Crever l'abcès? C'était officiel, il m'était impossible de blairer ce mec. Alors que je le regardais, mes yeux se voyant petit à petit se remplir de mépris et non juste de simple frustration, je vis celui de Snow en faire de même. Et pas qu'un peu. J'avais pas l'habitude de la voir comme ça... enfin, j'avais pas l'habitude de la voir tout court dernièrement. Quelqu'un vint attraper Snow par le bras avant que tout ça ne dégénère, cependant. Par-fait. J'avais le champs libre pour foutre le camps! Car ouais, y'en avait marre de me faire encercler et acculé au mur par mon ex et sa clique! Je le regarde, lui, peu m'importe son nom (Eugene), sans rien dire. Finalement, je lâche un truc presque innaudible.
«..Fais chier..»
Avant de me lever et me diriger vers la sortie. Libre! Libre! J'y arrivais, et j'allais pouvoir me libérer de cette foutue fête d'anniversaire! Charlie méritait mieux qu'un geek de mauvais humeur de toute façon! J'étais pas venue pour foutre la merde, et j'avais surtout envie de m'en aller avant que ça n'arrive! Et là, une main attrape mon bras et sans même que je m'en rende compte -de toute façon j'avais pas vraiment résisté-, je me retrouvai contre le mur, les deux mains de snow près de ma tête et ses yeux furax braqués sur moi. J'évitai avec soin son regard, histoire de lui montrer que j'en avais rien à foutre. Ce qui n'était pas vraiment le cas, en fait. Là, elle me demande c'est quoi mon problème.
Mon problème... Braquant mes yeux dans les siens, subitement, mon regard s'empli définitivement de la même colère que je voyais dans les siens. Envie de connaître mon problème? Elle voulait vraiment l'savoir?
«Tu veux savoir, c'est quoi, mon problème?» J'avançai un peu mon visage du sien «Mon problème, c'est qu'après t'avoir larguée comme une vieille chaussette, t'a essayé d'savoir pourquoi. Pourquoi y'en avait marre de toi!» Mon visage s'approcha un peu plus du sien, maintenant assez proche. C'était un genre de réflex bizarre «C'est fini, Snow. Fais-toi à l'idée. Et putain... quand tu veux m'aborder, essaie de ne pas la jouer embuscade avec tes potes, tu veux?!»
La moitié de ce que je disais n'était pas... vrai. Peut-être que ça paraissait dans mon visage, j'sais pas. Mais je l'avais dit d'une façon si... méchante que je m'attendais à la pire réaction. La vérité, c'était que j'avais jamais voulu la larguer et lui faire ce que je lui avais fait. La vérité c'était que je savais pas comment aimer et qu'elle aurait dû avoir mieux. Or lui dire ce genre de truc était impossible pour moi.