J'imagine que des excuses ne suffissent plus ? | June.

« Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas de rancune envers les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi même. »

Les excuses ne suffisent pas...

C’est vrai que je me répétais beaucoup depuis que nous nous étions revus mais j’avais vraiment la haine contre lui, je m’étais sentie abandonner et beaucoup de personne m’avait laissé tomber dans ma vie, cela remuait des souvenirs trop douloureux en moi et je ne savais pas comment lui faire comprendre. Sa question me dérangeait et bien sûr que j’aurais voulu lui répondre qu’il était quelqu’un de bien, qu’il en valait la peine forcément parce que je m’entendais très bien avec lui avant et qu’on passait des bons moments ensembles. J’avais envie de sauter dans ses bras et de faire comme si ses longs mois sans aucune nouvelle n’avaient pas eu d’impacts sur nous ! Mais je devais être plus forte que ça, je devais m’endurcir, je ne pouvais plus être la gentille June avec un grand cœur, cette fille là était une looseuse. Je lui répondis alors : « Non, tu n’en vaux pas la peine…tu m’as trop déçu, tu m’as trop fait mal… ». Waouh, je n’avais jamais été aussi méchante que cela. Maintenant je savais qu’Avery allait partir loin de moi et que je n’aurais plus que mes yeux pour pleurer. Je regretterais mon choix, j’en serais certaine, je le regardais avant de tourner les talons. C’était très dur de dire que si je ne le voyais plus jamais ce serait de ma faute, et uniquement de ma faute.

« Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas de rancune envers les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi même. »

Les excuses ne suffisent pas...

J’avais finit par lui dire qu’il n’en valait pas la peine, qu’il ne fallait pas qu’il reste car je ne lui pardonnerais pas. Je m’en voulais énormément, j’avais l’impression de le rejeter. Oui, j’étais entrain de l’éliminer de ma vie, en faite je faisais exactement comme ceux que je critiquais. Je le voyais tourner les talons et ça me faisait trop mal au cœur. Je ne pouvais pas faire ça surtout si il avait besoin de moi, si il avait besoin d’aide et que je le laissais sur le bord du trottoir comme un pauvre animal abandonné parce que c’est les vacances. J’ai l’impression d’avoir le cœur déchiré en plusieurs morceaux, peut être qu’il était plus important que je l’avais pensé finalement et que je pouvais pas tourner la page si facilement. Mais je veux me montrer forte, même si une larme coule sur ma joue je fais comme si je pouvais le laisser partir sans rien dire, pourtant quand il tourne à la fin du couloir je ne pas m’empêcher de le poursuivre en courant : « Attends…Avery attends… ». J’espère juste qu’il va me prendre dans ses bras, j’ai pas envie de lui présenter des excuses, juste faire essayer de comprendre ce qui c’était passé et tenter de faire comme avant. Je me rattrapes comme je peux : « Bien sûr que tu en vaux la peine… ».

« Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas de rancune envers les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi même. »

Les excuses ne suffisent pas...

Je n’avais pu faire autrement que de revenir vers Avery, j’avais eu très peur que notre amitié soit vraiment terminée mais finalement j’avais mis ma fierté de côté pour aller le rejoindre et sauter dans ses bras. J’étais contente de le retrouver, encore une fois il s’excusait, il ne devrait pas, c’était plutôt à moi car j’avais été plutôt était dur à lui, refusant ses excuses à plusieurs reprises et ne voulant pas l’écouter. Je soupirais quand il me dit qu’il ne m’abandonnerait plus, là j’avais un peu de mal à le croire mais c’est normal, il faudrait du temps avant qu’il regagne ma confiance. Je le regarde alors avant de lui demander : « Oui, tu ne voudrais pas me raconter ce qui c’est passé dans un lieu plus calme ? ». J’étais curieuse de nature et si Avery et moi étions de nouveau amis je devrais savoir ce qui c’était passé pour qu’il m’oublie et oublie même l’école. J’allais donc au bout du couloir afin qu’il puisse se confier plus facilement. J’essayais donc de le réconforter : « T’es pas obligé de me le dire, c’est juste que je voudrais comprendre…et si je ne sais pas ben ça sera pas évidant pour moi… ». De toute façon les amis étaient censés savoir tout nos secrets.

« Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas de rancune envers les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi même. »

Les excuses ne suffisent pas...

Je me demandais ce qu’il avait fait car il avait l’air tellement bouleversé que ça devait un truc vraiment important, je le regardais, me demandant ce qu’il c’était passé. C’est alors qu’il me déballait tout ce qu’il avait fait, je restais la bouche grande ouverte, il avait dealer de la drogue ! Olalah, je n’en revenais pas…Il me dit ensuite qu’il avait cambriolé deux maisons, pour moi c’était vraiment horrible de voler, je ne comprenais pas ce qui c’était passé. Je lui demandais alors : « Mais pourquoi tu as fait ça Avery ? Pourquoi ? Tu aurais pu voir la police, demander de l’aide à tes amis pour tout arrêter ! Je ne comprends pas comment tu as été capable de faire ça… ». J’étais clairement entrain de le juger mais pour moi c’était juste horrible de juger les gens, je n’aimais pas du tout faire du mal aux autres. Encore dealer ça pouvait se faire, même si du coup c’était illégale et ça faisait de l’argent sale. J’essayais d’être plus compréhensive par la suite : « Je..je suis désolé Avery, merci de me l’avoir dit…Je peux faire quelque chose pour toi ? ». Je suppose que tout était terminé maintenant mais j’avais envie de l’aider !