@Ludovic Halstead — Quand il me fait entrer dans son studio, je sens que c’est un endroit spécial pour lui, un espace qu’il ne partage pas facilement, et ça me touche profondément. — Alors c’est ici que tu te réfugies ? je dis en me promenant dans le studio, mes doigts effleurant doucement les différents objets. J’écoute attentivement son histoire sur l’achat de cet endroit, admirative de son initiative. — C’est vraiment cool, je murmure en me tournant vers lui, un sourire sincère sur les lèvres. Lorsqu’il me demande ce que je veux dire par « tellement toi », je souris encore plus. — C’est simple, authentique… mais en même temps, c’est un peu mystérieux, comme toi. Tu as toujours ce côté caché que tu ne montres pas à tout le monde. Enfin peut être que je me trompe. Je le regarde sortir les bières du mini-frigo, et j’apprécie encore plus qu’il m’ait amenée ici, dans cet endroit où il semble pouvoir être lui-même, loin du monde. Je m’approche doucement de lui, prenant la bière qu’il me tend. Son baiser sur mon front est doux, tendre, et je sens que cet instant de calme entre nous est aussi important que tous les moments plus intenses que nous avons partagés. — Pourquoi pas… mais seulement si tu me promets que ce sera une photo qu’on ne pourra jamais vraiment reproduire. Je veux que ce moment soit unique, que cette photo capture quelque chose de spécial entre nous, quelque chose de vrai. Je le regarde sortir son appareil photo, et une sensation de jeu et de complicité monte en moi. — Allez, montre-moi ce que tu sais faire, je dis en prenant une gorgée de ma bière, mes yeux pétillants d’excitation. Je me recule un peu, laissant Ludovic prendre les devants. J’ai envie de voir comment il me voit à travers son objectif, de découvrir ce qu’il va capturer. Je me poste contre le mur, adoptant une attitude détendue, mais avec cette lueur espiègle dans le regard. — Fais-moi entrer dans ton monde.
(Laia Duque)
Et toi t'es là, même quand j'ai peur ta main dans la mienne et je repars dans ton regard, j'me sens plus forte. J'voudrais pas d'un monde où tu n'serais pas à mes côtés. Quand je m'éloigne du chemin, quand tu sais que je ne vais pas bien, sans un mot, tu me comprends.