MAXILIA + comme un poisson dans l'eau

comme un poisson dans l'eau (+ maximilian)

Parler de ma jumelle me mettait toujours un plomb dans mon moral, même maintenant. Enfin, c'est normal aussi, personne ne voudrait perdre la personne qui vous connait le mieux. Parce que Mily était vraiment celle qui me connaissait le mieux, et j'étais celle qui la connaissais le mieux. Notre lien était plus fort que quiconque, plus que de simples soeurs. Parce que nous étions jumelles. Et pendant tout un temps, je n'avais pas voulu vivre sans elle, suite à son décès. Mais maintenant, ça allait beaucoup mieux. « Je suis sûr que tu as profité à fond de chaque instant avec elle, sans même t'en rendre compte. Elle me parlait souvent de toi tu sais.. Qu'est-ce qu'elle me manque à moi aussi.. M'éloigner de New York, et de nos souvenirs ensemble ce n'est peut-être pas si mal. » Je lui jetais alors un coup d'oeil. Je lui en ai profondément voulu de ne plus avoir donné de nouvelles, d'être sorti de notre vie comme ça, alors que mes parents l'appréciaient vraiment. Bon, je ne disais pas qu'il devait venir les voir tous les jours, mais au moins de temps en temps, donner de ses nouvelles et tout. Mais non, rien, comme s'il n'avait jamais existé. Mais maintenant, je m'en rendais compte à quel point il avait aussi souffert de cette perte. Je finis alors par me redresser, un sourire aux lèvres. « Elle aurait été contente de nous voir ensemble en ce moment. Enfin, je veux dire... Tu vois quoi. » Je rougis imperceptiblement avant de me retourner.

comme un poisson dans l'eau (+ Elysia)

Je ne pouvais pas comprendre le lien qui unissait Mylena à Elysia, puisque moi qui était fils unique je n'avais toujours eut à m'occuper que de moi, et de moi seul. Personne pour me confier, et je n'écoutais donc personne se confier.. Parler de cette femme décédée me faisait du mal et du bien à la fois. J'avais mal de repenser à elle, sous mes airs de type que rien ne peut atteindre, mais parler d'elle, après trois ans, à sa jumelle.. c'était un peu comme une libération. J'avais fui tout ce qui touchais à la vie de Mylena, y compris sa famille, alors.. c'était un peu comme enfin la laisser partir de mon esprit, renouer avec Elysia. Un jour j'irais voir ses parents. C'était certain, quand j'aurais le courage.. Après avoir confié une petite partie de ce que j'avais sur le coeur à Ely', elle se tourna vers moi, souriante. « Elle aurait été contente de nous voir ensemble en ce moment. Enfin, je veux dire... Tu vois quoi. » A peine ses mots finis, elle rougit légèrement, et je ris doucement. Je comprenais ce qu'elle voulait dire, même si .. l'autre ensemble.. enfin non. « Je vois très bien. Je me demande si des fois, elle ne veille pas sur nous.. » Je souris à mon tour, ouvrant mes bras pour qu'elle vienne. J'avais besoin de réconfort. Bien sûr, je prenais le risque de rester là comme un con, mais ça en valait la peine.

comme un poisson dans l'eau (+ maximilian)

Je me comportais vraiment bêtement sur le coup. Il n'y avait absolument aucune raison pour moi de rougir, et encore moins d'arrière pensée ou de sous-entendu dans ma phrase. Mais mon comportement pourrait peut-être faire penser le contraire et ça, je ne voulais pas. Je ne voulais pas qu'il croie qu'il puisse se passer un truc ou quoi, pas après ce baiser, et encore moins après les confidences de Konrad. D'ailleurs, je me demandais toujours pourquoi il m'avait posé des questions sur Londres alors qu'il connaissait sans doute toute l'histoire. Et je me demandais surtout pourquoi il semblait tellement s'intéresser à ma vie soudainement. S'en était trop perturbant. Mais je ne voulais vraiment pas gâcher la journée pour ça. Je lui poserais toutes ces questions plus tard. Quand j'en aurais le courage. « Je vois très bien. Je me demande si des fois, elle ne veille pas sur nous. » Veiller sur nous. Cette idée me plaisait et j'étais certaine que Mily le faisait. C'était sans doute elle qui m'avait gardée en vie jusqu'à maintenant; et j'aimais avoir l'idée que c'était elle qui avait prévenu Andy ou quoi alors que j'étais sur le point de la rejoindre. Bref, ça pouvait paraître bizarre ou totalement insensé de penser ainsi mais le fait est que voilà, j'aimais y penser. Je vis alors Max ouvrir ses bras. Devrais-je y aller? Je ne savais pas trop. Mais sans même m'en rendre compte, mes pas m'y conduire. Je finis par enserrer sa taille, posant ma tête sur son torse, fermant doucement les yeux.

comme un poisson dans l'eau (+ Elysia)

Perde quelqu'un c'est le genre d'épreuve qui peuvent faire changer une personne en tout point. C'était le genre de chose qui pouvait vous détruire de l'intérieur, vous rongez les organes vitaux, jusqu'à ce que l'on lâche prise, jusqu'à ce que l'on perdre pieds, jusqu'à ce qu'on quitte le sol terrestre.. Quand j'avais perdu Mylena, j'étais tellement effondré, que je m'étais renfermé sur moi-même au début. J'étais mort aux yeux de beaucoup de monde, vu que j'étais devenu un vrai légume avec des sautes d'humeur imprévisible. Heureusement cette période n'avait pas duré, j'avais fini par me ressaisir, me plongeant cors et âme dans la politique, pour m'occuper l'esprit. J'aurais aimé demander à Ely ce que elle avait fait pour essayer de tourner la page, mais je n'en avais pas le courage, alors je lui demandais un calin juste en ouvrant les bras. Et à mon plus grand plaisir, elle vint se blottir dans mes bras. Heureusement que elle avait encore sa serviette sur ses épaules, et que j'avais la mienne autour de la taille parce que sinon ça aurait put paraître.. trop proche pour deux personnes juste "amis". Je glissais une main douce dans dos, l'autre restant appuyé contre la barrière, le menton baissé pour sentir l'odeur du sel marin dans ses cheveux, fermant les yeux doucement. Je ne dis rien, profitant du soleil qui tappait encore plutôt fort, profitant de la présence rassurante d'Elysia près de moi. Un peu comme Mylena, une personne qui arrive à m'apaiser.. un peu comme l'ancienne Elysia, celle que j'ai connu avant.

comme un poisson dans l'eau (+ maximilian)

Un peu de réconfort, c'était tout ce dont nous avions besoin en ce moment. La mort avait toujours tendance à soit écarter les gens, soit les rapprocher encore plus. Ça avait été le cas avec Nevada. Nous nous étions réconciliée après le décès de Solweig. Par contre, entre Apple et moi, ça avait été tout autre. Je lui en ai énormément voulue pour l'accident de Coraleen mais maintenant, je me rendais compte que ce n'était que moi, le véritable problème. Mais là, sur le coup, avec Max, j'avais l'impression que nous nous étions quand même rapprochés, même si pendant plusieurs années, je n'avais eu aucunes nouvelles de lui. Et maintenant, je me retrouvais dans ses bras. En fait, j'étais bien là. Il faisait beau, le soleil tapait, le vent soufflait et l'air marin nous transportait dans son monde. Mais je savais aussi que je ne pourrais pas rester indéfiniment aux creux de ses bras. Rien que pour ma propre santé, mon pauvre coeur ne le supporterait pas. Et puis, je n'aimais pas me sentir faible comme ça. Doucement, je m'écartais légèrement de lui. Je relevais alors mon visage pour le regarder dans les yeux. Lentement, je vins caresser sa joue du bout des doigts avant de les retirer comme si je m'étais brûlée. Et je m'écartais de lui. Les yeux baissés, je lui soufflais dans un murmure: « Il serait peut-être temps de rentrer... »

comme un poisson dans l'eau (+ Elysia)

Prendre la jumelle de Mylena dans mes bras. Si on m'avait dit cela, il y a trois an, ou même quatre ans, j'aurais ri au nez de l'idiot qui aurait put avoir dit ça. Mais maintenant, sur le pond du bateau, c'était presque une évidence. Reparler de ma défunte meilleure amie me faisait mal, mais je me rendais compte que ma douleur était surtout dût au fait que je n'en parlais pas du tout.. Et l'espace d'un quart de seconde, j'imaginais que je serrais Mylena contre moi à la place d'Elysia. Et cette pensée me fis peur : c'était pas respectueux pour Ely', et puis.. jamais je n'avais pensé à Mylena comme je pouvais des fois penser à sa jumelle. Tout ça devenait bien trop compliqué pour moi, et c'est avec un certain soulagement que je la sentis s'éloigner de moi. j'ouvris donc les yeux, pour me retrouver face à elle, qui effleurait ma joue du bout des doigts, avant de les retirer comme si j'étais fait de feu ardent, et de cendres brûlantes. « Il serait peut-être temps de rentrer... » Elle avait raison. Je me décollais de la rambarde, pour faire signe au capitaine que la petit ballade était finie. « Oui, il commence à être tard en plus. Tiens, voilà tes affaires. » Je lui tendis en effet un petit paquet de chose, dont sa robe et son téléphone je crois bien. On allait bientôt arriver, et ça m'occupait de lui donner. Je me posais, regardant les fonds marins défiler sous le sol de verre, et lorsque le bateau se stoppa, je dû lever les yeux pour réaliser qu'on était arrivés. Je me levais, montais sur le pond et aidait Elysia à faire de même, lui montrant du doigt la voiture qui l'attendait encore. " Bon bah.. ça m'a fait plaisir d'avoir passé un moment avec toi. Vraiment. "

comme un poisson dans l'eau (+ maximilian)

Je ne savais pas pourquoi j'avais fait ça, passer ma main sur sa joue. Je l'avais juste fait par impulsion et je l'avais tout de suite retirée quand je m'en rendais compte. Et je m'éloignais de lui. Oui, il était grandement temps de rentrer, pas que je n'en pouvais plus de le voir devant moi mais... sa présence me perturbait toujours autant. « Oui, il commence à être tard en plus. Tiens, voilà tes affaires. » Il me tendit donc mes affaires et je m'empressais d'enfiler ma robe. Je vérifiais ensuite mon téléphone pour voir si je n'avais pas reçu de message pendant notre petite escapade maritime. Rien. Je le rangeais donc. Rapidement, nous arrivions à bon port. Enfin, dans le silence, ça me parut presque comme une éternité. Max monta sur le pond en premier avant de m'aider. Il me montra ensuite la voiture d'un geste de main. Le chauffeur nous avait attendu. « Bon bah.. ça m'a fait plaisir d'avoir passé un moment avec toi. Vraiment. » C'est tout? J'en étais presque déçue. Je lui souris néanmoins. « Moi aussi... » Et je me dirigeais vers la voiture, lui faisait un dernier signe de main... Mais alors que j'allais atteindre la porte déjà ouverte par le chauffeur, je m'arrêtais. Je me retournais alors. Il n'avais pas vraiment bouger. Je décidais alors de refaire marche arrière. Encore une impulsion. Et devant lui, je l'attirais vers moi, une main dans sa nuque. Juste une fois. Je collais mes lèvres sur les siennes. Une dernière fois. Intensément. Je le lâchais. Je ne le regardais pas. Et je rentrais dans la voiture, sans rien dire.

comme un poisson dans l'eau (+ Elysia)

J'avais dans la gorge un léger gout amer, en faisait signe au capitaine du bateau de rentrer au port. Pourtant, il est clair qu'en invitant Elysia je savais que la fin du moment passé avec elle arriverait bien trop tôt à mon gout, et que elle ne tenterais rien pour prolonger l'après-midi. Au fond, j'avais espéré, mais je refusais de me l'avouer, ça ne faisait pas très viril ou classe d'attendre un signe d'une fille, mon moral risquait d'en prendre un coup si je commençais à ouvrir les yeux sur ce que cette fille faisait naître en moi. Alors c'est avec le sourire que je lui tendis, même si ça me coûta un peu, et c'est toujours la mine réjouie que je l'aidais à monter sur le pont. J'aurais pu l'attraper de façon chevaleresque, la prendre contre moi et l'emmener au paradis sur mon fidèle destrier ( ma nouvelle voiture, prince des temps modernes que voulez-vous), mais je doute qu'elle aurait accepté de me suivre comme blanche-neige, un sourire niais aux lèvres et des étoiles dans les yeux. Je lui désignais donc la voiture, et elle tourna les talons, mais je n'arrivais pas à bouger, et à retourner sur le bateau, ce que j'étais censé faire. Et finalement, heureusement que je n'étais pas parti ranger le matériel, et récupérer mes affaires, car Elysia fini par revenir vers moi. Au début pensant à une hallucination de ma part, je ne bougeais pas d'un poil, comme figé, mais quand je sentis sa main dans ma nuque, un long frisson me parcouru. Elle était bien réelle, elle revenait bien vers moi, mais je n'eus pas le temps de le réaliser que déjà elle m'attirait vers ses lèvres. Et je n'allais pas me faire prier, c'est elle qui l'avait décidé je n'avais donc plus la sensation de la forcer à quoi que ce soit. Seulement, malgré l'intensité du baiser, elle rompit le contact bien trop tôt à mon gout, et elle reprit la direction de la voiture plus vite que je ne l'avais imaginé. Et sans un seul regard en arrière, ce qui peut-être terriblement vexant pour celui qui reste planté comme un con sur le quai, à regarder une voiture s'éloigner, un sourire idiot aux lèvres, en passant une main dans ses cheveux comme si il venait de sortir de son lit. Merci Elysia de me donner cet air con devant l'équipage, vraiment. Au bout d'un moment, une poignée de secondes ou de longues minutes je ne saurais le dire, je retournais sur le bateau. Encore plus perdu et troublé qu'avant, je me mordis la lèvre, en me disant qu'il fallait rapidement que je sorte et que je trouve une fille pour passer une nuit avec moi, histoire de me changer les idées, parce que ça ne tournait plus trop rond dans ma tête là..

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