consequences ─ Falce #5

Ils n'en pensent pas moins l'un et l'autre. La situation avec Amore est déplorable, éreintante, et même Ace doit admettre qu'il peine un peu à retrouver la complicité que Fallon et lui avaient avant cette fameuse soirée au bar. Depuis, tout a changé ; et quand ça a dérapé avec Cassie, c'est une amitié importante qui a éclaté. Tout a changé, encore. Alors voir Fallon méfiante face à sa main tendue, ça le surprend. Elle maintient la distance, et ce n'est pas quelque chose qu'il a pensé qu'elle ferait ─ au contraire. Alors il reste interdit un instant, puis baisse les yeux sur sa propre main. Est-ce qu'elle ne serait pas plus sage que lui, finalement ? Sûrement. Un maigre sourire s'étire alors un peu sur ses lèvres. « Vérifier que ton contact ne me dérange pas. » Il songe à retirer sa main l'espace d'un instant, se disant que ce serait mieux pour éviter les débordements ─ mais quelques souvenirs le rassurent. « Ça ira. Si j'étais pas confiant, je te le proposerais pas. C'est juste une main. » Les humeurs changent, les peurs s'adaptent ; les contextes évoluent. Il sait ce qu'il a, maintenant, même s'il n'en parle pas encore ouvertement, et le simple fait de savoir rend le combat moins effrayant.

@Ace Chung/tw ; ras for the moment

Un instant de doute m’aspire soudainement en sentant le goût du risque envahir ma bouche et malgré l'incompréhension totale qui se lit sur mes traits, je laisse mon regard courir sur ton visage en essayant de déceler une éventuelle arnaque. Mais non, le truc, c'est que tu es vraiment sérieux avec cette envie de découvrir si avec moi, tu es capable de te sentir à l'aise. Si, tu es capable d'accueillir mon contact. J'ai ton feu vert et pourtant, je ne bouge pas de là où je suis. La salive avalée discrètement, j'éteins tout dans ma tête parce que tu as définitivement piqué ma curiosité. — Très bien... À tes risques et périls Ace. Le corps quitte le mur et se rapproche de ton corps. Au-dessus de toi, le regard te fixe, une main frêle se tend alors vers la tienne, d'abord hésitante, elle finit doucement par entrer en contact avec la tienne. Les doigts s'invitent sur ta paume, la sensation de brûlure dans les rétines s’amplifie sous mes doigts. Comme la dernière fois. Le contact est électrisant... Lèvre qui se pince entre les canines. — Alors... Murmure entre les murs. Un regard suspicieux se porte sur toi tandis que je plisse légèrement les yeux, incapable pour le moment de savoir vraiment ce que tu penses.

À la voir aussi prudente, plusieurs sentiments se mélangent ; d'abord l'envie de la taquiner, de provoquer son audace et titiller son piquant, elle qui en a toujours rien eu à faire de sauter sur les occasions ; mais aussi la reconnaissance de la voir prendre au sérieux tout ce qu'il a pu lui dire. Ce n'est pas grand chose, mais cette simple considération le rassure quant au fait qu'elle l'a entendu et écouté, quand elle aurait pu juste ronger son frein dans l'unique but de ne pas ruiner ses propres chances. Le contact est simple, plaisant, doux. Juste deux mains qui se rencontrent et se touchent, mais ça fait quelque chose malgré tout, de se dire qu'il l'apprécie. Alors avec juste un sourire, il la guide vers la pièce voisine, un autre bout de la bibliothèque, plus fermé, sans aucune autre porte. Doigts mêlés aux siens, Ace semble pourtant se contenter de leurs mains sans chercher davantage, alors qu'il observe la nouvelle pièce visitée. « C'était où que tu t'étais endormie, alors ? »

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Contact omniprésent de vos doigts qui s'entrelacent... Lorsque je fais une promesse, je m'y tiens. Qu'importe la difficulté qui pourrait barrer ma route, je ne suis pas du genre à faire du forcing. Je ne comptais pas t'imposer ma carcasse si tu n'en as pas envie. Je ne suis pas de ce genre-là. J'ai juste besoin d'un signe quelconque pour y aller au culot. Et là, tu me le donnes ce signe. Tu fais même pire. Tu gardes le contact de nos dermes alors que je pensais que tu l'aurais tout de suite fuit. Sauf que là, c'est moi qui suis totalement ailleurs. À l'ouest. La douceur ? Je ne la connais pas. Je n'y suis pas habituée et ça me perturbe un peu. Je te suis, mais mes billes ne quittent pas nos doigts encore enlacés. Si bien que je ne fais même pas attention à ce que tu dis. Ton point d'interrogation me sort du gros bug. — Hein ?.. Quoi ? Doucement, je libère ma main de la tienne et la glisse contre ma nuque, sous ma crinière blonde. C'était quoi ça ? — Là-bas. Index qui fixe la table au fond de la petite pièce fermée. Mes paumes se posent contre ton dos, te poussent à avancer vers cette table. Une fois arrivée, je grimpe dessus et je t'attire par ton col afin de plaquer ta carcasse contre la table. — Je suis plus grande que toi maintenant ! La silhouette se penche légèrement tandis que mes paumes s'accrochent à tes épaules. Les cheveux tombent sur son visage et le sourire narquois s'imprime sur mes fossettes. Faire abstraction de la douceur. Faire abstraction de la douceur...faire...

« J'ai dit... » Il s'apprête à se répéter quand il sent la main de Fallon glisser hors de la sienne, et ce geste l'interrompt alors qu'il se demande pourquoi ─ mais il n'a guère le temps d'y réfléchir qu'elle lui montre de l'index le lieu en question, et alors qu'il lève le nez pour regarder la table, la blonde se faufile dans son dos et le pousse pour l'en rapprocher. « Obligée d'me pousser ? » Mais soit, il se laisse faire, suivant du regard son corps qui grimpe sur la table et le surplombe. Elle pose ses mains sur ses épaules, et Ace s'attend à une réaction immédiate à son contact. Un geste de recul, une tension, quelque chose. Mais il n'y a rien, si ce n'est de la surprise. A croire que ces derniers jours, ces discussions à coeur ouvert, ça lui a fait du bien. Il sait où il est. Alors son sourcil s'arque en même temps qu'il répond au sourire narquois de Fallon. « Tu me sous-estimes. » Puis rapidement, son corps s'avance, et ses bras viennent encercler les jambes de Fallon avant qu'il ne se recule rapidement et la bascule en avant pour qu'elle tombe sur son épaule. Tirée hors de la table, portée en sac à patate, c'est Ace qui lâche un rire alors qu'il l'éloigne de la table et la tient sur lui comme un gamin fier de son coup. « Bah alors, grande asperge ? Tes appuis sont un peu nazes, si j'peux me permettre. » Il fait demi-tour, marche un peu, cherchant un endroit où il pourrait la jeter ─ sûrement pas dans cette pièce.

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Tes mots, je ne les comprends pas tout de suite, ils me font hausser un sourcil alors que mon regard t'accuse. Ce n'est que lorsque tu fais pression autour de mes jambes qu'un petit...— Oh.. Oh.. Sort de ma bouche. La surprise se lit rapidement sur mon visage lorsque je décolle de la table, portée comme un vulgaire sac à patates. Le cri strident poussé entre les dents. Ce n'est pas mes yeux, ni mon corps ni mes capacités qui m'aideront, et pourtant, je dois dompter toute cette masse musculaire. Comment y parvenir lorsque tu me tiens prisonnière sur ton épaule comme ça ? — Fais-moi descendre tout de suite ! Que je grogne, la tronche qui râle. Je n'ai pas le droit peut-être là ? De râler ? Non mais regardez-moi, j'ai la tête à l'envers. La crinière qui pend dans le vide. J'essaye de me débattre, mais en vain. Tu es beaucoup trop fort. — Sérieux, t'as jamais le vertige ? Je suis bien contente de ma petite taille. Le rire qui résonne, mais je n'abandonne pas pour autant. Je te rue de coups dans le dos. Je pourrais tenter un truc, là, tout de suite, mais je me ravise. — T'as de la chance d'avoir déjà le pif amoché. Parce que j'aurais pu tenter de me redresser suffisamment pour pouvoir te mettre un petit coup de genou à la gueule. Mais... Ton visage n'a déjà pas été épargné. Dernière solution, je me débats encore et encore... Mais je suis à bout de force, alors je me laisse tomber comme une loque le long de ton corps. — T'as gagné. Lâche-je à mi-voix. Ça me tue de l'admettre bordel, mais tu es top fort. Satané corps trop bien bâtit. — J'pourrais péter... ton épaule fait trop de pression sur mon ventre-là... Sérieusement Fallon ? J'explose de rire. Je ne vais pas le faire hein, je ne pourrais plus me regarder dans la glace après. Et je me demande encore comment j'ai lâché ça de but en blanc dans le plus grand des calmes.

Mais c'est qu'elle se débat en plus, la lionne ; et Ace garde bien ses appuis, amusé et feignant parfois avoir mal sous ses coups, la voix chevrotant quand elle tambourine. « Je peux te jeter par dessus la rambarde, dans les escaliers, fais gaffe ! » Le sourire ancré sur le visage amusé alors qu'il la trimballe juste dans la pièce suivante, Ace la tient avec force, fait parfois quelques rotations sur lui-même pour la décontenancer. « Quels vertiges ? Ceux quand j'suis en haut d'un gratte-ciel, suspendu avec mon baudrier ? » Lui et le vertige se côtoyaient autant que le Nord et le Sud : jamais. Et puis quand elle se calme, Ace la fait très légèrement sauter pour la remettre d'aplomb sur son épaule, jusqu'à ce qu'elle émette l'idée qu'elle puisse... évacuer une flatulence. « Oh ? » Il s'arrête. « ... Vraiment ? » On pourrait croire qu'il doute... mais c'est pas le cas ; parce qu'il se met alors à très légèrement sautiller pour continuer l'appui de son épaule, et il se permet même une claque sur son fessier avec un ordre ; « Vas-y, lâche-toi ! C'est mieux dehors que dedans ! » En définitive, l'idée d'un pet si près de lui, ça le fait rire et ne le rebute en rien ─ un acte naturel, non ? Jamais compris pourquoi les filles font autant de chichis pour un pet. « Allez ! Sors de là ! » se marre-t-il.

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— Tu ne ferais pas ça ! Parce que si jamais je cognais très fort ma tête en tombant et que je mourrais, je te manquerai trop. Que j'affirme en essayant de me débattre de toutes mes forces. — Ayez, c'est reparti. T'as trop regardé de films toi aussi. Les yeux qui roulent et les paupières qui finissent par se fermer. Instant de répit, le calme avant la tempête faut croire... Parce que même ma petite menace ne semble pas te rebuter. Au contraire, tu te mets à sautiller pour faire encore plus pression sur mon ventre. L'ovale balance dans tous les sens et la claque sur mes fesses me laisse sans voix. Je n'ai jamais vu quelqu'un encourager un pet à sortir de cette façon. — Mais t'es sérieux ! Riant de toutes les braises de mes yeux, je m'arrête savamment de me débattre avant de pousser sur ton dos pour t'atteindre, t'adressant un regard flamboyant. — Arrête, ne m'tape pas le cul comme ça, tu vas m'exciter... Respiration haletante, causée par tous les efforts que je viens de fournir et puis finalement, je me laisse à nouveau tomber. Paumes qui viennent servir de bouclier sur mes fesses. — Laisse-le tranquille ! Il n'a pas envie de sortir. Mon pet. Ça s'entend. Puis l'espace de quelques secondes, une idée saugrenue me traverse l'esprit. Le rire de sorcière résonne dans la salle et soudain... Quelques doigts se faufilent à l'intérieur de ton jean, puis ton boxer et mes phalanges entrent en contact avec la peau de ton fessier. Les ongles tirent dessus et pincent le derme aussi fort que possible. Je sors les griffes, telle une lionne qui ne lâchera pas sa proie avant d'avoir obtenu ce qu'elle désire. Le mordre aurait été plus efficace, mais de là où je suis, je n'atteindrais malheureusement pas assez la peau pour croquer dedans.

Mais lui, con comme il est, ça le fait rire. Qu'elle se débatte, s'offusque ou se protège l'arrière-train pour éviter tout mauvais bruit, Ace saisit juste l'occasion de pouvoir rire ─ sans même se rendre compte que ça lui fait un bien fou de juste pouvoir rire sur un truc aussi stupide que l'idée d'un pet. « C'est ça, j'avais oublié que t'aimais les fessées. » s'amuse-t-il, se rappelant très brièvement cette confessions des semaines auparavant. Et il continue ses âneries, de retour dans la pièce avec les fauteuils ; et c'est quand il arrive vers le milieu qu'il sent des mains fraîches glisser jusque sous son boxer, le prenant par surprise. Il n'a même pas le temps d'être outré qu'elle le griffe, puis le pince, et la réaction ne se fait pas attendre : « Aïe─ ! Aïaïaïaïe ! » En cherchant à dérober son fesser à son emprise, il se cambre, fléchit les genoux, et c'est son équilibre entier qui se perd alors qu'il sent qu'il va se vautrer par terre ─ sauf que s'il le fait, ils se blesseront tous les deux. Alors à la place, Ace s'écroule progressivement au sol, posant Fallon au sol avant de la lâcher, pour qu'ils se retrouvent tous les deux assis à même le carrelage ; et une fois la main libérée, Ace va la poser directement sur son fessier en affichant une grimace de douleur malgré le sourire qui reste présent. « T'as manqué de me faire un deuxième trou au cul avec tes ongles ! » Il aspire de l'air entre ses dents serrées, puis lâche un rire, plus amusé par la situation qu'autre chose. « T'as pas trouvé meilleure défense que martyriser ma fesse ? Tsss. Tout ça pour un pet... » Il plisse les yeux, provocateur, le rire encore présent sur les courbes de ses lèvres. Impossible de cacher son amusement.

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— Comme quoi, je ne suis pas la seule à avoir la mémoire courte. Je retiens un petit rire avant de revenir aux préoccupations importantes. Me libérer de ta pseudo prise d'otage. Je laisse mes idées farfelues prendre le dessus, chose que je n'aurais pas due. Le monde savait que mes plans foireux finissaient toujours en catastrophes. Preuve est, qu'à cause de ma connerie, te voilà prêt à flancher et nous faire tomber. Les paupières se plissent fortement, attendant presque la chute. Sauf que rien... Je sens au contraire mon fessier toucher le sol sans aucune douleur. Un œil ouvert, puis progressivement l'autre, je me rends compte que nous allons parfaitement bien, rien de casser. — C'est ta faute ! Tu ne peux que t'en prendre à toi-même. Si tu ne m'avais pas porté comme un sac à patates, ta fesse aurait été épargné. Tempérament de folie, je ne lâche pas l'affaire aussi rapidement. Mais c'est frustrant que tu sois aussi fort. Ce n'est pas comparable, mais je me sens super inférieure et à la fois impressionnée par tant de muscles. — C'était soit ça, soit je te mords dans le dos. Femme sauvage, je ne m'en suis jamais cachée. — Mais je dois bien avouer que t'es presqu'un mur face à moi. Constat immédiat sur notre proximité. Celle qui laisse des envies germer. — Laisse-moi vérifier quelque chose... Les murmures s'éternisent pendant que mes prunelles se perdent lentement sur ton débardeur, puis sur tes muscles. Curieuse. Je viens appuyer l'index doucement sur ton épaule. — Impressionnant. Cette fois, c'est ma paume complète qui appose une caresse lente. Même qu'elle est trop petite pour se refermer complètement sur ton muscle. Les émeraudes se lèvent ensuite pour s'ancrer sur ton visage. Maintiens le jeu du regard, laissant toutefois mes doigts explorer ton bras, progressivement. Une pointe de provocation prend vie.