grand chose ! » s'exclama-t-il en riant en réponse à la remarque de Snow. Elle avait finalement réussi à le convaincre. Elle pouvait vraiment tout avoir de lui, on dirait. Il n'était pas difficile à vrai dire et il ferait tout pour lui faire plaisir. Mais en l'occurrence, c'était Snow qui lui faisait plaisir en lui offrant un cadeau bien choisi. Elle voulait le voir lumineux, elle l'aurait lumineux. Si cela lui faisait plaisir de lui faire plaisir, alors il la laisserait lui faire plaisir. Cette fille avait tout changé pour lui. Il avait cru se noyer dans l'obscurité et elle était l'étincelle qui lui sauvait la vie. C'était presque comme s'il n'était plus malade lorsqu'il était avec elle. Elle était son traitement, le meilleur qui puisse être.
Elle décida qu'ils prendraient les deux et profitant du fait que Read remette soigneusement sa veste, elle se hâta vers la caisse. Comme ils étaient les seuls clients l'achat fut vite réglé et elle n'eut plus qu'à tendre le sac à Read qui s'en saisit. « Merci. » souffla-t-il doucement. Et dès qu'ils furent sortis de la boutique il s'empara avec avidité de ses lèvres, dans un baiser fulgurent et langoureux. Fallait bien la remercier pour le cadeau, non ? « Je t'offre une petite boisson chaude quelque part ? » demanda-t-il ensuite, en souriant intensément. Cela était à la portée de son porte-monnaie. Il ne pouvait à présent plus décrocher son regard de son amour et l'observait juste intensément, immobile, en attendant sa réponse.