ava & davy

je sais que tu as toujours été authentique avec moi, et j'espère que ça ne changera pas maintenant qu'on s'est retrouvés..
et si tu disais ça seulement parce que tu n'es pas encore guérie de cette trahison ? que c'est un mécanisme de défense que tu as dressé autour de toi pour ne plus souffrir comme tu as pu souffrir après quincy ? qui te dit qu'un jour, tu ne tomberas pas sur la personne qui t'aidera à faire tomber toutes ces barricades dressées par tes soins ?
plus jamais.
le risque zéro n'existe pas. alors oui, si j'avais compris plus tôt, si j'avais osé, j'aurai pris ce risque.
pas toi ?

je le suis tout autant..

j’ai aucune envie que ça change.. et toi ? tu me fuiras jamais ? quoi qu’il arrive ?
la raison n’a pas d’importance davy. je me suis conditionnée comme ça et c’est beaucoup plus simple de cette façon. elles sont beaucoup trop solides, elles ont été créées de sorte à ce qu’elles ne puissent pas tomber. jamais. parce que toi, tu penses pouvoir redonner ton cœur à une autre après elle ?
je l’aurais sans doute pris aussi.. parce que j’étais jeune et insouciante. aujourd’hui ? je n’en sais rien, je ne sais pas si je pourrais dire la même chose. parce que je ne supporterais pas de te perdre..

tu goûterais quoi en premier ?

jamais, quoi qu'il arrive. je te le promets.
tu te souviens de ce que disais ma mère à chaque fois que je venais chez toi ? que rien n'est impossible si les choses doivent être vécues. alors non, à l'heure actuelle je suis incapable de laisser quelqu'un passer ces barrières que j'ai dressées autour de mon coeur, mais un jour peut-être, une femme viendra tout bouleverser sans que je m'y attende.
tu sais.. toutes les ruptures ne sont pas synonymes de déchirement et de haine, de trahison ou je ne sais quoi d'autre. qui dit qu'on se serait perdus ou qu'on se perdrait ?

ta bouche..

ne fait pas de promesses en l’air davy..
ouais, elle avait toujours les bons mots ta mère. et je pense qu’elle est la seule à avoir vu ce qu’on ressentait l’un pour l’autre à l’époque. mais si t’y penses, c’est que tes barrières n’attendent que d’être détruites au fond.
je ne sais pas, je vois surtout que ça se termine souvent comme ça. je ne me fais plus confiance en ce qui concerne les relations.. j’aurais peur de prendre la fuite ou de te blesser assez pour que tu partes.

ta langue..

tu sais que je tiens toujours mes promesses ava..
elle a toujours ce flair inégalable. elle risque de nous en reparler, de cette époque. honnêtement, j'en sais rien. je me dis que ce n'est pas impossible et à la fois, je n'y crois pas vraiment. je laisse la vie me porter là où elle veut me guider.
parce que tu penses encore que c'est une possibilité, d'essayer ? je veux dire, si tu n'avais pas peur de tout ça.. tu aurais envie de tenter ?

ton cou...

j’ai envie de croire aux tiennes..
elle va nous infliger un moment malaisant à tout les coups ! mais j’ai hâte de la voir, c’est une belle personne ta mère. t’as de la chance.
et la vie, elle t’as apporté quoi de beau ? de bon ? depuis que tu l’as laisse te guider..
je pense que j’aurais pu avoir envie d’essayer. de voir ce qu’on a manqué à l’époque parce que j’ai toujours un amère goût d’inachevé quand je pense à toi. et toi ?

tu peux y croire et tu le sais..
elle risque de faire des allusions assez drôles pour voir nos têtes, c'est sa grande passion. ouais, c'est une belle personne, et elle sera heureuse de te revoir.
avant aujourd'hui, pas grand chose en dehors d'amitiés, de conquêtes. aujourd'hui, te retrouver.
on est deux à avoir ce goût d'inachevé.. cette envie de savoir ce qu'on aurait pu vivre.

je te fais confiance.
appuyer là où il faut pas, toucher les pensées sensibles.. elle est douée pour ça. je vais presque plus oser me pointer chez toi là.. moi aussi. beaucoup.
je te jure.. ça me fait tellement de bien de t’avoir à nouveau. tu n’imagines pas à quel point je crois.
hm.. et si un jour l’envie devenait trop forte ?

dépêches toi alors.. je ne tiens plus.

elle ne touchera pas les points trop sensibles, ne t'en fais pas. elle connait les limites infranchissables et ne les frôle jamais. tu peux oser venir sans crainte..
dis moi à quel point ça te fait du bien pour que je puisse me faire une idée, visualiser que le manque était aussi réciproque que je ne pouvais l'imaginer.
et bien.. on se laisse aller ?

seulement quelques minutes qui me séparent de toi..

de toute façon j’ai beaucoup trop envie de la voir.. elle était comme ma deuxième mère avant que tout ne se casse la gueule.
tellement de sensations qui se mélangent.. je ne pensais pas que ça aurait autant d’impact. que tout serair reste intacte depuis. j’imagine le moment où tu seras enfin là, je l’imagine de toutes les façons possibles.
c’est aussi simple chez toi ?..

trop longues..