Une soirée qui allait tourner au cauchemard. [Dixie]

Une soirée qui allait tourner au cauchemard.
ft. Dixie

Les rues se ressemblaient toutes, les unes comme les autres étaient semblables. J'étais un peu sur les gardes tout de même, au cas où, ce fou reviendrait à la charge et surgirait d'une ruelle même si je commençais à être rassuré puisque on voyait au loin l'hôtel et qu'ici des gens entendraient quelques choses. Puis, vu le quart d'heure qu'il avait passé et qu'il m'avait fait passé, il ne doit plus vraiment avoir l'envie de quoi que ce soit. Pendant ce temps, à chaque enjambé nous étions entrain de nous rapprocher. D'ailleurs, Dixie me fit sourire suite à sa remarque, je n'étais pas un héros comme dans les films mais celui qui l'avait sauvé d'une agression. « Tu n'as pas à me remercier, déjà savoir que tu vas bien, c'est un remerciement pour moi. » Je fis un petit clin d'oeil à la jeune fille tout en marchant d'un pas tout de même rapide. La douleur était forte par moment, mais cela restait calme, c'était surtout le choc et le fait que je sois mal retomber qui me faisait ce mal. Elle parlait ensuite qu'elle avait un corps comme n'importe qu'elle autre femme. Oui, je n'allais pas lui dire que je venais de la voir à moitié déshabillé car c'était pour la blesser donc je ne réagissais pas vraiment à cela. En s'approchant, on voyait de mieux en mieux l'hôtel et nous nous en avons pour pas vraiment longtemps avant de rentrer même si on est moins rapide que d'habitude avec ma douleur. Elle me demandait ensuite ce qu'elle pouvait faire ou bien m'offrir pour me remercier, je la regardais droit dans les yeux en m'arrêtant de marcher quelques instants. « Vraiment ? .. Je n'ai rien besoin du tout. J'ai agit comme je pensais faire au mieux et c'est comme ça. Il n'y a rien à faire pour me remercier. » Je me remis à marcher, grimaçant un peu à chaque fois que je posais ma jambe où j'avais eu le coup. Mais, ça commençait à être de plus en plus supportable, du moins, la douleur passait doucement au fur et à mesure que je marchais.

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Jamais je n’avais eu cette malchance de vivre un truc aussi effroyable que ça. Même si ça n’avait pas été plus loin que les attouchements, il n’en restait pas moins que je me sentais dégueulasse et que la toute première envie que j’avais était de me prendre une douche afin de me sentir mieux, comme si ça m’aiderait à enlever cette couche de souvenirs qui me restait de ce très malheureux et horrible évènement de ma soirée. « Oui, je vais bien, je t’assure…» Ce n’est pas comme si j’allais m’effondrer et pleurer toutes les larmes de mon corps, puisque ça n’allait ni bien, ni mal, donc tout était correct, en somme. J’ajoutai cependant dans une plus petite voix : « Mais chut, je te remercie, c’est tout. J’haussai finalement les épaules en souriant légèrement, tout en continuant de marcher en direction de l’hôtel aux côtés du prénommé Nathan. Lorsqu’on arriverait, il faudrait trouver une infirmerie où le transporter, puisqu’il semblait avoir toujours autant mal à la jambe et ça avait le don de m’inquiéter. « Y’a une infirmerie près de l’hôtel, tu crois…? » Je n’allais tout de même pas lui dire la raison de cette question puisqu’il m’assurerait très certianement que ça allait et qu’il n’avait en aucun cas besoin de s’y rendre pour qu’on le soigne à la jambe. Soudainement, on s’arrêta, ou plutôt il s’arrêta et me regarda droit dans les yeux. Avec ma tête de mule, je répondis directement : « Eh bah moi je t’assure que je te dois quelque chose, puisque tu aurais tout simplement pu passer ton chemin et me laisser à mon sort. Mais tu ne l’as pas fait. Alors ça mérite un truc… Même si ce n’est qu’un café.. » Enfin, nous arrivions à l’hôtel. J’aidai donc Nathan grâce à mon bras à ce qu’on se dirige vers les escaliers du devant et l’aidai à l’y asseoir. « Ça devrait aller mieux, j’imagine… Et merci pour ton pull. Je te le rendrai tout à l’heure… » Je pris place à ses côtés, puis regardai le ciel, en silence.

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ft. Dixie

C'était tout simplement la moindre des choses et je ne savais pas comment des gens pourrait passer à côté de ça en n'agissant pas du tout. Du moins, moi je n'étais pas du tout comme ça. Elle me rassurait en me disant qu'elle allait bien et je soufflais un coup pour me rassurer de la chose et eut un petit sourire qui venait s'afficher à mes lèvres. Elle me disait ensuite de me taire et qu'elle avait simplement raison et que je n'aurais donc rien d'autres à dire. « D'accord, je me tais alors. » Elle me demandait ensuite si il y avait une infirmerie qui était près de l'hôtel. Je n'en savais rien et faut dire que j'en avais jamais eu besoin donc pourquoi aurais-je chercher après cela ? Mais je me doutais qu'au fond, elle me demandait ça pour m'y emmener. « Oh, je n'ai aucune idée de l'existence d'une infirmerie ici mais toute façon, on va pas s'ennuyer à aller là. » Ma jambe commençait doucement à moins me faire mal et je marchais un peu mieux même si une douleur était toujours belle et bien présente. On se mettait assis en arrivant à l'hôtel sur les marches de celui-ci. Les escaliers ne sont pas très confortable mais y faire une petite pause était agréable. « Je n'ai rien besoin, je te l'assure. En ce qui concerne mon pull, ne t'inquiète pas, tu peux le garder en souvenir de moi. » Je lui fis un petit sourire et lui tapotant l'épaule et de lui faire un léger clin d'oeil en gardant une petite distance entre nous mais en restant proche d'elle malgré tout.

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Je n’arriverais jamais à le remercier assez, ce Nathan, de m’avoir en quelque sorte, ou plutôt tout bonnement sauvée d’une agression sexuelle. Souvent même, les agresseurs pouvaient même aller jusqu’au meurtre afin de ne pas être retracer. Bon, peut-être que j’allais trop loin dans mon imagination et mes craintes, mais voilà. Et puis c’était passé, il fallait que je cesse d’y penser. Il fallait que je me calme pendant le reste de la soirée, ou plutôt de la nuit puisqu’il devait bien être une ou deux heures du matin. À bien y penser, je pourrais mettre peut-être devenir amie avec ce jeune homme. Il était plutôt sympathique, avait de bonnes manières et restait poli, tout en étant vraiment agréable à parler. « Écoute…je vois bien que tu as mal à la jambe. Faudrait mieux t’y emmener, tu crois pas…? » Je voulais pas l’obliger non plus, c’était sa vie après tout, mais voilà, je lui devais au moins ça, quoi. Il ne voulait pas, mais je comprenais pas pourquoi. Avait-il honte ou quoi? Pourtant, fallait pas… Surtout parce qu’il avait été héroïque et non pas stupide et con, loin de là. Enfin bref, maintenant nous étions assis sur les marches du devant de l’hôtel, à discuter un peu, tranquillement et sagement. « Eh bien je vais t’avouer le garder pour la nuit, je crois… J’ai pas très envie de l’enlever pour l’instant. Mais bon, te le redonner sera une occasion de te proposer… un café! » ‘’Pour te remercier’’. Mais ça, je ne le dis pas parce que je savais qu’il me dirait que je n’avais en aucun cas besoin de le remercier et tout le reste. « Est-ce que tu fais du karaté ou un truc du genre? T’avais l’air de bien savoir te défendre, tout à l’heure… »

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Les escaliers où nous étions assis n'étaient vraiment pas confortable mais heureusement, nous ne restons pas là pendant des heures. D'ailleurs, je pense qu'on va vite entrer pour ne pas aller à l'infirmerie puisqu'elle semblait vraiment vouloir que je me fasse soigner, or je ne voulais pas du tout. Mais ça, elle avait l'air de le comprendre finalement, mais je préférais quand même lui redire une nouvelle fois. « Non, ça ne me pose pas de problème ! C'est juste le choc, ça va passer. » Elle me disait ensuite qu'elle garderait mon pull pour la nuit et qu'elle me le rendrait plus tard. J'eus un petit sourire aux lèvres puisqu'elle acceptait au moins de le garder plusieurs jours. Puis, ça lui allait plutôt bien ce haut, il fallait l'avouer. « Impeccable, en plus, ça te va comme un gant. » Je venais de lui faire un petit compliment et elle semblait l'apprécier. Elle reparlait ensuite de l'agression, me demandant si je faisais un sport de combat ou quoi que ce soit, parce qu'elle semblait avoir été impressionner de la façon dont je m'étais défendu. « Non, je ne fais rien de tout ça. »

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La nuit était calme et paisible. Ça faisait du bien. Normalement, il faut dire que les nuits étaient bruyantes, puisque beaucoup de gens fêtaient, s’amusaient, et donc criaient, riaient aux éclats, et tout le reste. Bon d’accord, j’étais fêtarde et j’essayais de participer à tous les soirées pour bien profiter à fond du Summer Camp et des vacances, mais voilà. Le jeune homme ne voulait vraiment pas aller à l’infirmerie. Bon, d’accord, mais si ça s’empirait, il devrait y aller. « Mmh…le choc, oui! Mais bon, si y’a enflure ou que ça va pas du tout, tu vas y aller, ein? » Au pire, quand je repasserais pour lui donner son pull d’ici deux jours environ, je vérifierais l’état de sa jambe. Il valait mieux m’écouter! Maintenant, nous parlions du pull qu’il m’avait prêté. Il me fit rire à ses mots. « Oh merci tiens! Quand j’te le rendrai, j’pourrai t’en emprunter un nouveau? » Je le taquinais bien sûr ; valait mieux ça pour m’aider à me changer les idées plutôt que de garder le silence. Puis, je lui posai la question pour savoir s’il suivait des cours de karaté ou d’un truc du genre pour savoir si bien se défendre. Il était pas très bavard, le Nathan… « Alors comment ça se fait que tu sois aussi doué et que tu savais exactement où frapper pour le déstabiliser…? »

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Décidément, elle m'ennuyait vraiment à vouloir que je me rende à l'infirmerie pour me faire soigner. Je ne voulais cependant pas m'y rendre puisque ça allait plus ou moins, du moins, je savais marcher. Elle me demandait si ça n'allait pas mieux que je m'y rende, je lui faisais toujours un petit sourire avant de lui répondre, toujours en lui changeant les idées. « Si tu es infirmière, je viendrais demain sans problème. » Je la taquinais légèrement tout en lui faisant une petite tape amical sur l'épaule. Je restais assis sur les escaliers en compagnie de celle-ci qui me parlait de mon pull et qui me demandait d'un emprunter un autre quand elle reviendrait déposer celui qu'elle avait. « Pourquoi ne garderais-tu pas celui-ci qui te vas bien et que tu repasse me voir dans quelques jours mais sans me voler de pull. » Je lui souriais tout à mon habitude, elle jouait sur les blagues et sur le fait de me narguer, je faisais de même en ayant le sourire bien sûr. Elle m'avait aussi demander comment est-ce que ça se fait que je me défende aussi bien malgré que je ne fais aucun sport de combat. « Disons qu'à l'armée, on nous apprend tout ça. Heureusement, je n'ai jamais eu besoin de me battre au combat. »

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Tant pis ; s’il ne voulait pas aller à l’infirmerie ou à l’hôpital, ou peu importe, c’était tant pis pour lui, comme je me dirais. Il m’avait sauvée, j’essayais simplement d’être gentille à l’aider, mais il était têtu. Peut-être ne voulait-il passer pour un faible en se rendant à l’infirmerie ayant comme raison de la blessure une bataille dans une ruelle avec un gars bourré jusqu’au sang qui devait à présent être bien endormi comme il faut. Il me taquinait en me disant que si j’étais infirmière il accepterait sans problème de venir me voir demain. Je lui offris un léger sourire. « Avec plaisir! » En regardant le ciel et l’horizon, profitant du calme extrême de la nuit, j’écoutais bien attentivement mon ‘’héros’’ parler, alors qu’on se lançait quelques piques taquines à propos du pull. « Parce que tu veux me revoir? Ce sera avec grand plaisir, bien sûr. Et d’accord…merci pour le cadeau, alors! » Mon sourire s’aggrandit un peu plus à me spropres mots, alors qu’il finit par me dire où il avait appris à se battre comme ça. À l’armée? Il était donc militaire? Waouh, ça devait être tout un métier, ça, quand même. Dangereux, stressant, éreintant et difficile. « Tu étais à l’armée? Pourquoi es-tu venu à Harvard? Tu n’aimais plus ça…? »

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Une soirée qui allait tourner au cauchemard.
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Elle venait de me dire que c'était avec plaisir que je vienne demain pour aller voir l'infirmière qu'elle aurait pu être. Je lui lançais un sourire en me demandant pourquoi elle m'avait dis que je pouvais m'y rendre sans soucis. Etait-elle infirmière ? cela m'étonnerais sinon elle se serait déjà occupé de moi. « Tu es infirmière que tu me dise que je peux venir me faire soigner sans problème ? » Sur ce coup là, je ne l'avais pas vraiment compris mais bon, j'aurais pu mis rendre sans trop de problème. Elle me remerciait également pour le pull que je lui offrais et était étonné que je veuille la revoir un de ses jours prochains. « Je tiens à te surveiller maintenant, puis tu es si gentille que oui, j'aurais aimer te revoir un jour, te revoir avec ce pull. » Puis elle venait vite au sujet de l'armée et tout ce qui pouvait s'y passer et pourquoi j'étais venu ici et avait rompu avec ce métier si plaisant auquel j'étais avant. Je lui expliquais tout mais sans vraiment détaillé puisqu'au final, ce n'est pas un aussi beau métier que ce que les gens croient. « Oui, je me suis engagé à mes dix huit ans. Je suis venu à Harvard parce que j'ai arrêter mon service suite au décès de mon père, ma mère ne voulait pas que ça m'arrive et m'a pousser à arrêter. Je suis donc revenu d'Irak et ça fait deux ans que je suis ici à Harvard. »

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C’était quand même bizarre, la discussion qu’on avait, comme si le malaise de la soirée était présent. Bon, c’était assez normal, au vu de mon état et puis il m’avait aussi bien vue à moitié nue, ce qui n’était pas pour me rendre plus…crédible. « Non…je disais ça pour rigoler tu vois. Pour t’inviter à revenir me voir un d’ces jours, aussi. » Je fronçai les sourcils suite à ça : peut-être m’étais-je mal exprimée, j’en savais rien. Puis, Nathan me dit qu’il voulait me surveiller un peu à présent, comme un protecteur en fait. C’était gentil de sa part, vraiment. Surtout après ce qui s’était passé ce soir. J’émis un léger rire cependant. « Toi aussi, t’es assez sympa, Nathan! Et puis bah… la prochaine fois qu’on se verra, je mettrai ton pull exprès pour l’occasion! » Je fis un grand sourire en inspirant un bon coup, puis expirant. L’air frais me faisait vraiment du bien. On discutait un peu, et le jeune homme que je ne connaissais pas encore beaucoup mais qui était vraiment gentil m’expliqua que oui il avait été militaire, mais qu’en fait il avait arrêté son service à cause du décès de son père. Je ne savais pas quoi dire, me sentant vraiment mal à l’aise. « Oh… j’suis désolée.. Moi aussi j’ai perdu mes parents. Mes deux paires de parents, en fait. J’ai été adoptée, donc j’ai perdu mes deux vrais parents à la naissance, techniquement, et puis je ne parle plus à mes parents adoptifs depuis sept ans. Ils me manquent. Putain d’orgueil que j’ai, oui… » Je ne sais pas tro pourquoi je me confiais comme ça sur certains éléments de ma vie, mais ça me faisait du bien, voilà tout. Je lui souris.

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