you jump, i jump, right? + komma

Je venais un peu de me prendre une claque dans la gueule, non pardon, dans le coeur. Ouais bizarre à dire mais jamais quelqu'un ne m'avait dit ça après lui avoir avoué que je l'aimais. J'étais choquée, totalement même si j'essayais de ne pas trop le montrer. Quelque chose sur mon visage me trahissait surement. Konrad me demanda d'arrêter. Je ne fis pas attention à sa remarque. Je continuais à m'habiller. Il voulait que je reste. Moi aussi. Je décidai quand même de lui dire au revoir en approchant mes lèvres des siennes. Il posa ses mains sur mon visage et m'embrassa passionnément. J'avais trop l'impression qu'il se contredisait là. Il n'était pas amoureux de moi, mais son baiser me prouvait le contraire. Il me relâcha et mes yeux plongèrent dans les siens. « je veux juste faire en sorte d'oublier ce que tu viens de me mettre à la gueule. et je ne te dirais plus ce que j'ai osé te dire, si ça te met mal à l'aise. je veux pas te forcer si tu ne... » m'aimes pas. Je me tus. Stop là, il fallait que je rentre à la mather house avec des bons souvenirs dans la tête, pour rêver de lui toute la nuit. Je me blottie dans ses bras, caressant son dos nu, en sentant une dernière fois son parfum. « on se verra au bal, d'accord? » ce bal qui promet tant de choses, je le sens.

Oui, il y avait certaines choses qu'il fallait ne pas entendre, ou ne pas dire. Là dessus, c'était de ma faute, mais d'un côté, il l'avait cherché à vouloir jouer à son jeu action/vérité/alcool. Finalement, ce jeu était basé que sur la vérité. Mauvaise idée. Je lui disais les choses calmement, même si je venais de me prendre un vent monumental dans la gueule. « oui. » c'était ce que je lui avais répondu, avant qu'il me prenne tendrement dans ses bras. Hélas, je devais partir, et puis ce petit froid de quelques secondes m'avait mise mal à l'aise, je devais l'avouer. Et il pouvait surement le remarquer. Qu'est-ce qui m'avait pris de lui dire que je l'aimais? Cela faisait même pas une semaine qu'on était ensemble et je me la jouais déjà sentiment. Emms, tu craques. Il proposa qu'on se voit demain. « pourquoi pas. » dis-je l'air indifférente. Moi tant que je le voyais, c'était égal. Mais je devais juste me poser un peu et essayer de chasser la connerie qui venait de se passer. Il me tenait toujours dans ses bras, et embrassa mon front. Je souris en me serrant plus contre lui. Finalement, je sais pas si je vais partir, mais il le fallait. Puis je voulais pas trop le saouler à être tout le temps avec lui, il avait sans doute d'autres choses à faire, comme moi. Quelques dizaine de secondes plus tard, le temps de se faire un câlin, je quittai le canapé, ainsi que son étreinte pour m'apprêter à partir.