J'imagine que des excuses ne suffissent plus ? | June.

Je venais de sortir de mon cours. J'avais vraiment accumulé du retard à cause de ses crétins de Chicago. J'allais redoubler ma première année. Génial. Qu'est-ce que les parents allaient dire ? Nan pire qu'est-ce qui allaient penser de leur deuxième jumeau ? Benjamin allait obtenir sa deuxième année. Y a qu'à voir comment il bosse. C'est limite un surhomme. Et moi j'étais le dernier de la famille Silver qui redouble. Je soupirais tout en me dirigeant vers mon casier. Je deposa un de mes bouquins pour en reprendre un autre. Je ferma ensuite le casier m'appuyant dessus. Mon prochain cours n'était que dans une bonne demi-heure. J'avais le temps. Je sortis mon portable et répondis au trois messages qu'on m'avait envoyé pendant le cours. Je m'avança ensuite dans le couloir la tête sur mon téléphone. Vive la génération de nos jours ! Je bouscula quelqu'un. Bah oui évidemment ! Je leva ma tête brièvement pour m'excuser avant de réaliser que c'était June qui était en face de moi. Je ne lui avais pas parlé depuis un bout de temps. Avec mes problèmes, j'ai pas pu la voir. Enfin c'est surtout que j'ai pas voulu la voir. Comme tous mes autres amis quoi. Salut June Je lui souriais. La connaissant elle devait me faire la gueule pour ne pas lui avoir donné de nouvelles. Ça fait un certain temps qu'on ne s'est pas vu. Comment tu vas ? Avery ou le mec qui pose les mauvaises questions dans ce genre de situation. Tss...

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« Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas de rancune envers les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi même. »

Les excuses ne suffisent pas...

Dernièrement j’avais séché quelques cours, ce n’était vraiment pas volontaire, j’étais une fille très sérieuse, très studieuse. Même si j’avais perdu ma principale motivation de départ c'est-à-dire River je voulais quand même réussir mon année, Harvard c’était un rêve de gamine et je voulais absolument réussir cette année. Pour rattraper mon retard j’avais demandé à Deaclan de me donner quelques cours et avec mon q.i. supérieur à la moyenne j’allais certainement y arriver, j’espérais en tout cas, j’avais eu de bonnes notes au premier semestre c’était l’essentiel. Alors que je sortais d’un cours, dans un couloir mon chemin croisa celui d’Avery. Avery c’était un ami enfin je le pensais, nous avions découvert Harvard en même temps, c’était un peu le pote que je m’étais fait car on était paumé tous les deux. Je l’aimais bien jusqu'à ce qu’il finisse par me lâcher un beau matin ne me donnant plus aucune nouvelle, je grimaçais lorsqu’il me salua, je ne savais même pas si je devais lui répondre alors je fis d’un air blasé : « Heu…Salut… ». Il me demandait par la suite si ça allait, lui dire oui ce serait mentir, avec tout ce qu’il c’était passé ses derniers temps je n’étais pas au mieux de ma forme. Avec la rupture, ma fausse grossesse et mon opération. Je lui dis alors : « Ben on va dire que j’ai connu mieux et toi alors ? Je suppose que tu as du faire des trucs géniaux pour ne pas me contacter pendant plusieurs mois… ». Je lui en voulais c'est sûr et j'allais lui en vouloir pendant encore longtemps, je ne comprenais pas pourquoi il m'avait fait un coup pareil alors qu'on semblait assez proches.

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June m'avait énormément manqué. On s'était connu en début d'année et on s'est soutenu les premiers jours quand on a découvert l'université. On explorait les recoins d'Harvard. Mais tout a changé en l'espace de peu de temps avec ma rupture et les mecs de Chicago. Heu…Salut… Premier bon point : elle ne m'ignorait pas. Une bonne chose après mon abandon. Ben on va dire que j’ai connu mieux et toi alors ? Je suppose que tu as du faire des trucs géniaux pour ne pas me contacter pendant plusieurs mois… Et prend ça dans les dents Avery ! J'aimais pas les reproches, mais fallait avouer que j'avais été un beau lâche durant l'année. Désolé de ne pas t'avoir tenu au courant de ma vie. C'est juste que ... que j'ai été beaucoup pris ces derniers mois. Ce qui était vrai. Mais je veux rattraper tout le retard que j'ai accumulé avec toi. Je voulais savoir comment elle allait. Qu'est-ce qui s'était passé dans sa vie ses derniers mois. Excuse moi, June.

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Les excuses ne suffisent pas...

Franchement je ne méritais pas la façon dont il m’avait traité, d’ailleurs je ne méritais pas la façon dont chacun des mecs m’avait traité dans ma vie. J’avais toujours été le dindon de la farce et j’en avais franchement marre qu’on se fiche de moi de la sorte. Cela m’énervait vraiment, ses excuses n’y faisaient rien, je lui en voulais et je lui en voudrais encore, j’avais vécu moi aussi pas mal d’épreuve, je grimaçais quand même lorsqu’il me dit qu’il avait été beaucoup pris, moi aussi mais ce n’est pas pour autant que j’avais oublié mes amis au profit de mes problèmes je lui répondis alors, plutôt sèchement : « Très pris, très pris, ce n’est pas un truc valable ça ! ». Non, pour moi être occupé ne voulait pas dire qu’on pouvait oublier tout le monde, je lui répondis alors, tout aussi méchamment : « C’est trop tard pour le retard, trop tard pour tes excuses, c’est quoi le problème des mecs ? ». C’est vrai que je comprenais pas les hommes, je crois que je les comprendrais jamais, je soupirais…

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Très pris, très pris, ce n’est pas un truc valable ça ! Et pourtant c'était vrai. Mais elle comprenait pas que j'avais eu des problèmes personnels. Elle ne savait pas ce qui s'état passé dans ma vie ces derniers mois. C’est trop tard pour le retard, trop tard pour tes excuses, c’est quoi le problème des mecs ? Elle voulait dire quoi au juste dans cette phrase ? Que j'étais pas le seul à l'avoir abandonné ? Et merde. Ça me faisait vraiment chier pour elle qu'elle est dû subir je ne sais quelle crasse de la jante masculine. Mais lui demander ce qui s'était passé serait trop déplacé. Tu vas pas me faire la gueule éternellement June. Qu'est-ce que je dois faire pour te montrer que je suis sincère ? Aide moi. Demander ça à une fille ? Mais que je suis con c'est pas possible. J'imaginais déjà sa réponse ...

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Les excuses ne suffisent pas...

Même si Avery semblait vraiment honnête dans ce qu’il disait je n’étais pas prête à lui pardonner, j’en avais marre d’être la bonne poire qui pardonner tout à tout le monde. Ethan m’avait lui aussi abandonné parce qu’il se sentait honteux mais fuir n’avait jamais été la solution, pour Avery non plus, revenir des mois plus tard comme une fleur ne changeait pas grand-chose, je lui en voulais. J’essayais de lui répondre ce que je pensais au fond de moi : « Je sais pas, si t’étais sincère tu aurais été là pour me tenir la main quand j’ai appris que j’étais enceinte, tu aurais pu me réconforter quand mon copain m’a accusé d’inventer cette grossesse pour le garder parce qu’il avait décidé de faire sa vie avec un mec, tu aurais été à mes côtés quand je me suis fait opérer et tu aurais su trouver les mots pour éviter de devenir ce que je suis devenue parce que j’avais le cœur tellement brisé que je me jetais n’importe où… ». Cela faisait beaucoup à avaler, d’ailleurs il n’allait certainement pas en revenir mais il c’était bel et bien passé tout cela durant la période où nous n’avions pas eu de contact. J’imaginais que de son côté il avait y avait eu aussi des choses nouvelles mais peut être pas autant…Je rajoutais, au cas où j'en avais pas dit assez : « Pour moi c'est ça un ami, pas un gars qui vient comme une fleur après la bagarre...».

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Je sais pas, si t’étais sincère tu aurais été là pour me tenir la main quand j’ai appris que j’étais enceinte, tu aurais pu me réconforter quand mon copain m’a accusé d’inventer cette grossesse pour le garder parce qu’il avait décidé de faire sa vie avec un mec, tu aurais été à mes côtés quand je me suis fait opérer et tu aurais su trouver les mots pour éviter de devenir ce que je suis devenue parce que j’avais le cœur tellement brisé que je me jetais n’importe où… Je savais pu quoi dire maintenant. Elle venait de me balancer en pleine face toutes mes erreurs, mais aussi toutes les crasses qui lui étais arrivé ses derniers temps.Pour moi c'est ça un ami, pas un gars qui vient comme une fleur après la bagarre... N'exagérons pas non plus. Je sais, j'ai fais une connerie. Mais June ... j'avais des problèmes pendant tout le long de l'année alors crois moi je m'en veux mais tu peux aussi essayer de comprendre. Ce n'était pas sa faute, mais est-ce qu’elle s'était mise à ma place une seconde ? Je remonta mon sac sur mon épaule tout en la regardant. Je regardais son front pour ne pas voir son regard remplie de déception. Ok j'ai merdé, mais si tu veux pas comprendre tant pis ! J'ai pas envie de t'attendre éternellement !

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Les excuses ne suffisent pas...

Je lui avais tout balancé à la figure, comme si ça pouvait m’aider, cela ne faisait rien pour m’aider mais au moins ça évacuait la haine que j’avais contre tout ceux qui m’avaient fait du mal ces temps si, Avery en faisait parti, il m’avait peiné en m’abandonnant à mon triste sort. Il avouait qu’il avait eu des problèmes, je me demandais lesquels car ça devait être sérieux pour qu’il m’ignore à ce point. On se foutait tellement de moi et j’étais tellement naïve que je gobais tout ce qu’on me disait, je lui répondis alors : « Ah ouai, j’aimerais savoir ce qui t’es arrivé pour que tu sois si occupé que ça… ». Je finis par soupirer, il me dit que je devrais comprendre si il avait des problèmes mais pour le moment je restais septique et sur la défensive, j’étais plutôt une fille qui avait du caractère, je lui répondis donc : « Je peux comprendre si c’est vrai mais je sais pas si tu peux avoir ma confiance à présent ! ». Je soupirais une fois de plus quand il me dit qu’il m’attendrait pas toute sa vie, ce n’est pas en me stressant qu’il allait avoir ce qu’il voulait alors là…C’était peine perdu. Je lui dis sèchement : « Ecoute si tu veux mes excuses me stresse pas, il me faut du temps pour comprendre comme tu le dis si bien ! ».

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Ah ouai, j’aimerais savoir ce qui t’es arrivé pour que tu sois si occupé que ça… Et elle croyait que j'allais lui dire ? J'avais rien contre elle et s'était pas une question de confiance ou quoi que ce soit, mais c'était ma vie et je ne comptais pas la confier. Très peu de personnes la connaisse d'ailleurs et ça m'allait très bien. Moins elle en savait sur moi, mieux se serait. J'ai pas envie de parler de ce qui s'est passé... Surtout pas ici dans les couloirs d'Harvard. Par contre elle, elle avait fait le choix de tout me balancer en pleine figure. Sa grossesse, sa rupture, son opération. Pourquoi ? Pourquoi comme ça ? Ici ? Pourquoi tout d'un coup ? Je peux comprendre si c’est vrai mais je sais pas si tu peux avoir ma confiance à présent ! Si c'est vrai ... Ça voulait dire bien des choses ça. .. Parce que tu crois que je t'ai abandonné sans aucunes raisons. Que j'ai séché les cours pour de fausses raisons ? Tu me prends pour qui ? Tu peux me reprocher pleins de choses, mais jamais je ne t'ai menti June. Jamais et c'est pas maintenant que ça commencera. ! Que dire ? Que ma voix forte faisait monter le ton dans cette conversation si ... inattendue ? Ouais certainement ! Écoute si tu veux mes excuses me stresse pas, il me faut du temps pour comprendre comme tu le dis si bien ! Ouais ... Sauf que moi j'avais pas de temps à écouler pour me faire pardonner par tout les moyens possibles et imaginables. Comme je lui avais dit je ne l'attendrais pas. Alors qu'elle me dise clairement si notre amitié avait un avenir - bien que la réponse négative soit limite évidente. Tu me connais assez pour savoir que j'aime pas attendre. Je préfère être fixé le plus vite possible pour savoir si j'ai vraiment perdu notre amitié... Ça me ferait chier ouais. Parce qu'au fond June était vraiment quelqu'un de sympa. Mais je devais faire avec mes erreurs ...

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Les excuses ne suffisent pas...

Il n’avait pas envie de parler de ce qui c’était passé, ça je m’en doutais, j’avais peur que ces excuses qu’ils évoquaient soit une fois de plus le fruit de son imagination débordante…J’en avais vraiment plus que mare que tout le monde me prenne pour une conne et je voulais lui faire comprendre même si pour le coup c’était peut être pas de sa faute ! Je lui répondis alors sèchement : « Ah ouai t’as pas envie de me parler de ça…t’avais pas non plus envie en 6 mois de m’envoyer un pauvre sms pour me prouver que j’existais ! ». Ma colère contre lui était peut être injuste mais j’essayais de me venger de toutes les personnes qui m’avaient fait du mal et le pauvre était en train de se prendre toute ma rage dans la figure. Je savais que c’était nul comme attitude mais je n’en pouvais plus, j’en avais mare de me contenir et de jouer la gentille June qui ne dit rien à personne et qui fait des sourires. Mais lorsqu’il me dit qu’il avait de vrais raisons, qu’il avait séché les cours et tout je ne pouvais faire autrement que le croire…j’étais entrain de craquer et c’était mauvais, je ne pouvais pas pardonner, ce serait trop facile. Je lui grommelais simplement : « Tu me fais chier Avery… ». Il me mettait la pression quant à la possibilité de perdre définitivement son amitié, je ne pouvais pas répondre si rapidement, pour moi c’était juste impossible, faudrait qu’il s’explique plus clairement. Je lui dis alors le fond de ma pensée, sans détour : « Je sais pas voilà, je sais pas. Je suis paumé en ce moment, les mecs ils ne font que jouer avec moi et ça me fait trop souffrir cette situation…J’ai pas envie que même mes amis fassent pareil… ». Mine de rien je révélais de plus en plus mon mal être actuel, Avery devait comprendre de moins en moins de chose vu que quand il m’avait connu j’étais folle amoureuse de mon copain.

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