le duel (( cace #3 ))

Cassie écoutait attentivement, absorbée par les mots d'Ace, mais surtout par la vulnérabilité qu'il partageait. Ce n'était pas souvent qu'il s'ouvrait ainsi, exposant ses failles et ses frustrations. Elle le regarda un instant, le voyant se débattre avec ses propres pensées, un mélange de force et de fragilité qui la touchait profondément. Elle croisa ses bras sur sa poitrine, son regard s’adoucissant alors qu'il finissait de parler. « Tu sais, Ace... » commença-t-elle doucement, cherchant ses mots. « J'ai jamais pensé que la force, c'était de rester calme tout le temps. C'est facile de se dire qu'on est "fort" quand tout va bien, mais la vraie force, pour moi, c'est de savoir reconnaître quand on perd le contrôle. C'est d'être conscient de ça, comme tu l’es maintenant. » Elle fit une pause, les souvenirs de ses propres moments d'explosion remontant à la surface. « Moi aussi, je pète les plombs parfois. Mais j’ai appris que c’est pas toujours une mauvaise chose. Parfois, c’est juste la seule manière qu’on a d’exprimer ce qu’on ressent, quand tout semble trop... enfermé. » Cassie s'approcha un peu plus de lui, ses yeux cherchant les siens, voulant qu’il comprenne qu’elle ne le jugeait pas. « Et ouais, ça marche pour moi. Pas dans le sens où je suis moins effrayée par la vie, mais... dans le sens où je sais que même quand j'explose, ça veut pas dire que j’ai tout foutu en l’air. On peut toujours recoller les morceaux après. C’est ça, la vraie force. » Elle esquissa un léger sourire, un peu triste mais sincère.

Depuis le mois d'Août, Ace était témoin de quelques changements dans sa vie ; notamment dans son entourage. Il le voyait à la présence de Lyssandre, de Cassie, de Sheng, et d'autres nouvelles rencontres. C'était comme être témoin d'une bifurcation de rythme et de fréquentations. Cassie le prouvait, encore, en faisant preuve d'un étrange sagesse et douceur, qui le surprenait encore. Malgré la glace sur son visage, elle gardait une prestance et force mentale qu'il admirait un peu. Elle lui sourit, et il perçut bien cette légère tristesse ; alors il lui répondit avec un sourire similaire, alors que le silence retombait. Pendant un instant, il songea à ses paroles alors qu'il soutenait son regard, mais se demandait aussi pourquoi est-ce que c'était aussi simple d'en parler avec elle. Leurs similarités, peut-être ? L'intuition ? S'il savait. Puis après un temps, probablement par pudeur, il détourna le regard et expira bruyamment, semblant vouloir briser le cocon des confessions. « R'garde ça comme c'est poétique un peu, on se fout sur la gueule, tu termines blessée, et on parle ensuite du sens de la vie et de nos sentiments profonds. » Il en riait un peu. « J'ai bien vu quelle hargne t'avais. Et j'doute pas un seul instant que quand tu veux, tu peux, et surtout, tu t'en donnes les moyens. J'trouve ça vraiment cool. Et j'espère que t'as conscience de ça, parce que tu l'es. C'est pas tous les jours que je peux m'entraîner avec quelqu'un qu'est capable de discuter derrière, comme tu l'fais. » Une façon de lui dire, sans vraiment employer les mots, "je te respecte". Et pour lui, ça voulait dire beaucoup.

Cassie l’écouta attentivement, son sourire se faisant plus doux, comme si elle captait toute l’ironie de la situation. Il avait raison, bien sûr. Ils s’étaient affrontés sur le ring, échangé des coups féroces, et voilà qu’ils se retrouvaient à parler de choses profondes, presque philosophiques. Elle secoua légèrement la tête, amusée par la tournure de la soirée. « C’est vrai. » répondit-elle, avec une pointe de malice dans la voix, tout en ajustant la glace sur son visage douloureux. « Mais tu sais, c’est souvent dans les moments les plus inattendus qu’on se découvre. Le combat, c’est pas juste physique, c’est mental aussi. Tu m’as poussée à me dépasser, et pour ça, je te remercie. Même si j’ai l’air d’un panda maintenant. » Elle relâcha un léger rire, puis reprit plus sérieusement, son regard revenant se poser sur lui. « Mais toi aussi, tu sais. T’as cette force tranquille, cette capacité à encaisser et à rester droit. Ça force le respect. Même si tu dis que tu perds ton calme parfois, tu restes ancré. Et ça, c’est pas donné à tout le monde. » Cassie avait toujours eu cette manière de lire entre les lignes, de comprendre les subtilités des émotions des autres. Elle percevait chez Ace quelque chose de plus grand, une lutte intérieure qu’il tentait de maîtriser, et elle admirait la manière dont il s’efforçait de garder le contrôle. « Je pense que c’est ça qui fait la différence, » continua-t-elle, ses yeux brillants d’une sincérité évidente. « Tu te bats pas juste pour toi, mais pour ce que tu crois être juste. Et ça, ça te rend encore plus fort. Alors, ouais, peut-être qu’on se fracasse dans un ring, mais après ça, on se comprend mieux. » Elle se redressa un peu, ajustant son corps endolori, mais avec un air de défi qui ne l’avait jamais quittée. « Et tu sais quoi ? J’suis prête à remettre ça n’importe quand. Parce que ouais, je veux continuer à me battre, à m'améliorer, et j'crois que tu es la meilleure personne pour m’aider à y arriver. » Elle lui lança un regard complice, sachant qu’ils se respectaient mutuellement d’une manière qu’elle n’avait jamais vraiment ressentie avec quelqu’un d’autre.

Chaud, froid ; c'était plaisant, et... douloureux en même temps. Ses mots, sa sincérité, l'aisance avec laquelle elle parlait et exposait son point de vue, le jugement positif qu'elle avait de lui ; comment gérer ? Ace ne savait pas. Il la regardait, mais ne réalisait même pas l'expression qu'il affichait, à entendre ses mots. Est-ce qu'il n'avait pas un peu espéré entendre ces mots, quelques fois ? Qu'on reconnaisse enfin la force qu'il cherchait justement à obtenir ?
Quand Ace réalisa qu'il devait avoir l'air surpris, et peut-être un peu ému, il détourna le visage en humectant sa lèvre, la langue passant brièvement dessus. Puis il soupira, lâchant une moitié de rire à ses derniers mots. « Va falloir que je fasse honneur à l'estime que tu me portes, on dirait bien. » taquinait-il. Puis il pivota à moitié dans sa direction, la main tendue vers sa blessure. « Vas-y laisse moi y jeter un coup d'oeil, que j'regarde si ça dégonfle bien. » Délicatement, il l'invita à lui faire face, et s'il avait esquissé un geste pour placer sa main sous son menton, il se ravisa à mi-chemin, jugeant que ce serait inapproprié. A la place, il ne touchait que le haut de son crâne du bout des doigts alors qu'elle retirait la glace, tournant légèrement son visage pour qu'il puisse bien observer la blessure. Il se risqua quand même à légèrement la toucher, surtout pour s'assurer des gonflements, et de ses réactions si jamais elle avait mal à un endroit où il n'y avait visiblement rien. Mais ça semblait aller. Ses lèvres firent une légère moue, alors qu'il regardait l'arcade sourcilière blessée, et la teinte rouge et violacée qui commençait à vraiment s'étaler. « ... pas très beau à voir, mais la glace fait son effet. Ça a déjà dégonflé par rapport à tout à l'heure. » Puis il baissa les yeux, pour croiser son regard. « Pas plus mal que tout à l'heure ? Toujours pas envie de paracétamol, ni rien ? Sinon j'peux t'conduire chez un doc. »

Cassie observa Ace alors qu’il se rapprochait, un mélange de chaleur et de gêne envahissant son esprit. Sa manière de réagir, si maladroitement touchante, contrastait avec l’image dure qu’il projetait habituellement. Elle le regarda tenter de cacher son trouble en détournant le visage, ses mots venant se poser comme une petite flamme dans son cœur. Il essayait de se montrer détaché, mais elle avait perçu l’émotion derrière ses gestes, et cela la fit sourire. Quand il lui proposa de vérifier sa blessure, elle hocha doucement la tête et retira lentement la glace de son arcade sourcilière, révélant l’hématome en pleine formation. Elle le laissa examiner son visage avec précaution, appréciant la délicatesse de ses gestes, bien loin du combattant impitoyable qu’elle connaissait sur le ring. Lorsqu’il effleura son visage, elle ne put s’empêcher de remarquer combien son contact, bien que léger, était apaisant. « C’est vrai que ca doit pas être super joli, » admit-elle avec un sourire en coin. « Mais je m’en sortirai. Je préfère éviter les médicaments tant que je peux, même si ça fait mal. La douleur me rappelle juste que je suis vivante. » Elle soutint son regard quand il baissa les yeux vers elle, capturant la sincérité qui brillait dans ses prunelles sombres. Ce moment, où il se montrait attentionné malgré lui, lui confirmait ce qu’elle avait toujours soupçonné : Ace n’était pas seulement ce gars dur et réservé. Il cachait une douceur qu’il ne laissait sortir que rarement, et cela la touchait profondément. « T’en fais pas pour moi, » dit-elle doucement. « Je vais me reposer et demain, ce sera juste un mauvais souvenir. Ça fait partie du jeu. » Elle chercha un instant à capter son regard, puis ajouta avec une pointe d’humour pour détendre l’atmosphère : « Et puis, ça me donne un air de guerrière. Non ? » Elle rit doucement, essayant de dissiper l’intensité du moment. Mais à l’intérieur, elle sentait bien qu’il y avait quelque chose de plus profond dans cet échange, quelque chose qui dépassait le simple cadre de leur entraînement.

« T'as pas besoin d'ça pour savoir que t'es vivante, quand même. » avait-il répondu avec une légère taquinerie, mais sans jugement. Il comprenait un peu son sentiment, en vrai ; puis à leur échange de regards, au début, Ace n'en pensa rien. Il lui fallut quelques courtes secondes, pour réaliser qu'il était sûrement bien trop proche d'elle, et que ce simple constat laissait un embarras nouveau se poser dans son esprit. Il savait où tous les deux se tenaient, pourtant, et savait qu'il n'y avait aucun flirt non plus entre eux. Pas d'ambiguité, pas de double-jeu, chacun dans son couple ─ non, pas lui. Il n'était pas en couple, se disait-il. Mais définitivement, cette proximité et ces regards, même si amicaux, n'étaient pas dénués d'intensité. Et puis sentir le souffle de son rire sur son visage fut comme un appel au réveil.
Retirant sa main, il se laissa prendre à la taquinerie et profita de cette occasion pour remettre une légère distance entre eux. Il avait pris l'initiative de la réduire, donc il la rétablissait également, sans glisser un mot, faire de remarque, juste... naturellement. Il se redressa alors, car son inspection, en vrai, n'était pas terminée. « Ça, je laisserai aux autres le loisir de t'affubler des surnoms qui leur plaisent. Mais déjà, est-ce que madame la guerrière peut tenir d'bout sur ses deux jambes, ou tu vas tituber, avoir l'vertige, et faudra que j'te ramasse du sol ? » Ça restait un coup à la tête, proche de la tempe, et elle ne s'était pas relevée depuis. Lui offrant le bras pour prendre appui et se relever Ace la regardait avec beaucoup d'attention, faisant abstraction autant qu'il pouvait de quelques songes et questions qui s'étaient frayés un chemin dans son esprit. « Allez, la guerrière, debout. »

Cassie avait capté son trouble, même si Ace n’en laissait rien paraître. Elle avait ressenti cette intensité dans leur proximité, et ce léger flottement qui avait suivi lorsqu’il avait rompu le contact. Elle non plus ne voulait pas ajouter de poids à ce moment, pas plus qu'elle ne voulait en discuter. C’était un de ces instants fugaces, où l’on ressent quelque chose de plus profond sans avoir besoin de l’exprimer, ni même de le comprendre entièrement. Et puis, la plaisanterie qu'il glissa juste après lui arracha un sourire, brisant définitivement cette tension latente. « Madame la guerrière ? Je note, je note, » répondit-elle en feignant une moue moqueuse, tout en attrapant son bras avec une fausse exagération. « T’inquiète pas, je vais tenir debout. Mais si je tombe, je compte bien sur toi pour me rattraper. Après tout, t'as bien dit que t'étais là pour m’aider. » Elle se redressa lentement, se tenant légèrement à son bras pour reprendre son équilibre, vérifiant en même temps comment elle se sentait. Sa tête bourdonnait encore un peu, mais rien d'insurmontable. « Ouais, ça va, » souffla-t-elle après une petite pause, réalisant qu'elle pouvait tenir debout sans trop vaciller. « Tu vois, pas besoin de me ramasser par terre, » ajouta-t-elle avec un clin d'œil, même si elle savait qu’Ace veillait sur elle d’un regard attentif, prêt à intervenir au moindre signe de faiblesse. « Mais j'accepte quand même le surnom de guerrière, ça a un certain charme. » En vérité, elle aimait ce surnom, car il résonnait avec une partie d'elle-même qu'elle ne montrait pas souvent. Cassie n’avait jamais vraiment vu Ace dans cette posture de protecteur avant aujourd’hui, et cette attention la touchait plus qu’elle ne voulait bien l’admettre. « Et toi ? » demanda-t-elle en se détachant légèrement de lui, lui jetant un coup d'œil curieux. « Comment tu te sens après tout ça ? » Elle disait ça à la légère, mais au fond, elle se demandait si lui aussi avait ressenti ce moment de flottement, cette connexion étrange et inopinée qu’elle ne pouvait pas totalement expliquer.

Là pour l'aider, et il tiendrait parole, confirmait-il en silence avec un sourire. La blonde posa la main sur son avant-bras, et il garda un oeil sur elle, attentif. Il observa la balance de son corps, son visage, et semblait plutôt bien aller. Le faible déséquilibre perçut au départ n'avait finalement été que le temps d'adaptation de son corps à sa nouvelle posture, pour que le flux sanguin se régule rapidement. Rassuré, il se détendait, et ses lèvres s'étiraient à nouveau. « Moi ? » L'intonation de sa voix laissait déjà présager une connerie qui ne tarda pas à venir. « Victorieux, beau gosse, en un seul morceau, stable, tout puissant, beau, peut-être un peu glorieux aussi, et... intact, je dirais ? » Le ton visiblement taquin était vraiment là pour détendre l'atmosphère et tourner la scène un peu au ridicule. Il créait volontairement une distance avec ce qu'il avait précédemment ressenti, ne se sentant ni prêt, ni ouvert à y songer dans l'immédiat. Cela lui semblait inapproprié sur bien des plans, et même s'il n'était guère surpris par ces songes, cela ne voulait pas dire qu'il voulait les assumer. Comme pour beaucoup de choses. Les pieds bougèrent enfin, et il entreprit une marche lente et tranquille jusqu'aux vestiaires. « Enfin, surtout soulagé que tu ailles bien. Même un coup comme ça aurait pu avoir de sales conséquences ; on connait la boxe, tous les deux, ainsi que ses risques, mais ça les rend pas moins... dangereux, parfois. » Ace regardait devant lui, revoyant l'image de Cassie s'effondrant au sol après son coup. Une image qui allait certainement le hanter un temps, et dont il n'était absolument pas fier. Et peut-être que cette pensée, couplée à l'instant d'avant, le menèrent à aborder un sujet qui pouvait s'avérer à double tranchant. « Je t'ai jamais dit comment elle s'appelle, non ? » demandait-il sans la regarder.

Cassie sourit en entendant Ace s’étaler sur ses qualités avec tant de légèreté. Son ton taquin, sa façon de se donner en spectacle pour désamorcer la situation... Elle secoua légèrement la tête, amusée. « Tout puissant et beau gosse, rien que ça, hein ? Modeste en plus. » Elle aimait cette dynamique entre eux, cette capacité à se détendre après des moments intenses, à trouver un équilibre entre sérieux et plaisanterie. Elle marchait à ses côtés, en sentant ses muscles encore légèrement tendus de l’entraînement, mais elle se sentait bien. Sa tête bourdonnait moins, et elle était rassurée par la présence d’Ace. Quand il mentionna les dangers de la boxe, son sourire s'effaça un peu. Cassie connaissait bien ce risque. Chaque coup pouvait être celui de trop, celui qui laissait une marque indélébile, voire pire. « Ouais, je sais. » Elle hocha la tête en silence. « C’est toujours le jeu, mais c’est vrai que ça fout un peu les jetons, parfois. » Puis il changea de sujet, d’une manière qui laissa Cassie perplexe au début. Il y avait une hésitation dans sa voix, quelque chose de plus lourd sous ses mots, alors qu’il évoquait un "elle" mystérieux. Cassie tourna la tête vers lui, intriguée. « Comment elle s’appelle ? » demanda-t-elle, en le scrutant du coin de l'œil. Elle ne savait pas de qui il parlait exactement. Ace restait un mystère à bien des égards, et elle ne s’attendait jamais à ce qu’il se dévoile complètement. Pourtant, à cet instant, il semblait prêt à révéler un morceau de ce qu’il gardait pour lui. Elle n'ajouta rien de plus, préférant lui laisser l'espace pour s'expliquer s'il le souhaitait.

La conversation filait toujours facilement entre eux. Une réflexion qu'Ace s'était faite dès le premier jour, et probablement la raison pour laquelle il avait très vite apprécié sa compagnie ─ une facilité qui devait être constatée par les autres aussi, s'il devait se rappeler du bar à vin. Pour autant, les messages n'étaient pas toujours aussi... éloquents, et Ace s'était fait la réflexion qu'à certains moments, il n'était plus sûr de savoir si Cassie appréciait sa présence ou si elle le repoussait. Alors que là, côte à côte, riant de la situation avec légèreté, il était évident que oui, c'était le cas.
Croisant son regard alors qu'elle lui demandait qui était ce elle auquel il faisait référence, Ace sourit, un peu amusé. Il regarda à nouveau devant lui, et ils arrivaient bientôt aux vestiaires. « Rose. » lâchait-il alors que sa main se tendait vers la poignée. « Celle qui vit avec moi. La fille dont je t'ai déjà parlé. » Poussant la porte, il invita Cassie à entrer en première, lui emboîtant le pas juste après, pour se poser contre l'embrasure de la porte et croiser les bras, laissant la jeune femme retrouver son casier ou le banc, au choix. « Tu m'as dit pour Landon. Ça me semble normal de te mettre sur le même pied d'égalité, et te dire qui elle est. » Ou essayait-il plutôt de remettre, encore un fois, de la distance entre eux ? « C'est elle qui m'a demandé si je pouvais lui apprendre à boxer d'ailleurs, et c'est pour elle que j'étais venu t'en parler. J'me suis dit que vous pourriez peut-être bien vous entendre. » Et le pensait-il toujours ? Oui. Mais avec lui au milieu ? Il n'était plus très sûr. Il savait, il le sentait ; si Rose avait été là, si elle avait vu, quelques minutes auparavant, elle aurait détesté. Chaque fibre de son corps aurait tremblé sous la colère ; et Ace savait que le fait d'en avoir conscience en disait déjà bien trop sur la proximité qu'il avait eue avec Cassie, autant que leurs regards.