It's been a long time || Florissandre

20/05/2023

It's been a long time

Harvard ; 10 Years Later
Réunion des anciens élèves 2033
@Florian Martinez

La nostalgie s'empare immédiatement de lui lorsqu'il franchit les portes de la salle. Il a l'impression de ne pas y avoir mis les pieds depuis des années Lyssandre, et c’est le cas, et pourtant, c'est comme s'il n'avait jamais quitté les lieux. Harvard c'était une immense partie de sa vie, des souvenirs impérissables, mais aussi une page qui s'était tournée, il y a bien longtemps. Rien ne semble avoir changé, et pourtant, l'architecte accompli qu'il est devenu remarque bien que la salle a connu un coup de neuf, que le plancher a été refait. Et il n'y a pas que le campus qui a changé. La ville aussi lui semble désormais bien différente de celle dont il effleurait les pavés lorsqu'il était étudiant. Une ville qu'il a quitté, il y a trois ans, saisissant une opportunité professionnelle à NYC, fuyant un fantôme qui le hante encore parfois dans la solitude. Mais il a avancé, a obtenu le poste de ses rêves, est en phase de fonder la famille qu'il a toujours espérée. La main dans celle de son compagnon, il partage avec lui ses souvenirs, quelques anecdotes sur l'endroit, et sur ce qu’il s'est passé la dernière fois qu'il y était. Ou plus tard ce soir-là. Il se rappelle encore la soirée qui a suivi sa remise de diplôme et l'état désastreux dans lequel il est rentré. Jamais la gueule de bois ne lui avait fait aussi mal le lendemain. Une anecdote qui ne surprend pas tellement sa moitié, qui, même s’il n’a pas connu ce Lyssandre n’a jamais eu de difficulté à imaginer l’étudiant qu’il était. Un badge avec son nom accroché à la poitrine, il bénit cette initiative qui lui permet de remettre rapidement un nom sur des visages familiers, mais pas totalement. La soirée bat son plein, et les retrouvailles ne semblent jamais s’arrêter. Il recroise tellement de monde ce soir, tant de personnes qui ont marqué sa vie, d’une façon ou d’une autre. Son compagnon perdu dans la foule, il ne s’inquiète pas outre mesure, se dit qu’il le retrouvera sûrement à leur table un peu plus tard. Il se dirige alors vers le bar pour se servir un verre, lance un rapide coup d’oeil à l’inconnu à côté de lui. ” Vous aussi ça vous fait bizarre d’être là après dix ans ? “ Son verre rempli, il se redresse, se tourne un peu plus vers l’inconnu avant d’identifier son visage. ” Flo ?? “ Le verre échappe à ses doigts, venant s’écraser et se briser sur le sol. ” Merde ! “ Souffle t-il alors qu’il s’accroupit pour ramasser les plus gros morceaux de verre, encore sous le choc.

(Lyssandre Wayne)

16/04/2023

Depuis combien d'année avait-il vu sa vie partie en cacahuète en apprenant juste qu'il avait une famille ? Tout avait changé pour lui du jour eu lendemain, le contraignant à partir loin de l'amour de sa vie, espérant pouvoir le revoir rapidement, le retrouver vite et continuer leur vie ensemble... Mais très vite, les jours étaient devenu des semaines, les semaines des mois et les mois étaient devenues au final trois longues années... Trois ans de silence, d'aucune communication entre eux et la notion de couple s'était éteinte toute seule. Il ne l'avait pas quitté, parce qu'il avait toujours espéré revenir vers lui, le retrouver, mais ses nouvelles obligations ne lui avait pas permis de le revoir. Lors de ses permissions il n'avait pas pu revenir sur Boston et quand finalement il était revenu, Lyssandre n'était plus là. Plus dans leurs appartements, plus dans la ville de Boston. Il avait eu mal sur le moment, mais il le savait qu'il n'avait que trop traîné, qu'il l'avait trop négligé, mais il n'avait pas eu le choix... service militaire qu'il avait été contraint de faire pour tenter de répondre aux exigences de sa famille, d'être accepté par elle... Il avait toujour voulu avoir une famille alors maintenant qu'il était face à sa véritable famille, il avait tenté de tout faire pour être bien, pour combler le vide que leurs absences avaient laissé.... Mais en créant un autre. Plaie béante dans sa poitrine d'un amour perdu. Le seul et l'unique qu'il ai jamais connu...

Alors forcément, quand sa petite soeur avait entendu parlé de cette soirée à Harvard des anciens étudiants elle avait demandée à une de ses amies et ancienne étudiantes de cette prestigieuse université de prendre le Martinez en cavalier... De quoi peut-être lui permettre de revoir son ancien amour et peut-être ainsi lui permettre de mettre enfin un clap final à cette histoire. Il est d'ailleurs angoissé Florian alors que sa soeur lui ajuste sa cravate. "Et si il n'est pas là ?" Il a peur de le revoir, mais plus encore de ne pas le voir ce soir, qu'en réalité il ne soit plus là, qu'il lui soit arrivé quelque chose. "Tu verras Flo, il sera là." Il pose alors son regard sombre sur elle. "Et je devrais lui dire quoi ?" Il en sait rien. On dit quoi à son ex quand on le revoit après plus de trois ans de silence radio, trois ans sans avoir vraiment balancé un c'est fini entre nous... "C'est une mauvaise idée." Elle ne l'avait jamais vu comme ça avant son frère, lui qui gardait tout pour lui, préférant mentir que de se livrer. Il semblait enfin lui permettre de le connaître un peu plus, de découvrir qu'il n'était pas juste un crétin insensible qui avait débarqué dans sa vie du jours au lendemain. Un crétin de militaire maintenant. "Dans le pire des cas, il ne va pas te reconnaître." Elle tente de le taquiner un peu, parce qu'elle se souvient très bien de son apparence quand ils se sont connu. Mec cool, incapable de se tenir droit, les cheveux assez long en bataille... Rien à voir avec le trentenaire qui se tient face à elle. Un homme qui se tient droit, plus musclé, le crâne rasé... Comme quoi un homme peut réellement changer... "On aura nos noms sur un badge..." L'informe-t-il alors. Elle lui donne alors une tape sur l'épaule. "Flo, t'as pas peur de faire un saut en parachute, mais allez à cette soirée te fous dans cet état ? T'es plus fort que ça!" Le rasé rigole alors nerveusement venant chercher à toucher, à travers sa chemise, la bague qu'il porte toujours à son cou, avec ses plaques nominatives.

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Il a choqué plus d'une personne depuis le début de la soirée, se prenant des remarques, des plaisanteries, mais il n'avait eu de cesse de chercher après Lyssandre. En vain jusque là, la salle étant trop grande, trop de monde étant également présent. Il était sortit à plusieurs reprises pour fumer des clopes, l'angoisse étant toujours au creux de son ventre. Il fini par aller au bar, pour commander une bière, la soirée s'éternisant pour rien au final, parce que l'espoir s'amenuise, mais il n'a pas envie de partir, il n'a pas envie d'abandonner comme ça... Sauf qu'il le devrait, parce que la chute serait encore plus pénible ensuite quand il apprendra qu'il est le seul à ne pas être passé à autre chose, quand il comprendra que l'amour de sa vie est maintenant amoureux et heureux ailleurs.

Une voix qui s'adresse à lui, une voix qu'il reconnaitrait entre mille. Il hésite à se retourner, son palpitant battant à tout rompre dans sa poitrine et pourtant il fini par bouger, par se mouvoir doucement pour lui faire face. Il n'a d'ailleurs pas le temps de lui répondre, de lui dire quoi que ce soit qu'il le reconnait... Ou bien a-t-il simplement lu son nom sur ce satané badge ? Il n'en sait rien, mais l'éclat du verre ne lui permet pas de s'attarder plus longtemps sur cette question. Il s'accroupi aussi, abandonnant son verre de bière sur le bar. "Fais gaffe tu vas te couper Lyss." Il attrape alors doucement son poignet pour le stopper dans ces gestes. Contact qui lui balance une décharge électrique. "J'pensais jamais te revoir." Il vient de lui balancer ça de but en blanc alors même que ce n'est pas ça qu'il voulait lui dire... Il ne sait même pas au final ce qu'il voulait lui dire. Des excuses ? Oui, il lui en devait et pas qu'un peu, ayant fait subir un vrai calvaire au Wayne.

(Florian Martinez)

20/05/2023

It's been a long time

Harvard ; 10 Years Later
Réunion des anciens élèves 2033
@Florian Martinez

Ce soir, il y avait cinq type de personne dans la tête de Lyssandre : les gens qu'il voulait voir et qui ne seraient pas là, les gens qu'il voulait voir et qui seraient là, les gens qu'il ne voulait pas voir et qui ne seraient pas là, les gens qu'il ne voulait pas voir et qui seraient là, et les inconnus. Et dans toutes les listes qu'il avait faites dans sa tête revenait un nom. Comme un tout et un rien, l'espoir et le chaos. Un seul nom qui le hante encore quand il y pense. Mais l'homme en question n'a pas de raison de venir. Il n'a jamais été étudiant à Harvard et bien qu'il y connaissait du monde à l'époque, sa place n'est pas parmi eux ce soir. Pourtant, il se souvient le Wayne, qu'il était était là cet homme, des années auparavant, à un événement normalement limité aux étudiants. Un bal. Il se souvient qu'il avait réussi à se mêler aux étudiants, se faisant inviter par l'une d'entre elles. Le second souffle de leur histoire. Mais les choses ont changé, et ils ne sont plus ces gamins pour qui toutes les excuses sont bonnes pour faire la fête. Il ne trouve pas de raison pour laquelle il pourrait être là ce soir, alors qu'il a simplement disparu de ville. Et quelque part, il préfère ça Lyssandre. Après tout, pour lui, il n'était jamais revenu.

Quand il fait donc face à l'homme à côté de lui au bar, la surprise est totale. Il a changé le Martinez, beaucoup, trop pour que ceux qui l'ont à peine côtoyé le reconnaisse, mais Lyssandre, lui, sait, et ce sans avoir besoin qu'un badge lui indique qui se trouve en face de lui. Sous le choc de cette réalité qu'il imagine être un rêve, ses muscles ont du mal à faire leur travail, et il lui faut entendre le bruit du verre qui explose pour revenir à la réalité. Il s'insulte intérieurement de cette maladresse alors qu’il tente de ramasser les morceaux, ce qui lui évite, un court instant, de ne pas penser à l’homme qui se trouve face à lui. Florian. Il n’ose le regarder avant que ce dernier ne lui attrape le poignet, provoquant chez le brun une déferlante d’émotion. Il se souvient de tout Lyssandre, n’a jamais oublié leur relation, son amour pour lui, et ce contact, son nom entre ses lèvres, le déroute. Que sont-ils désormais ? Qui est-il Lyssandre, quand l’homme qu’il a aimé si longtemps le ramène dix ans en arrière, parce un mot et un geste. ” Je gère. “ Affirme t-il malgré les mises en garde du blond - qui ne l’est plus - simplement pour focaliser son attention ailleurs. ” Moi non plus… “ Il n’ose le regarder dans les yeux, de peur de s’effondrer. Il n’a jamais compris, jamais su pourquoi le bostonien était parti. Ses craintes sur leur relation s’étaient seulement réalisées, comme ça, un matin, et ça l’avait anéanti.

(Lyssandre Wayne)

16/04/2023

L'affirmation du brun qui tombe... Un je gère qui franchit ses lèvres alors que les pensées du blond, elles, elles sont à l'opposées. Il ne gère rien. Il le sait, il le savait. Il redoutait ce moment, celui de se retrouver face à lui et devoir lui parler. Il aurait peut-être juste attendre dehors, veiller de loin l'être et ainsi juste savoir qu'il allait bien et ne pas revenir dans sa vie... Il le tient, ses doigts restant sur le poignet de son ex alors qu'il lui fait ses aveux et que Lyssandre lui répond à son tour... Aucun des deux n'avaient encore l'espoir de se revoir... Mais un des deux oses encore regarder l'autre, ne détourne pas le regard. Flo, il a toujours été plus fonceur que Lyssandre, cela n'a visiblement pas changer malgré les trois années écoulées depuis leurs dernières étreintes. Le Martinez le regard fuir son regard, son facié, le regard baiser vers ces morceaux de verres qu'ils peuvent à peine voir alors qu'ils sont entouré de monde. "Regarde moi Lyss.." Lui demande-t-il alors qu'il vient lâcher son poignet pour venir saisir doucement son menton et ainsi l'invité à relever la tête pour le regarder, pour pouvoir croiser son regard. Il désire voir qu'il va bien, mais en même temps il le sent son coeur qui se serre à ce geste qu'il fait. Il redoute de le voir se dérober à lui, il redoute de se prendre une remarque cinglante dont le brun est expert, il redoute tellement de choses. Non Florian il a rien de confiant à cet instant, c'est même tout l'inverse... Peut-être pour ça que quand on le bouscule alors qu'il est accroupi, il bascule en avant sa main venant rechercher son équilibre en se posant à plat sur le verre brisé. "Rah.." Plainte sonore, douleur vive et soudaine qui lui permet de faire diversion de ses pensées, de détourner ainsi son attention, de ne plus penser à toute ses craintes et se focaliser sur une seule et unique chose. La douleur dans sa main alors qu'il se redresse, le sang commençant déjà à coulé des entailles. Il en a connu d'autre des situations, bien plus douloureuses que celle-ci, mais là, il ne gère rien... Et c'est peut-être là son occasion de prendre la fuite, de disparaître encore une fois de la vue de Lyssandre, parce qu'il est complètement paumé, parce qu'il redoute les reproches que le brun pourrait lui faire parce que tout seul, il s'en fait déjà bien assez. "J'vais au toilette." Son regard reste rivé sur sa main alors qu'il cherche à ne pas foutre du sang partout. Il ne sait même pas si Lyssandre va tenter de le retenir ou bien le suivre... Parce que peut-être que les toilettes seront un endroit plus calme pour parler, mais surtout il aura de quoi rincer les blessures et de la lumière pour retirer les morceaux de verre planté dans sa chair. Il ignore si en réalité il y a un endroit où il y a une trousse de premier secours pour avoir du vrai désinfectant et un bandage.

(Florian Martinez)

20/05/2023

It's been a long time

Harvard ; 10 Years Later
Réunion des anciens élèves 2033
@Florian Martinez

Il n’ose pas regarder Florian dans les yeux Lyssandre, de peur de ce qu’il pourrait voir, de peur de ce qu’il pourrait ressentir. La disparition du blond dans sa vie reste une plaie dans sa poitrine qui n’a pas encore cicatrisée et qui pourrait très bien se rouvrir, brutalement. Le cœur en peine depuis trois ans, il se reconstruit à peine, trop vite pour beaucoup, pour quelqu’un qui prétend avoir autant souffert. Mais quel autre choix avait-il ? Il le savait dès le départ que cette relation était vouée à l’échec, qu’un jour, il ferait face à une vérité qu’il ne saurait affronter. Florian le lui avait dit, d’autres l’avaient mis en garde et pourtant, plus les années passaient au côté du Martinez, plus il se confortait dans l’idée qu’ils s’en sortiraient. A tord. La preuve, il n’a jamais surmonté son départ, n’ose le regarder. Parce que ça pourrait faire mal. Ca allait faire mal. Il n’ose même pas demander pourquoi, ni comment, de peur d’attendre une réponse déplaisante. Il n’est plus vraiment ce jeune homme rancunier et mesquin qu’il a pu et que son ex petit-ami à très bien connu par le passé, mais il le sent, au fond de lui qu’il aimerait le redevenir, balancer à la gueule du Martinez tout le mal qu’il a enduré à travers des propos destinés à le détruit. Il se souvient comment faire, il se souvient où appuyer pour le faire. Qu’est ce qui le retient ? Le lieu, l’évènement, la sagesse, mais surtout cette douceur à son contact, comme si le bostonien était le seul à pouvoir soigner la blessure qu’il a lui-même infligé au new yorkais. Lorsque son ancien – pas si ancien – amour lui intime de le regarder, il baisse encore plus la tête Lyssandre. Il sait que si son regard croise le sien, il va s’effondrer. Il ne veut pas voir la peine et la douleur de son regard se refléter dans celui plus clair de Florian. Il ne peut pas. Pourtant, d’une main glissée sous son menton, il lui relève doucement le visage Florian, croisant leurs regards. Il le détaille alors plus attentivement Lyssandre, observe et constate tout ce qui a changé chez Florian depuis que ce dernier l’a quitté. Les traits de son visage, plus tirés, lui donnant un air plus fatigué, sa carrure et ses muscles plus développés, ses cheveux, rasés, avec lesquels le brun s’est si souvent amusé. Mais il ne sait toujours pas quoi dire, comment faire face à ce revenant. Heureusement (?) pour lui, leur attention est détournée par la maladresse de Florian qui vient s’entailler la main dans le verre brisé. Une maladresse qui laisse bête Lyssandre qui ne sait pas comment réagir. Qui ne réagit pas. Quand Florian s’éloigne, il ne bouge pas, figé, les pieds plantés dans le sol. Il disparaît encore.

C’est une main sur son épaule qui le ramène à la réalité, accompagnée par une voix douce. ” Ca va chéri ? “ Il se tourne vers son compagnon, saisit sa main et en embrasse le dos. ” Oui, excuse moi, j’ai juste besoin d’aller aux toilettes. Je reviens vite. “ Il ne sait pas pourquoi il lui dit ça, pourquoi il prend cette décision, celle de suivre Florian, alors que son avenir est là. Enfin, si, il sait pourquoi. Et c’est sûrement l’une des plus mauvaises décisions de sa vie se dit-il. Lorsqu’il arrive dans les toilettes, cette impression de déjà vu le saisit. Ce n’est pas la première fois qu’il le voit penché au dessus d’un lavabo, blessé, lors d’une sublime réception. Mais ils sont plus les eux d’il y a dix ans, et la réaction de Lyssandre ne sera plus jamais la même. Au bord des larmes, il s’approche du blond et saisit son visage pour l’embrasser. Il se fiche de savoir si Florian à mal, il se fiche de savoir si Florian désire ce baiser, il se fiche de savoir si Florian a quelqu’un dans sa vie. Il se fiche des conséquences. Il se fiche de tout !

(Lyssandre Wayne)

16/04/2023

Le temps semble s'arrêter un instant quand son regard rencontre enfin celui de Lyssandre. Il l'observe, ne dit rien, le coeur battant bien plus fort dans sa poitrine. Enfin il n'a plus l'impression d'être l'ombre de lui-même. Par le regard de son amour d'il y a dix ans, il a enfin l'impression de revivre, de ne plus être un fantôme. Il reste silencieux, parce qu'aucun mot ne pourrait exprimer ce qu'il ressent là. L'envie de se rapprocher, de venir combler la distance entre eux, l'envie de l'embrasser, mais aussi la crainte de s'approcher à nouveau de lui, la crainte de mal faire les choses... Et au final, ce ne sont pas les mots qui perturbent et mettent un terme à cet instant qui semble avoir été si long tant il fut intense pour le militaire. Non, une bousculade, une personne dans son dos qui n'a pas fait gaffe et qui le force à poser sa main à plat sur le sol entre eux. Une main qui vient s'entailler dans le verre brisé, arrachant un râle plaintif au blond. La bulle brisée, il baisse le regard sur sa main et le liquide rouge qui se repent sur sa paume. Alors il fait la chose la plus logique qui soit... Il fuit pour aller se soigner, annonçant sa destination à Lyssandre, comme pour lui dire qu'il va revenir ensuite, que c'est juste une pause rapide... Parce qu'il ne pense pas que le brun pourrait le suivre.

La traversé de la salle lui semble longue alors qu'il tente d'esquiver les gens pour ne pas risquer des emmerdes parce qu'il a foutu du sang sur la robe de la demoiselle ou bousculer monsieur. Il pousse un soupire une fois dans les toilettes, se demandant bien ce qu'il fout parce qu'il aurait du rester avec lui, face à lui, il aurait du parler, pas détaler comme un lapin. Avant il aurait pas réfléchit, il aurait foncé, il se serait questionné après, aurait possiblement prit un coup, mais il avait muri depuis le temps. Sa vie ayant changé au fil des ans et lui aussi. Lyssandre lui avait apporté tellement de bonnes choses alors que lui, il n'avait fait que le pourrir petit à petit. Il s'en voulait du mal qu'il avait pu faire à son unique amour, il s'en voulait aussi de ne plus être à ses côtés, d'avoir prit cette décision stupide en se disant qu'il reviendrait vite... Il avait merdé et il le savait qu'il avait perdu le plus important pour lui...

Il ne redresse pas la tête quand la porte s'ouvre, persuadé que c'est juste un autre type qui vient pisser. La main sous l'eau, façon de retirer les petits morceaux de verre dans les entailles et les saloperies qui auraient pu se poser sur sa main. L'eau teinté de rouge. Il est alors surpris quand il relève les yeux et croisent, dans le miroir, le reflet de Lyssandre, le regard embrumé de larmes. Il n'a pas le temps de réagir, se laisse entrainé par le mouvement de son ex quand celui-ci lui saisit le visage, il se retourne et reste un instant surpris par son geste. Un gifle était ce qu'il avait imaginé, pas un baiser. Il lui faut ainsi quelques secondes pour réaliser avant de fermer les yeux, ses mains, dont celle blessée, vient se poser sur les hanches du Wayne pour prolonger cet instant. Il pousse le vice un peu plus loin, ne pense pas au fait qu'il pourrait le salir de son sang, il l'attire contre lui, pour plus de proximité, ses mains se rejoignant dans son dos comme pour le garder à nouveau rien que pour lui. Il en a rien à faire de la douleur, il a subit bien pire et Lyssandre le sait.

C'est d'ailleurs le souffle court qu'il fini par rompre le baiser, prenant quelque secondes avant d'ouvrir à nouveau les yeux, comme redoutant que ça ne soit pas réellement l'architecte en face de lui, comme ayant la crainte que tout cela ne soit qu'un rêve. Il fini par les ouvrir posant son front contre le sien. "Je suis rentré Sweety." Voilà tout ce qu'il trouve à dire, comme si leur histoire n'avait jamais eu de fin, comme si elle n'avait été que sur pause pendant tout ce temps, le surnom qu'il lui donnait jadis franchissant ainsi ses lèvres... Parce qu'au final, pour le blond, les trois années écoulées n'étaient qu'une interlude dans leur histoire, Il ne sait jamais vu le remplacer ou chercher à l'oublier dans les bras d'un autre gars ou d'une fille.

(Florian Martinez)

20/05/2023

It's been a long time

Harvard ; 10 Years Later
Réunion des anciens élèves 2033
@Florian Martinez

Il n’a aucune idée de ce qu’il va provoquer Lyssandre, en suivant Florian plutôt que de rester dans la grande salle de réception. Après tout, pourquoi suivre un fantôme alors que dans cette pièce se trouve l’homme qu’il aime - l’un d’entre eux du moins-, ses amis, et même des membres de sa famille. Il aurait pu se contenter de ça de ce moment simple et agréable, mais c’est à croire qu’il n’a pas changé pendant toutes ces années, à aller au devant des problèmes. Ses pas le conduisent aux toilettes en un rien de temps, bousculant sur son passage plus d’une personne pour se fendre un chemin parmi la foule. Il doit se dépêcher. Son instinct le lui hurle, comme si Florian pouvait disparaître s’il venait à trop tarder. Impossible ? Pourtant, il avait bien disparu pendant trois ans.

Lorsqu’il pousse la porte des toilettes, il retrouve un air de déjà-vu en observant le blond. Cette fois encore, il pourrait le provoquer, piquer là où ça fait mal en espérant une réaction de la part du bostonien encore plus stupide que la sienne mais il ne fait plus ça Lyssandre. Il ne fait plus ça depuis que le karma le lui a fait payer, depuis que son coeur été lacéré par celui qu’il aimait. Finalement, bien des souffrances ne valaient rien face à la trahison qu’il avait subi. Finalement, tous les mensonges, toutes les mauvaises choses qu’avait commis le Martinez n’était rien face à l’abandon qu’il avait fait subir au Wayne. Finalement, l’amour pouvait faire plus mal que n’importe quel coup de poignard. C'est avec cette idée en tête, sans trop savoir quoi en faire qu’il vient cueillir les lèvres du blond, se fichant de ce que son ex-amant pourrait en penser, ressentir. Se fichant qu’il puisse avoir mal, qu’il puisse ne pas consentir. Il allait prendre ce qu’il voulait Lyssandre, il allait prendre ce qu’il désirait depuis si longtemps. Mais comme si ces trois dernières années n’existaient pas, Florian ne s’oppose pas à lui, au contraire. Il le ramène un peu plus contre lui, passe ses bras autour de sa taille, l’empêchant de se reculer, même quand le souffle vient à lui manquer, qu’il commence à prendre conscience de la situation. Quelle connerie est-il en train de faire ? Front contre front, son regard se plante dans celui azuré de Florian. Ca lui a manqué, et il aurait aimé que ce moment dure à jamais, mais quand la voix de Florian caresse à nouveau ses oreilles, les cicatrices qui parsèment son coeur s’ouvrent à nouveau. ” Tu mens… “ Affirme-t’il d’une voix faible avant de se défaire de son étreinte, le repoussant franchement. ” TU MENS !! “ Hurle t-il alors, au bord des larmes. Parce que Boston, ce n’est plus chez lui, parce que leur appartement n’est plus à eux, parce qu’il a vécu des années avec un fantôme, avant d’essayer de se reconstruire. Et quand enfin il pensait avoir réussi, il réapparaissait devant lui, comme si de rien était. ” Je te déteste… “ Autant qu’il l’aime en cet instant. Bivalence de ses sentiments qui le poussent à pourtant revenir vers lui alors que les premières larmes coulent sur ses joues. Pourquoi est ce qu’il n’a jamais réussi à cesser de l’aimer ?

(Lyssandre Wayne)

16/04/2023

Moment de tendresse qui vole en éclat quand le brun réagit au propos du Martinez, mensonge. Voilà ce que l'homme pense, que le blond est encore capable de lui mentir, de se jouer de lui alors qu'il y a bien longtemps qu'il lui a révélé qui il était réellement, qu'il n'avait plus besoin de lui dissimuler trop de choses. Mais il est vrai que l'étiquette de menteur lui colle à la peau, parce que son passé reste sombre et que bien souvent il tente de l'enrobé, de le rendre moins à plaindre. Florian, il écarte les bras pour laisser son ex se reculer et le repousser, le contraignant à se heurter contre le lavabo en céramique présent dans son dos. Sensation désagréable et douloureuse encore une fois. A croire que les maux de son coeur devienne physique... Il va rentrer chez lui ce soir couvert de blessures alors même que depuis longtemps, il n'est plus instigateur de combat. "Non Lyss..." Murmure-t-il quand il répète ses propos, lui disant encore qu'il ment... "C'est faux." Parce que ses paroles il le pense... et quand l'ancien étudiant revient vers lui pour êre consolé, il le laisse venir. Il pose sa main blessée dans son dos et la valide se glisse à l'arrière de sa tête, pour esquissé des caresses sur sa chevelure. Geste qu'il veut tendre, geste qu'il veut affectueux. "Je t'ai cherché Lyssandre... C'est uniquement pour toi que je suis là ce soir." Avoue-t-il alors pour qu'il sache ainsi que l'ancien membre de gang n'avait jamais cessé de penser à lui, ne l'avais jamais oublié.... "Je n'aurais jamais dû partir... Ou j'aurais dû te prendre avec moi, mais je ne pouvais pas t'imposer ça." Il se confie, tant que le brun le laisse encore parler, tant qu'il en a l'opportunité. Il ne réfléchit plus à quel mot dire, il dit simplement ce qu'il pense, ce qu'il ressent. "Mais maintenant, je suis quelqu'un que tu pourrais être heureux de présenter à ton entourage, plus le mec pas fréquentable.... J'voulais devenir quelqu'un de mieux pour toi." Parce qu'il y a de vrai dans cela, il avait toujours eu cette crainte de ne pas être assez bien pour lui, que l'architecte finisse par se lasser des histoires dans lequel le blond pouvait être embarqué à cause du gang, qu'il en ai marre de l'attendre certains soir sans savoir si il n'allait pas recevoir un appel des flics ou de l'hôpital pour lui annoncé qu'il avait mal fini... Il avait toujours été désireux de lui offrir le meilleur, de se dépasser pour lui... et quand il en a eu l'opportunité, il n'a fait que la saisir sans réfléchir aux conséquences que cela impliquerait.... Sans penser que cela ne se fera pas en un jour.... "J'ai retrouvé ma famille Lyss.... J'ai une petite soeur." Il sait pas si le brun peut être ravi pour lui, après tout il avait eu du mal le Martinez à lui dire la vérité sur le fait qu'il ne se souvenait pas de ses parents, qu'il avait grandit balloté de foyer en foyer avant de finir dans la rue et dans le gang... Il déglutit alors. "J't'ai jamais oublié Lyss, j'ai toujours eu l'optique de r'venir vers toi, mais quand j'suis revenu..." Il a la gorge serré, les larmes qui pointent dans ses yeux. "T'étais plus là." Il le serre malgré lui plus fort dans ses bras, il tente aussi de renifler discrètement, de ne pas le laisser entendre qu'il pleure aussi, qu'il est au plus mal depuis qu'il s'est retrouvé devant des inconnus en frappant à la porte de leur ancien appartement.

(Florian Martinez)

20/05/2023

It's been a long time

Harvard ; 10 Years Later
Réunion des anciens élèves 2033
@Florian Martinez

Il ne peut pas s’empêcher de hurler au mensonge le brun. Parce qu’il ne pouvait en être autrement. Si Florian avait vraiment eu l’intention de rentrer un jour, alors il lui aurait parlé de son départ. Il lui aurait expliqué pourquoi il partait, et pour combien de temps. Dans ces conditions, Lyssandre l’aurait attendu bien plus longtemps qu’il ne l’avait fait dans ces circonstances. Là, le Martinez avait juste disparu. La première nuit, il avait songé aux hôpitaux ou au commissariat comme ça avait déjà pu être le cas par le passé. Il avait appelé tous ceux de la ville pour se rassurer, en vain. Les jours suivants, il avait commencé à interroger les morgue, à suivre les actualités locales, cherchant si un des crime local pouvait être l'œuvre de son amoureux, ou si, dans une rixe ou autre, il avait pu en être victime. Rien. Son téléphone continuait de sonner dans le vide, sans que jamais personne ne réponde, sans avoir la moindre certitude que les messages étaient lus, que sa boîte vocale était écoutée. Après plusieurs semaines à retourner la ville dans tous les sens sans obtenir la moindre information, il s’était même tourné vers Kassim qui n’avait pas vraiment été d’une plus grande aide que le reste. Il avait disparu le Martinez, laissant le Wayne meurtri, loin derrière lui.

Croire que le blond est revenu, est là pour lui ce soir, ça lui semble alors si surréaliste. N'aurait-il pas été plus simple qu’il ne parte pas dans ce cas, ou qu’il lui laisse des instructions pour savoir où le trouver ? Mais d’un sens, il est soulagé Lyssandre, de voir que le blond est toujours vivant, en bonne santé si on omet l’accident de ce soir. Blessé dans ses sentiments Lyssandre, il revient se loger dans les bras de son ex en espérant que cela suffira à l’apaiser un peu. A aucun moment il n’aurait pensé que le revoir aurait pu faire plus mal que sa disparition. Les gestes entre eux semblent d’un naturel évident, comme si les trois dernières années n’avaient pas existé. Pourtant, la présence d’un homme dans la salle prouve le contraire, rappelle au New-Yorkais la triste réalité du passé, et le doux espoir de l’avenir. Mais est-il encore seulement d’actualité ? « Mais c’est toi qui est parti ! Moi je suis resté exactement là où tu m’as laissé. J’ai fouillé toute la ville pendant des semaines, je suis même remonté jusqu’à Kassim pour essayer de comprendre ce qu’il se passait, personne ne m’a aidé. J’aurais dû faire quoi ? Rester dans un endroit où tout me rappelait toi et me rappeler chaque jour que tu m’as abandonné ? » C’est ce qu’il a ressenti, chaque jour qui passait le Wayne. Il s’est senti jeté, comme s’il n’était rien, abandonné, comme certains laissent un chien au bord de la route. ” C’est pas ce soir que j’avais besoin de toi. “ Le blond présent ou non, ça n’aurait fait aucune différence ce soir. Il serait arrivé avec sa moitié, et serait reparti avec. Et c’est ce qu’il comptait faire. A croire que Florian ne le comprenait toujours pas, même après des années passées aux côtés du Wayne. Et ce qu’il affirme par la suite vient confirmer cette idée dans l’esprit du brun. ” Sauf que moi j’ai jamais voulu rien d’autre que toi. Je me fichais bien de tout ça, et tu le savais, j’ai toujours pris ta défense. Mais jpeux pas prendre ta défense quand tu m’abandonnes pendant trois années sans me donner la moindre nouvelle. T’étais déjà quelqu’un de mieux pour moi Flo. Mais plus aujourd'hui… “ Il a conscience de la cruauté de ses mots, mais que pouvait-il répondre à ça ? Que oui, bien sûr, il serait ravi de présenter Florian au reste de son entourage, qu’Ingvar et Harlem seraient plus clément à son égard s’il revenait dans la vie de leur aîné ? Non, il avait tout foutu en l’air alors que le brun, il était prêt à fermer les yeux sur tellement de choses par amour pour le blond. Et pourquoi ? Il ne le sait toujours pas, l’ancien jardinier n’ayant toujours pas donné d’informations sur ce qui l’avait occupé si loin de l’architecte pendant trois. Une petite soeur ? D’accord mais en quoi ça justifiait qu’il ait fait disparaître le Wayne de sa vie ? Est ce que c’est lui qui finalement, n’aurait pas été approuvé par l’entourage du Martinez. ” Tant mieux pour toi. “Affirme t-il d’un ton las. Dans d’autres circonstances, il aurait été plus que ravi pour lui, aurait cherché à en savoir plus, aurait posé des tas de questions, mais il ne sait pas vraiment s’il doit le faire ce soir, encaisse le coup invisible qu’il vient de prendre. Naïvement, il s’était dit que c’était lui sa famille à Florian, que le blond le verrait comme tel, et que ça pourrait suffire, pour l’avenir, pour qu’ils construisent quelque chose ensemble. Mais visiblement, il ne suffisait pas le Wayne. C’est lui qui n’avait pas été à la hauteur. Il sent pourtant l’étreinte de Florian se resserrer autour de lui, oppressant un peu plus son palpitant qui jusqu’à maintenant avait déjà du mal à faire son boulot. ” Tu te rends compte de combien c’est long trois ans Flo, sans nouvelle, sans message, rien ? J’étais au plus mal après ton départ Flo, t’imagines même pas à quel point… “ Il n’imagine sûrement pas combien Lyssandre s’est enfoncé dans un gouffre, les décisions un peu radicales qu’il a prit pour faire taire la douleur.” Quand j’ai commencé à remonter la pente, j'suis parti à New-York. J’avais besoin d’un nouveau départ.” Besoin de l’oublier surtout. Ce qui a partiellement marché, mais pas comme il l’aurait souhaité.

(Lyssandre Wayne)

16/04/2023

Il le sait que c'est lui qui est partit en premier... Qu'il a franchit la porte un matin pour ne plus revenir... Un geste qu'il a regretté tout les jours, un geste qu'il regrette encore aujourd'hui et regrettera probablement tout le reste de sa vie. "Il fallait que j'parte pour sortir de toutes les merdes dans lesquelles j'étais... J't'ai écris une lettre... Lyss. J't'ai tout expliqué dedans..." Il baisse le regard. "J'pouvais pas te dire en face que j'devais partir, j'pouvais pas parce que t'aurais chercher à me suivre et c'était pas l'mieux pour toi..." Il ne le regarde plus dans les yeux parce qu'il le sait qu'il n'aurait pas du faire ce choix pour lui, qu'il aurait du lui en parler surtout que visiblement la lettre il ne l'a jamais eu, il ne l'a jamais lue...

Les mots tombent alors, sans douceur, comme Lyssandre sait s'y bien le faire. Pas besoin de lui ce soir. Plus besoin de lui en somme. Sa mâchoire se crispe en entendant cela, preuve faite qu'il n'a plus sa place au côté du brun. "Mais moi, j'ai besoin de toi." Souffles-t-il alors, aveu réel, propos égoïste, parce que c'est toujours pour lui que son coeur à continué de battre. C'est toujours à lui qu'il pensait, toujours à lui qu'il rêvait. Et ce même si ils étaient loin l'un de l'autre, même si il avait fait une belle connerie en partant comme un voleur, mais à l'époque c'est ce qu'il était réellement.

La descente est à nouveau là. Plus aujourd'hui... Les larmes lui montent alors, humidifiant ses yeux alors qu'il se retient de pleurer, qu'il se retient de craquer, de chercher à se défendre. Il se tait, se contente de le serrer plus fort dans ses bras parce qu'à quoi bon lui dire que maintenant il était apte à lui offrir la vie stable qu'il désirait ? Qu'ils pourraient ainsi concrétiser les projets que le brun pouvait bien avoir sans craindre de devoir fuir du jour au lendemain parce que le blond aura merdé, se serait fritté à la mauvaise personne ? Il n'était plus un BrotherHood, il n'était plus une mauvaise graine...

Il tente alors de changer le sujet, de parler des bonnes choses comme de sa petite soeur par exemple, pour lui faire comprendre qu'il n'est pas partit dans le vent, que ce n'était pas pour rien qu'ils ont souffert, mais Lyssandre ne l'entend pas de cette oreille. Distance qui se creuse encore plus. Il a l'impression de s'enfoncer, de suffoquer le blond. Angoisse qui le prend. Déjà bien trop anxieux de cette rencontre et celle ci est bien loin d'être aussi agréable qu'il aurait pu l'espéré et ce même si le début l'avait été... Ce baiser échanger, ce cri de désespoir de son coeur... Coeur réduit en miette maintenant.

Il le libère de son étreinte, le relâchant pour se retourner. "Tu crois que j'sais pas ? Tu crois qu'j'ai pas souffert de pas être prêt toi ?" Il ne lui fait plus face, s'avançant dans les toilettes pour aller chercher un bout de papier alors qu'il commence à pleurer malgré lui. "Tu crois que j'ai arrêté de t'aimer ? Y a toujours eu que toi pour moi." Son poing rencontre alors le bois d'une des portes et le cogne avec violence. "J'ai fait tout ça pour toi putain ! Parce que j'voulais pouvoir t'offrir c'que tu voulais, la vie qu'tu voulais ! On aurait jamais pu être stable tant que j'avais pas un vrai job..." Dos à Lyssandre, son front se colle alors contre la porte qu'il vient de cogner. "Quand mon père m'a r'trouvé et m'a proposé tout ça, j'pouvais pas refusé, j'pouvais pas parce que ça aurait été mieux pour toi, pour nous pour notre av'nir." Il s'essuie alors à nouveau avec son papier. "J'pensais pas qu'ça prendrait autant d'temps... J'pensais pas que j'allais perdre alors que tout c'que j'voulais c'était l'mieux pour toi..." Il se retourne alors vers lui, les larmes coulant sur ses joues. "J'ai jamais cessé d'penser à toi Lyss. J'ai jamais cessé d'vouloir rev'nir à tes côtés." Il ne sait même pas pourquoi il lui balance tout ça parce que c'est peine perdu après les mots de son ex, parce que l'histoire est maintenant close, le chapitre terminé pour le Wayne et le Martinez, il n'a plus qu'à faire pareil n'est-ce pas ? Au bien lui est-il encore permis de se battre pour son amour perdu ?

(Florian Martinez)

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