consequences ─ Falce #5

« Genre, tu raterais jamais une occasion de martyriser ma fesse. » répond-il. Comme si c'était sa faute !... Un peu, en vrai. Beaucoup, même. Mais Ace préfère râler à son tour, et rire de la situation. Et le mordre dans le dos aurait, en vérité, définitivement plus mal, car avec les muscles contractés, il en aurait bien plus souffert. Alors finalement, la fesse, c'est pas si mal. Rire calmé, Ace s'assoit à même le sol, jambe repliée sur laquelle il pose un bras alors que son corps penche sur l'autre, tendu, la main au sol. Elle veut vérifier quelque chose et Ace suit sa main du regard, jusqu'à ce qu'elle touche son épaule ─ là, son regard dérive sur Fallon alors qu'il arque un sourcil. Impressionnée par son muscle, s'il comprend bien ? Mais le simple toucher se transforme en caresse, lente, qui s'étale sur son bras, sans que les regards ne cessent de s'observer. Malgré l'obscurité ambiante, Ace peut sentir l'insistance et l'envie dans les yeux émeraude de la blonde. Il le sent aussi à sa caresse, qu'elle a envie de le toucher davantage. Rien de nouveau, en vérité, et il la laisse faire. Il se laisse toucher, la laisse l'explorer ; puis sa voix finit par briser le silence, un murmure avec une pointe d'amusement. « Ils doivent avoir des caméras de surveillance dans chaque pièce, ici. » Le contraire l'étonnerait, et si s'infiltrer pour faire les curieux était une chose, déraper de façon plus explicite en était une autre. Pour autant, malgré ces mots, Ace ne l'arrête pas. Son contact est doux, lent, et chauffe sur chaque parcelle de peau qu'elle touche. Agréable.

@Ace Chung/tw ; ras for the moment

Emprunt d'une moue dubitative. — Aussi longtemps que je vivrais. Pour te provoquer. Duel de regards, le mien n'en démord pas. Par contre, je suis quand même un peu surprise que tu sois aussi calme. Que tu me laisses mener la danse. Que tu te laisses toucher et que tu te laisses même apprécier mon contact. Mes réticences s'évanouissent alors, me sentant beaucoup plus légère, presque euphorique. Mais tu n'as pas totalement tort, il y a bien trop de caméras dans cette pièce pour prendre le risque. Peut-être que toi, tu as la peur au ventre, mais moi, non. Le corps se penche, pousse mon visage à approcher ton oreille. — Et ?... Exprime la voix, puis doucement glisse le long de ta joue, un souffle brûlant. Sans vraiment te laisser le temps d'anticiper la suite, mes lèvres glissent entre tes lèvres pour s'y accrocher. Je prends un long souffle à travers ce baiser. Paupières closes, tandis que quelques doigts viennent effleurer la bordure de ta mâchoire. Simplement toucher ta peau. Quelques secondes, c'est le temps que prennent mes lèvres pour marquer les tiennes. Baiser qui pourtant laisse un petit bruit dans le silence. Trop court ? Sûrement. — C'est vrai, t'es venu pour lire... Les pas s'empressent de récupérer un livre sur une étagère. N'importe. Et revenant vers toi, mon pied pousse sous ta cheville pour obliger une jambe à s'allonger. Ainsi, je prends mes aises en venant déposer ma tête sur ta cuisse. — Lisons... Le rire qui a envie de me prendre aux tripes. Le truc, c'est que je n'ai même plus envie de lire. — Ou sinon, il y a toujours le toit. Et même les dortoirs d'étudiants, et bien d'autres endroits à l'abri des cams. Au cas où t'aurais plus envie de fuir. Laisse les mots en suspens, comme si je ne venais pas de sceller nos lèvres, comme si on ne se tournait pas autour depuis plus de trente minutes. je plonge exprès dans la lecture d'un livre dont je ne sais absolument pas de quoi ça parle.

Évidemment, que ça ne la dérange pas tant, elle. Fallon joue avec le feu au quotidien, comme maintenant, lorsqu'elle se penche et murmure un simple "et ?" à son oreille ; ce qui le fait sourire, lui, parce que son audace ne le laisse pas indifférent. Il ne tourne qu'à peine le visage en sentant le souffle chaud sur sa joue, et ce sont les lèvres qui se rencontrent, sans surprise. Il n'y en a aucune pour lui, en tout cas. Yeux fermés, le temps en suspend pour ce baiser interdit, dans l'obscurité d'un lieu qui ne lui correspond pas ; puis la rupture du contact vient, et c'est une chaleur qu'il ne connait que trop bien qui envahit le corps en douceur. Le regard se rouvre en douceur tandis que Fallon s'échappe pour aller chercher un livre. « Tu vas me faire la lecture ? » lâche-t-il, bref rire s'envolant. Puis elle revient, le pousse à tendre une jambe, et s'installe, tête sur sa cuisse. « Bah voyons... » Et son regard à lui ne décroche pas d'elle pour autant. Il n'a même pas jeté un coup d'oeil au livre, rien ; c'est elle qu'il observe. Ses mimiques, le mouvement de ses lèvres, la régularité de ses battements de cils, mais aussi l'espièglerie dans son regard alors qu'elle fait une offre chargée de sous-entendus. Et... ça ne le rebute pas. Ace prend malgré tout le temps d'y réfléchir, prenant une longue inspiration, et sa main s'avance vers elle pour laisser juste un doigt frôler sa peau en douceur. Pour observer sa réaction, surtout, jauger l'intensité du moment ; avant de lâcher de but-en-blanc une question pour le moins directe.

@Ace Chung/tw ; ras for the moment

Rire étouffé plein d’audace. Trait de caractère que je tiens de mon grand-père paternel paix à son âme. Décès qui m'a touché à l'époque, mais que j'ai toujours gardé au plus profond de moi. Émotions que j'ai fait taire au fil des années. Parce que peu importe ce que l'on vit, la douleur elle, revient toujours. Fière toutefois de garder un morceau de lui en mon âme et ma façon d'être. — J'ai une voix hypnotisante. Tu plongeras dans la lecture tout autant que moi. Conneries. J'aime lire en silence plutôt, mais pour toi, je pourrais faire une exception. — Quoi ? T'avais d'autres projets pour moi ce soir. Et tes mots m'obligent à fermer les yeux. À me concentrer sur ta caresse. Longue, douce et brûlante sur ma peau.

@Ace Chung/tw ; gestes sexuelles

@Ace Chung/tw ; traumatisme

Ace n'entend pas Fallon lui courir après, et il sent son corps entier se raidir quand elle le rattrape dans le dos et l'encercle de ses bras. Il se fige un instant, accusant le coup, mais la blonde se défait bien vite de son étreinte et rapidement, la tension redescend aussi ─ pour retrouver le niveau précédent. Arrêté dans sa fuite, Ace se retourne alors lentement pour voir sa tête basse et entendre ses excuses... et ça lui brise le coeur. Parce qu'elle ne mérite pas cette culpabilité ni cette douleur. Elle a rien fait de mal. Rien fait qu'il n'aurait pas apprécié en temps normal. La main toujours sur le cou, Ace finit par arrêter de frotter et son regard se baisse aussi alors qu'il se rappelle de sa discussion avec le psy. Les gens témoins de ces réactions ne comprennent pas la cause, ni ce que tu vis. Si tu le peux, explique-leur. Il peut essayer. Non, il va essayer. Alors Ace inspire et ses mains délaissent enfin son cou, croisant les bras en un geste malgré tout protecteur. « C'est pas... c'est pas ta faute. » commence-t-il à dire. « N'importe qui... même Rose... ça fait le même effet. C'est pareil. Parce que c'est pas à vous que je pense. » La voix tremble un peu malgré lui, et la gorge est sèche. « J'ai toujours été salement terrifié par la mort. Vraiment. J'en paie peut-être pas de mine mais je suis... terrorisé à l'idée de mourir. Alors... quand Amore m'a... fait ça... » Il déglutit. « J'ai jamais eu aussi peur de ma vie. Et d'après le psy... j'suis particulièrement... sensible, ou propice, à développer des troubles de stress post-traumatiques... Donc... c'est pas ta faute, Fallon. Tu pouvais pas savoir. » C'est trop récent, encore. Difficile d'oublier la vision, la sensation, de passer à autre chose et aller de l'avant ─ une chose qu'il doit apprendre à faire pour de nombreux traumatismes, en réalité.

@Ace Chung/tw ; ras for the moment

Je ne sais pas pourquoi ça me fait mal de te voir dans cet état et en partie à cause de moi. D'habitude, je ne ressens pas ce genre d'émotions, j'ai appris à forger mon cœur, le noyer en toute transparence. Mais là... Je me sens mal à te sentir mal. C'est pourquoi après t'avoir serré contre moi, je recule. Je remets une certaine distance entre nous. Le pouls toujours autant affolé sous la peur d'avoir provoqué une douleur de trop, encore ce soir. Tes paroles, elles ne réussissent pas à me rassurer. J'ai commis une erreur ce soir, tu ne m'enlèveras pas ce doute. J'ose à peine te regarder. La peur de revoir encore ce visage traumatisé. — J'aurais dû le savoir... Les phrases correctement alignées, peines à sortir. — J'aurais dû le sentir... Sentir que sur cette partie de ton corps exceptionnellement, la douleur était encore beaucoup trop fraîche. — Et j'dois faire quoi, quand t'as cette crise... Je ne dois pas m'approcher ? Je dois plus te toucher ? J'dois rester loin ? Un pas de plus à reculons. Mieux vaut me tenir à l'écart non ? Impuissante face à la situation que je ne sais comment gérer, je ne sais encore moins comment t'aider. T'aider à te faire oublier ma connerie. — Je dois m'en aller ? Parce que je te jure que je pars tout de suite sans hésiter. Si ça peut t'aider, je le ferais. Je partirais. Je te laisserais de l'espace. Tout pour que tu te sentes mieux. Que tu retrouves le sourire que t'avais à ton arrivé. Dans la panique et dans l'inquiétude, je parle trop vite, trop surtout, sans avoir comment m'arrêter.