+ Elia/Jamie - What the Hell is going on ?

 
NOW, I WANT TO KNOW YOU.

« Je suis loin d'être très bon cinématographiquement, j'en ai beaucoup à apprendre mais selon moi et dans les films que j'ai vu, les grands films sont la ligne verte, titanic, taken, les aliens. Après là tout de suite maintenant je pense pas assez à tous les films que j'ai pu voir. » Si j’avais misé 500 dollars sur le fait qu’elle ne mentionne Titanic, j’aurais été millionnaire. Évidemment, beaucoup de monde considérait ce film comme un grand classique. Et je ne pouvais pas la contredire. Néanmoins, sur la piste de danse, c’était carrément tout autre chose. Je pouvais bien constater avec perfection, qu’être sur une piste de danse était son milieu et qu’elle adorait ça. Je devais surement faire pitié avec mes petits pas sur le côté… En même temps, je ne savais pas danser, je n’avais pas de talent dans ce domaine-ci. Elle commença alors à bouger le bassin d’une manière assez provoquante qui la rendait terriblement sexy. Du coup, je n’osais plus vraiment regarder, et face à son déhanchement, je ne pus que me plaquer une main contre les yeux en riant, espaçant mes doigts pour quand même regarder. D’autres personnes qui étaient à nos alentours s’arrêtèrent pour la regarder avec admiration. Soudain, une musique latine que je connaissais bien retentit et je ne pus m’empêcher de fredonner les paroles. « Eres mi niña, princesa de mi cuento, ay mami dame un beso que me lleve al universo. » Du coup, je finissais par avoir soif et songeais que si jamais un peu avant l’on m’avait raconté que je finirais pas danser sur cette piste de danse avec cette fille trop canon, je ne l’aurais jamais cru.  

NOW, I WANT TO KNOW YOU.

Je riais encore des mouvements peu subtils de la belle Elia, lorsqu’une musique latine que je connaissais bien retentit, je me mis à fredonner les paroles. Soudain Elia me demanda : « Ça veut dire quoi ? » Je me mis encore plus à rire face à sa question. J’avais beau être italien, je ne crachais pas devant l’espagnol. Pour moi, c’est du pareil au même. Ces deux langues se ressemblaient énormément à mes oreilles. « Alors ça veut dire littéralement j’entends, tu es ma douce, la princesse de mon conte, ma chérie donne-moi un baiser, qu’il m’entraîne vers l’univers. » Je marquais une pause alors qu’elle continuait toujours de danser face à moi. « Bon je te l’accorde c’est beaucoup plus jolie en espagnol. » Je lui fis un sourire. « Tout à l'heure j'ai oublié je voulais te demander comme question de dire quelques mots en italien. » Ah tiens ça c’était nouveau. Après avoir quitté l’Italie lorsque j’avais dix ans, je n’en avais pas pour autant perdu l’aptitude de la langue. Néanmoins, je ne parlais italien qu’avec mon père. « Ciao, bellissima ! » Je lui envoyais un baiser imaginaire à l’aide de ma main et me mit à rire. C’était tout ce qui m’était venu à l’esprit. « Donne-moi une phrase, tiens, je te la traduirais avec plaisir. »

NOW, I WANT TO KNOW YOU.

Je venais donc de demander à Elia de me donner une phrase afin que je puisse la lui traduire en italien, puisqu’elle voulait m’entendre parler cette langue-ci. « Je passe une très bonne soirée en ta compagnie. » Cette phrase m’arracha une expression de surprise. Je me sentais flatté parce que je considérais que dans un certain sens, elle me disait cette phrase pour moi et spécialement pour me faire comprendre qu’effectivement elle passait une bonne soirée en ma compagnie. « Trascorro una molto buona serata nella tua compagnia. » Je lui fis donc un grand sourire suite à mes paroles, et rajoutais sur un ton taquin. « Alors ? Suis-je engagé ? » Je me mis à rire alors que nous enchainions ensemble quelques pas de danse. Bon j’avoue que je faisais réellement tâche par rapport à elle ce qui me faisait réellement rire. Elle allait probablement finir par me virer parce que je dansais mal. Je me rapprochais d’elle et lui chuchotais. « Que veux-tu faire ensuite ? » Je ne voulais pas non plus l’effrayer.

 
NOW, I WANT TO KNOW YOU.

 « Oui tu me donnes même envie d'apprendre la langue, tu crois que ça pourrait être faisable ? » Je me mis à rire. « Si apprendre la langue c’est faisable ? » Je marquai une pause, posant une main sur mon menton, prenant une mine réfléchie. « Hum non, désolé, plus à ton âge en tout cas. » Je me mis à rire, fier de ma blague pourri. «  Mais bien sûr que c’est faisable. Je peux même te donner des cours avec grand plaisir. » Nous continuons toujours de danser, alors que je venais de lui demander ce qu’elle voudrait faire ensuite.  « Bonne question, je sais même pas l'heure qu'il est, peut être que tu voudrais rentrer ? » Je regardais mon poignet droit avec difficulté à cause de l’obscurité dans laquelle nous étions et les jeux de lumière qui étaient présentes, je pus constater qu’il était vingt-deux heures passé. « Non, moi j’ai toute la nuit devant moi. C’est pour toi que je demande, tu as quand même un enfant. » Je lui fis un grand sourire même si dans le fond je n’avais pas envie de la quitter tout de suite. Je me sentais réellement bien en sa compagnie.  « On peut sortir marcher en tout cas pour rentrer si tu veux. » Personnellement, je n’étais pas du tout pressé de rentrer. « On peut faire ce que tu veux, aller où tu veux, rentrer comme tu veux, je suis libre de même passer la nuit avec toi. » J’eus une expression choquée face à ce que je venais de dire. Ça pouvait induire en erreur, c’était une phrase à double sens. Je lui fis un sourire gêné, je ne savais plus comment me rattraper.  

NOW, I WANT TO KNOW YOU.

« Merci, si t'as besoin d'un truc en échange dit moi. » Ce n’était pas parce que je lui proposais de bon cœur des cours d’italien qu’elle devait obligatoirement penser que j’avais besoin de quelque chose en retour. Au contraire, pouvoir pratiquer mes dons d’enseignant et pouvoir être en sa compagnie me suffisait amplement. Je me contentais donc d’hocher négativement la tête. Soudain, la jeune femme prit ma main droite dans la sienne afin de pouvoir regarder l’heure qu’il était sur ma montre. « Il est avec mon frère j'ai pas a m’inquiété, je vais juste peut être lui envoyé un message que je vais pas rentrer maintenant, qu'il m'attend pas. » J’acquiesçai. Il était tout à fait normal qu’elle veuille prévenir l’heure à laquelle elle renterait et surtout avec qui elle se trouvait et où, surtout. Bien que je ne sois pas non plus un tueur en série. « J'ai compris ce que tu voulais dire t'inquiète. Je propose qu'on sort, y a un parc pas trop loin on peut y aller. » Je soupirais de soulagement, elle ne m’en voulait pas et avait totalement compris le premier degré de ma phrase. Je la suivis donc ensuite jusqu’à la table à laquelle nous avions passé la soirée à bavarder. Je l’observais prendre sa pochette et en sortir son téléphone afin de pouvoir envoyer un message à sa famille. « Ne l'oublie pas. Prêt monsieur ? » Je lui souris, prenant la bouteille dans ma main. « Tout à fait prêt, mademoiselle. » Je lui fis un grand sourire alors que nous nous dirigions vers la sortie. Je poussais la porte et la laissais sortir en première. Une fois dans la rue, sous les étoiles et la nuit noire, je ne pus m’empêcher de lui demander : « Je t’ai vu ramasser le fer de la bouteille, pourquoi ? Tu en fais la collection ? » Nous marchâmes quelques minutes et lui demandais ensuite : « Alors, où veux-tu aller ? »