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Anastasiya et Kenny
Anastasiya ne s'en rendait surement pas compte mais quand Kenny quittait la chambre et qu'il fermait la porte, son cœur se mettait à battre plus fort. Cette sensation là, il ne l'avait jamais éprouvé, à vrai dire c'était douloureux comme si quelqu'un essayait de lui retirer cet organe vital. Kenny ne comprenait pas ce qui lui arrivait car finalement c'était plus une douleur psychologique que physique. Sa main sur la poignée, il avançait vers sa chambre d'un pas un peu lourd, il se rendait compte de ce qu'il venait de faire et à vrai dire c'était pas vraiment lui. Lui était un homme complètement différent, une personne qui ne voulait pas s'attacher car il estimait qu'il ne méritait pas l'amour. Ce sentiment lui avait longtemps fait peur mais désormais c'était réglé dans les semaines à venir, il ne serait pas là pour le ressentir un jour, non après ce séjour il avait décidé d'aller à l'hôpital pour se reposer, attendre la fin en quelque sorte. Kenny s'endormait. Les yeux clos, il avait eu un sommeil agité quand au beau matin il se réveillait. Pour le coup, Kenny se sentait mal il était un peu malade, le visage blanc, les traits un peu tiré, il décidait de descendre en bas après une douche rapide.
Un plateau, quelques fleurs dans un vase, des fruits ainsi qu'un jus d'orange et un café puis un mot. Kenny montait avec tout ceci dans la chambre de la russe pour lui déposer sur sa table de chevet alors qu'elle dormait encore enfin il espérait tout de même. Il la contemplait quelques secondes tout comme la chambre vide, Kenny la recouvrait d'un geste un peu tendre pour ensuite partir de la grande suite. Il s'en voulait, il voulait se faire pardonner, pour Anastasiya tout ceci était en quelque sorte normal le fait qu'on lui rapporte le petit déjeuner au lit mais pour Kenny c'était un geste qui voulait dire un désolé pour hier tout comme le mot :
Je me suis comporté comme un con hier. C'était déplacé, j'espère que tu ne m'en tiendra pas rigueur.
K.
Fermant la porte, le brun allait vers sa chambre ou il décidait d'aller fumer une cigarette sur le balcon, il était assez tôt en ce lundi matin, la maison dormait encore.
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