royal dark. ((PAXTON))

princesse écorchée. reine à la carcasse vide. sans émotion. à feindre les envies pour le bluff, pour encrasser la promesse. espère que le chaos traversera les continents, arrivera à l’oreille du promis. le nom jeté à la honte. qu’il me renie pour espérer la liberté. loin de ces fiançailles organisés. cherche n’importe quel moyen de casser les chaînes. même si c’est toi, le pion sur l’arène. secondes s’éternisent. presque certaine que t’abdiqueras. de celles qui n’ont plus l’habitude qu’on lui refuse, qu’on lui résiste. et, brutalement les paumes qui repoussent. trop fort pour tenir sur les talons. tombe du piédestal, érafle l’ego dans un coup sec. silhouette devant la porte, s’arrête net dans sa fuite. me laisse le temps de me relever, personnel de la sécurité qui fait barrage. admire le dégât. - tu fais mal ton boulot. fouille le, il vient de voler une invitée. dans ton dos, l’accusation résonne. reprends le rôle du cliché de la bourgeoise. celui que tu détestes. que tu hais quand tu me regardes. - j’avais pas envie d’un autre clebs. contre la nuque quand je te contourne. le regard noir, là où le néant règne. attends la sentence, l’œil qui n’en rate pas une miette quand le vigil vient poser ses mains sur toi.

Connasse. Les opales virent tempête. Renvoie leur tumulte sur l’insolente. Pulsant qui s’emballe. Fracasse sa cage thoracique. Avec un casier, sa vie était foutue. Et alors que l’homme s’approche, sa vie défile. Ses frères et soeurs s’imposent à sa vision. Sa liberté mise en péril. Il prie intérieurement que quelqu’un là haut lui donne une chance. Une seule de s’en sortir. Que sa doublure soit assez solide pour qu’elle passe inaperçue. Peu de chance. Sur son corps, les mains gauches s’apposent. Palpent sévèrement. Tout ce qu’il lui reste à faire, c’est d’attendre. “J’ai rien volé. Madame était juste pas contente du service.” Il s’enfonce. Il le sait, mais il en a rien à foutre. De toute façon, il est foutu, non ? ”Il n’y a rien.” La sentence tombe. Pendant un instant, sa respiration se bloque. Et puis, il expire. Surpris. S’ensuit un échange qu’il n’écoute pas. Rien. Sa doublure bricolé n’était peut-être pas assez solide. Ce qui veut dire, qu’il avait perdu son temps et qu’il devait surement une prière au bon Dieu. Bourdonnement. L’agent le met en garde. Il ne sait pas comment, mais l’homme disparait. Les laisse à nouveau seul.

garde la rancoeur tenace au fond des orbes. l’écorce se durcit sous les cils qui battent en silence. jette l’inconnu aux loups affamés. spectatrice impatiente. je veux te voir saigner sur le bitume en vengeance amère. encore plus quand ton insolence prenne d’assaut tes lèvres. palpe le costume, jusqu’à ce qu’est les paumes appuient contre tes côtes. myocarde cogne doucement, attends la fatalité qui ne tombe pas. le temps devient interminable et la chute trop longue à venir. remontent sur ta cage thoracique et le bruit sourd de la chaire résonne. jugement s’achève, avant même que le verdict tombe. je savais. il n’y a rien. lasse de ces conneries. de tout ce que tu m’apportes pas. leurre d’une escapade s’évanouit dans tes abysses. l’indifférence qui reprend le contrôle, talons griffent le sol. - je confirme, service à chier. tire sur la porte, quitte le balcon pour renouer avec la foule. cocon doré méprisant. retrouve le vestiaire sans adieux, cherche le blazer à travers les cintres. - putain d’hôtesse ! nerveusement, fouille à travers les manteaux.

Le soulagement fait place à la rage. A celle d’avoir perdu se foutu bracelet. Une promesse financière qui s’achève. Ne vient pas à lui. Poisseux dans sa chance. Cogne contre ses tempes le sang. Suit la brune du regard. Elle qui disparait. Impulsion. Agit avant lui. Le corps qui se met en branle. Suit l’infame gamine. Dans le vestiaire, elle disparait. Enfermer dans son propre piège. A sa suite, il s’immice dans l’espace. Le cerveau qui se met agilement en action. Devient déraison. Lui qui ferait mieux de partir. Sur un coup de tête, il referme la porte. Tourne le verrou. Puis, sans attendre davantage, coupe la lumière. Plongé dans les ténèbres. A part égale. Le sens premier mis à mal. Dans l’obscurité, ses yeux s’adaptent. Sans doute, parce qu’il est habitué. “Tu m’en dois une.” Une compensation. Pour son manège.

prête à tourner les talons, l’agacement qui remonte aux tripes. ton visage encore trop gravé dans la tête. trop soudain pour anticiper, courant d’air quand tu claques la porte. cliquetis du verrou capte l’attention avant que tu ne m’arrache la vue. le noir. maudits entre les quatre murs du vestiaire. ta voix en unique fond sonore. à croire que t’en avais pas eu assez. pour en redemander encore. immobile, les billes encore brumeuses. - j’te dois rien. férocité dans la réponse. les mots qui se précipitent au bord des lèvres. recule un peu, le haut des cuisses qui heurtent légèrement le bureau. - dégage. ou j’te jure que t’auras pas la même chance. promesse infâme. reste, que les entrailles crient encore.

Dans le noir, il trouve l’aisance. Affute ses sens. Gamine capricieuse. Sa serpentine trop pendue. Elle le menace. Tente de le faire reculer. Seulement, il a les nerfs Pax. Pour elle, c’était qu’un bracelet. Pour lui, c’était la promesse d’un peu de fric. De quoi tenir. De vivre convenablement sans être obligé de quémander à Maddox ou Enzio. Bruit sourd. Devine le corps qui bute contre un meuble. Les yeux qui forcent, cherche la silhouette. Ombre plus sombre à quelques pas. “Tu m’jure ?” Ricanement froid. “T’es comme une putain d’gamine à qui ont refuse une sucette. “ Vengeresse par amertume. Jusqu’à elle, il se glisse. “Tu voulais jouer, c’est ça ?” Derrière le bureau, il vient se positionner. Abruptement, il tire sur ses bras. La force à s’arc-bouter dans une position inconfortable, alors qu’il est derrière elle. De l’autre côté du bureau. Souffle sur sa carotide. “Va m’en voler un.”

cachot au milieu des parures. prison superficielle que tu crée de tes doigts. trop loin ou trop près. déboussolée dans la noirceur. l’impression que tu te fais lointain, que tu me submerges en même temps. étouffant. ton parfum qui se rapproche, empeste l’anarchie. bruit métallique qui me trahit, les doigts tâtent le bureau, essaye de trouver des repères. plissent les yeux, se froissent les cils remplis de mascara. - ouais, c’est ça.. je suis triste parce que j’ai pas eu ma sucette ce soir. sarcasme en venin lascif. sourire sans vie. règne sur les lippes qui retrouvent froideur trop vite. attirée en arrière, cambrure s’accentue et les paumes trouvent rapidement appuie sur le meuble. - j’ai quoi en échange ? je joue jamais pour rien. tourne la tête. profil flirt avec le tient. les yeux se baissent pour croiser ton regard. transperce les ténèbres. - t’as quoi à me donner ? sonde l’âme. au travers de tes billes translucides. presque trop belles pour être toi. pour te détester assez. pour les oublier.

A sa merci. Mains liés, écrasées sur le bois. Au-dessus de son ovale, il domine. Réclame son dû. Mais la gamine prolonge. Use la négociation. Il aurait pu s’en douter. “Propose.” Qu’est-ce qu’il pourrait lui donner sérieux ? Il a rien à offrir. L’emprise mis à terme. Le blond délaisse ses poignets. Prend appuie sur les étagères derrière lui. Il l’attend. Son prix. Malgré l’agacement. Il l’attend, parce qu’il veut quelque chose à se foutre sous les mains. “Qu’est-c’qu’une meuf comme toi veut d’un mec comme moi ?” Fauché. Instable.

domination qui fout le camp trop vite. pouvoir passe entre tes mains pour finir entre les miennes. libération. quand ta poigne faiblit jusqu’à relâcher la prise. déliée, redresse la silhouette sans lâcher ton regard. fais le tour du bureau, face à toi, fesses se hissent sur le meuble. assise, jambe se croisent pour battre à peine. buste serré entre les bras tendus, paumes qui appuient sur le bois. misérable trône, dans les coulisses d’un gala. la foule encore agitée qu’on entend derrière la porte. - peut être bien que je veux plus rien d’un mec comme toi.. prétentieuse. simule le détachement sans bouger. - emmène moi ailleurs. plus sérieuse quand le ton change. - je veux ta soirée. jusqu’à l’aube. que tu me sortes de ce putain d’enfer.. la langue qui se dénoue en aveu de détresse. enveloppé dans l’ombre d’un caprice pour dissimuler le besoin vital.

Sur le bois, elle prend place. Endosse le rôle de l’arrogance. Elle qui s’écoule sur sa personne sans l’atteindre. Demande. Porte de sortie réclamée. Laisse place à un ton différent. Paraît presque comme une supplique. Il aurait presque pu le parier. Miroitement dans le noir. Brille l’apparat sur son buste. Condition lancée, il se laisse quelques secondes. L’envie de refuser de présente, mais l’appât du gain est trop fort. « T’as intérêt d’me trouver un truc qui vaut du fric. » S’éloignant de sa silhouette, il retourne à la porte. Honnêtement, il doute d’elle. Qu’elle est le grand de le faire. Qu’elle y arrive. « Je t’attends devant. » Pénètre les rayons luminescent, alors qu’il ouvre la sortie. Sans un regard, il disparaît. Quitte l’excentrique luxe pour l’attendre sur sa moto.