sweet like candy in my veins ─ Falce #7

Je sais, je sais. Qu'elle continue de s'inquiéter, il n'en perd pas l'espièglerie dans le regard. Si elle pense qu'un réveil matinal de manière répétée est un défi complexe, alors elle joue définitivement pas assez souvent avec Ace. Et peut-être qu'il a envie de la laisser mariner dans le doute, un temps... mais l'idée d'être deux à déraper pour annuler les gages je fait pouffer de rire. Elle est mal. Il n'envisage pas de déraper, en vrai ; trop fier, trop compétiteur, et trop joueur. Alors il procède au massage, les mains huilées faisant rouler ses muscles sous ses doigts, tirant sa peau, suivant le mouvement naturel de son corps, pour la soulager des quelques tensions qu'elle a. Un massage qui visiblement lui plait, car en quelques mouvements, la blonde tourne la tête pour pouvoir le regarder, et Ace croise alors son regard ; Si tu m'permets d'être un peu vantard, j'ai toujours eu cette confiance absolue en mes mains. Le regard dérive à nouveau sur le dos alors qu'il poursuit son massage, mais ne se retient pas pour parler et discuter un peu. Ma mère m'disait tout le temps que je fourrais mes mains partout, que dès que j'attrapais quelque chose c'était impossible de me le reprendre à cause de ma poigne, et c'est probablement la partie de mon corps que je préfère. Pas parce qu'elles sont canons ou quoi, mais juste parce qu'elles me sont ce que j'ai de plus utile. Pour le piano, la maçonnerie, grimper, attraper, caresser, frapper ; ses meilleures alliées en somme. Et le massage glisse le long du dos pour venir plus bas, au niveau des lombaires, où il appuie en douceur, tirant la peau légèrement sur les côtés. J'reste quand même amusé de voir la taille de mes mains comparée à ton corps... Sous-entendu que Fallon est très... fine.

@Ace Chung/tw ; ras for the moment

Rassurée de ne pas te voir débarquer très tôt chez-moi le week-end, j'aurais, mais alors difficilement eu du mal à me lever. Ce sont les seuls jours que je peux carrément traîner au lit en grosse dormeuse fainéante... Anyway, place néanmoins au plus bon moment de la soirée. Et ce serait mentir d'insinuer que tu n'étais pas doué. Tes mains glissaient parfaitement sur mon corps et la chaleur opérait entre nos deux dermes comme une symphonie des plus mathématiquement logique, comme si la cohésion fusionnelle était un algorithme d’une justesse fatale…. Ô que oui, je le sais, que c'est fatal. Que je te suis fatale, comme tu m'es également. Mais je ne peux m'empêcher de jouer allègrement avec mon cœur. Parce que j'aime cette alchimie... Le corps léger, les muscles se relaxent de plus en plus tandis que mes paupières qui se ferment finalement, mais mes oreilles, elles, t'écoutent. — Mh, c'est bien parce que ça m'intéresse de connaître leur secret. Expriment mes pulpeuses, relâchant un long souffle de bien être. — On va dire alors que t'as été le propre forgeron de tes mains. Parce que le résultat est, j'avoue, très réussit. Les yeux s'ouvrent pour te faire un rapide clin d'œil, les refermant aussitôt dans un sourire. — À ce stade, tes mains sont juste trop grandes pour n'importe quel corps. Pas seulement le mien. Mais je prends ça pour un compliment. Bah quoi ? Je n'ai pas le droit moi aussi ? — Par contre, une peau si douce et si soyeuse comme la mienne ? Il te sera difficile d'en croiser. Apporte un petit ricanement à ma fin de phrase. C'était sur un ton humoristique hein. Mais bon, en même temps, qui n'aime pas se jeter des fleurs de temps en temps ? Si l'on ne le fait pas nous-même, qui le fera ? Les gens sont devenus trop avares, je vous jure.

Dire qu'il a forgé ses propres mains est parfaitement vrai. S'il n'avait pas eu cet intérêt pour son toucher ou que le piano ne l'avait pas intrigué, probable que ses mains auraient un tout autre visage aujourd'hui. Le clin d'oeil l'amuse, mais Ace reporte son attention sur son massage, minutieux, appréciant autant donner que toucher. Ça... commence-t-il en parlant de sa peau. Je te dirai pas l'inverse. Fallon, aux yeux d'Ace, ne se lance même pas suffisamment de fleurs. Conscience de la vision peu glorieuse qu'elle a d'elle-même, peut-être est-ce le bon moment de la complimenter davantage ; profiter qu'elle soit détendue et de bonne humeur pour s'exprimer. Ça crève les yeux que tu es coquette, prends soin de toi, de ton corps. J'ai pas souvenir non plus que tu abuses de conneries qui pourraient te nuire, et ça se voit. Beaucoup de filles qui consomment un paquet de substances se rendent pas comtpe que ça ternit leur cheveux, défonce leur peau, assèche leur peau, leur donne des cernes et j'en passe. Les mains remontent tout le long de la colonne vertébrale avec une légère pression. Toi, tu donnes l'image de quelqu'un qui est bien dans sa peau, s'aime et se respecte. Et tu traites ton entourage de la façon dont tu aimerais qu'on te traite... Avec égard. Elle donne des secondes chances, rayonne de positivité, ne souhaite foncièrement de mal à personne. Puis les mains d'Ace se décollent du dos alors qu'il s'asseoit sur le bord du lit, un bras par dessus le dos de Fallon pour s'appuyer sur le matelas de l'autre côté. T'es quelqu'un de bien. Et ça donne envie d'être quelqu'un d'mieux en retour, je pense. Probablement pour ça que Redd a essayé, malgré les barrières et la peur. Malgré la défaite à l'arrivée.

@Ace Chung/tw ; ras for the moment

Les paupières grandement ouvertes, sont surprises que tu approuves complètement mon auto compliment. Mais là, ce n'était encore rien face au reste de tes paroles. Celles qui viennent directement toucher mon cœur. Le corps frissonne à tes mots. Mon front vient s'appuyer contre mes bras croisés sous la tête. Les doigts serrent légèrement le tissu du drap. Ça fait un putain de bien d'entendre tout ça. Alors que d'habitude, le refrain, c'est plutôt, connasse, ou encore pétasse et j'en passe. Là, c'est tout un autre décor que tu m'offres. Et je ne sais pas comment le prendre. Je sais juste que j'ai le cœur qui palpite trop fort dans la poitrine. Tellement fort, qu'une main file sous ma poitrine pour serrer mon soutif, là où se trouve ma cage thoracique. Comme pour calmer mes battements. Je m'attendais à tout, sauf à ça... "T'es quelqu'un de bien. Et ça donne envie d'être quelqu'un d'mieux en retour" Phrase que je passe et repasse en boucle dans ma tête. L'écho de ta voix, libère presque mes chaînes. Je ne savais pas que j'inspirais à ça... Je ne savais pas que j'avais cette influence-là, sur possiblement... les autres. Qu'est-ce que tu me fais là ? Je ne pense même plus au massage... Le silence revient quelques instants, sûrement le temps nécessaire pour permettre à mon corps de se retourner et s'allonger ainsi sur le dos. Je me redresse doucement, paumes creusant le lit. Proximité de nos corps, de ma tête qui s'avance lentement et de mes billes qui font des allers-retours entre tes deux billes. — C'est ce que tu penses vraiment ? De moi ? Et pourtant, je suis celle qui s'est immiscée entre deux personnes et qui continue de le faire. L'intérieur de ma lèvre doucement pincée entre les canines. — C'est si plaisant... Voix légèrement bâclée tandis que mon front se frotte au tien, je ferme les yeux et profite de ce moment de silence. De ces mots qui offrent une autre vision de moi-même. J'arrive à la voir cette fille. Cette Fallon. Et le sourire s'imprime malgré moi. Le visage dévie, le menton se calle sur ton épaule et les yeux fixent la fenêtre de ma chambre. Les lèvres s'entrouvrent, puis se referment. Soupire d'aise. — Qu'est-ce que j'vais faire d'toi... Que tu sois capable d'autant de sincérités avec moi, que tu sois capable de voir tout ce bien de ma personnalité, me surprend. Et de ce fait, je n'ai nulle autre choix, que cacher mon fascié sur ton épaule pour t'empêcher de me voir aussi... Déstabilisée.

L'absence de réponse immédiate laisse Ace dans sa contemplation du dos de la blonde. Il sait qu'elle n'a pas la plus belle perception d'elle-même ─ tristement, et il en connait d'autres ─ mais ce qu'il lui dit, il le pense sincèrement. Puis elle se relève, le sous-vêtement à moitié défait alors qu'elle se rapproche et lui ne bouge pas. Il hoche la tête à sa question, confirmant silencieusement qu'il a une image d'elle positive. Fallon pose son front contre le sien, l'espace de quelques secondes, et Ace expire lentement, yeux close, pour profiter de sa proximité, même lorsqu'elle dévie pour trouver refuge contre son épaule. Il repense, en silence, à sa question ; c'est ce que tu penses vraiment ? En douceur, son regard se rouvre, juste un peu, et se perd sur les draps froissés devant lui. Oui, c'est ce qu'il pense. Il pense même plus que ça. Alors ses bras viennent enlacer Fallon, visage posé contre le sien, offrant une étreinte. Je sais que t'as l'impression d'avoir foutu la merde, que beaucoup de choses sont de ta faute, mais c'est pas comme ça que je vois les choses. Je pense pas aux ratés. J'me souviens surtout que tu as essayé de me préserver, que t'as voulu me venger. T'as fait preuve de patience et beaucoup de compréhension à mon égard. Et tes ratés proviennent de bonnes intentions, alors y'en a aucun d'impardonnable. Ça joue, pour lui ; c'est différent de quelqu'un qui veut activement nuire à autrui. Ace est encore un peu songeur, à se rappeler les deux derniers mois et tous les événements qui se sont passés. T'as envie de voir le bon côté chez les autres, qu'importe ce qu'ils font. J'pense que tu devrais le faire aussi avec toi-même. Qu'elle se rende compte de l'impact positif qu'elle a sur ses proches, ses quelques amis, son entourage. Ce n'est pas sa faute si bon nombre de gens ne savent pas pardonner. Et ce n'est pas non plus de sa faute si lui, quand il a merdé, l'a entraîné dans ses histoires.

@Ace Chung/tw ; ras for the moment

Adorable. Pense-je. À part mes meilleurs amis, personne ne m'avait fait d'aussi long discours émotionnels, normal que je sois autant perturbée. Normal que je coule sous cette sensibilité que tu mets à nu ce soir. Retournement de situation à laquelle je n'étais même pas préparée. Entendre ton affection ne me gêne pas bizarrement, je suis même plus atteinte que je ne veuille bien me l'avouer ou le montrer. Une main légère sur ta nuque accompagne simplement cette discussion profonde. Car plus je t'écoute et plus mon sourire s'agrandit. Une gentille tornade, que t'es Ace, celle qui est entrée dans ma vie et qui a emporté tout sur son passage sans même m'toucher. Me blesser. Et je me rends compte qu'à deux, nous pouvons être un sacré ouragan. Ton étreinte me fait énormément de bien, je profite quelques instants et recule la tête. Dégageant les petites mèches rebelles de ton front et sans mot, te détailles quelques longues secondes. Pensive à en avoir l’air légèrement sérieuse dans un dilemme. — Je pense qu'en effet, j'ai ce travail à faire d'abord sur moi... Peut-être que tous mes problèmes découlent de là ? Incapable depuis des années, de me voir telle que tu me décris. Peut-être qu'il faut que je sois moins dure avec moi-même ? — Pour une fois, je ne suis pas celle qui essaye de donner des conseils. Je t’observe, avec ce petit sourire adouci... Puis espiègle. C'est ma tête qui se penche légèrement sur le côté tandis que mes lèvres taquinent viennent se poser sur la peau de ta joue. Elles te chatouillent. Une façon de te remercier de tous les jolis mots que tu m'as offerts.

L'échange de regards qui a lieu après que Fallon se soit redressée est bercé par le silence, le temps de quelques secondes. Ace ne dit rien, les yeux sur le visage de Fallon qui est elle aussi songeuse et visiblement touchée par ses mots. Un coin des lèvres d'Ace se lève légèrement, et un souffle amusé lui échappe, quand Fallon souligne qu'habituellement, c'est elle qui donne des conseils, mais pas cette fois. C'est vrai. Puis vient le baiser sur la joue, doux, mais taquin. Il en rit furtivement, mais rapidement, un long soupir glisse sur l'épaule de Fallon ; puis il l'invite à le regarder à nouveau, mais cette fois-ci, il a l'air plus... sérieux. Dans sa main, il tient l'une des siennes, sans l'emprisonner. Y'a une chose que j'aimerais te dire. On pourrait croire, avec ses jolis mots précédents, qu'il s'agit d'une bonne chose ; mais l'expression de son regard laisse deviner un fond de culpabilité et un léger malaise. Rien de bon. Je t'ai menti. Pas besoin d'être un génie, et sûrement que Fallon comprend immédiatement de quoi il s'agit. Je la vois toujours. Ponctuellement. Il ne culpabilise pas de voir Rose, non ; mais il s'en veut d'avoir menti à Fallon. Et... elle sait que je te vois.

@Ace Chung/tw ; ras for the moment

J'aurais préféré profiter un peu plus de ce moment, comme si je n’en avais pas eu assez. Tu m'obliges à te faire face et tout suite, un froid s'installe. L'inquiétude, surtout face la mine que tu abordes soudainement. Attentive, mes paupières sont à demi fermé et ma bouche s’arrondit comme pour lancer un vigoureux coup de sifflet, mais c’était une pure apparence. La surprise dut se peindre sur mes traits... La main qui se retire en même temps que mon corps recule. Toujours assise néanmoins sur le lit, mais un peu plus loin de toi. Je n'arrive pas à croire que tu m'as menti. Au début, j'avais un doute que tu pouvais lui parler encore, mais j'ai fini par te croire, mais vous voir carrément ? Et moi qui n'arrêtais pas de répéter à Amore que tu ne voyais plus aucun des Morelli alors que lui, ne cessait de me répéter que c'était des paroles en l'air. Je saisis un oreiller que je plaque contre la poitrine. — Je n'en reviens pas que tu me dises toutes ces belles choses précisément pour me lâcher cette bombe après. Je suis si naïve à ce point-là ? J'ai bu toutes tes paroles. T'avais l'air si déterminé à couper les ponts avec eux que je n'ai pas douté une seconde que tu me mentais. — Tu m'as donc menti... Toi aussi. À croire qu'on ne peut vraiment plus accorder sa confiance à qui que ce soit. — Mais attends ? Le week-end où t'as prétendu vouloir te couper du monde, t'étais avec elle ? Maintenant, que tu me balances tout ça, ça semble beaucoup plus logique, non ? Et le comble de tout ça, c'est qu'elle sait que tu me vois. Le rire nerveux s'échappe. — Elle sait que tu me vois ? La meuf est carrément venue me sauter dessus comme une furie, le sait et elle l'accepte ? Vas-y, c'était quoi votre deal ? Parce qu'apparemment, vous vous voyez toujours. Ceci dit, je souligne ton jeu d'acteur en applaudissant. Claquement de paumes qui résonnent dans la pièce. — Bravo ! Très bon jeu d'acteur. Après nos longues discussions, je ne pensais pas que tu ferais ça. Maintenant, je vais passer pour la dernière des naïves totalement conne auprès d'Amore. Lui qui se fera un plaisir d'éclater de rire sous mon nez.

La main se retire brutalement du contact de la sienne, et Fallon s'éloigne, cachant son corps derrière un coussin. La fissure qu'il pensait créer avec cet aveu ressemble davantage à un miroir qui vient de se prendre un violent coup, mais Ace ne se dérobe pas à son regard, et ne fuit pas non plus l'indignation et la colère que Fallon lui affiche. Elle devine également son mensonge du weekend où il s'est supposément coupé du monde ─ en dehors de Rose. Y'a pas de deal. lance-t-il. Si elle ne l'encaisse pas, elle peut partir. Je lui ai dit que je te gardais dans ma vie, peu importe ce qu'elle en dit ou en pense. Et si quelqu'un te touche, elle sait que je serai de ton côté, et que je m'interposerai. À chaque fois. Même si c'est elle. Peu importent les sentiments qu'il a à son égard. Ils savent tous combien Ace est toujours épris, mais il a fait le choix d'être sa propre priorité. Il veut s'y tenir ─ comme il l'a promis, à plus d'une personne. Il sait que si un conflit venait à nouveau à exploser, il ne serait probablement pas le plus loyal envers ses propres sentiments. Personne n'est supposé le savoir. Amore, normalement, ne sait pas, mais il se doute très fortement que sa soeur n'abandonne pas ; et ça me fait chier de l'admettre, mais j'pense bien avoir été juste très con de penser que je pouvais le convaincre. Soupir et geste las de la main, alors que le regard dérive sur les draps. Avec la discussion qu'on a eue la dernière fois... j'ai juste réalisé trop tardivement que j'aurais dû te le dire bien avant. J'pensais qu'en te disant rien non plus, Amore te foutrait la paix parce qu'il peut pas te soutirer des infos que t'as pas. Mais de toute évidence, il a pas besoin de ça. Les yeux se relèvent à nouveau vers Fallon. Je suis désolé de t'avoir menti.

@Ace Chung/tw ; ras for the moment

Bras qui lâchent le coussin et qui glissent derrière mon dos pour graffer mon soutif et remonter la bretelle qui s'était échappée de mon épaule. Entends tes aveux, mais préfère garder le silence. La colère grimpe en flèche et je ne sais guère pourquoi. Jalousie et possessivité, je me l'étais jurée, de ne pas les laisser prendre le dessus, de rien laisser voir. À qui que ce soit. Mais le fait que tu ne répondes pas à ma question sur le fameux week-end me prouve bien qu'elle est ta priorité et de ce fait, je ne peux croire les mots que tu balances. Alors je lance le coussin sur ta tronche et m'élance tel une tornade vers toi, appuyant sur tes épaules et te poussant avec force à t'allonger. Au-dessus de toi, mon regard n'est plus qu'un brasier qui se consume. — Arrête ! Que je m'exclame, visiblement contrariée. Un sourcil en accent circonflexe. — Arrête. Pour elle, tu continueras à mentir. Alors ne dit pas que si elle ne l'encaisse pas, elle peut partir. T'es incapable de la laisser partir. Et ce que tu viens de dire en est la preuve. Ne m'dis pas que tu t'interposerais même si c'était elle. Les ongles se resserrent autour de ton chemisier et je ne me rends pas compte, de la détresse qui m'anime. — Je n'ai pas arrêté de répéter à Amore que t'avais coupé les ponts avec eux. Et lui ne cessait de me dire que j'étais bien trop conne de te croire sur parole. Guidée que par ma forte volonté de te protéger, toi. Les paupières ne clignent même pas. Mon regard ancré profondément dans le tien. — Ce qui m'fait chier, c'est de devoir admettre qu'il a raison. Maintenant, j'ai peut-être une bonne raison de le fuir, histoire de ne pas le regarder se foutre ouvertement de ma gueule en me disant "je te l'avais dit Fallon". — J'ai besoin de prendre l'air... Le corps quitte le sien, enfile un sweat à capuche. Et je m'en fiche de l'heure tardive qu'il est. Je glisse mes pieds dans mes baskets et remonte la capuche sur ma tête. — Fais ce que tu veux, mais ne m'suis pas. Les émeraudes qui n'osent même plus se poser sur toi. Les pas quittant immédiatement l'appartement pour descendre et marcher un peu dans la ruelle. Les poings fermés glissent alors dans les poches de mon sweat. L'ovale qui s'élève au ciel, impression de confier toute ma colère aux étoiles. T'as bien choisi ton moment pour me dire tout ça, comme si tu cherchais toi-même, à avorter le moment qu'on attendait depuis ces quelques mois.