first date ❥ dimea

On n’pourrait pas croire que j’suis en pleine semaine d’exam. Ça a commencé hier et pourtant, hier soir j’étais au marché de Noël avec mon meilleur ami, et ce soir, j’me prépare à aller boire un verre avec toi. Et ce week-end, j'dois voir Ruby. Tout part de rien, j’me suis retrouvée ce matin là, quittant le Marriott après une autre nuit avec une personne dont j’me souviens même plus le nom. Je l’ai laissé partir, j’prends rarement le petit dejeuné et n’promet absolument pas de revoir la personne. Peu peuvent se sentir heureux de m’avoir de nouveau dans leur lit. Au moment de payer, impossible d’passer ma carte bancaire. Un appel aux parents m’disant que c’est en court pour recharger mon compte, un scandale au téléphone, et t’es passé pour régler ma note à ma place. J’me suis pas éternisée, assumant qu’à moitié la situation. J’ai une fierté tout de même, et l’idée qu’on règle pour moi, j’aime pas, j’me sens redevable.
Cet après-midi, j’ai cherché après ton visage sur meetsa, c’est la seule chose que j’connaissais de toi, et j’ai fini par te retrouver après plusieurs swipe. Une demande, et quelques échanges qui m’plaise bien, tu m’donnes rendez-vous ce soir. Le sourire derrière mon téléphone, tu prends les devants, j’aime ça. J’suis un peu en retard, mais c’est c’qui s’appelle s’faire désirer non ? La voiturée garée, j’passe mes mains sur ma robe, défaisant des plis qui n’existent pas, j’replace une mèche rebelle. Il n’reste que le bruit de mes talons qui rentrent dans l’établissement pour faire entendre mon arrivée. T’es là, à une table. J’dois reconnaître au fond d’moi que t’es encore plus beau qu’sur ta photo. « Désolée du retard.» Enfin presque. Retirant ma veste la posant sur le dos d’la chaise, j’range mon téléphone pour m’concentrer sur toi. « J'ai pas pris d'amende, mais j'suis pas encore rentrée. » La plaisanterie est d'mise, mais qui sait, j'ai facilement l'pied lourd au volant.

Comme je lui ai dis par téléphone, à part la laisser partir sans payer, qu'est ce que je pouvais bien faire d'autre ? Lui prendre son sac à main, son téléphone comme paiement ? Ridicule. Appeler la police pour une chambre non réglée, ça ne fait pas de sens. Donc je l'ai laissé partir, en mettant ça sur ma note. Evidemment je n'ai pas payé. C'est moi le patron. Mais quand j'ai vu son invitation cet après midi sur meetsa, ça m'a fait plaisir tout de même. Parce que ça serait mentir de dire que je ne la trouvais pas charmante. Bien au contraire. Et je dois avouer que j'ai bien besoin de me changer les idées. Une amie m'a embrassé et depuis que je l'ai repoussé, je crois bien qu'elle l'a mal prit. Mais je suis désolé, je ne suis plus ce genre de mecs. J'aurais pu en profiter, et vulgairement dire que j'ai tiré mon coup, mais c'est plus moi ça. Je préfère sauver et garder mes amitiés, plutôt que de prendre le risque de les détruire et de perdre des personnes qui comptent pour moi. Mais elle a décidé de mal le prendre, grand bien lui fasse. Enfin, je discute avec Aurea et on décide de se voir ce soir. Sauf que je propose ce soir, mais je dois trouver une solution pour ma fille. Alors j'appelle mon frère. Je le sais en pleine période d'examen, donc il peut bien garder sa nièce. De toute façon, je vais la déposer chez lui et la coucher directement, il pourrait continuer d'étudier sans problème. Et c'est exactement ce que j'ai fais pour ensuite me diriger vers le bar. J'entre à l'intérieur après qu'elle m'ai dit qu'elle serait en retour. Mais je souris quand je la vois s'approcher de moi. T'inquiète... C'est bien connu que les femmes adorent se faire désirer, c'est bien ça ? Et des femmes j'en ai connu dans ma vie quand j'étais encore étudiant. Depuis que j'ai la garde totale de Thais, je me suis bien calmé, ne voulant pas qu'elle voit un défilé de femmes chez nous. Je pourrais toujours te déposer chez toi, enfin avec mon chauffeur. L'avantage d'être un grand patron, avoir son propre chauffeur. Pour une fois que c'est une femme qui m'invite à boire le premier soir, je vais profiter. Je souris amusé alors que c'est vrai, en général, les hommes finissent toujours pas payer l'addition. Mais j'ai déjà pris la note de la chambre, à elle de prendre les boissons. Et d'ailleurs, je capte du regard la serveuse pour qu'elle vienne prendre notre commande.

J’prenais un risque en écrivant quelques messages au volant, t’répondant pour être plus précise. Nos échanges sont agréables, surtout pour quelqu’un dont j’n’ai pas payé la chambre dans son propre hôtel. J’accélère un peu, bien que j’ne sois pas gênée d’être en retard plus que cela. Question d’habitude, et si on s’revoit après ça, il comprendra vite. J’sais pas être à l’heure, même quand j’me prépare en avance, j’suis en retard. Je profite d’la route pour regarder un peu plus son profil, j’me suis faite avoir comme ça, alors qu’il est bien noté qu’il possède l’hôtel et sa chaîne. T’as une fille aussi apparemment. Et un point commun à apprécier l’contact des deux sexes. Je m’approche de la table où tu t’trouves selon les indications du messages, sans difficulté. « C’est ça, ça m’est du temps d’être aussi parfaite. » que j’ris à peine arrivée, posant ma veste et mon sac sur l’dos de la chaise. Je m’installe face à toi. J’suis pas habituée, ça fait très date, très posé. La plupart du temps, c’est des rencontres en soirée, à moitié ivre pour pas dire totalement, s’envoyant en l’air dans un coin de la pièce. J’suis pas de celle qui est romantique, qui attend des fleurs au réveil. J’suis loin de tout ça. Ça reste plaisant tout de même. « Et ma voiture j’en fais quoi ? Ton chauffeur m’la ramène aussi ? » Je n’ai pas d’chauffeur moi, ma famille est aisée, même si j’laisse prétendre le contraire avec cette carte bancaire qui n’est pas passée, mais pas à c’point. Alors ça m’fait rire, ma voiture est essentiel, j’adore conduire. Certains prennent l’avion jusque New York, moi j’conduis pendant quatre voire cinq heures pour y aller. « Tu penses déjà à m’déposer chez moi ? J’viens d’arriver. » que j’souris. « Nuance, t’a proposé, j’ai accepté de t’le payer. » Autant rétablir les choses, ton côté entreprenant m’a plu. « j’te l’dois bien, et puis, j’vois pas pourquoi ça serait toujours à l’homme de payer. » J’te laisse découvrir cette facette de moi, non pas qu’j’sois féministe, mais j’me sens autant libre qu’un homme de payer un verre, un restaurant, ou j’ne sais quel autre chose dont les coutumes l’impose. J’vis avec mon temps, et surtout avec l’fait que j’aime pas m’sentir acheter, qu’on paye pour m’avoir. Très peu pour moi. J’regarde la carte des cocktails pendant qu’tu appelles la serveuse. Plusieurs m’font envies, et j’souris en voyant le nom des cocktails. Il y a d’quoi faire passer des messages. J’me décide quand elle arrive à notre hauteur. « C’est moi qui fait finir bourrée, ils ont tous l’air bon... mais j’vais prendre une ténébreuse s’il vous plaît, et toi ? » Apparemment à base de vodka, limonade et sirop de grenadine, ça peut être bon.

J'ai l'habitude des femmes qui se font désirer. J'en ai connu par le passé, donc je ne dis rien et j'attends juste qu'elle arrive. Aurea finira bien par arriver. Et puis ce n'est pas ça le plus important. Le plus important c'est juste qu'on passe une bonne soirée tous les deux. Je suis content qu'elle m'ai retrouvé sur Meetsa. J'aurais pu le faire aussi en prenant son nom sur la réservation de l'hôtel, mais j'avais bossé toute la journée, donc je n'avais pas eu le temps de la rechercher. Mais je suis content qu'elle l'ai fais. Je vois je vois. Que je réponds en souriant amusé. Je ne vais pas m'en plaindre. Je la trouve bien évidemment très charmante et surtout sexy. Donc je la laisse s'installer face à moi. Bah tu viendras la récupérer demain matin. Que je lui réponds en souriant amusé. Enfin on n'y est pas encore. On verra bien comment ça se passe. Mais si vraiment on a trop bu, je la ramenerais sans aucun problème chez elle. Je ne la laisserais pas reprendre le volant alcoolisé. C'est vrai et j'apprécie que t'ai accepté. Que je lui réponds. Ca change. J'apprécie aussi que les rôles soient inversés. Donc je fais signe à la serveuse de venir à notre table pour qu'on puisse passer notre commande. Je vais rester dans le classique avec un bon mojito. Que je finis par commander. Je laisse la serveuse repartir pour ensuite reporter mon regard sur la jeune femme. Alors dit moi Aurea, tu fais quoi dans la vie ? Profiter des chambres d'hôtels gratuits ? Que je demande en souriant amusé.

Ton sourire, ton amusement m’fait sourire à mon tour. Ça s’voit vite quand on laisse un homme indifférent ou non, et pour l’coup, j’le sens qu’mon arrivée fait son petit effet. C’genre de regard qu’on apprécie grandement les femmes. A peine installée, que tu m’parles déjà d’me déposer, d’récupérer ma voiture du lendemain. Une fois à la fois, j’veux pas précipiter la soirée non plus. « On verra.» J’ferme pas les portes pour la suite d’la soirée, loin d’là même, vu que j’le prend avec le sourire. Boire avec un verre d’alcool m’a jamais gêné j’dois reconnaître. J’connais ma limite à prendre l’volant, ou non. Mais j’ferai attention, j’me connais quand j’suis ivre, et même si t’apprécierai sûrement, j’te sens plus posé qu’moi. Peut-être un faux avis, j’demande qu’à découvrir qui s’cache derrière le patron de la chaîne d’hôtel, celui venu à ma rescousse ce matin là. « J’avais pas d’raison dire non.» Et c’est vrai, j’vois pas pourquoi j’aurai refusé de t’payer ce verre, ou plusieurs. J’te l’dois et ... j’avais envie de t’revoir par la même occasion. J’passe commande, puis toi. « Bon choix.» J’adore tester des nouvelles saveurs, mais l’mojito reste la base des cocktails, un incontournable. En attendant qu’on nous serve, j’plante mon regard dans l’tien en écoutant ta question qui m’fait instinctivement rire. « J’profite des jeunes hommes qui les payent pour moi.» Action réaction avant d’rire de nouveau. « J’suis étudiante à Harvard en management et stratégies commerciales, j’viens de San José en Californie, et j’fais ma petite vie ici à Boston depuis trois ans.» Est-ce qu’finalement, il y a plus à savoir sur moi ? Le problème c’est qu’il y a une carapace à franchir pour en savoir plus. « Et toi alors parle-moi d’toi... Il y a qui derrière le patron ?» Ma tête dans la paume d’ma main, attentive à tes lèvres, à tes yeux. Il faudrait presque que j’me concentre pour pas dévier mes pensées.

Je sais très bien qu'on verra bien comment ça se passe entre nous deux ce soir. Mais c'était surtout aux verres qu'on boirait. Je ne la laisserais pas reprendre le volant avec de l'alcool dans le sang. La dernière fois que je l'ai fais, j'ai eu un accident de voiture donc je n'ai pas envie de prendre le risque avec la jeune femme. Depuis cet accident, je n'ai plus jamais pris le volant avec une goutte d'alcool dans le sang. Je finissais toujours par appeler mon chauffeur au cas où. Comme ce soir, je suis venu avec mon chauffeur et je vais rentrer avec lui. Enfin on aura le temps de voir comment ça se passe entre nous deux. En attendant, on passe notre commande de cocktail et je souris lorsqu'elle valide mon mojito. C'est simple comme choix mais efficace. Et ici, je sais qu'ils les font relativement bien. Ils seront jamais aussi bon que dans un bar espagnol mais ils sont bons. Hum ça j'ai cru comprendre. Que je réponds en rigolant quand elle me dit qu'elle profite des hommes qui lui paient la chambre d'hôtel. Mais je suis tout de même curieux d'en apprendre plus sur elle. Oh je vois... J'ai fais les même études que toi alors, à Harvard aussi. T'es en quelle années du coup ? Mais je les ai finis, histoire de dire que j'ai un diplôme. J'aurais pu m'arrêter en troisième année, sauf qu'avec le décès de mon père, je me suis retrouvé à gérer une multinationale. Heureusement que j'ai réussis à concilier les deux. Bah écoute moi j'viens de Washington, mais je suis née à Londres, ma mère a vite déménagé sur Washington, bref. J'suis à Boston depuis 2016 et j'y ai vécu bien des trucs. Et si tu veux une anecdote marrante sur moi et de ma réputation à Harvard, on disait de moi que j'étais le mec cocu de service. J'ai même gagné un award. Sur le coup je n'ai pas ris du tout, je l'avais très mal pris. Mais maintenant c'est du passé et vaut mieux le prendre à la rigolade. Je préfère en rire maintenant hein. Mais sinon voilà. J'suis un patron gentil. Un patron gentil qui a une merveilleuse petite fille, mais même si ça apparaît sur mon meetsa, je n'en parle que très rarement. Je ne voudrais pas faire fuir les femmes en leur parlant de ma fille.

Tout ça fait tellement... rendez vous galant. J’suis pas habituée. Quand ça match, on s’retrouve, on couche ensemble et on s’revoit plus, jusqu’à une nouvelle envie. En soirée, souvent c’est alcool qui parle, avec un étudiant ou plusieurs, les envies primitives qui arrivent avec l’besoin d’sexe. Jamais je n’ai fait de speed-dating, d’rencontre où l’on se pose, on discute, on parle, on s’échange sur nos vies. Tout est toujours brutal dans ma vie, pas douceurs ou tendresse. J’connais pas tout ça. Et pourtant, là ça s’passe, avec toi. J’suis là, assise à t’sourire, à être posée tellement une femme posée, bien que sexy dans ma tenue. Si mes meilleures amies m’voyaient, elles se fouteraient d’moi pendant un long moment. Et quand on parle étude, un autre point commun s’ajoute à celui qu’on s’est trouvé par message. « J’vais finir par croire qu’j’étais destinée à n’pas payer cette chambre.» que j’commence en souriant. « En troisième année.» Même si les études ne sont pas ma passion, j’compte aller jusqu’au master, histoire d’espérer trouver ma voie, même si ce n’est pas gagné. Éternelle indécise, j’profite trop d’la vie pour me poser des questions d’adultes. J’t’écoute raconter ton histoire, c’que tu veux bien m’en dire, attentive. Tu m’captes totalement, tu m’fais rire aussi sur ton anecdote. « Attend quoi ? Toi ? Et on t’a remis un award pour ça ?» Je ris un petit peu trop fort, manquant d’attirer l’attention sur nous. Quand j’disais que j’étais un peu trop brute comme femme. « Pourtant à t’voir, tu donnes pas envie qu’on t’trompes.» J’sais pas si c’était la meilleure réponse à cette histoire, j’connais rien aux histoires longues, mais physiquement parlant t’a déjà tout pour toi. Puis vient la conclusion d’être un gentil patron. « Vaut mieux en rire.. puis les histoires de cul à Harvard,c’est pas c’qui manque, il y a aura bien quelqu’un qui aura l’même prix qu’toi.» Pas moi, car j’suis de celle avec qui les mecs trompent leurs copines plutôt qu’celle qui est cocue, mais dans il suffit de s’balader dans les couloirs pour en entendre des belles. La serveuse finie par arriver avec nos verres nous coupant dans nos rires, mais gardant l'sourire tout de même, mettant les verres devant nous.

La dernière fois que j'ai partagé un verre avec quelqu'un ça remonte à longtemps désormais. Autant quand j'étais étudiant, je passais pas mal par meetsa pour faire des rencontres, autant maintenant je n'ai plus autant de temps. Je n'ai plus le temps de regarder les profils apparaître sur mon écran. Avec Aurea, c'est elle qui est venu donc c'est différent. Et là on se rencontre pour passer une bonne soirée. Du moins je l'espère. Mais je n'ai plus forcément l'habitude de tout ça. Depuis ma rupture avec Thélio, j'ai du mal à me remettre en mode séducteur. Et surtout je n'ai plus forcément très confiance en moi. Après tout on m'a trompé à plusieurs reprises ou on m'a lâchement quitté. Rien de tel pour mettre en confiance. Ah bah écoute le destin a voulu qu'on se croise c'est tout. Que je lui réponds en souriant alors que j'apprends qu'elle est en train de suivre les même étude que moi quand j'étais à Harvard. Très bon choix, je ne dirais pas le contraire. Après j'ai de la chance de faire partie de ces privilégiés. J'étais encore étudiant que j'étais ce patron d'une multinationale. Mais si mon père n'étais pas partie si tôt, j'aurais grimpé les échellons dans la société. Là je n'ai pas eu le choix. C'était loin d'être facile. Il m'a fallu beaucoup de temps, mais maintenant je ne pense pas être un mauvais patron. Après tout c'est de ma soeur que mes employés ont peur, parce que c'est elle qui râle pour un oui ou non. Pas moi. Ouai un award, enfin un razzie qu'ils appellent ça. Que je lui dis en rigolant. Je décide de jouer un peu sur l'humour en lui disant que j'avais gagné l'award du mec cocu d'Harvard. Ah ouai ? J'ai pas une tête de mec cocu ? Après je préfère en rire désormais. Sur le moment je ne rigolais pas parce que ça venait d'arriver et que c'était toujours douloureux, parce que j'étais toujours amoureux de Hope. Mais maintenant c'est de l'histoire ancienne. J'ai tourné la page. Oh oui je ne doute pas une seule seconde que cet award a déjà été regagné par quelqu'un. Que je finis par lui dire alors qu'on vient nous apporter nos cocktails. Je remercie la serveuse pour ensuite prendre mon verre en main. Et bien santé alors, à cette soirée. Je viens à trinquer avec Aurea pour ensuite apporter la paille entre mes lèvres pour boire une gorgée. Rien que pour toutes les histoires, les rumeurs, je suis content d'avoir quitté Harvard. Après j'en garde de très bons souvenirs évidemment. Les Spring Break, les Summer Camp, les anciennes confréries.

« J’crois pas forcément au destin.» Juste aux coïncidence, j’suis trop terre à terre pour ça. J’ai pas d’croyances à proprement dit, bien que mes parents sont plutôt du genre croyant protestant, mais non pratiquants. La seule personne en qui j’crois : c’est moi et uniquement moi. J’pars du principe qu’on est les seul responsable de notre malheur ou de notre bonheur. Personne d’autres. J’attends rien de personne, et ça me réussi plutôt bien jusque là. J’ai pas toujours fait qu’des bonnes actions, loin de là, mais j’ai aucun regret, ça m’emmène là où je suis. Et aujourd’hui, ça m’amène à toi, dans c’bar, parlant de cette fameuse de prix lors des bals de fin d’année le plus souvent. J’en ris avec toi, hôchant la tête en parlant de razzie. Je me demande bien si j’vais y avoir le droit, vu l’nombre de fois où véritas m’a cité ces derniers temps. J’imagine déjà l’truc. « Ah non vraiment pas la tête d’un mec qu’on trompe.» Enfin est-ce qu’il existe vraiment une tête qu’on puisse tromper. Declan aussi était plutôt du genre pas mal, et ça ne m’a pas empêché de voir ailleurs. Mais j’abstiens d’en parler. Après avec Declan, c’était sérieux, sans l’être, de mon côté du moins. A San Francisco, lui à Boston, on ne s’voyait pas souvent. Et j’ai fini par l’rejoindre à Boston, où j’ai découvert encore plus l’goût d’la liberté. Il y a trois ans maintenant. On nous apporte nos verres, souriant à la serveuse quand elle nous les pose sur la table, soufflant un merci en même temps. « A notre soirée.» que j’tend mon verre vers le tien avant de porter le verre à mes lèvres. « Il n’y a pas qu’des mauvais côté, on s’amuse bien aussi, les soirées sont sympas, les étudiants aussi, enfin certains.» que j’ris. J’suis pas la plus sociable au sein de l’université, je m’entoure que de qualité uniquement. « N’me dit pas que les soirées avec les étudiantes ne te manquent pas.. enfin étudiantes et étudiants de c’que j’ai pu lire sur ton profil.» Là encore ça nous fait un point commun en plus, le fait d’être attirer par les deux sexes, d’aimer les deux corps.

Je ne dis pas que je suis le mec parfait. J'ai mes défauts bien évidemment. Mais je suis du genre à vivre à fond mes relations et à me donner tout entier. Avec la mère de Thais, j'ai juste eu une période un peu compliqué avec le décès de mon père et du fait que j'ai été propulsé pdg de la société. J'ai été pas mal occupé et j'ai mis de côté un peu mon couple. Mais le temps de quelques semaines, sauf que j'ai été trompé avec comme excuse "t'étais trop absent". J'ai finis par pardonner, pour finalement me rendre compte que je n'ai pas réussis à pardonner entièrement. Mais bon c'est comme ça. Ca m'a permis de grandir et de devenir le mec que je suis maintenant. Enfin je ne sais pas s'il y a une tête de cocu en vrai. Le problème c'est juste les gens en réalité. Les personnes que j'ai fréquenté. Mais je n'ai pas envie d'en parler. C'est du passé. J'ai souffert et surtout j'ai tourné la page de mes anciennes relations. Je ressentirais toujours une certaines rancoeurs vis à vis de mon ex Thélio puisqu'il m'a lâché alors qu'on parlait d'avoir un enfant tous les deux et surtout parce qu'il est partit du jour au lendemain, sans vraiment me donner de réelles explications. A notre soirée oui. Que je dis en levant le verre vers elle pour pouvoir trinquer à cette soirée. Ce premier verre, en espérant que ça ne soit pas le dernier. J'espère que ça se passera bien. Ah j'vois que t'as lu mon profil finalement, mais j'suis plus étudiantes quand même. Des hommes ça fait longtemps que j'en ai pas eu. Mais évidemment que si, par moment les soirées étudiants me manquent. Le Spring Break, le Summer Camp, tout ça. Bon le Summer Camp j'ai pu y aller, et suivre le voyage des étudiants. Après le Spring Break, c'est plus compliqué. Après tout c'est un voyage pour faire la fête et je ne peux pas laisser ma fille pendant deux semaines complètes chez ma soeur. Donc si après ce verre, tu veux me revoir, on pourra se faire une soirée étudiante. Que je dis en souriant amusé alors que je reprends une gorgée de ma boisson et mon regard se pose sur une table de billard. Tu sais en faire ? Que je demande en désignant la table.