We're on top of the world ϟ Alexander

∞ Sometimes there's airplanes I can' t jump out Sometimes there's bullshit that don't work now We are God of stories, but please tell me What there is to complain about? When you're happy like a fool, let it take you over When everything is out you gotta take it in.

We're on top of the world ♡

Quelque part dans la nuit, Lavender entendait le rugissement d'un moteur. Elle n'aurait su dire s'il était tôt ou tard, s'il faisait froid ou chaud. Elle se laissait porter par le flot des événements sans se poser plus de questions. Alexander était de bonne compagnie, silencieux mais attentif à la fois, il savait trouver les mots justes sans pour autant s'immiscer dans la vie privée de Lavender. Ils étaient libres de discuter de ce qu'ils voulaient, sans contrainte de temps. Cet endroit était le leur et Lavender n'avait jamais croisé d'autres personnes en empruntant l'escalier de secours. La jeune femme hocha la tête en silence et adressa une recommandation à peine voilée à Alexander :
- L'amour...on est prêt à tout lorsqu'on est amoureux. Pardonner est souvent le plus difficile. Quelques fois, je me demande ce que je ressentirais si je me levais un matin sans aucun souvenir de la veille. Lavender avait entendu parler de certains cas d'amnésie rare, certains patients se levaient chaque matin sans souvenir des années écoulées. Ils se souvenaient uniquement de leur prénom. Tous les souvenirs blessants mis de côté. Plus de colère, de rancœur ou de peur. Mais en emportant tous ses souvenirs, on craignait de fermer la porte aux bons moments également.
- Tu as déjà pensé à lui ...Lavender chercha le mot juste...proposer de recommencer, sans mensonge, sans rien ? le mot qu'elle avait en tête était "ultimatum", mais elle se garda de le partager avec le jeune homme.
- Comment pourrais-je le vivre ? Le souffle de Lavender dessina un rayon de fumée blanche dans la nuit noire, mal...j'ai surtout peur pour lui. Alexander avait piqué la curiosité de Lavender au vif :
- Il y a des endroits en particulier que tu aimerais voir avant de partir ?

Crédit : WILD HEART. sur BAZZART

(Invité)

15/03/2013

Lavender & Alexander

J'avais terminé ma cigarette il y a plusieurs minutes mais l'envie d'en reprendre une revenait en vague. Je devais arrêter de céder à mes envies comme ça. C'était mauvais et en plus, je n'étais pas certain que Lavender appréciait la fumée de cigarette. Alors je me contentais encore de jouer avec mes doigts pour éviter de succomber à l'appel de la nicotine. " L'amour...on est prêt à tout lorsqu'on est amoureux. Pardonner est souvent le plus difficile. Quelques fois, je me demande ce que je ressentirais si je me levais un matin sans aucun souvenir de la veille." Je fronçais les sourcils. Peut-être avait-elle raison, je ne savais pas. "J'suis pas assez fort..." avouais-je simplement. Vivre dans le mensonge était compliqué pour moi. Et puis, c'était pas comme si le bébé n'avait pas de père. Il en avait un quelque part... Juste, ce n'était pas moi. Je ne vais pas m'faire culpabiliser pour ça, hors de question. "Tu as déjà pensé à lui ... proposer de recommencer, sans mensonge, sans rien ?" Je baissais la tête, la secouant par la même occasion. Même si j'avais mal de l'avoir quitté comme ça, je n'étais pas capable de retourner dans une relation avec elle. "Je crois pas que ça soit dans ses gênes. Tu sais, il y a des gens qui sont faits pour mentir tout le temps et... j'crois qu'elle en fait partie." Peut-être que je me trompais. Après tout, ce ne serait pas la première fois que je me tromperais sur le compte de quelqu'un. M'enfin. "Comment pourrais-je le vivre ? mal...j'ai surtout peur pour lui." Oui, son copain allait s'éteindre dans cinq ans, alors ça devait être compliqué. Vivre avec lui et savoir qu'au bout d'un moment, tout cessera... Je ne sais pas si je pourrai endurer ça. "Tu... tu penses arriver à gérer tout ça ? Parce que ça fait beaucoup quand même." Pour ne pas dire énormément. Enfin, comme elle disait, on est prêt à tout quand on est amoureux. "Il y a des endroits en particulier que tu aimerais voir avant de partir ?" disait-elle, changeant alors de sujet. Je penchais alors la tête, pensif. "Hm... Le Canada, l'Europe. L’Amérique du Sud aussi.. J'ai pas d'endroits particuliers. J'veux juste découvrir le monde." ajoutais-je, un petit sourire en coin.

CREDIT TO KAIJI FROM ILH

(Rhys Ackerman)

“take a deep breath and remember who the fuck you are ”

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We're on top of the world ♡

Surprise par la réaction d'Alexander, Mather de confrérie, Lavender arqua le sourcil droit avant de lancer :
- C'est peut être l'impression que tu as, mais en aucun cas celle de que tu donnes. Alexander n'avait rien d'un homme faible, soumis au diktat. Elle le considérait comme capable de faire ses propres choix et d'avancer dans la vie comme il l'entendait, sans compte à rendre, sans chemin tracé. peut-être n'avait-elle pas remarqué qu'il était doté d'une corde sensible, comme tout à chacun. Il dégageait une certaine force et une fierté digne de sa confrérie. Lavender parvenait à ressentir la détresse d'Alexander et elle imaginait sans peine la douleur qu'il avait dû ressentir en apprenant la vérité. Une vérité est toujours difficile à comprendre et à surmonter. Mais elle valait toujours mieux qu'un mensonge, qui détruisait toute confiance en quelques secondes à peine. Le temps d'inspirer. Le temps de craquer une allumette. Le temps était précieux, c'est ce que Lavender avait appris tout au long de sa vie. Enseignement perpétuel, cette dernière ne l'avait pas épargnée. Perdre son père à 10 ans n'était pas une épreuve qu'une petite fille devait avoir à vivre. Lavendet hocha la tête en direction d'Alexander :
- On a toujours le choix de dire la vérité ou de mentir. Et la solution de facilité n'est pas toujours celle que l'on pense...Lavender se demandait dans quelles circonstances le mensonge pouvait-il être salvateur. Et si sa mère lui avait menti lors du décès de son père ? Aurait-elle pu lui dire qu'il avait quitté la maison et qu'il ne reviendrait pas ? Aurait-ce été plus facile pour la petite fille qu'elle avait été à l'époque ?
- Je n'ai pas choisi de vivre ça. Je l'ai choisi lui et il m'avait parlé de sa maladie dès le départ. On a mis du temps avant de passer outre et de tenter quelque chose malgré tout. Je ne regrette pas, j'ai juste...peur pour la suite. Pour Lavender, c'était l'inconnu. La donnée X, la mystérieuse inconnue. Elle ne savait pas de quoi demain serait fait, elle n'avait même pas la certitude de se dire "Dans 2 ans, on peut prévoir de faire ça...". L'avenir s'écrivait chaque jour passé avec Casey, et chaque jour, elle allait devoir le vivre comme le dernier.
- Il faudra que tu prévoies le parka si tu vas au Canada, mais leur accent est incomparable. Les artistes canadiens faisaient souvent sourire Lavender lorsqu'elle suivait des talk-show à la télévision.

Crédit : WILD HEART. sur BAZZART

(Invité)

15/03/2013

Lavender & Alexander

Pardonner à Alexis ? Je ne pense pas que ça soit possible, pas dans l'immédiat. Et tant bien même j'y arrive un jour, je ne sais pas si je pourrai envisager de retourner dans une relation amoureuse avec elle. "C'est peut être l'impression que tu as, mais en aucun cas celle de que tu donnes." Je lui souriais légèrement, appréciant alors le compliment puisque c'en était un. J'étais peut-être fort de l'extérieur mais j'étais brisé à l'intérieur. Je faisais en sorte que ça ne se voit tout simplement pas. J'étais assez mal lors de notre première séparation que je ne voulais pas revivre ça. Je me montrais fort... Mais ce n'était qu'une simple façade. "On a toujours le choix de dire la vérité ou de mentir. Et la solution de facilité n'est pas toujours celle que l'on pense..." Je haussais les épaules, soupirant. Je levais le regard vers elle, afin de lui répondre sincèrement. "Disons qu'elle m'a avoué ça parce qu'elle n'avait pas le choix... Elle ne supportait plus le mensonge. Elle aurait réussi à continuer, elle l'aurait fait... Elle n'a pas prix le choix de me dire tout de suite la vérité et c'est ce qui me blesse le plus, parce qu'au final, elle ne me connaissait pas vraiment." C'est ça, on ne se connaissait pas et ça a fichu en l'air la relation qu'on entretenait. Enfin, j'inspirais fort pour éviter de ressentir de nouveau la tristesse qui m'accaparait à chaque fois que je pensais à elle. Je parlais donc de son petit-ami, de la vie qu'elle allait mener à présent. "Je n'ai pas choisi de vivre ça. Je l'ai choisi lui et il m'avait parlé de sa maladie dès le départ. On a mis du temps avant de passer outre et de tenter quelque chose malgré tout. Je ne regrette pas, j'ai juste...peur pour la suite." Je hochais la tête, comprenant ce qu'elle voulait dire. Après tout, c'était compréhensible. Ce n'était pas parce qu'il était malade qu'elle allait regretter le choix d'être avec lui. "Le plus simple dans ce cas là serait de ne pas penser au futur mais apprécier vraiment le moment présent, j'pense. Profitez l'un de l'autre encore le temps que vous pouvez, sans jamais rien regretter." Je n'ose même pas imaginer ce que je ressentirais dans un cas comme le sien. C'était assez perturbant, je dois bien l'avouer. "Il faudra que tu prévoies le parka si tu vas au Canada, mais leur accent est incomparable." Je me mis alors à rire à sa remarque. "Merci du conseil. Et ouais, j'crois bien qu'un jour, j'irai en voiture. T'sais, le temps d'un week end.."

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(Rhys Ackerman)

“take a deep breath and remember who the fuck you are ”

∞ Sometimes there's airplanes I can' t jump out Sometimes there's bullshit that don't work now We are God of stories, but please tell me What there is to complain about? When you're happy like a fool, let it take you over When everything is out you gotta take it in.

We're on top of the world ♡

Il y avait des moments dans la vie où l'on avait l'impression de toucher la liberté d'un doigt, de l’effleurer. Plus souvent habituée à subir les obstacles que la vie lui imposait, Lavender goûtait pleinement à ce sentiment d'abandon, ici, ce soir, en compagnie d'Alexander. Elle était rassurée à l'idée que rien ne sortirait de ses lieux, leurs paroles resteraient scellées dans la nuit noire.
- ça se comprend, tu lui reproches surtout d'avoir agi avec...le seul mot qui lui venait en tête était "lâcheté" mais Lavender ne se permettrait pas de juger l'ancienne petit amie d'Alexander, sans même la connaître...disons avec légèreté. Ce n'était pas sérieux, ni honnête de sa part de te cacher la vérité. Tu avais le droit de savoir.
Le mensonge, on en revenait souvent au même point. Certaines vérités étaient dures à dire, d'autres difficiles à entendre, mais n'était-ce pas là le lot de tout un chacun?
- C'est ce qu'on essaye de faire, mais chaque moment passé ensemble nous rappelle que ce pourrait bien être le dernier. Le bouton "Marche arrière" s'activa dans le cerveau de la jeune femme, une réflexion lui revint en mémoire :
- Tu as dit qu'elle ne te connaissait pas alors dis-moi...Lavender, les yeux brillants de curiosité, croisa le regard d'Alexander, qui es-tu exactement Alexander ? Je veux dire, on sait tous qui on est pas vrai ? On lit un nom et un prénom sur notre carte d'identité mais, au fond, est-ce que l'on sait réellement ce que l'on veut ? Cette question rhétorique fit son chemin dans les circuits nerveux de la jeune femme. Des dizaines d'images l'assaillaient de toute part. Un flash, elle se revoyait allongée sur le sol du Transept au moment de l'explosion de la bombe. Un second, elle se réveille dans les bras de Casey lors de leur séjour en Thaïlande. Une nouvelle image, elle revoit Casey, totalement effondré et les yeux rougis, blotti contre elle comme pour chasser la maladie qui le ronge. La vie était un combat, non au sens littéral du terme, mais également un combat intérieur. La recherche d'un équilibre, le poursuite d'idéaux, l'envie de briller autant que les étoiles dans le ciel.

Crédit : WILD HEART. sur BAZZART

(Invité)

15/03/2013

Lavender & Alexander

Je me sentais bien sur ce toit, en compagnie de Lavender. En fait, je me sentais libre de dire ce que je pensais, sans avoir aucun jugement. C'était en quelque sorte le deal implicite qui s'était instauré entre nous. Elle était celle à qui je me confiais, j'étais celui à qui elle se confiait. "ça se comprend, tu lui reproches surtout d'avoir agi avec... disons avec légèreté. Ce n'était pas sérieux, ni honnête de sa part de te cacher la vérité. Tu avais le droit de savoir." Je hochais la tête, étant d'accord avec ce qu'elle disait. Le mensonge n'était pas une solution, j'étais le premier à l'avouer. Alors pourquoi avait-elle fait ça ? Je m'étais préparé à avoir un enfant.. qui n'était en fait pas le mien. Et maintenant que je le savais, ça faisait mal. "C'est ce qu'on essaye de faire, mais chaque moment passé ensemble nous rappelle que ce pourrait bien être le dernier." Parler de sa relation, enfin plus particulièrement de son petit ami mourant, c'était pas forcément le mieux. Mais c'était ce qui se passait dans sa vie et elle avait sûrement besoin d'en parler pour se sentir mieux. Enfin, comment se sentir mieux avec ce poids ? "Je vois..." Je prenais sa main dans la mienne, afin de lui donner du courage dans cette épreuve, parce qu'elle en avait bien besoin. "Tu as dit qu'elle ne te connaissait pas alors dis-moi... qui es-tu exactement Alexander ? Je veux dire, on sait tous qui on est pas vrai ? On lit un nom et un prénom sur notre carte d'identité mais, au fond, est-ce que l'on sait réellement ce que l'on veut ?" Mon regard avait croisé le sien, et j'étais intrigué. Qui étais-je ? C'était une bien bonne question. Je haussais les épaules, ne sachant que lui dire. Je n'avais aucune idée de qui j'étais ou de ce que je voulais. Et c'était assez déroutant. "A l'heure actuelle... j'suis perdu. J'dois faire un point pour savoir ce que je veux et par quels chemins aller pour l'avoir. Ok, j'ai l'ambition de percer dans mon domaine mais... à côté de ça, je sais pas... et ça m'fait peur." Je baissais la tête, jouant de nouveau avec mes doigts. "Le futur est effrayant... n'est-ce pas?" Je ne tentais même pas de la convaincre, je prêchais une convertie.

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La vie pouvait être courte, injuste et terriblement mal faite. Lorsqu'elle avait appris, du haut de ses 10 ans, que son père les avaient quitté elle et sa mère pour toujours, elle n'avait pas pu retenir ses larmes. Pendant des mois, la jeune Lavender s'était enfermée dans un mutisme profond, obligée de suivre des thérapies aux quatre coins du globe pour apprendre petit à petit à encaisser la douleur et à l'exprimer. A quoi pouvait bien ressembler une vie sans père ? Lavender n'avait jamais eu à se plaindre, elle avait une mère aimante et aux petits soins. Certes, certaines fins de mois avaient été plus difficiles que d'autres mais à elles deux, elle continuait de former une famille. Cette épreuve avait rapproché les deux femmes qui s'étaient mutuellement consolées dans leur chagrin. Elles pleuraient le même homme, elles avaient le même vide dans le coeur. De la mort de son père, Lavender en parlait très peu. Mais à la veille du "départ" de Casey - pour Lavender, 5 ans allaient passer à une de ces vitesses - elle ne pouvait s'empêcher de penser que la vie n'avait jamais été tendre avec elle. Bien sûr, il était hors de question de montrer des signes de faiblesse ou d'inquiétude, elle avait appris à être forte et à prendre sur elle au fil des années dixit "Ce qui ne tue pas nous rend plus fort".
S'arrachant à sa rêverie, elle reprit le fil de la conversation avec Alexander. Lavender sentait la chaleur de la main du jeune homme sur la sienne, il la comprenait, elle en était certaine. Après un long soupir, elle rebondit sur les dernières paroles d'Alexander :
- A qui le dis-tu...ça fait presque peur de ne pas savoir de quoi demain sera fait. Il peut se passer n'importe quoi, elle se tourna vers Alexander, en mal...mais aussi et surtout en bien. Je pense qu'on a toujours à apprendre, on tire une leçon de chaque épreuve qu'on a à traverser. Elles font ce que nous sommes, elles nous forgent en quelque sorte.
Lançant un regard amusé vers le jeune Mather, elle termina dans un souffle :
- Mais on y arrivera...on y arrive toujours.

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15/03/2013

Lavender & Alexander

Je comprenais bien que le futur était effrayant. J'avais peur, mais je vivais cependant au jour le jour. C'était la meilleure façon d'apprécier la vie à sa juste valeur. Je ne voulais pas regretter quoi que ce soit. Certes, ce soir je préfère me lamenter sur mon sort, venant à réfléchir à ma vie en compagnie de Lavender. Mais demain, j'irai au bar pour m'amuser avec mes amis ou alors seul pour avoir une bonne compagnie pour la soirée. C'était comme ça que je profitais le mieux possible de la vie. Je n'avais plus aucune attache de toute façon alors c'est pas comme si ça pouvait faire chier qui que ce soit. J'ai déjà eu tellement de gens qui m'ont fait souffrir, je ne voulais plus que ça arrive. "A qui le dis-tu...ça fait presque peur de ne pas savoir de quoi demain sera fait. Il peut se passer n'importe quoi, en mal...mais aussi et surtout en bien. Je pense qu'on a toujours à apprendre, on tire une leçon de chaque épreuve qu'on a à traverser. Elles font ce que nous sommes, elles nous forgent en quelque sorte." Je haussais les épaule tout en hochant la tête. J'étais d'accord avec elle. Tous les coups que j'avais pu recevoir étant petit avaient fait celui que j'étais aujourd'hui, tout simplement. Mon passé pouvait être sombre, je pouvais toujours améliorer mon futur. Rien n'était écrit. "Mais on y arrivera...on y arrive toujours." Je la regardais, encore d'accord. "Ouais. On y arrive toujours." C'était le mot de ce soir. On y arrive toujours.

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Depuis combien de temps étaient-ils là, assis dans le secret de la nuit, à discuter de leur vie respective ? Lavender avait l'impression qu'elle pouvait tout dire et tout entendre, Alexander avait su la mettre en confiance. Ils connaissaient les difficultés de l'autre comme personne, et en y pensant, il était le seul au courant de certains détails de sa vie. Il devait en savoir autant que Kayla, sa mère, sur tous les obstacles qu'elle avait dû surmonter. Elle devait bien reconnaître que ces échanges lui apportaient une certaine sérénité. C'était comme se décharger, faire sortir de soi une partie du mal qui pouvait parfois nous habiter.
Ne pas savoir de quoi demain serait fait ne la gênait pas tant que ça. Demain serait un jour neuf, où tout serait possible. La seule limite était celle que l'Homme se fixait lui-même.
Lavender ne voulait pas passer la soirée à broyer du noir, elle préférait voir le bon côté des choses. Etant donné qu'il existait sur Terre un certain équilibre, elle se disait que chaque mauvais pas que l'on faisait était compensé par une réussite à un moment donné. Les épreuves ne servaient pas uniquement à nous rendre plus forts, elles nous permettaient aussi d'en apprendre plus sur nous-même et de découvrir nos limites.
- Dans 5 ans, dans l'idéal, tu t'imagines où ? Tu voyagerais, tu ferais un boulot que tu aimes, tu serais bien entouré ?
Lavender aurait bien été en mal de répondre correctement avec ses questions puisque justement sa vision du futur s'arrêtait pour le moment à 2018. L'année où la Terre s'arrêterait probablement de tourner jusqu'au jour où elle s'écroulerait carrément sous ses pieds si les pronostics des médecins de Casey se révélaient justes. Elle chassa cette idée d'un geste de la main. Cela ne servait à rien de penser à ce qui ne s'était pas encore produit. Le mot d'ordre était désormais de vivre chaque jour comme le dernier.

Crédit : WILD HEART. sur BAZZART

(Invité)

15/03/2013

Lavender & Alexander

Se voir ici, parler de nos vies respectives sans aucun jugement, c'était ce qu'il me fallait. J'dois bien avouer que, d'un côté, j'espérais la trouver là ce soir en me pointant. D'un autre, je ne voulais pas. Ca voulait dire qu'elle avait besoin de faire un point sur sa vie et ça, c'était pas top. Je me rendais compte au fur et à mesure qu'on s'échangeait nos histoires respectives que tout ça, ça faisait chier. Elle était une fille bien, son copain aussi j'en suis sûr. Alors vivre tout ça... ça craignait. La vie craint. Mais elle vaut la peine d'être vécue malgré tout. Enfin, j'arrêtais de philosopher sur ma vie et je me concentrais plutôt sur ce qu'elle me disait. "Dans 5 ans, dans l'idéal, tu t'imagines où ? Tu voyagerais, tu ferais un boulot que tu aimes, tu serais bien entouré ?" Je haussais les épaules, n'ayant pas vraiment songé à ça. Moi et le futur, ça faisait beaucoup plus de deux, c'était une certitude. "Je suis plutôt du genre à vivre au jour le jour tu vois... donc je n'y ai pas vraiment réfléchi. J'espère simplement que j'me sentirai bien dans mes baskets. Faire un boulot qui m'plait et que mes potes seront toujours là pour moi.." J'en ai perdu des amis, la preuve avec Dexter. Mais maintenant, j'avais ma bande, ils seraient toujours là pour moi et rien que ça, ça m'faisait du bien. J'pourrai toujours compter sur eux, quoiqu'il arrive, j'le sais. Je posais ma main sur son épaule de façon réconfortante. "Après, dans ton cas... il se peut que les médecins se trompent. C'est le cas parfois et... c'est dans le meilleur des cas. Faut pas continuer d'espérer." C'était l'homme qu'elle aime, c'était pas rien. Alors forcément, ça serait cool que les médecins se trompent et qu'il ait finalement toute la vie qu'il veut.

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(Rhys Ackerman)

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