(sacha) + i've made mistakes but you are not one

J'étais contente que Sacha acceptait de me prendre dans ses bras, cela voulait dire qu'il y avait encore une faible chance de sauver notre couple? Je l'espérais et j'y croyais dur comme fer. On avait tellement partagé de belles choses, c'était trop bête de tout arrête. Bizarrement, je sentais que je le perdais. Je l'avais peut être déjà perdu car il n'était plus le même. Je voulais qu'il sache que je l'aimerais quoi qu'il arrive, même s'il ne m'accordait pas une seconde chance. Je m'inquiétais ensuite pour sa main qui était sensée être soignée. « T'es sur? Je voudrais pas que tu te vides de ton sang tu sais...» c'était assez bizarre comme réflexion mais l'intention y était. En gros je ne voulais pas qu'il meurt. Sacha me demanda de me reposer en m'assurant qu'il n'allait pas s'en aller et c'était justement là le problème. J'esquissai un faible sourire alors qu'il caressait mes cheveux. « Non justement j'ai peur que tu t'en ailles.» Le jeune homme se leva et cette fois-ci il me regarda avant de fermer la porte. Je soupirais avant de me remettre en boule dans son lit, en me serrant contre son pull.  

J'hochais doucement la tête, c'est vrai Sacha ne pouvait pas conduire que d'une seule main et l'aide d'Elia ne serait pas de refus. Je le vis s'éloigner quelques minutes puis il revint près de moi avec un nouveau bandage. J'étais quand même inquiète, il ne pouvait pas rester comme ça si Elia ne se montrait pas tout de suite. Soudain, nous ententions quelqu'un appeler Sacha puis comme par hasard sa soeur-jumelle déboula dans sa chambre comme une furie. J'étais contente de la voir, mais lorsqu'elle s'énerva sur Sacha, j'avais l'impression que tout était de ma faute. Je ne disais rien, baissant un peu la tête. Le jeune homme s'excusa pour les cartons et pour le trou dans le mur mais au final j'étais la seule coupable, c'était moi qui l'avait mit en colère. Je descendis du lit et j'attrapai mes chaussures et mon haut que j'avais remplacé par le pull de Sacha. « Je ferais mieux de partir. Tu vas pouvoir aller à l'hopital maintenant.» est-ce que je fuyais la situation? Sans doute, je n'avais pas envie de reparler encore de cette histoire, de toute façon cela ne regardait pas Elia, mais Sacha et moi. « Je t'appelle quand je rentre.» je m'adressai à Sacha même si je ne savais pas si j'avais le courage de lui téléphoner, il voulait sans doute ne plus me parler pendant un moment. Tout ce que j'espérais, c'était qu'Elia puisse me laisser filer. 

Maintenant qu'Elia était là, je sentais mon malaise se multiplier au fil des secondes qui passaient dans cette chambre. Elle nous dévisageait comme si nous étions des intrus. J'avais une petite mine, je venais de pleurer toutes les larmes de mon corps donc c'était logique que j'affichais une tête d'enterrement. Je m'apprétais à franchir la porte lorsque Sacha me cloua sur place avec sa remarque. Je regardais Elia sans montrer le moindre signe sur mon visage puis mon attention se porta sur le jeune homme. J'étais choquée. « Pourquoi tu fais ça?» pourquoi il devait m'afficher devant sa soeur? J'en avais vraiment pas envie et je me sentais humiliée. « Elle a pas à savoir ce qu'il se passe entre toi et moi, ça ne la regarde pas!» j'avais de nouveau un mal de crâne car je m'énervais encore une fois. Elia se tenait contre la porte et Sacha se tenait derrière moi, en gros j'avais pas le choix de rester. « Vous m'énervez vous, les Kovalevski, à toujours mettre votre nez dans les choses qui ne vous regarde pas.» bon je m'adressais plus particulièrement à Elia qui était du genre bien curieuse et pour Sacha, je faisais un peu référence au fait qu'il soit tombé dans le panneau de la rumeur portée sur moi. D'habitude je me faisais discète et j'encaissais les remarques, mais aujourd'hui il était temps de me réveiller. 

J'étais désespérée de voir Elia s'en mêler et d'expliquer que Sacha était comme sa moitié, que la famille était importante poure elle et elle se gêna pas de me rappeler que je n'avais pas de frères et soeurs. Cette phrase ne faisait qu'agrandir la douleur que j'avais au fond de ma poitrine. Ma famille allait mal, elle se battait pour ne pas retomber dans la classe pauvre, ma mère était alcoolique et c'était à peine si elle avait toute sa tête. Quant à mon père je ne le voyais jamais, il était tout le temps en misson avec son service militaire. Voilà pourquoi je ne supportais pas les familles qui s'aimaient et qui se soutenaient comme s'il n'y avait que ça qui comptait. Je les enviais. En écoutant Sacha, j'avais l'impression que j'étais en couple avec les deux en fait. Je détestais qu'on puisse se mêler de ma vie, de mes histoires et de ma vie privée. « Non Sacha, tu te trompes, je ne sais pas ce que c'est d'avoir une famille.» Je ne voulais plus me battre à sortir des monologues car je pouvais très vite devenir blessante quand je le voulais. Je me souvenais parfaitement de la conversation que j'avais eu avec Elia, mais j'en avais déjà oublié les choses que je lui avais dites. Du coup, je me surprenais moi-même. Les jumeaux me laissèrent dans la chambre alors qu'Elia le soignait, juste en face. Qu'est-ce que je faisais? Je restais encore ici à m'en prendre plein la figure, ou je partais pour fuir cette histoire? En ce moment, j'étais pas bien dans cette maison car je sentais que je n'étais plus la bienvenue. De temps en temps, je jettai un coup d'oeil à la salle de bain pour voir où en était la blessure de Sacha. Ils se parlaient en étant vraiment complices. J'avais envie de connaître cela avec quelqu'un de ma famille, mais c'était impossible. Je finis par me lever discrètement, j'enfilais mes chaussures et je quittai la chambre en faisant claquer la porte. Sacha allait pas du tout apprécier et j'espérais ne pas trop agraver les choses, mais je pouvais plus rester ici, je me sentais tellement mal. J'ouvrai rapidement la porte et je fus découragée en voyant qu'il pleuvait des cordes.