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Ô sweet winter, let's rub out a bit of the lines drawn this hot summer ft. Joyce (16-18.12)

Ji-hun Hwang

Âge : 28
Lieu de naissance : Hamheung, ville de la région de Hamgyeong du sud. La Corée du Nord l'a vu naître, l'a élevé. Elle a forgé une partie de l'homme qu'il est aujourd'hui, mais c'est sur un tout autre continent qu'il désire construire son avenir.
Quartier d'habitation / Colocation : Il a vécu la Pforzheimer House durant une année, l'a quitté en juillet pour s'installer provisoirement chez un ami, à Chinatown, Boston, le temps de déménager dans un studio au 499 Beacon St.
Situation sentimentale : Il a retrouvé les champs, un petit peu plus d'un mois avant le printemps. Maintenant que n'existe plus de pression, la relation peut enfin préparer sa floraison ; dans une relation avec Lilia, demoiselle qu'il connaît depuis un an déjà ; 2024년 2월 16일
Études / Métier : doctorant en pharmacologie, au sein du laboratoire de l'école de médecine, il assiste également son superviseur dans ses recherches et participe activement à des conférences. En-dehors de ça, il fait du tutorat en sciences et en coréen ; ça paye bien mieux que serveur à la Luna Caffe, même si sa passion pour les latte art ne s'est pas envolée.
Date d'inscription : 16/04/2022
Pseudo & Pronom(s) IRL : Huimei (elle)
Icon : Ô sweet winter, let's rub out a bit of the lines drawn this hot summer ft. Joyce (16-18.12) - Page 3 63dcf3a9b9de4d6723a9c5c91e63d0f83fef53f6-gifv
Faceclaim : Lee Jong-seok
Crédits : meteoraa (avatar) onlyjongsuk (gif)
Multicomptes : Soo-min Woo (Yoo-jeong Kim)
Description (1) : Ô sweet winter, let's rub out a bit of the lines drawn this hot summer ft. Joyce (16-18.12) - Page 3 NPSpyu1W_o
Description (2) :
Awards:

Warnings : régime totalitaire, sanctions (ex : camp de concentration, travail forcé, exécution publique), patriarcat social / juridique, tortures / actes de barbarie, détention provisoire, violences policières (Japon), ablation d'un rein, 18+, racisme / discrimination / bashing subis, grossesse extra-utérine de son ex-copine / maladie : insuffisance rénale.
RPS : 932
Messages : 20233
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Ji-hun Hwang
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Fiche de présentation : https://www.i-love-harvard.com/t146845-ji-hun-hwang-lee-jong-suk#6299836Répertoire rps : https://www.i-love-harvard.com/t171640-ji-hun-hwang-x-repertoire-rps#8363822Fiche de liens : https://www.i-love-harvard.com/t155646-ji-hun-hwang-fiche-de-liensProfil meetsachussets : https://www.i-love-harvard.com/t146952-meetsachussets-jhoComplément de personnage : https://www.i-love-harvard.com/t157483-ji-hun-hwang-complement-de-personnage#7065050
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* * *

Ji-hun se retrouva un instant seul dans la salle de bain. Corvée qu’il préférait de soirée, il prépara sa peau au rasage à l’aide du restant d’eau chaude que le moment sous la douche n’avait pas utilisé, frotta une huile d’avant-rasage aux différents endroits, et appliqua à l’aide de ses doigts la mousse à raser. Si, jusqu’à il y avait peu, il n’avait eu besoin que de s’occuper de sa moustache, les poils étaient soudainement apparus sur son menton, ainsi que sous ses pommettes, l’obligeant à passer plus de temps à l’œuvre, et plus de produit sur son épiderme. Traditionnel jusqu’au rasage, il utilisait un coupe-choux plutôt qu’un rasoir jetable ou électrique. Il plaça ses doigts sur la soie de la lame et, une fois la peau tendue par l’autre main, la maintint à un angle de trente degrés, avant de la faire glisser dans le sens de la pousse. Il ne put s’empêcher de pester en coréen à l’encontre de cette nouvelle habitude qu’il aurait bien repoussée de quelques années – voire aurait prié à ne jamais avoir à y faire face. Il remit de la mousse pour clarifier le tout en un deuxième passage, de l’extérieur au milieu du visage cette fois-ci. Il se rinça, sécha sa nouvelle peau de bébé, mit de la crème et rangea ses effets.

Il sortit enfin de la salle de bain, vêtu de ses t-shirt et pantalon larges. Il ne monta pas tout de suite à l’étage, posa serviette et trousse de toilettes sur un meuble, près de l’escalier qui menait à la chambre, et s’approcha du feu qu’il nourrit de deux bûches. Chose faite, il se tourna vers Joyce et mangea de quelques pas la distance qui les isolait. Comme s’il n’y avait jamais eu de séparation, il l’encercla de ses bras par derrière et posa un baiser sur sa joue contre laquelle il sourit. Il fit ensuite aller son visage contre le sien et demanda : tu en penses quoi ? C’était quand même mieux ainsi, non ? Il bisouta encore deux ou trois fois le côté de sa bouille avant de la tourner face à lui, et lui offrit son esquisse. Esquisse bien trop malicieuse pour ne pas contredire ses traits doux et angéliques. Il glissa ses paumes sous ses reins, passa la courbe de ses fesses pour venir se loger derrière ses cuisses. Il l’obligea ainsi à être portée par ses soins, dans un élan insoupçonné, jusqu’au canapé sur lequel il l’allongea . Son corps suivit le sien, et il se retrouva bien vite entre les jambes de sa comparse scientifique, tête posée entre ses seins. Uhm..., c’est confortable, ici, fit-il en enfouissant son oreille au-dessus de son cœur.

Il pouvait entendre les battements réguliers et calmes de son muscle vital. C’était étrange, le sien chantait à la même cadence, et ça le fit intérieurement marrer. Il observa les flammes danser, sans ressentir le besoin de parler. Elles semblaient se mouvoir au rythme de leurs myocardes, apaisement qui le fit soupirer de bien-être. Merci, lança-t-il enfin après avoir profité du ballet, d’être là. Il ajouta ; dans sa vie, et pour lui. D’être témoin de ses progrès et de le soutenir dans ses projets. De l’accompagner dans ses sourires, et le rassurer quand il lui semblait faillir. Quand ça allait, et quand ça allait moins bien, Joyce savait se rendre présente. Il l’étreignit davantage de ses bras qui entouraient sa taille, l’envie muette de lui réclamer de ne plus jamais partir ; plus comme ça.

@Joyce Millett
(Ji-hun Hwang)



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* * *

Malgré la menace proférée sous la douche, en quittant la salle de bain, Joyce avait tout de même daigné remonter dans la chambre, enroulée dans sa serviette avec dans son sillage l'odeur d'un gel douche masculin qui collerait toute la nuit à son épiderme - et elle aimait ça. Là-haut, elle avait enfilé une culotte propre et un T-shirt un poil trop grand de Harvard qui lui tombait jusqu'à mi-cuisse, puis avait délaissé ses habits sales tout au fond de son sac. Elle gèrerait ça à son retour chez elle, aurait bien assez le temps de voir venir - surtout qu'avec tous les étudiants rentrés chez eux pour les fêtes, la machine à laver serait d'autant plus disponible.
Redescendant ensuite, elle s'était posée quelques instants devant une fenêtre pour observer l'horizon, avait découvert des paillettes blanches tomber du ciel ; il neigeait. Paysage fantastique, comme si quelqu'un avait, lors de leurs ébats, pris le temps d'agiter les contours de leur imaginaire comme un boule à neige. Et désormais les points blancs et cotonneux dansaient à l'extérieur, modifiant les décors et les lignes qui fuyaient dans la nuit. Fascinée par la beauté, elle avait ensuite lancé la bouilloire et fouillé quelques placards jusqu'à trouvé une tisane aux herbes montagneuse dont elle avait préparé une théière.

Lorsque Jay ressort de la salle de bain, elle vient justement de se verser une tasse et souffle doucement dessus pour éparpiller la fumée et la chaleur avant d'y plonger ses lèvres. Cependant, lorsqu'il s'approche d'elle après avoir lancé deux nouvelles bûches pour raviver le feu qui avait bien diminué pendant leur escapade humide, elle ne résiste pas à la tentation de délaisser le mug en le posant sur une table juste à côté d'elle. Et le futur lui donne raison alors qu'il l'enlace et qu'elle se laisse aller dans son étreinte et à la tendresse du baiser abandonné sur sa joue.
Sa question la fait sourire, même si elle ne savait pas de quoi, exactement, il parlait. Du rapprochement qui avait eu lieu sous la douche et qui contrastait avec la distance des dernières semaines ? De la chaleur des flammes et de ses bras autour d'elle ? De la douceur de sa joue fraîchement rasée ? La seule chose qu'elle a envie c'est de répondre "Je pense que je t'aime", mais la simple idée de ces mots lui fait tourner la tête ; elle se contente donc de chercher ses lèvres pour les embrasser à son tour.

- C'est tout doux, finit-elle par répondre, bifurquant sur l'idée qu'il parle là des poils tout juste coupés sur la peau fine de son visage.

Il la fait pivoter et sa mine annonce clairement qu'il a une idée en tête ; idée qu'il ne tarde pas à mettre en condition, passant ses paumes dans son dos afin de pouvoir la soulever - exactement comme sous le pommeau brûlant de la douche - et la porter jusqu'au canapé sur laquelle il l'allonge. Une fois de plus les corps s'entendent et s'accordent, et bientôt la tête du doctorant repose sur sa poitrine, tout près de son coeur. Avec douceur, Joyce passe une main dans les mèches foncée éparpillées juste sous son menton, avant de pencher légèrement la tête, assez pour pouvoir embrasser son crâne quelques instants alors que dans la pièce, entrecoupée par les cris du bois dans l'âtre, un remerciement résonne. Et elle a envie d'être là pour toujours.

- Jay je... il faut que je te parle.

C'est sorti tout seul. Elle s'était pourtant promis d'attendre le lendemain pour pouvoir profiter d'une journée entière sur les pistes avec lui sans la tension de tout ça, d'une décision qu'il lui avait affirmée ne pas vouloir prendre avant la fin de son doctorat, peser sur eux. Mais c'est sur elle que ça pèse, tout le temps, partout, dans chaque regard, chaque soupir, et ça a besoin de sortir. Ici et maintenant.

- Je sais que... que pour toi c'est important de te concentrer sur tes études et ta carrière, et je le comprends parfaitement. Je sais aussi que c'est pour ça que tu ne veux pas te mettre en couple avant d'avoir au moins terminé ton doctorat, pour ne pas te laisser distraire, mais...

Elle hésite, ne sait pas comment aborder la chose sans être maladroite, et trop floue dans ses propos alors que les mots s'emmêlent dans sa tête.

- Ce que je veux dire Jay, c'est que, si j'ai été jalouse c'est parce que je ressens plus pour toi que je ne le devrais. Je veux pas te piéger ou te forcer à quoi que ce soit, mais il faut que tu sois au courant, parce que j'arrive plus à rester dans cet entre-deux où nous sommes exclusifs au lit, mais où je sais que tu peux en embrasser d'autres. Tu es important pour moi et je n'ai pas envie d'aller à contre courant de tes rêves ou de tes plans, mais je peux plus garder ça pour moi Jay, je...

Elle souffle avant d'inspirer un bon coup, comme un peu plus tôt sous la douche.

-... je t'aime.
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La peau rugueuse du brun n’était plus. Il put frotter la douceur nouvelle de son visage contre la joue délicate de Joyce, sans avoir la crainte de l’abîmer. Et qu’elle profite, parce que la barbe et la moustache réapparaîtront bien assez tôt, obligeant l’homme à réitérer l’opération chaque quarante-huit heures, quand il ne lui avait suffi que d’y passer un bref instant deux fois par semaine auparavant. Il avait donné un baiser sous sa pommette, et n’attendit pas qu’elle lui accorde l’autorisation pour en y déposer trois de plus, espacés de quelques secondes à peine. Ça lui avait manqué, cette proximité. Et ses bras, serrés ainsi autour d’elle, ne pouvaient qu’en témoigner. Il s’était surpris à enlacer un deuxième oreiller, avait même pris possession de la peluche « Pikachu » de Liv le fameux soir de Thanksgiving, mais ni l’un ni l’autre n’avait su lui offrir le même réconfort que la chaleur corporelle de sa comparse scientifique. Il aurait pu la trouver ailleurs, dans les bras d’une autre femme, – de deux, de trois –. Bon nombre d’occasions s’étaient présentées, ou il aurait pu tout simplement les provoquer, mais comme disaient si simplement les jeunes de nos jours : « la flemme ».

Alors, maintenant que la séparation était loin derrière eux, elle ne lui en voudra pas de la chercher de ses étreintes, de vouloir profiter de sa présence, et du bon temps passé ensemble. Camaraderie complice et plus encore, – puisqu’affection validée –, que leur permettra de vivre le séjour. Car, aussitôt de retour à Boston, les obligations que prévoyait le doctorat frapperont à leur porte. S’ensuivront les fêtes de fin d’année, célébrées en famille ou entre amis, qui ne leur laisseront que peu de possibilités de se voir. Sans compter que les offices les accueilleront quelques jours seulement après le réveillon de la Saint Sylvestre, ce qui, forcément, les plongera à nouveau dans le travail. Pas une minute à perdre, donc. Il l’incita à se tourner pour lui faire face, et ainsi faciliter le porté qu’il initia. Les mains rejoignirent le creux du dos, glissèrent sur la courbe de ses fesses et s’arrêtèrent sous ses cuisses. Il n’eut à user que d’élan pour l’accueillir dans ses bras, et l’emmener jusqu’au canapé sur lequel il l’allongea. Son corps, collé au sien, trouva refuge entre ses jambes et il plaqua l’une de ses oreilles entre ses seins. Les cœurs donnaient le tempo, les flammes offraient leur spectacle, les doigts caressaient les cheveux.

Comme promis au cours de la semaine, des remerciements sincères sortirent d’entre ses lèvres. Soufflés tout près du myocarde de la personne généreuse et bienveillante qu’elle avait été, et qu'elle était encore, envers lui. Elle acceptait les différences et félicitait les progrès. Elle écoutait ses rêves de gloire et de succès, le soutenait dans ses projets. Elle l’accompagnait dans ses envies de découvertes et souriait avec lui. Elle était réceptive aux moments plus difficiles auxquels il était confronté, se voulait être le baiser et l’étreinte qui rassuraient. Il la câlina plus fort encore et, à son tour, elle ouvrit la bouche elle aussi. Introduction bien étrange toutefois. C’était la première fois qu’elle avertissait d’une discussion à suivre. Surprenante expression à laquelle le nord-coréen n’avait jamais fait face jusqu’ici. Il ne se doutait pas que ça rimait souvent avec une mauvais nouvelle ou une conversation plus sérieuse. Alors, ce fut avec bien plus de sérénité que le ton engagé de sa dame de l’eau qu’il répondit : um, je t’écoute. Évidence. Comme toujours, il tendit l’oreille avec toute la concentration linguistique dont il était capable de faire preuve ; de son mieux, en tout cas.

Elle ne lui apprit rien de plus qu’il ne savait déjà. L’importance de ses études, de sa carrière, au point qu’il n’était pas intéressé de vivre une relation sérieuse avec une femme pour l’instant. Ça le concernait, alors forcément qu’il était au courant. Voulait-elle confirmer qu’elle le connaissait bien, maintenant ? C’est vrai, affirma-t-il alors, en espérant que ça pourra la rassurer. Des mois avaient passé depuis leur rencontre, et Joyce avait appris énormément sur lui – et l’inverse était tout aussi vrai. Sa mémoire était bonne, emmagasinait tout ce qui lui était important d’intégrer, et il fut touché de voir qu’il avait le droit à son tiroir, où ranger ses informations personnelles, dans le cerveau de la doctorante. Il ne put s’empêcher de sourire contre la poitrine de sa partenaire de voyage ; mais ? Hésitation qui ne le fit pas paniquer pour autant, il patienta comme on pouvait attendre entre le plat et le dessert. Pourtant, lorsqu’elle évoqua la jalousie ressentie le mois dernier, son esquisse fondit, doucement mais sûrement, comme neige au soleil. Elle articulait pourtant, faisait des efforts, mais ça lui sembla aller bien trop vite. L’impression de mélanger les phrases comme il avait, autrefois, bousculé les syntaxes.

Les groupes de mots furent traduits un par un dans sa langue maternelle, et ça ne voulut pas dire grand-chose. Pas de celles que l'on pouvait comprendre aisément en tout cas. Un autre langage, celui du cœur, qu’on ne lui avait malheureusement pas appris. Il entendit ce « je t’aime » et il supposa qu’il était question de ce qu’on appelait communément « sentiments amoureux ». Les assimiler fut une autre paire de manches, car il n’avait jamais ouvert son cœur à qui que c’était, voyant simplement ce dernier comme l'organe vital qui lui permettait naturellement de vivre. Et les seuls myocardes qu’il avait pris, jusqu’ici, avaient été utilisés empruntés – volés – pour la pratique de ses activités estudiantines. Il les avait « abîmés » plus qu’ « aimés ». Alors il laissa passer les secondes, espérant que le chant des étincelles dans la cheminée pourra faire patienter la biologiste, le temps que tout se mette correctement en place dans sa tête. Jamais il n’avait rencontré une telle situation. Et, s’il y avait des premières fois qu’il avait été heureux de vivre avec Joyce, il fallait avouer qu’il se retrouvait là complètement perdu. Il desserra son étreinte, plaça ses paumes de chaque côté du corps allongé, et tendit ses bras.

La surplombant maintenant, il en profita pour la dévisager et une question surgit soudain : vraiment ? Elle le savait ignorant de l’amour, mais il avait eu tout de même de brefs aperçus dans les films, sur le campus – grâce aux couples qui se faisaient et se défaisaient –, et dans les lieux publics – où ils se donnaient rendez-vous. Il n’avait peut-être jamais ressenti ça, mais il avait deviné que c’était fort et intense. Cependant, la négativité qui transparaissait de son discours – ne pas, ne plus, mais – le faisait douter sur son intention. Ça veut dire quoi, concrètement , demanda-t-il avant de se redresser pour s’asseoir sur ses talons, postés plus loin sur la couchette, qu’on doit arrêter de se voir, de s'embrasser, de coucher ? Est-ce que c’était devenu trop douloureux pour elle de vivre cette relation ? Incompréhension sur incompréhension torturaient son crâne. Elle avait avoué être heureuse de le retrouver, au point qu’ils avaient fait l’amour, puis expérimenté une nouvelle pratique sous les jets chauds du pommeau, alors qu’est-ce que ça voulait dire « je t’aime » dans cette situation ? Tu n’as pas… ni ne veux… embrasser quelqu'un d’autre... que moi, s’assura-t-il de bien avoir compris ; donner davantage de limites à leur exclusivité ?

Mémoire qu’il fit travailler pour se rappeler dans le moindre détail de l’aveu ci-avant fait, il récapitula phrase après phrase ce qui en découlait. Sa jalousie était apparue un mois auparavant et, durant tout ce temps, elle l’avait laissé penser par son éloignement volontaire qu’il avait été coupable de cette désagréable sensation. Elle s’était tue quand elle avait eu plusieurs opportunités pour lui faire part de ses sentiments. Il se dit qu’ils auraient pu en discuter, plutôt que de laisser tout ça traîner, et le faire regretter de l’avoir blessée – pour rien, et de lui avoir fait penser l’avoir perdue – pour rien. Pour la première fois, il sentit une vive émotion négative le traverser. De la colère, de la déception, il ne sut la décrire. Additionné à ça le fait que, juste avant sa contrariété, elle avait été secouée par une annonce qui concernait son ex-compagnon – ce Denzel dont il ne pouvait même plus encadrer le prénom –; se fichait-elle de lui ? Depuis quand, l’interrogea-t-il, sans se laisser emporter. Qu’importait finalement. Le mal avait été fait, mais elle pouvait encore se rattraper. Je t’avoue que, d’ordinaire , cette conversation, je l’aurais fuie, ajouta-t-il, et il ne savait pas pourquoi il restait encore planté là, quand la porte n’était qu’à quelques pas d'ici.

Aimer, ressentir, piocha-t-il de la révélation que Joyce venait de lui faire, je trouve ça abstrait et éphémère. Ça pouvait partir aussi vite que c’était apparu. Il avait besoin d’accomplissements et d’objectifs pour sentir qu’une relation était sécure. Tout du moins, c’était ainsi qu’il se l’était imaginée le jour où il avait bâti le schéma traditionnel auquel il tendait. Sortir avec quelqu’un pour sortir avec quelqu’un, ça ne m’intéresse pas, lâcha-t-il, toujours assis contre la plante de ses pieds. Il pouvait s’amuser avec des amis, proposer des activités à quiconque voudrait bien l’accompagner. Il était capable de trouver une personne à embrasser et avec qui coucher à sa guise, sans avoir besoin de s’engager. Alors, non. Sortir avec quelqu’un ne lui disait rien – pas plus qu’il ne pensait être intéressé par quelque chose de sûr et solide. Mais, pour une raison qui le dépassait, il voulait savoir. Si toutes les conditions d’une vie stable étaient cochées, reprit-il ;  valider le doctorat, avoir un travail, trouver un logement, avec moi tu te marierais ? Parce qu’il avait une définition bien plus précise du couple, si toutes les étoiles étaient alignées, est-ce qu’elle était à ce point heureuse pour s’imaginer pouvoir finir ses jours à ses côtés ?


@Joyce Millett
(Ji-hun Hwang)



Blossoming
In the land of cherry blossoms,
Love bloomed like delicate petals.
Hearts entwined, two souls aligned.
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L'emballement dans sa poitrine devait être palpable contre l'oreille de Jay. Était-ce vraiment le bon moment pour parler de tout ça ? Mais Haley avait - comme bien souvent - raison ; il fallait qu'elle lui dise, qu'elle soit fixée. Elle ne pouvait pas simplement être jalouse et s'agacer de le savoir en train de dormir avec une autre, l'imaginer embrasser une inconnue en boîte de nuit ou tomber sous le charme de Liv. Ne rien dire revenait à l'imaginer un jour peut-être venir vers elle pour lui dire sur le bruit déchiré des vagues qu'il était amoureux de quelqu'un d'autre - vieux démons qui la poursuivaient. Il n'y aurait pas de moment qui soit meilleur que celui-ci ; qu'importe que ce soit maintenant ou plus tard, il fallait bien que ça sorte, et après la complicité vécue sous la douche, c'était peut-être l'occasion d'entamer cette discussion.
L'engagement dont elle fait preuve n'est pas forcément le plus fin ; les il faut que je te parle embrayent généralement sur des séparations ou des conversations délicates. Elle n'a sans doute pas choisi la manière la plus perspicace de commencer, mais trop tard - et au moins ainsi elle a retenu son attention. De toute manière, Joyce est déjà trop concentrée sur ce qui va suivre, à relever les différents points qui ont affleurés dans leurs discussions passées. Le doctorant l'a annoncé très tôt - il ne cherche pas à s'engager dans une relation amoureuse, n'en ressent pas le besoin et préfère consacrer tout son temps à ses recherches. Oui, mais... mais ce dont elle a envie, elle, ce n'est pas de l'arracher à son laboratoire ou de le déconcentrer, au contraire, elle souhaite pouvoir l'aider et le soutenir, le féliciter et le réconforter, être là dans les bons comme dans les moins bons moments. Et, dans le fond, c'est déjà un peu qui ils sont actuellement ; frontière fragile finalement entre ce qui les relie et une relation amoureuse - quelle différence ? Elle ne demandais pas plus que cela, simplement une redéfinition des contours de leur exclusivité et le droit d'exprimer les sentiments qui avaient épris son coeur.
Mais comment expliquer tout ça ? Comment trouver les mots juste pour refléter la pagaille qui régnait en elle ? Joyce avait beau avoir vécu une histoire d'amour dans le passé et lu quantité de romans autour de cette thématique, elle se sentait démunie de mots et de sens. Chaque histoire était différente et comment exprimer toute la sincérité de ses sentiments ? Elle termine donc pas l'évidence même et arrête de tourner autour du pot. Je t'aime, des syllabes qui chantent autant qu'elles hantent ses lèvres.

Le silence est le seul à répondre à sa déclaration. Un silence entrecoupé par les murmures du bois et du feu qui parlent dans un langage que seuls eux connaissent, entre la haine et l'amour, le besoin de se dévorer pour survivre et mourir ensemble. Les flammes projettent sur la pièce leurs lueurs jaunâtres, éclaboussement teinté sur la pièce et les cheveux glissés entre les doigts de la navigatrice. Est-ce que les bruits de l'âtre allaient régner pour toujours ? Refermant cette conversation qui finirait tel un monologue, de ceux que personne n'écoutait jamais ?
Mais soudain Joyce sent le corps posé sur elle se mouvoir, et bientôt Jay la surplombe, ses deux mains le retenant de tomber sur elle. Yeux qui se retrouvent mais expriment des choses qui ne ressemblent plus à ce qu'ils ont pu exprimer entre les gouttes qui dévalaient leur être un peu plus tôt. Un seul mot prononcé, d'abord, un vraiment qui cherche à creuser une vérité qui vient pourtant de s'exposer toute seule. Ca lui paraît presque absurde, parce qu'elle ne s'imagine pas mentir là-dessus - et encore moins à lui. Alors oui, vraiment. Ce que ça veut dire pour autant...

À son tour, elle se redresse et ramène ses jambes vers elle, les liant en tailleurs. Ce que ça veut dire, concrètement, elle ne le sait pas vraiment. Joyce aimerait pourtant, avoir une explication rationnelle, un plan à suivre, quelque chose de logique et de construit - peut-être aurait-elle dû plus réfléchir avant de déclamer ses sentiments ? Elle n'en sait rien, ce qui ne l'empêche pas de hocher négativement la tête à sa proposition ; elle n'a pas envie que l'égarement de leur chair se perde. Pourtant... pourtant la biologiste sait bien que c'est ce qu'elle risque - et que c'est le mieux, également ; parce qu'elle ne pourra pas supporter de simplement continuer ainsi, de faire comme si tout allait bien, de s'immerger dans leurs embrassades et leurs baisers, dans la tendresse et la nudité, mais que dès qu'il parte elle l'imagine dans les bras d'une autre. Elle ne pourra pas non plus empêcher ses sentiments d'exister. Alors oui, si Jay estime que jamais il ne pourra ressentir la même chose, il vaudra peut-être mieux arrêter de se voir. Au moins le temps qu'elle soit capable de passer à autre chose, et combien même cela la désole.
La prochaine question en revanche, elle est capable d'y apporter une réponse ; peut-être que celle-ci ne plaira pas, mais elle est allée trop loin dans les confessions pour revenir en arrière désormais. Et l'honnêteté est un principe important pour elle ; et pour lui également, du moins elle en a l'impression.

- Non, ça fait plusieurs semaines maintenant... Ca m'intéresse pas d'embrasser ou de flirter avec quelqu'un d'autre que toi.

C'était venu avant même qu'elle ne reconnaisse ses sentiments ; quand quelqu'un tentait de se rapprocher d'un peu trop près, elle l'envoyait valser. Elle avait une fois pourtant laissé faire les choses, plus d'un mois auparavant, autorisant quelqu'un à l'embrasser. Elle l'avait aussitôt regretté - d'avoir joué avec un inconnu alors qu'en fait elle n'en avait pas véritablement envie, et de ne pas s'être écoutée. Cette fois-là, elle aurait simplement voulu que ce soit Jay au bout de ses lèvres. Peut-être aurait-elle dû réaliser à ce moment-là ce qui naissait en elle, mais ce n'était pas toujours évident de se comprendre soi-même.

- Il n'y a pas de moment précis, c'est difficile à dire, mais... je crois que j'ai commencé à réaliser que j'éprouvais plus que de l'amitié et une attirance physique pour toi après Halloween. Le fait que tu disparaisses...

Sa phrase se suspend alors qu'un douloureux frisson parcourt sa colonne vertébrale. Elle avait imaginé le perdre et toute la douleur engendrée par ça. Cependant ne prenait-elle pas le même risque aujourd'hui en lui avouant ses sentiments ? Il lui avouait lui-même qu'il préférerait fuir cette conversation alors... là où ça lui paraissait absurde, pour elle c'était quelque chose de concret et de physique. Des sensations qui palpitaient dans ses entrailles et picotaient son coeur. Des papillons dans son estomac, aussi agréables que douloureux ; parce qu'elle ne voulait pas le voir s'éloigner.
Sortir avec quelqu'un... dans le fond c'était des mots ça encore et elle pouvait comprendre son opinion. Trop de couples à Harvard appréciait le fait de s'afficher quelques semaines avant de se déchirer de manière dramatique ; ça ne lui disait rien, cependant. Parce qu'il y avait, dans sa notion à elle de relation amoureuse, un engagement qui requérait plus que cela. Contrairement à ce qu'elle avait affirmé la veille par message, Joyce ne pouvait pas lire l'avenir ; pour autant elle ne voyait pas ses sentiments disparaître du jour au lendemain ; un engagement c'était fait pour durer.
Durer jusqu'au mariage ? La question l'interpelle et elle prend quelques secondes pour réfléchir, observant les ombres s'amuser à dessiner des masques sur le visage qui la regarde.

- Si tu me le demandais, sûrement...

Ils avaient déjà évoqué ce sujet et elle avait avoué que le mariage ne se vêtait pas, pour elle, de ce caractère absolu et nécessaire que la société lui prêtait souvent. Elle savait cependant aussi que c'était important pour lui, et c'était le genre de décision que l'amour justifiait à ses yeux - et puis n'était-ce pas là le principe fondamental dans le fait d'épouser quelqu'un ?

- Si ta question c'est de savoir si je m'imagine vieillir à tes côtés et construire des projets avec toi, alors oui. Plus que le mariage, c'est ça l'amour pour moi et... et c'est ce que j'éprouve pour toi. J'ai pas besoin d'annoncer à la Terre entière mon statut amoureux sur mes réseaux sociaux ou de te rouler des pelles en public, je veux juste que tu connaisses mes sentiments et savoir si c'est complètement improbable d'espérer qu'un jour ils puissent être réciproques.

Parce qu'elle était prête à patienter Joyce ; attendre n'avait jamais été un problème. Mais attendre en sachant qu'il n'y aurait jamais rien que l'obscurité au bout, c'était au dessus de ses forces.
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