Juliana&Ulysse - L'instinct animal

Juliana & Ulysse

L'instinct animal
• Cette fille arrive à me rendre fou, elle me met sur les nerfs à un point que vous ne pouvez imaginer. Elle sait que je ne lui ferais rien et on dirait qu’elle en profite, qu’elle en profite pour monter sur ces grands chevaux et s’amuser à m’humilier en public. Après le verre d’eau, voici la bonne gifle dans les dents, non mais sérieux, j’me retiens de ne pas lui mettre un coup de tête et lui casser les dents, ça serait vraiment dommage d’abimer son jolie visage après tout… « Ça aussi tien! Recommence donc, je me ferais un plaisir de foutre mon poing dans ton joli petit minois cette fois-ci! Continue à me suivre alors si tu l'oses! Parce que je peux te dire que cette petite gifle, ce n'est absolument rien à ce qui t'attends si tu continues à me harceler! » Elle est à bout, elle s’énerve, elle s’emporte, et j’aime la voir comme ça, j’aime la pousser dans retranchements, la voir s’énerver, c’est peut-être con, c’est peut-être débile, mais ça me fait jouir. « Han oui continue, vas’y j’aime ça haan ! » Avais-je dis en mimant un acte sexuelle. Elle ne sait pas encore à qui elle a à faire, elle ne sait pas qu’il m’en faut plus pour me faire fuir. Elle a du caractère, et j’aime ça, voyons voir jusqu’à où elle pourrait aller. Alors, j’me plante face à elle, j’ai pas peur de sa réaction, j’ai pas peur de grand-chose à vrai dire… « Directement le poing ? C’est pas comme ça que tu me feras fuir, c’est pas comme ça que j’arrêterais d’être là, Malheureusement pour toi, t’es tombée sur la mauvaise personne, j’vais pas te pourrir la vie, j’vais faire pire que ça, c’est toi qui va te la pourrir sans t’en rendre compte, j’serais juste là en tant que spectateur, et quand il faudra te sortir la tête de l’eau, j’ferais en sorte de voir si je t’aide, ou si au contraire, je te l’appuie… » J’sais pas vraiment pourquoi je ne la frappait pas, pourquoi je ne lui disais pas d’aller se faire voir chez les Grecs, mais il y avait quelque chose en elle qui m’attirait, et pour trouver quoi, je devais rester… •

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I won't be denied by you, the animal inside of you (+ ulysse)

J'étais vraiment énervée. Tout ceci n'était qu'un cirque, du vrai n'importe quoi. J'avais toujours eu le sang assez chaud mais d'habitude, j'arrivais toujours à me contenir, à me faire passer pour la fille parfaite; à jouer les hypocrites. Mais avec lui, je n'y arrivais vraiment pas. C'était au-dessus de mes forces. Je l'ai giflé. Ma main sur sa joue, ça a retenti d'un bruit sec. Des gens se sont retournés, d'autres nous regardent comme si nous étions des aliens. Et certains se sont même mis à jacasser entre eux, nous regardant. Je leur jetais un regard noir. Ils partent. On se croirait dans une émission de télé-réalité, plus genre Kardashian que Secret story. « Han oui continue, vas’y j’aime ça haan ! » Non mais il est vraiment malade ce gars. J'en rougissais même de confusion, de honte. Et là, j'voulais me transformer en mille-patte pour que plus personne ne me voie. Si seulement j'avais le pouvoir de Mary Poppins. Un simple Supercalifragilisticexpialidocious, la formule magique, et pouf, j'étais sortie d'affaire. Mais non, je ne bougeais pas, comme figée. « Tais-toi! » Je venais de siffler cet ordre entre les dents. Il restait devant moi, à prendre racine comme une potiche. « Directement le poing ? C’est pas comme ça que tu me feras fuir, c’est pas comme ça que j’arrêterais d’être là, Malheureusement pour toi, t’es tombée sur la mauvaise personne, j’vais pas te pourrir la vie, j’vais faire pire que ça, c’est toi qui va te la pourrir sans t’en rendre compte, j’serais juste là en tant que spectateur, et quand il faudra te sortir la tête de l’eau, j’ferais en sorte de voir si je t’aide, ou si au contraire, je te l’appuie… » Je savais qu'il était totalement capable de mettre ses mots en action. Je savais aussi que je cherchais les problèmes moi-même. Si je l'avais ignoré depuis le début, nous n'en serions pas arrivés là. Je ne trouvais rien à dire à ses propos qui m'avaient perturbé. Je finis donc par me pincer les lèvres. « Je ne suis pas maso, je ne vais certainement pas me pourrir la vie par moi-même et encore moins à cause de toi. T'es vraiment rien à mes yeux. D'ailleurs, ces mots seront les derniers que tu entendras sortir de ma bouche, et qui te seront destinés. » J'étais décidée à l'ignorer jusqu'à la fin. Et il finira bien par se lasser.

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• « Tait-toi ! » Voici les deux mots qu’elle avait lâché d’un ton assez strict, comme pour montrer qu’elle avait honte, que ce que j’étais en train de lui faire vivre était un peau comme le Titanic qui coulait, elle ne pouvait rien faire contre, il fallait accepter. Elle est là, planter devant moi, ne sachant plus du tout où se foutre, et, personnellement, j’ai un large sourire sur les lèvres, comme satisfait de moi, satisfait de l’avoir foutu dans cet état-là. C’est pas vraiment cool je le sais, mais j’vous assure que j’en ai totalement rien à foutre, c’est pour son bien, pour lui montrer que jouer la petite fille parfaite tous les jours ne la mènera à rien. « Je ne suis pas maso, je ne vais certainement pas me pourrir la vie par moi-même et encore moins à cause de toi. T'es vraiment rien à mes yeux. D'ailleurs, ces mots seront les derniers que tu entendras sortir de ma bouche, et qui te seront destinés. » Je ris, elle veut jouer avec moi, sauf qu’elle ne sait pas que je suis plus joueur qu’elle, que je ne lâcherais pas. J’veux essayer de savoir qui se cache derrière cette apparence de petite fille pourri gâté, et je compte pas arrêter en si bon chemin. J’hausse les épaules, je ne dis rien, j’laisse les gens nous regarder, je les emmerde eux aussi. Un chien passe et je le caresse, j’ai vraiment tout mon temps devant moi, j’ai toute la vie même… « J’suis meilleur à ce petit jeux là que toi tu sais… Dieu a créé l'alcool pour que les hommes moches baisent quand même, sauf que t’as bien pu voir que je ne buvais pas, alors pourquoi je m’arrêterais sur toi, pourquoi j’suis là, en train de te mettre la misère ? C’est que y’a du potentiel, sauf que c’est dommage qu’il faillent te taper dans des murs pour que tu piges tout ça… » J’savais qu’au fond elle n’était pas comme elle voulait bien le montrer, et si il fallait en passer par là pour piger qui elle était vraiment, s’il fallait que je sois méchant, j’allais l’être, après tout, c’est ce que je sais faire de mieux… •

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J'avais pourtant dit que j'arrêterais de le chercher, de lui parler, de le regarder. Mais je restais plantée au même endroit, yeux dans les yeux. J'avais comme peur de rompre le contact, sans aucune réelle raison en fait. Il riait toujours, j'essayais de rester de marbre. J'avais vraiment envie de tourner mes talons devant ses moqueries, mais il semblerait que j'eusse perdu le contrôle de mes jambes. Je le vois alors caresser un chien qui passait. Mon regard s'arrêta sur l'animal. Je souris, mon regard se fit plus doux. J'ai toujours adoré les animaux, j'ai toujours voulu en avoir un en fait mais mes parents n'ont jamais accepté. C'était sans doute la seule chose qu'ils ne m'ont jamais offert. Parce que ma mère en avait peur. Connerie. Surtout qu'elle n'était pas souvent à la maison de toute façon. C'est ça, être une actrice. D'ailleurs, j'ai sûrement dû hérité de ses talents de comédienne. Je l'aurais appelé Stitch, comme le Disney. C'est déjà plus beau que BO, le nom débile du toutou d'Obama. Et il aurait été un Husky. Parce qu'ils sont les plus beaux. « J’suis meilleur à ce petit jeux là que toi tu sais… Dieu a créé l'alcool pour que les hommes moches baisent quand même, sauf que t’as bien pu voir que je ne buvais pas, alors pourquoi je m’arrêterais sur toi, pourquoi j’suis là, en train de te mettre la misère ? C’est que y’a du potentiel, sauf que c’est dommage qu’il faillent te taper dans des murs pour que tu piges tout ça… » Je sortis de mes pensées. Je détachais mon regard du chien et reportais mon attention sur Ulysse. À nouveau, je repris mon masque d'impassibilité. Mais je fronçais néanmoins les sourcils. Je ne comprenais pas ce qu'il disait. Un potentiel? Pour quoi? J'ai toujours été comme ça, je ne me cache pas, je dis ce que je pense. Je suis une sale peste, la meuf qui serait capable de tout pour avoir ce qu'elle veut, celle qui finirait gagnant si on était dans un film Saw. Mais face à lui, rien ne sortait comme je le voulais. Il m'intimidait. Alors je ne disais rien. Parce que je me l'étais promise.

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• Elle est là, face à moi, droite comme une poutre, elle ne bouge pas, comme si j’avais appuyé sur le bouton arrêt sur image d’une télécommande, elle fait limite la morte, aucun mot ne sors de sa bouche et ça, malgré le fait que je parle, que je lui fait savoir ma façon de penser. J’suis pas le gars le plus gentil qu’on puisse croiser sur cette terre, loin de là même, j’suis pas non plus un céréale killer, un vieux pervers, un putain de poltron ou juste un chacal, j’ai juste une putain de carapace autour de moi qui ne part pas, et qui est assez difficile à percer, alors je mets ce costume de gars qui s’en bas les couilles de tout, et j’fais réagir les gens à coup de provocation. J’suis loin de ma la jouer à la Hakuna Matata, car je ne vois jamais mes tantes d’ailleurs, excusez-moi pour ce jeux de mot pourri… C’est comme si je disais Si le tonton de ton tonton tond ton tonton ton tonton sera tondu, on s’en branle de savoir que y’a un oncle qui se fera tondre quoi. Bref, on s’éloigne un peu du sujet. J’suis là, debout face à cette petite blonde qui n’a pas l’air d’avoir envie de partir non plus, et j’me dis que j’y suis peut-être aller un peu fort, en même temps, si ça peut la faire réagir, j’ai pas trop le choix. Alors, étant donné qu’on est à côté d’un bar, j’prends une chaise pour m’asseoir et j’me met à jongler avec les fruits qui se trouvaient dans la petite corbeille. J’pose mon regard sur la jeune femme et j’me remets à parler. « J’vais devoir faire la conversation tout seul ? Pas de problème… Mais j’me dis que si tu restes, c’est qu’au fond, t’en as envie, car je ne te retiens pas, c’est juste que je vais te suivre jusqu’au moment où tu finiras par te dévoiler… D’ailleurs, je t’ai vu sourire tout à l’heure quand y’avait le clebar ! » Caresser dans le sens du poil pour ensuite arriver à ces fins. Au fond, j’savais pas vraiment qu’elle était mes fins, mais j’voulais en apprendre plus sur elle, quitte à lui faire du mal… •

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Je restais en mode potiche, sans bouger, sans rien dire. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi je restais encore là, mais voilà, je le faisais quand même. Nonobstant mes dires contradictoires, j'étais sans doute vraiment maso. Je le laissais me faire du mal, me sortir des piques, sans même réagir. J'étais aussi froide qu'un vampire et sans doute aussi inerte qu'un de ces zombies de The Walking Dead. Je le regardais finalement s'asseoir au bar. Je ne savais toujours pas quoi faire. Filer aussi vite qu'une Lamborghini? Jouer à l'arbre? Prendre place? Finalement, je m'assis, laissant néanmoins 2 chaises entre nous. « J’vais devoir faire la conversation tout seul ? Pas de problème… Mais j’me dis que si tu restes, c’est qu’au fond, t’en as envie, car je ne te retiens pas, c’est juste que je vais te suivre jusqu’au moment où tu finiras par te dévoiler… D’ailleurs, je t’ai vu sourire tout à l’heure quand y’avait le clebar ! » Il avait sans doute raison. J'étais restée finalement, alors que j'aurais très bien pu partir. Par contre, quand il me parla de mon sourire... Je ne voyais pas en quoi c'était si surprenant ou quoi. Quand le barman se posa devant moi, je lui commandais un Fraise Tagada et le cocktail arriva rapidement. Je trempais mes lèvres dedans. « Je suis venue pour passer un bon moment en compagnie d'un bon cocktail et je n'allais sûrement pas partir à cause de ta présence. Et sérieusement, je ne vois pas en quoi c'est surprenant que je sourisse. J'aime les chiens, c'est tout. » Bon, ma promesse de ne plus lui parler, je ne la tins qu'une petite minute. Mais osef, il n'était plus aussi agressif que tout à l'heure. Et presque moins chiant.

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• Je savais très bien qu’elle n’allait pas se la jouer empereur de Chine et me buter sur place, j’savais qu’elle allait rester, pourquoi ? Comment ? Ca par contre, j’en avais aucune idée, un instant masculin diront nous. Elle était là, debout, limite la fille c’est un radiateur, elle est juste là pour chauffer l’ambiance, et après, elle bouge plus, elle parle plus, elle attends, et ça, jusqu’au moment où elle s’assoit, en respectant un écart de deux chaises, et commande un cocktail. Bon, elle a beau se mettre un peu plus loin, elle est quand même resté, qu’est-ce que je disais ? « Je suis venue pour passer un bon moment en compagnie d'un bon cocktail et je n'allais sûrement pas partir à cause de ta présence. Et sérieusement, je ne vois pas en quoi c'est surprenant que je sourisse. J'aime les chiens, c'est tout. » Et voilà que maintenant elle se remet à parler, comme quoi, elle tient pas le coup très longtemps. Je soupire, cocktail fraise tagada, sérieusement ? J’aurais aimé l’alcool, après tout ce que je lui ai mis dans la gueule, j’aurais pris un bon verre bien fort histoire de me laver un coup la gorge, et l’esprit par la même occasion. « Oh, t’as retrouvé la parole… Donc, t’aimes les chiens ? C’est bien ce que je me disais, autrement, tu resterais pas… » Ouais, j’me compare à un chien, après tout, on va pas se mentir, j’suis un putain de chien avec les filles… « Personnellement, j’suis sur les nerfs comme toi, j’vois un chien qui passe, j’ai juste envie de lui foutre un coup de pied pour qu’il dégage renifler autre chose que mes chaussures… Mais, ça montre que t’es quand même humaine, et, c’est un petit pas pour rejoindre mon but, savoir qui tu es vraiment… » J’continue de rester polie, mais si elle m’envoie chier, ça va pas durer longtemps, j’peux vous l’assurez… Ne croyez pas que j’suis en train de me rabaisser, de devenir un petit toutou tout gentil, il ne faut pas confondre secouer les nouilles et se nouer les couilles, et j’peux vous assurez que mes couilles sont bien libres, c’est juste que pour le moment, je lui laisse un peu de répit, si je dois me montrer méchant pour continuer de la faire réagir, je le ferais, je suis toujours son cancer, son ulcère, son ombre, son boulet accroché à la cheville qu’elle devra trainer avec mal… •

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Cocktail de fille, je m'en rendais bien compte. De toute façon, nous étions en plein milieu d'après-midi et même s'il m'avait énervé, je n'allais sûrement pas me défoulé en me torchant la tronche, jusqu'à ce que je me mette à débagouler partout. Please, je reste une Rockefeller, ce serait encore plus la honte ce genre de comportement. Je pris ma petite brochette de bonbon haribo et en mis un en bouche. J'adorais ça, les friandises. Et heureusement que je faisais beaucoup de sport, sinon, adieu mon physique de rêve et bonjour miss phacochère. « Oh, t’as retrouvé la parole… Donc, t’aimes les chiens ? C’est bien ce que je me disais, autrement, tu resterais pas… » Vraiment, ce gars était timbré. D'abord, il se compare à un cancer, maintenant à un chien. Ça va être quoi après? Un diplodocus? « Personnellement, j’suis sur les nerfs comme toi, j’vois un chien qui passe, j’ai juste envie de lui foutre un coup de pied pour qu’il dégage renifler autre chose que mes chaussures… Mais, ça montre que t’es quand même humaine, et, c’est un petit pas pour rejoindre mon but, savoir qui tu es vraiment… » Quelle horreur. Jamais je ne pourrais faire ça à un chien! « Et pourtant tu ne l'as pas fait. J'ai presque cru que tu pouvais être doux et gentil. » Je repris une autre de mes friandises. « Oui, je suis humaine, tu y pensais le contraire peut-être? Je te rassures, je ressens aussi des émotions, j'suis pas un brocoli. Mais franchement, j'vois pas en quoi ça pourrait t'intéresser, de savoir qui je suis vraiment. » Et puis, comment ça vraiment? Je suis celle que je montre, je me cache pas. Enfin, j'suis une hypocrite et quoi? J'ai pas le droit peut-être?

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• J’enchaine pas les cartouche de cigarettes pour déstresser, mon truc à moi c’est cogner, j’tape sur le premier gars qui me regarde mal et je redeviens normal, content de vivre, comme si j’étais libéré d’un poids. Cette fois ci, je n’avais pas pu, car de un, j’avais pas envie de la taper, même si elle m’avait humilié, et de deux, elle avait une paire de boobs merde, j’peux pas taper une fille, y’a que les grosses merde qui font ça sérieusement ! Pendant que tous les traders se prennent la tête à faire des calculs pour savoir à combien la bourse sera côté, moi je me branle les couilles, assis dans mon canapé dans ma grande villa, j’ai pas besoin de tout ça, j’ai pas besoin d’autant de connerie pour être moi, le seul truc dont j’ai besoin, c’est de me sentir fort, c’est peut-être con, mais je n’aime pas être inférieur, je déteste qu’on me rabaisse, j’suis pas un sims, on ne peut pas me contrôler à distance avec une télécommande, je suis libre de mes faits et gestes, de mes paroles, et, par moment, disons que ces dernières sont assez dure à entendre pour certaines personnes, c’était surement le cas de Juliana, je venais limite de lui faire sa fête, mais elle était restée, malgré le fait qu’elle soit à deux chaises de moi, elle était toujours là. Et pourtant tu ne l'as pas fait. J'ai presque cru que tu pouvais être doux et gentil. » Evidemment que je n’ai pas explosé ce pauvre chien, de un, il n’avait rien à voir dans l’histoire, et de deux, c’est mignon ces merdes là ! « C’est peut-être parce que moi je suis très calme ? » J’savais pas me maitriser pour ne pas vous mentir, mais étrangement, face à elle, j’pouvais rester calme tout en étant méchant, allez piger le truc quoi. « Oui, je suis humaine, tu y pensais le contraire peut-être? Je te rassure, je ressens aussi des émotions, j'suis pas un brocoli. Mais franchement, j'vois pas en quoi ça pourrait t'intéresser, de savoir qui je suis vraiment. » Ah, donc madame ressens des émotions ? C’est bien à savoir ça, fallait que je la pousse encore plus dans ces retranchements, que j’essaye de la secouer, qu’elle arrête de se la jouer petite fille pourrie gâté qui chie un cake quand elle a pas ce qu’elle désire. J’m’apprête à répondre, et là j’vois une petite vieille d’une soixantaine d’années qui a l’air de me fixer, j’pense qu’elle pige pas pourquoi on parle à deux chaises d’intervalles en fait. J’m’en branle de son avis à celle-là, j’ui fais un clin d’œil assez sexuelle histoire de la choquer et qu’elle retourne sur le marché pour acheter ces putains de tomates. J’reporte ensuite mon attention sur la petite blonde. « Peut-être que toi tu vois pas en quoi ça pourrait m’intéresser, mais moi, je le vois, et c’est pas ça qui compte ? Car j’pense que derrière ton air de petite fille pourri gâté qui te balance des verres d’eaux et te gifle quand ça va pas dans son sens, y’a autre chose. » Ouais, je l’attaque doucement, mais, c’est gentil… •

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« C’est peut-être parce que moi je suis très calme ? » C'est vrai qu'il n'avait pas réagi plus que ça quand je lui ai jeté de l'eau à la figure, ni quand je l'ai giflé. Bon, d'un côté, je savais qu'il n'aurait jamais levé la main sur moi. Je reste une fille après tout. Et peut importe à qui revenait la faute, un homme qui lève sa main sur une femme restera le coupable. Je pouvais déjà voir les mines choqués des passants si jamais il avait osé répliqué. Et quelqu'un serait sûrement venu jouer les supers héros, genre batman ou superman pour me défendre. Ça, c'était le pouvoir de la gente féminine. Je m'étais quand même demandé comment il avait fait pour se retenir. Bon, j'avais bien remarqué que mes gestes l'avaient mis en rogne, mais il n'avait fait que continuer à se moquer de moi. Et moi, j'avais finalement décidé de rester, à boire un cocktail, alors que j'aurais très bien pu partir et l'envoyer se faire voir chez les grecs. Je lui avais ensuite dit que je restais un être humain, que je ressentais plus de sentiments qu'un castor et pingouin réunis. Je me tourne à nouveau vers lui et fronce un sourcil quand je le vis faire un clin d'oeil à une petite vieille qui nous regardait. Devant sa mine offusquée, je ne pus m'empêcher de ricaner. Quelle cul gelée, celle-là! Enfin, j'pouvais comprendre aussi. J'imagine que plus personne ne veut tremper son biscuit dans sa moule, vraiment plus fraîche depuis un petit temps; mais qu'elle devait sûrement en rêver, surtout avec un homme comme Ulysse. Personnellement, moi j'pense que le sexe c'est comme une partie de cartes : si ta pas un bon partenaire vaut mieux avoir une bonne main. Sauf qu'avec cet homme qui fut mon amant l'espace d'une nuit, ma main, j'ai pu la laisser en mode repos; lui, en tant que sexe toy, m'avait suffi. « Peut-être que toi tu vois pas en quoi ça pourrait m’intéresser, mais moi, je le vois, et c’est pas ça qui compte ? Car j’pense que derrière ton air de petite fille pourri gâté qui te balance des verres d’eaux et te gifle quand ça va pas dans son sens, y’a autre chose. » J'hausse les sourcils avant de reporter mon attention sur mon verre. Qu'il pense ce qu'il veut, moi je me connaissais parfaitement. « Détrompe-toi. Je suis cette petite fille pourrie gâtée qui balance des verres d'eaux et gifle quand elle a pas ce qu'elle veut. Crois pas que j'suis genre, la meuf qui comble sa solitude avec son compte en banque. J'suis très bien comme je suis. Toi par contre, j'paris que t'es quelqu'un de très doux en fait. » J'lui lançais alors un sourire malicieux. C'est vrai ça, les bad boys cachaient toujours un côté très sensible. Mais moi, j'étais réellement une princesse, à la mode soeur Javotte dans Cendrillon. J'suis pas une de ces gosses de riche qui sont comme ça parce que ses parents ne font que remplir le compte en banque et donner des cadeaux pour combler leur absence. Enfin, mes parents faisaient ça mais j'étais devenue celle que je suis parce que je suis réellement comme ça. Un point c'est tout.

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