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I laugh a little harder and I smile a lot more ft Joyce (24.09)

Ji-hun Hwang

Âge : 28
Lieu de naissance : Hamheung, ville de la région de Hamgyeong du sud. La Corée du Nord l'a vu naître, l'a élevé. Elle a forgé une partie de l'homme qu'il est aujourd'hui, mais c'est sur un tout autre continent qu'il désire construire son avenir.
Quartier d'habitation / Colocation : Il a vécu la Pforzheimer House durant une année, l'a quitté en juillet pour s'installer provisoirement chez un ami, à Chinatown, Boston, le temps de déménager dans un studio au 499 Beacon St.
Situation sentimentale : Il a retrouvé les champs, un petit peu plus d'un mois avant le printemps. Maintenant que n'existe plus de pression, la relation peut enfin préparer sa floraison ; dans une relation avec Lilia, demoiselle qu'il connaît depuis un an déjà ; 2024년 2월 16일
Études / Métier : doctorant en pharmacologie, au sein du laboratoire de l'école de médecine, il assiste également son superviseur dans ses recherches et participe activement à des conférences. En-dehors de ça, il fait du tutorat en sciences et en coréen ; ça paye bien mieux que serveur à la Luna Caffe, même si sa passion pour les latte art ne s'est pas envolée.
Date d'inscription : 16/04/2022
Pseudo & Pronom(s) IRL : Huimei (elle)
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Faceclaim : Lee Jong-seok
Crédits : meteoraa (avatar) onlyjongsuk (gif)
Multicomptes : Soo-min Woo (Yoo-jeong Kim)
Description (1) : I laugh a little harder and I smile a lot more ft Joyce (24.09) - Page 2 NPSpyu1W_o
Description (2) :
Awards:

Warnings : régime totalitaire, sanctions (ex : camp de concentration, travail forcé, exécution publique), patriarcat social / juridique, tortures / actes de barbarie, détention provisoire, violences policières (Japon), ablation d'un rein, 18+, racisme / discrimination / bashing subis, grossesse extra-utérine de son ex-copine / maladie : insuffisance rénale.
RPS : 932
Messages : 20233
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Ji-hun Hwang
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PFORZHEIMER HOUSE › prestige redefined
Fiche de présentation : https://www.i-love-harvard.com/t146845-ji-hun-hwang-lee-jong-suk#6299836Répertoire rps : https://www.i-love-harvard.com/t171640-ji-hun-hwang-x-repertoire-rps#8363822Fiche de liens : https://www.i-love-harvard.com/t155646-ji-hun-hwang-fiche-de-liensProfil meetsachussets : https://www.i-love-harvard.com/t146952-meetsachussets-jhoComplément de personnage : https://www.i-love-harvard.com/t157483-ji-hun-hwang-complement-de-personnage#7065050
La lecture des résultats ne prit que peu de temps à Joyce, et les sourires illuminèrent bien vite les lèvres des deux doctorants. Ils étaient rassurés, autant pour la santé de l’un et l’autre que pour les risques qu’ils avaient pris en ayant une activité sexuelle, pour le reste… Que rien ne changerait tu m’avais dit, se rappela-t-il. Ji-hun en profita pour la ramener à cette conversation qu’ils avaient eu autour des résultats de ses tests. À ce moment-là, la biologiste avait appris que les siens étaient négatifs, ce qui signifiait qu’à l’instant T. elle n’était pas infectée et le brun ne lui avait rien transmis. Embêtant pour toi, ça aurait été,, dit-il, pour ça je me suis inquiété. De devoir l’obliger à tirer un trait définitif sur tout ce qu’elle avait pu imaginer possible de vivre avec lui. Exclusivité confiée sans aucun détour qui s’aurait avoué vaincue face aux IST portées. Obligation de revoir les plans pour leur sécurité, voire même de tout arrêter malgré une entente certaine dans ce domaine. Ce n’était pas tant pour lui qu’il était rassuré, mais pour elle, ses envies et ses besoins.

Il afficha un sourire bien plus grand toutefois, parce que cette crainte de la voir déçue était loin derrière. Il avait été pressé de lui annoncer pour voir ces jolies couleurs sur son faciès, il n’aurait pas aimé y lire morosité et fatalité. Le sujet était lancé, et l’ambiance aussi cosy que sérieuse de l’établissement supposait que c’était le moment le plus favorable pour approfondir ce genre de conversations. Il ne se voyait pas passer à la chambre de la Dudley pour ça. L’environnement était trop propice aux rapprochements, et même s’ils arrivaient à y étudier, les choses dégénéraient tout de suite après. Ils couchaient ensemble ou s’enlaçaient pour sombrer très vite dans les bras de Morphée, apaisés par la présence de l’autre ; comme tout début de relation, qu’importait son nom – à l’extrême. Le cadre était dessiné, Ji-hun n’avait plus qu’à se lancer. Parce que si ça semblait naturel pour la jeune femme de se laisser aller dans des ébats tels que ceux-là, lui avait des questions à poser et des aveux à faire avant de franchir les limites qu’il s’était toujours instauré.

À quand remontait la pose fut sa première question, et il l’écouta attentivement, ce qui lui permit de comprendre qu’il s’agissait donc d’un moyen de contraception sans hormone. Dans sa tête, les calculs se firent instantanément. De décembre à aujourd’hui, cela faisait neuf mois. Si on enlevait leur mois d’exclusivité, ceux de célibat et le(s) départ (s) de son ex-copain militaire duquel elle lui avait parlé, cela ne représentait que très peu de temps à exploiter pleinement les bénéfices du dispositif. Il fut toutefois heureux de constater que son corps n’ingurgitait ni œstrogène, ni progestérone, car les études quant aux risques restaient très controversées. Trop aux yeux du nord-coréen qui gardait en tête que les contraceptifs – tous confondus – étaient déficients ; le mal incarné. Heureusement, ça ne faisait pas de lui un homme inconscient qui jouait au petit bonheur la chance. Ses expériences avec les femmes avaient toujours été maturément réfléchies au point qu’il était clean et n’avait à ce jour aucun enfant prêt à lui succéder dans le monde scientifique – comme le voulait la tradition.

Et les problèmes, dans tout ça. Avait-elle été confrontée à quelconque souci que c’était durant ce court laps de temps ? Parce que c’était important pour lui de savoir dans quoi il s’embarquait, il avait besoin de la sentir confiante, pour lui-même s’avouer prêt à franchir cette étape. Planificateur hors-pair d’une vie schématisée aux détails près, il avait imaginé découvrir ça auprès de la femme qu’il aurait épousée, et non durant une relation … distrayante ? Remplie de complicité et d’affection certes, mais d’une relation qui ne promettait pas, et ne voulait pas promettre, grand-chose. Il prit un autre amuse-bouche et elle commença, très vite prise d’une émotion qu’il n’aurait jamais supposée bienvenue après « tout ça ». Il releva, surpris, ses agates sur le visage de la jeune femme. Tête légèrement penchée du fait de l'incompréhension, il fronça légèrement ses paupières pour tenter de déceler ce qui se passait, là. Moment loin d’être aussi malaisant que celui qu’ils avaient vécu à la pool party, mais presque aussi révélateur de son point de vue à lui.

De l’amour, il n’y connaissait fichtrement rien et, au stade de sa vie où il était rendu, n’y accordait aucune importance. Ça le décevait plus pour elle de ne pas avoir réussi à l’évincer complètement de ses pensées et de son cœur, plus qu’il ne pourrait se sentir blessé de coucher avec une femme encore attachée à un autre. Après tout, combien de femmes engagées, fiancées et mariées avait-il satisfaites au cours de ses expériences ? Hm, fit-il vibrer ses cordes vocales en hochant de la tête, à ça, j’y ferai attention. « À ça », comprendre les désagréments que le stérilet de cuivre lui faisait subir. Règles hémorragiques et douloureuses qui pouvaient lui faire passer une mauvaise journée, peut-être l’empêcher de bouger autant qu’elle l’aurait souhaité. Il y veillera, si jamais ils décidaient de se voir à cette période. Il l’avait déjà fait. Une tisane, un câlin, un gant tiède, des petits gestes qui pouvaient au moins apaiser le cœur à défaut de supprimer le reste. Des infusions, tu as encore, d’ailleurs, demanda-t-il. Celle de l’épicerie et/ou l’autre du magasin de plantes où il se fournissait personnellement, lui aussi.

Maintenant qu’il savait ce qu’elle ressentait durant ses menstruations, il pourra dorénavant être plus précis auprès de la vendeuse, et elle saura faire la concoction la mieux adaptée pour Joyce, sans nul doute. Il y repassera très prochainement, parce qu’il aimait prendre soin des autres, qu’importait le degré d’intimité qu’ils entretenaient. Il reprit une gorgée du vin, le laissa poser contre sa langue et son palais. Les yeux baissés sur le plateau à trois étages qui perdaient de ses bouchées colorées au fil de la conversation, il réfléchit à la manière d’aborder ses doutes et craintes sans paraître trop bizarre et suspect aux yeux de l’américaine qu’elle était. Une deuxième gorgée fut avalée avant qu’il ne se lance, et tant pis s’il lui faudrait faire preuve d’intelligence pour éviter de rentrer dans des détails qu’il ne pouvait dévoiler. Je demande parce que…, commença-t-il. Il passa le bout de sa langue sur le côté de sa lèvre supérieure avant de reprendre : en tout ça, totalement confiant, jamais je n’ai été. Ce qui expliquait son aversion pour les préservatifs, forcément.

Outre les effets secondaires indésirables, il expliqua être de ces hommes – et scientifiques – sceptiques quant à la totale sécurité promise par les professionnels, aussi bien concernant les potentiels risques de maladies que les plausibles conséquences sur la fertilité. Mais surtout et avant toute chose : n’existe pas le zéro risque. Ils pouvaient être tous fiers de leurs statistiques sur les infimes possibilités de vivre une grossesse non désirée, Ji-hun n’était pas dupe. Il voyait bien quelques ventres s’arrondir sur le campus, et il osait supposer que ces étudiantes n’étaient pas stupides au point de risquer volontairement leurs études à Harvard ; on ne parlait pas ici d’une université lambda. La grande majorité n’avait même pas vingt-cinq ans, et ne comptait pas sur le salaire raisonnable d’un doctorat chaque mois. Il soupira, laissa passer un couple de clients avant de lâcher : assumer ce genre d’imprévus, je n’ai jamais voulu, et je n’aimerais pas. Franchise absolue, trop d'ambition pour voir ses plans tomber à l’eau pour une histoire charnelle qui ne dépendait pas de sentiments sincères et profonds.

Peur camouflée de la nouveauté, de la dépendance dans laquelle il pourrait sombrer. Il n’était pas effrayé de détester faire l’amour – si on pouvait dire ça comme ça –  mais plutôt d’aimer ça. Devenir accro, affamé, au risque de jouer trop souvent avec le danger que représentaient ces « 0,8% » de chances de féconder, qu’il estimait, personnellement, à 2,1%. Les habitudes rassuraient, réconfortaient. Il était satisfait des préliminaires, seule activité sexuelle à laquelle il s’était adonné jusqu’ici. Parce que, oui… C’est pour ça que, débuta-t-il sa phrase avant de passer un regard furtif autour de leur table, histoire de s’assurer que cela restera entre eux deux. Il hésita, ses dents venant pincer sa lèvre inférieure, pour ensuite la faire glisser tout contre la dentelle d’email blanche. C’est pour ça que, répéta-t-il avant de poser son regard marron dans celui de la scientifique, que je n’ai jamais fait. Aveu déballé, il faudra donc qu’elle se montre sûre de sa contraception, sûre d’elle et sûre d’eux pour qu’il accepte de sauter le pas ; c’était en elle qu’il avait confiance, en rien d’autre.


@Joyce Millett
(Ji-hun Hwang)



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In the land of cherry blossoms,
Love bloomed like delicate petals.
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Un sourire qu'elle ne peut contenir sur les lèvres, Joyce rend le téléphone et ses doigts effleurent au passage ceux de Jay, s'y attarde un instant pour caresser le dos de sa main du bout de son pouce.

- Et ça n'aurait rien changé, confirme-t-elle.

Elle sait pourtant que les choses auraient été différentes, parce qu'il aurait fallu faire plus attention, se comporter autrement, parfois même renoncer à certaines choses. Mais Joyce s'attache et, même s'ils se sont promis l'exclusivité uniquement d'un point de vue sexuel, qu'elle pourrait tomber amoureuse de n'importe qui ou embrasser le premier venu, elle n'en a pas envie. Alors la biologiste est persuadée qu'ils auraient trouvé des solutions - elle l'espère en tout cas, parce qu'elle a envie de continuer à passer du temps avec lui. Que ce soit entre des draps, au restaurant ou à l'aquarium.

- L'important c'est surtout ta santé ! Mais tout va bien, alors c'est le principal.

Ils n'auront plus besoin de se préoccuper de cela, de se demander quelles sont les limites, quels sont les risques liés à telle ou telle pratique - parce qu'il n'y a pas que le VIH et certaines infections peuvent arriver vite. Et puis... elle n'oublie pas que l'une des raisons qui a lancé cette conversation et la décision d'aller se faire tester était autour de la pénétration. Une étape qu'ils n'ont pas passé, parce qu'ils se complaisent parfaitement dans ce qu'ils vivent pour le moment, même si parfois, l'idée a effleuré l'étudiante - qui a même été surprise que le nouvel homme dans son lit ne saute pas sur la première occasion venue pour enfiler un préservatif. Longueurs inhabituelles dans les relations qu'elle a vécu par le passé, mais pas forcément désagréables pour autant. Juste surprenantes.
L'explication avait été cependant dite à voix haute ; il ne pouvait pas, en tout cas, utiliser de capotes. Pour le reste, elle en était moins sûre, il n'avait pas été vraiment précis sur tout cela, avait accepté de se faire tester puis le sommeil les avait rattrapés. La question était restée en suspens, du moins dans la tête de la femme qui avait déjà connu cet acte avec d'autres partenaires par le passé. Et même si son corps, parfois, désirait, cherchait à s'appuyer un peu trop proche de la seule verge qu'elle côtoyait désormais, elle ne voulait pas qu'il puisse croire pour autant qu'elle n'était pas satisfaite avec ce qu'il lui offrait - au contraire, elle était très satisfaite. Jay avait promis, plusieurs mois plus tôt, de lui redonner le sourire et il l'avait fait dans plus d'un sens !
Cependant, s'ils décidaient un jour de passer ce cap, ils étaient prêts ; tous les deux testés et au courant du stérilet qui bloquerait une éventuelle grossesse - car ils n'avaient vraiment pas besoin de ça, avec leur ambition et leurs envies futures. Stérilet sur lequel il revient ce qui ne la gêne nullement ; elle ne trouve pas ça plus tabou que de parler d'une attelle ou d'un pace maker. C'est avant tout un dispositif médical, dispositif qui autorise une certaine liberté aux femmes, plus obligées de subir des grossesses comme par le passé.
Alors Joyce se confie, notamment sur les douleurs et le sang plus important qui coule ; mais rien de bien grave néanmoins. Elle a la chance de ne pas avoir d'endométriose et d'avoir des douleurs tolérables, ce qui n'est pas le cas de toutes les personnes menstruées ; ça n'empêche pas Jay d'être particulièrement attentif à cela et prévenant comme toujours. Quand elle lui avait une fois avoué avoir ses règles, il s'était occupé d'elle et lui avait même ramené un mélange d'herbes pour soulager ses douleurs.

- Il m'en reste encore pour deux ou trois mois... C'est très efficace, merci, tu devrais me donner le nom de ton contact !

Et la boisson, en effet, permet d'apaiser certaines crampes qui pouvaient être désagréable lorsqu'elle allait travailler. Joyce s'en préparait généralement un grand thermos qui l'accompagnait tout au long de sa journée et elle ne pouvait s'empêcher de penser à celui qui lui avait fait ce cadeau dès qu'elle tournait le bouchon.
Mais la biologiste sent bien qu'il ne l'a pas entraînée sur ce terrain uniquement pour lui parler de ses menstruations. Dans un silence gourmand, interrompu par quelques bruits de mastication et gorgées de vin, elle attend donc une suite qui ne tarde pas à venir. Il s'inquiète - et à juste titre - sur la fiabilité du dispositif de contraception. Elle hoche la tête en l'écoutant, compréhensive. Elle-même a toujours eu peur de devoir faire face à une grossesse inattendue, pas vraiment certaine de ce qu'elle ferait dans ce genre de cas. Joyce n'est pas contre l'avortement et à conscience qu'il peut sauver des vies, mais elle ignore si, dans le moment présent, elle se pencherait vers ce choix ou déciderait de garder le fœtus. Sans parler des dénis de grossesse qui, lorsqu'ils sont levés trop tard, empêchent tout simplement d'avoir le choix. Jay et Joy ont chacun leurs voeux et espoirs dans la vie, leurs envies, peu compatible avec la présence d'un petit être babilleur. Alors, bien sûr qu'elle peut saisir ses inquiétudes.
Ce qu'elle n'est pas sûre en revanche de comprendre, c'est la suite de ses mots ; que veut-il dire quand il dit qu'il n'aimerait pas assumer cela ? Est-ce qu'il ne le ferait pas ? Serait-il comme ces hommes qui s'enfuient sans reconnaître la conséquence de leurs actes ? Lui si prévenant et attentif, pourrait-il la ghoster du jour au lendemain pour deux lignes sur un test de grossesse ?

Elle aimerait lui poser la question, mais il ne lui en laisse pas de temps, la happant dans un nouvel aveu qui est presque hésitant - elle le sent dans ses mots qui tardent à arriver et son regard fuyant. Attentive, Joyce l'écoute et le laisse terminer, lui apprendre qu'il n'a jamais passé ce stade-là - mais peut-être vraiment appeler ça un stade ? Après tout, c'est simplement une pratique comme une autre, peut-être juste plus commune que d'autres ce qui peut rendre étonnant qu'un homme comme lui, qui a autant d'expérience sexuelle, ne l'ait pas encore pratiqué. Pour autant, ce n'est pas elle qui le jugera, trouvant illogique que la virginité d'une personne doive forcément passer par la pénétration vaginale - et comment font les couples homosexuels alors ?

- Je comprends que ça puisse être effrayant. Et non, bien sûr, le risque zéro n'existe pas, sinon la vie serait bien trop simple ! Mais il est suffisamment bas pour passer outre, je crois et même si mon expérience avec le stérilet est récente, par le passé j'ai longtemps pris la pilule sans tomber enceinte pour autant.

Elle joue avec le rebord de son verre, y passe son doigt pour y tirer une mélodie sans vraiment réaliser ce que fait sa main, concentrée sur les mots qu'elle prononce dans le but de calmer les inquiétudes qui enserrent son rendez-vous du soir.

- C'est comme quand je plonge. Le risque qu'il arrive quelque chose sous l'eau n'est jamais nul ; un problème avec les bouteilles d'oxygène, pas le temps de suffisamment décompresser en remontant, une rencontre avec un animal qui peut mal se dérouler. Mais ce qu'il y a sous la surface est tellement formidable que ça en vaut la peine.

Et puis qu'était la vie sans prise de risque ? Valait-elle seulement la peine d'être vécue ? Il y avait pourtant un point qu'elle préférait éclaircir, un doute qu'elle ne voulait pas laisser s'épanouir en elle.

- Tu dis que tu n'aimerais pas assumer d'imprévu... qu'est-ce que... enfin, si je tombais enceinte de toi - ou n'importe qui d'autre -, est-ce que ça veut dire que tu ne voudrais pas en entendre parler ?

Ou, pire, voudrait prendre des droits sur son corps qu'il n'avait pas en la forçant à avorter ? Ca ne lui ressemblait pas, mais après tout elle ne le connaissait que depuis quelques mois et on pouvait parfois être surpris par les personne en qui on avait confiance.
(Invité)
Ji-hun Hwang

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Situation sentimentale : Il a retrouvé les champs, un petit peu plus d'un mois avant le printemps. Maintenant que n'existe plus de pression, la relation peut enfin préparer sa floraison ; dans une relation avec Lilia, demoiselle qu'il connaît depuis un an déjà ; 2024년 2월 16일
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Warnings : régime totalitaire, sanctions (ex : camp de concentration, travail forcé, exécution publique), patriarcat social / juridique, tortures / actes de barbarie, détention provisoire, violences policières (Japon), ablation d'un rein, 18+, racisme / discrimination / bashing subis, grossesse extra-utérine de son ex-copine / maladie : insuffisance rénale.
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Joyce confirma que ça n’aurait rien changé mais, dans le fond, tous deux savaient que ça aurait eu un certain impact sur leur relation. Ce que Ji-hun retint toutefois était qu’elle avait eu peur pour sa santé plus que pour leurs parties de jambes en l’air, et ça avait été son cas, aussi. Lorsqu’elle lui avait confié avoir reçu ses résultats et qu’ils s’étaient avérés négatifs, le nord-coréen s’était senti soulagé. Un souffle serein avait balayé la crainte de la voir subir les mêmes complications qu’il avait vues et gardait encrées en mémoire. Qu’importait le genre d’infections dont on parlait, elles avaient fait bien des dégâts dans son pays, au point qu’on ne mourrait jamais de vieillesse là-bas, mais de faim et de maladies. Et on avait beau vivre aux États-Unis, avoir les meilleurs accès aux soins, certaines n’en restaient pas moins incurables. Heureusement l’un et l’autre étaient sains, et l’Asiatique ne put s’empêcher de penser, qu’après tout ce qu’il avait traversé, ça aurait été bien dommage d’être réduit par une IST tenace. Outre la déshydratation extrême qui lui avait fait perdre un rein, avait laissé une cicatrice sur le côté droit de son flanc près d’un an auparavant, le brun se savait combattant.

Rassurés quant à la santé de leur partenaire, et libérés de l’interrogation autour de la sécurité de leurs pratiques passées, ils pouvaient désormais aller de l’avant. Sujets clos des résultats, vint alors celui de la contraception. Parce que Ji-hun avait exprimé très clairement qu’il ne pouvait pas imaginer porter un préservatif, Joyce, elle, portait un dispositif qui leur permettait de s’aventurer hors limites avec plus de sérénité. Sérénité bien relative toutefois, qui fut mise en avant par le brun. Il pensa intérieurement que le corps de la biologiste n’avait pas assez d’expérience de son nouveau moyen contraceptif, mais exprima également sa méfiance et rappela que rien n’était sûr à cent pour cent. Scientifique, et travaillant aussi bien en gynécologie/pédiatrie qu’en neurochirurgie pour sa thèse, il ne ressentit aucune gêne de mettre en avant ses pensées professionnelles et personnelles. Avec la jeune femme assise face à lui, il avait toujours trouvé facile de converser, et cette discussion, aussi privée que technique, en était encore la preuve. Tout du moins, jusqu’au moment où il dut avouer qu’il n’avait jamais pratiqué avec une femme à ce niveau-ci, et qu’elle pourrait être sa première fois.

Le biochimiste fut heureux de constater qu’aucun jugement ne sortit de la bouche de sa partenaire. Elle se montra même compréhensive et prévenante. Rien n’était jamais certain, la différence était que ça pouvait ne pas impliquer qu’eux, et que c’était donc une bonne raison pour doublement en parler avec sérieux. Elle était toutefois très optimiste, et le ton de sa voix ne déployait aucune hésitation ; comment ne pouvait-il pas la croire ? Il avait d’ores et déjà confiance en elle bien plus qu’il n’était confiant en lui-même – la faute à une dictature qui faisait croire en un « nous » plutôt qu’à un « je ». Mais il avait fait des progrès, et parfois à la vitesse de la lumière. Depuis sa fuite il avait dû apprendre à vivre dans un monde surréaliste, intégrer des connaissances dans certains domaines (histoire, civilisation, littérature et langues, entre autres) en l’espace de quelques mois quand on offrait des années à une personne lambda, et penser. Penser par lui-même, de lui-même, n’avait jamais été une option. Mettre de côté les idéologies totalitaires au profit d’une vision plus personnelle lui faisait encore consommer énormément d’énergie. Mais il s’était accroché à des piliers ; dont elle.

Que formidable est ton vagin, et que la peine ça vaut, ton message c’est ça , articula-t-il après qu’elle ait pris les profondeurs de l’océan pour exemple. Il ne put s’empêcher de sourire de toutes ces dents, moqueur et joueur à la fois, avant de prendre une autre gorgée de vin. Une cliente d’une table adjacente avait tourné la tête et tendu l’oreille à ce moment-ci. Elle pensa sans doute avoir mal entendu, ou bien la curiosité l’avait piquée. Années de pure folie loin derrière elle, peut-être avait-elle besoin de distraction, mais qu’importait. Ji-hun ne s’en sentit pas troublé ; il fallait bien appeler un sexe par un sexe, non ? Il posa un œil sur la dernière bouchée du plateau en argent et le prit. Mais plutôt que de le mettre à sa bouche, il le tendit à sa vis-à-vis pour la nourrir. Et s’il n'avait pas opté pour un restaurant aussi classe, probablement qu’il se serait laissé tenter à lui donner la becquée. Ici, ça aurait été mal venu, mais il se promit de garder l’idée dans un coin de son cortex pour une prochaine occasion. Il vida le cristal qu’il tenait entre ses main. Cette discussion lui avait donné soif, mais peut-être qu’il aurait dû en garder un peu pour l’interrogation qui allait suivre.

Ji-hun passa sa langue sur sa lèvre inférieure pour y poser le goût fruité de l’alcool, attention à moitié dissipée jusqu’à ce que ses oreilles bourdonnent et ses yeux se relèvent sur le visage de la biologiste. Il avait pensé le sujet clos de par son attitude plus décontractée et les secondes qui avaient filé sans que la plus jeune ne trouve à dire quoi que ce soit. Sérieusement, Joyce, s’exclama-t-il. Avant d’inspirer longuement au point de gonfler son torse à leur maximum. Bien sûr qu’au courant j’aimerais être , fit-il après coup. Parce qu’il était de ceux qui ne pouvaient plus vivre dans l’ignorance. L’envie de savoir, découvrir et expérimenter faisait partie de lui. Et c’était vrai aussi pour ses relations ; plus de mensonges, pas de non-dits. Le serveur revint à ce moment précis pour débarrasser l’apéritif, et leur proposa de remplir leurs verres, ce que le nord-coréen accepta pour le sien. Le « glou-glou » de la bouteille qui se vidait dans le ballon lui permit de poser les mots dans sa tête. Le garçon de salle les prévint qu’il allait chercher les entrées avant de les quitter. Il n’attendit pas pour se délecter d’une lichée pour humidifier sa bouche soudainement devenue bien sèche.

Ce que je veux dire…, commença-t-il avant de laisser la phrase en suspens. Un besoin de rendre plus que compréhensible ce qui sortira d’entre ses lippes. Rencontrer un problème d’oxygène ou faire face à un animal énervé, tu n’aimerais pas. Et devoir faire face à « ça » non plus, j’imagine, supposa-t-il qu’elle ne voulait pas être mère, encore moins célibataire, d'un homme tout juste de passage dans ses draps ; elle méritait bien mieux que ça. Quatre années de doctorat l’attendaient avant de prendre la mer. Assumer par le passé, je n’aurais pas voulu , avoua-t-il qu’il aurait obligatoirement pensé à l’avortement sans aucun état de compassion pour la femme qu’il aurait mise enceinte. Et c’était bien pour cette raison qu’il n’avait jamais sauté le pas, parce que ce n’était que des tracas pour l’homme qu’il était, et qu’il désirait être aux yeux de son Leader. Aujourd’hui je n’aimerais pas, c’est tout, mit-il en évidence la différence. Il ne disparaîtra pas à la première difficulté, aussi grande pourra-t-elle être. Qu’on y fait attention, c’est pour ça, affirma-t-il. Ils ne se lançaient pas dans l’aventure sans en avoir parlé au préalable ; c’était mâture.

Mais si… ce que je ferai tu me demandes, reprit-il aussitôt, avant de soupirer et de déclarer : je n’en sais rien. Il baissa les yeux sur les assiettes vides posées devant eux. Elles allaient bientôt recevoir une jumelle un peu plus petite en leur creux, et Ji-hun ne sut dire s’il accepterait, à leur place. Pour répondre à ça, assez de recul je n’ai pas, démarra-t-il avant de refaire face, yeux dans les yeux, à sa vis-à-vis, dans mes plans, à l’instant où on se trouve, nulle part c’est écrit, ce que je peux dire c’est tout. Ses doigts longs et fins vinrent effleurer la peau de son propre visage. Pouce et index pincèrent l’endroit où poussait régulièrement une moustache qu’il rasait de près. Le silence finit par s’abattre, et le doctorant ne cessa de regarder sa comparse. Échanges muets qui se solda par : de déménager j’ai prévu. Il n’en avait pas encore parlé, attendait que ça se concrétise puisqu’il en avait fait la demande un peu tard. À la PfoHo je vais m’installer, confia-t-il qu’il allait vivre, lui aussi, sur le campus, dans l’une des confréries d’Harvard. Pour vivre cette expérience plus pratique ça sera, sonna-t-il son envie de découvrir ça avec elle, si encore tu veux…toi aussi

Ils auront bien évidemment le temps. Dans une semaine, un mois, ou bien plus. Le tout était de savoir s’ils voulaient enclencher une nouvelle vitesse, ou faire marche arrière.

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Joyce ne peut retenir un éclat de rire de la secouer en entendant le naturel rocambolesque avec les mots prononcés par Jay. Aspirée par son amusement, elle ne se rend même pas compte du regard aux sourcils froncés qui se pose sur le jeune couple en se demandant si elle a bien compris le mot vagin ou si elle doit demander à son orthophoniste de mieux régler son sonotone… La biologiste, elle, est loin d'être choquée derrière son sourire qui cache plutôt un sentiment de bien être ; il n'y a aucun sujet qu'elle se sent incapable d'aborder avec son compagnon du soir, les tabous et les répulsions que peuvent éprouver d'autres sur des sujets vu comme trop intime ne l'intimide nullement. Lorsqu'elle a ses règles, il ne part pas en courant pour fuir tout ce sang, mais lui offre des infusions pour soulager la douleur et s'assure qu'elle prend soin d'elle pendant ce temps. Lorsqu'il faut parler de sexualité, il ne soupire pas en changeant de conversation et accepte sans hésiter de se faire tester. Des choses qui devraient être normales dans le fond, mais qui sont pourtant loin de l'être. Et si Joyce ne sait pas si les choses sont aussi faciles avec lui pour des questions culturelles ou aidé par le fait qu'il travail dans un milieu médical et donc forcément confronté à des questions de ce genre, elle apprécie en tout cas cela.

– Je ne voudrais pas trop m'avancer, et il y a qu'un seul moyen de savoir s'il est si formidable.

Même si c'est vrai, pour elle en tout cas, il l'était. Toutes les choses qu'il lui permettait de faire et de ressentir, et toutes celles encore futures qu'il pourrait peut-être réaliser… la vie sortait par là, n'était-ce pas formidable quand on y pensait ? Ça faisait peur, mais c'était fascinant dans le fond et Courbet dans son tableau sur L'Origine du monde n'était pas le seul à l'avoir compris. Joyce aussi avait cette sensation.
Mais une question restait en suspens, car si il pouvait délivrer la vie, le voulait-elle ? Certainement pas maintenant en tout cas, pas alors qu'elle était en plein dans ses études, des rêves de conquête de l'océan en pagaille dans sa tête de piratesse de toutes les mers. Et puis par le passé, si elle avait un jour imaginé fonder une famille, ça aurait été avec l'homme ou la femme qu'elle aimait ; elle ne se voyait pas élever une enfant seule, même si bien sûr elle était très admirative de toutes les personnes qui le faisaient, de leur propre choix ou parce la vie le leur avait imposé cela. On ne pouvait évidemment pas tout contrôlé, mais Joyce avait toujours senti que c'était une grande aventure – sûrement bien plus intimidante encore que de partir faire le tour du monde sur les vagues – qu'elle voulait partager avec quelqu'un, autant que possible. Quelqu'un qu'elle aimait, donc, et cette entité n'existait plus dans sa vie, parce qu'elle n'avait pas le droit de tomber amoureuse de l'homme qui partageait son repas et certaines de ses nuits. Aussi drôle, attendrissant, intelligent, beau, attentif ou sexy qu'il puisse être. Ce qu'elle pouvait faire, c'était se contenter d'accepter le petit four qu'il lui tendait et de l'avaler en souriant. Ce qu'elle pouvait faire, c'était l'embrasser sur les lèvres – s'il le voulait bien également – au moment où il la raccompagnerait chez elle. Ce qu'elle pouvait faire, c'était l'inviter à glisser entre ses draps dans quelques jours et voir où ça les mènerait. Mais elle ne pouvait pas intriquer des sentiments dans tout ça.
Pas plus qu'une attirance physique et amicale en tout cas ; en revanche l'inquiétude elle y avait droit et ça lui pesait soudain, comme un poids sur les épaules malgré la légèreté de son rire. Faisait-il partie de ces hommes qui ne voulaient même pas être au courant qu'ils avaient peut-être une descendance, quelque part sur Terre ? Ou que la personne qu'ils avaient mise enceinte – parce que ça se faisait à deux, ça – devait suivre le processus pas toujours simple de l'avortement, en particulier dans un pays comme les États-Unis où ce droit n'était pas accessible partout – heureusement c'était encore le cas à Boston.

Heureusement il la rassure sur ce point ; il n'aimerait pas être tenu dans l'ignorance, ne pas comprendre pourquoi tout d'un coup elle le fuit ou se réfugie dans le silence, peut-être la tristesse – que pourrait-elle bien ressentir après un avortement, elle n'en sait rien. Il ne voudrait pas apprendre que ses spermatozoïdes ont créé un enfant au bout de 8 mois, en la croisant par hasard dans les couloirs de Harvard, ronde comme une baleine. Elle n'avait pas encore toutes les réponses à ses questions, mais au moins elle avait ça, et c'était déjà un début.
Le serveur interrompt ce moment crucial alors qu'elle attend, le cœur battant promptement dans sa poitrine, pour leur proposer de remplir à nouveau leur verre. Elle accepte d'un mouvement de la tête. Après tout elle en aura peut-être besoin et elle ne conduit pas – heureusement, elle n'a toujours pas son permis de voiture, n'est pas sûre de l'avoir un jour –, ni ne doit rentrer à vélo. Autant célébrer, ou noyer les nouvelles informations qu'elle va apprendre ce soir, dans l'alcool.
L'ivresse, cependant, est encore loin et Joyce écoute avec attention la réponse du doctorant. Parce qu'ils ont toujours été doué pour communiquer et se dire les choses, peut-être même plus – et c'est là toute l'ironie – que dans sa précédente relation avec Denzel. Tous les livres de développement le disent pourtant et le répètent ; la communication est primordiale dans un couple ; dans une sorte de plan amical et sexuel également, apparemment. En tout cas, ça rendait l'ensemble bien plus simple que les non-dits qui finissaient inévitablement par tout faire exploser. Et si la réponse n'est pas au mot près celle qu'elle aurait rêvé d'entendre, elle apprécie au moins son honnêteté et hoche la tête pour le remercier, avalant une gorgée de son verre de nouveau plein.
Nouvelle information glanée au passage, elle apprend que Jay a cédé non seulement à la tentation de rejoindre l'une des confréries de Harvard, mais également de s'installer dans leur maison. Doré contre rose, ça sonne presque comme un Roméo & Juliette des temps modernes, mais sur le moment elle retient la réflexion dans sa tête.

– D'accord.

Elle n'a pas le temps d'en dire plus que le serveur revient avec leurs entrées et qu'elle le remercie d'un sourire en attendant qu'il reparte s'occuper d'une autre table sans vouloir forcément étaler tous ses sentiments devant un parfait inconnu – c'était bien moin désagréable, dans le fond, de parler de vagin.

– Enfin, je veux dire… merci d'avoir partagé tout ça avec moi. Et oui, j'aimerais toujours vivre cette expérience avec toi, mais seulement si tu le désires toi aussi. Je ne veux pas que tu aies l'impression que je te pousse ou que tu regrettes…

C'était une forme de première fois dans le fond et si, certes, on en vivait tous les jours des premières fois – la première fois qu'on allait à un endroit, celle où on goûtait un plat ou un aliment, celle où l'on parlait à quelqu'un qu'on avait jamais vu auparavant –, il y en avait qui marquait plus que d'autres. Et celle-ci en faisait certainement partie, surtout depuis qu'il s'était confié sur ses peurs.
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Ji-hun Hwang

Âge : 28
Lieu de naissance : Hamheung, ville de la région de Hamgyeong du sud. La Corée du Nord l'a vu naître, l'a élevé. Elle a forgé une partie de l'homme qu'il est aujourd'hui, mais c'est sur un tout autre continent qu'il désire construire son avenir.
Quartier d'habitation / Colocation : Il a vécu la Pforzheimer House durant une année, l'a quitté en juillet pour s'installer provisoirement chez un ami, à Chinatown, Boston, le temps de déménager dans un studio au 499 Beacon St.
Situation sentimentale : Il a retrouvé les champs, un petit peu plus d'un mois avant le printemps. Maintenant que n'existe plus de pression, la relation peut enfin préparer sa floraison ; dans une relation avec Lilia, demoiselle qu'il connaît depuis un an déjà ; 2024년 2월 16일
Études / Métier : doctorant en pharmacologie, au sein du laboratoire de l'école de médecine, il assiste également son superviseur dans ses recherches et participe activement à des conférences. En-dehors de ça, il fait du tutorat en sciences et en coréen ; ça paye bien mieux que serveur à la Luna Caffe, même si sa passion pour les latte art ne s'est pas envolée.
Date d'inscription : 16/04/2022
Pseudo & Pronom(s) IRL : Huimei (elle)
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Warnings : régime totalitaire, sanctions (ex : camp de concentration, travail forcé, exécution publique), patriarcat social / juridique, tortures / actes de barbarie, détention provisoire, violences policières (Japon), ablation d'un rein, 18+, racisme / discrimination / bashing subis, grossesse extra-utérine de son ex-copine / maladie : insuffisance rénale.
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Fiche de présentation : https://www.i-love-harvard.com/t146845-ji-hun-hwang-lee-jong-suk#6299836Répertoire rps : https://www.i-love-harvard.com/t171640-ji-hun-hwang-x-repertoire-rps#8363822Fiche de liens : https://www.i-love-harvard.com/t155646-ji-hun-hwang-fiche-de-liensProfil meetsachussets : https://www.i-love-harvard.com/t146952-meetsachussets-jhoComplément de personnage : https://www.i-love-harvard.com/t157483-ji-hun-hwang-complement-de-personnage#7065050
Ji-hun répondit au doute de la jeune femme comme il le put. Il déclara vouloir savoir ce qui pourrait découler de ses actes, parce qu’il pensait que le silence serait forcément pire que tout. Dans cette situation précise, il ne prendrait pas la poudre d’escampette, même s’il avouait sans détour ne pas avoir envie, ni besoin, ni prévu ça. Son plan était schématisé dans sa tête depuis bien longtemps : études, profession, propriété, mariage, et l’enfant se situait bien loin derrière. Il désirait stabilité et épanouissement à chacune de ces étapes avant de passer à la suivante. Si ses calculs étaient bons – et bien sûr qu’ils l’étaient – il n’envisageait pas avoir une descendance avant l’âge de trente-six ans. C’était son choix, et il supposait que la scientifique qui lui faisait face n’était pas prête de mettre un projet « bébé » avant celui de son doctorat, peut-être pas même avant son tour du monde. En avouant qu’il désirerait être mis au courant, il espérait également que Joyce s’engagerait à le prévenir au moindre problème – qu’il soit question de ça, ou de toute autre chose.

Dès lors qu’il avait quitté la Corée du Nord, Ji-hun s’était senti différent. Il s’était inquiété pour son père, et avait eu une pensée pour sa mère et ses sœurs. Il avait vomi ses tripes en partageant quelques faits marquants à la psychologue du centre de détention de l’immigration, et avait commencé à intégrer l’empathie auprès d’inconnus. Autrefois, il aurait ordonné à sa partenaire sexuelle d’avorter au moindre doute, mais il avait vu ces mobilisations à l’abrogation de la loi Wade cet été. Il n’avait jamais pénétré une femme, de façon à ne pas être confronté à ce genre de problème, s’était donc que très peu intéressé à ce sujet d’un point de vue personnel, mais il avait suivi les manifestations sur son téléphone, avait vu de nombreuses femmes s’exprimer – fait complètement déstabilisant que de voir le peuple prendre la parole sans rien y risquer. Il n’avait pu complètement se mettre à leur place, mais il avait écouté et entendu leurs revendications, et ça avait eu un certain sens autant qu’un sérieux impact sur sa façon de voir les choses.

Plus aussi strict qu’il n’aurait été un an plus tôt, il n’avait pas non plus la capacité de répondre à toutes les interrogations qui couvraient ce sujet. C’était récent. Bien trop récent pour qu’il puisse sortir des mots réconfortants à la biologiste. Et il vit dans l’expression de sa vis-à-vis qu’elle ne fut pas totalement satisfaite de sa réponse. Il ne se doutait pas qu’elle aurait apprécié une réplique qui impliquait de franchir un obstacle ensemble, plutôt qu’un avis personnel sur la question. Mais Ji-hun ne savait pas tout ça, était complètement novice en la matière. Penser pour lui, pour elle, pour eux, était bien trop complexe encore. Il se référait principalement à la norme, et il ne la connaissait pas ici, n’était même pas sûr qu’il en ressortait le meilleur. Il avait préféré joué la carte de la sincérité et c’était très bien ainsi. Il la regarda intensément sans ne plus ouvrir la bouche. Elle prit une longue gorgée de vin qui lui parut éternelle, et en profita pour l’informer qu’il allait vivre sur le campus dans une semaine maintenant, qu’ils auront bien plus le loisir de se croiser.

Son « d’accord » lui parut froid, bien différent de tous les échanges qu’il avait bien pu avoir avec elle, et le serveur se pointa au moment où l’atmosphère entre les deux doctorants accueillit une brise automnale. Il ne cessa de la fixer, au point de paraître peut-être extrêmement grossier de ne pas remercier le garçon de salle de leur avoir servi leurs entrées. Mais il ne voulut louper aucune miette de ses traits, aucun arc de sourcils, aucune grimace, aucun nez renfrogné, aucune déglutition difficile. Aucun, aucune. Et elle reprit la parole, la voix bien moins enjouée qu’elle le fut tantôt, et ça se comprenait. La conversation avait touché un sujet bien moins drôle que ceux qu’ils avaient pu avoir, et peut-être un peu trop sérieux pour qu’ils passent facilement outre. Il lui adressa une esquisse toutefois, puis rattrapa : une seule fois j’ai regretté ? Il n’y avait jamais eu une nuit ou une matinée qui avait ressemblé à d’autres. Ils avaient à chaque fois innové, ne serait-ce qu’un infime petit détail de leurs ébats, et chacune d'entre elles is en étaient ressortis plus heureux et épanouis.

Se forcer à quoi que ce soit, on a déjà fait, ajouta-t-il, interrogateur, même s’il avait déjà la réponse, et que ça sonnait comme une rhétorique. Ils avaient pour habitude de communiquer, même durant leurs parties de jambes en l’air. Ils exprimaient ce qu’ils aimaient, ce qu’ils n’étaient pas sûrs d’aimer, et jusqu’ici ni l’un, ni l’autre, n’avait été obligé de poursuivre vers une pratique qu’ils haïssaient ; ils semblaient d’ailleurs être sur la même longueur d’ondes. Pas plus tard que la semaine passée, il aurait pu la pénétrer par l’arrière de son doigt, mais il s’était contenté de caresses pour seule initiation. Des exemples comme celui-ci il devait y en avoir à la pelle. En toi j’ai confiance et plutôt bien je t’apprécie, dit-il sans faillir, si maintenant ça se passe, avec toi je veux que ça soit. Pas sûr que dans un monde tel que les États-Unis il puisse facilement contourner la pénétration. Pas plus de dix jours après leur première fois, il avait failli passer à la casserole dans une chambre d’hôtel, alors franchement s’il devait choisir… Il sourit de plus bel.

Mais pas ce soir, remit-il les pendules à l’heure. Il prit son téléphone portable, qui n’avait cessé d’émettre un faisceau de lumière lui indiquant un/des message(s) non lu(s), et le rangea à nouveau dans l’une de ses poches de pantalon. Une fois fait, il tendit sa main droite en direction de la jeune femme afin qu’elle puisse lui offrir sa main. Il proposa : juste une bonne soirée, loin des draps. Qu’ils puissent se retrouver dans une ambiance simple, à la manière de ce séjour sur l’Atlantique. Sans le bateau, les vagues et les étoiles, mais pas moins agréable. Qu’on passe du temps ensemble, beaucoup plus, j’aimerais, se rappela-t-il de ces premières semaines de septembre qui les avaient séparé, pour me faire pardonner. Parce qu’il s’était détesté de l'avoir mise de côté, de n’avoir pu s’autoriser plus de quelques minutes devant une machine à café, et d’avoir parfois manqué à l’appel lorsque des textos lui avaient été envoyés. Elle n’avait pas été la seule à subir ça, mais…. À chaque instant, savoir comment tu vas, je veux, Joyce , fit-il en caressant l’épiderme douce de sa dame de l'eau de son pouce.

Non pas pour avoir contrôle sur sa vie, mais pour prendre soin d’elle. Comme un ami/collègue/amant se devait de faire… Comme lui se devait de faire, à défaut d’avoir un réel rôle défini dans sa vie, que celui de la faire sourire.


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L'ambiance chaleureuse du début de soirée avait viré à quelque chose d'un peu plus frais, comme si les premiers vents d'automne qui sifflaient dans la nuit s'étaient infiltrés dans le restaurant pour s'enrouler autour de leur conversation. Froid d'autant plus intense que Joyce avait été interrompue par l'arrivée de l'entrée, incapable de reprendre le fil de ses mots sous le regard inconnu du serveur qui pose les plats devant eux. Il devait pourtant en avoir vu de toutes les couleurs ; quand on y réfléchissait bien, combien de scène importantes se jouaient dans des restaurants ? Des premiers dates, des demandes en mariage, des anniversaires. Mais également des ruptures pour tenter de rendre le moment un peu moins gênant – comme si ça pouvait marcher. Ou la signature de contrat important, à plusieurs millions – ce lieu semblait assez adéquat pour cela. Alors sûrement que les oreilles indiscrètes avaient dû parfois saisir des bribes et s'inventer des histoires pour les compléter, titillant l'imaginaire. Il y aurait sûrement des livres entiers à en tirer.
Joyce remercie l'homme pour deux puisque Jay semble incapable de détacher son regard d'elle, ne serait-ce même qu'une infime seconde. Il attend une suite à ce d'accord laissé en suspens à flot d'une vague dentelée, et elle finit par la lui offrir. Bien sûr qu'elle a toujours envie de lui et d'essayer la pénétration avec lui – parce qu'ils s'assemblent si bien ensemble qu'elle se dit que ça aussi, forcément, ça fera des étincelles –, mais elle n'a pas envie en revanche qu'il se force ou qu'il ait peur ; qu'il regrette par la suite surtout si c'est quelque chose qu'il n'a jamais vécu avant. Bien sûr, elle ne lui mettra jamais un couteau sous la gorge pour l'obliger à faire quoi que ce soit, mais parfois les choses peuvent être plus insidieuses et l'on peut se sentir forcer combien même ce ne sont pas les intentions de l'autre.
Heureusement, il la rassure en quelques mots, avec une question à laquelle sa tête répond par la négative, d'un simple geste. Bien sûr que non, elle n'a jamais eu l'impression en tout cas, de devoir faire quoi que ce soit dont elle n'aurait pas eu envie avec lui. Il sait la mettre suffisamment en confiance pour qu'elle ne ressente aucune pression et n'hésite pas à refuser ce qui pourrait la mettre mal à l'aise ou qu'elle n'aurait pas envie de tester – ou même de refaire, car les humains restaient ce qu'ils étaient et pouvaient changer d'avis aussi sur le terrain sexuel. Ça aurait dû être la norme, partout, ce respect et cette écoute ; malheureusement c'était loin de l'être, même dans des milieux comme Harvard. La soirée de fin d'année à la Dudley en était la preuve ; raison d'ailleurs pour laquelle Joyce avait rejoint la sororité formée entre diverses étudiantes. Alors si, certes ce n'était pas normal de devoir supporter de tel comportement, elle savait la chance qu'elle avait avec celui qu'elle voyait ces derniers temps. Le respect et la communication étaient maître mot de cette relation qu'il tissait, aussi étrange et innommé qu'elle puisse être.

– Mais pas ce soir, répète-t-elle dans un sourire.

Parce que ce soir appartenait à d'autres hospices que les scènes érotiques qui se jouaient en ombre chinoise derrière leurs draps. L'envie de se retrouver, comme au début quand ils partageaient simplement des conversations en regardant les étoiles briller au-dessus de leurs têtes. Même si… elle réalise soudain que loin des draps équivaut peut-être aussi à loin de ceux qui bercent leur sommeil ; dommage, parce qu'elle dort étrangement toujours mieux blottie contre le torse musclé de son amant attitré – et exclusif. Tant pis, cela dit, pouvoir passer simplement une soirée ensemble lui fait déjà plaisir d'autant plus, comme il le souligne, qu'ils n'ont pas eu beaucoup l'occasion de se croiser en ce début d'année. Alors elle attrape cette main tendu, au sens figuratif comme littéral et sourit à ce partenaire du quotidien, puisqu'elle ne sait pas quel autre nom apposé à leur relation.

– Je te l'ai dit Jay, tu n'as rien à te faire pardonner. Mais je suis heureuse aussi, de pouvoir passer des moments avec toi.

Parce qu'elle aussi l'appréciait plutôt bien – c'était d'ailleurs un euphémisme. Elle se sentait simplement à l'aise en sa compagnie, tout lui paraissait plus facile, plus apaisé. Des aspirations communes qui se comprenaient mutuellement et s'épaulaient ; il était le genre de personne qu'il fallait avoir dans sa vie, dont elle avait besoin en fait. Comme quoi, malgré ce que pouvait parfois leur faire croire leur maison – et future maison – respective, le rose et le doré allaient plutôt bien ensemble. Capable de se soutenir.
Un peu de chaleur picore ses joues alors que le pouce de Jay caresse sa main et ses mots ses tympans. Cet homme là prenait de plus en plus d'importance et de sens dans sa vie et son attention la touchait autant qu'elle la flattait ; l'impression narcissique, mais agréable de se sentir importante aux yeux de quelqu'un. Et si elle l'avait pu, si ça n'aurait pas paru si maladroit dans ce lieu, elle se serait sans doute levée pour l'embrasser.

– Merci d'être là pour moi.
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Quartier d'habitation / Colocation : Il a vécu la Pforzheimer House durant une année, l'a quitté en juillet pour s'installer provisoirement chez un ami, à Chinatown, Boston, le temps de déménager dans un studio au 499 Beacon St.
Situation sentimentale : Il a retrouvé les champs, un petit peu plus d'un mois avant le printemps. Maintenant que n'existe plus de pression, la relation peut enfin préparer sa floraison ; dans une relation avec Lilia, demoiselle qu'il connaît depuis un an déjà ; 2024년 2월 16일
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Fiche de présentation : https://www.i-love-harvard.com/t146845-ji-hun-hwang-lee-jong-suk#6299836Répertoire rps : https://www.i-love-harvard.com/t171640-ji-hun-hwang-x-repertoire-rps#8363822Fiche de liens : https://www.i-love-harvard.com/t155646-ji-hun-hwang-fiche-de-liensProfil meetsachussets : https://www.i-love-harvard.com/t146952-meetsachussets-jhoComplément de personnage : https://www.i-love-harvard.com/t157483-ji-hun-hwang-complement-de-personnage#7065050
Malgré les interrogations, Ji-hun avait envie d’expérimenter ça avec elle. Ce n’était rien de plus qu’une nouvelle pratique à intégrer à la longue liste de celles qu’il avait déjà tentées. Le nord-coréen était loin d’être novice, était actif depuis bien des années. L’acte en lui-même ne lui faisait pas peur, c’était ce qui pourrait en découler qui semait le doute. Mais Joyce semblait confiante en son dispositif, en toutes les contraceptions qu’elle avait essayées jusqu’ici. Elle n’était jamais tombée enceinte, et avaient eu assez de partenaires masculins pour prouver au brun qu’il n’y avait rien à craindre. Il n’était pas totalement convaincu, bien sûr, mais il ne pouvait se résoudre à, soudainement, ne plus lui accorder sa confiance. Cela faisait des mois qu’ils se côtoyaient, près de huit semaines plus intimement encore, à quoi ça rimerait d’avoir des soupçons aujourd’hui ? Elle était tout ce qu’il y avait de plus sincère. Et il en était certain au point qu’il en parierait son âme au Diable – son retour en Corée du Nord –. Alors non, il n’avait pas changé d’avis, et oui, prochainement, il aimerait pouvoir sentir leurs sexes ne faire qu’un.

Mais pas ce soir, parce qu’il réservait cette soirée à leurs retrouvailles. Semblable à celles qu’ils avaient passées sur le bateau de ses parents, naviguant sur la simplicité – ce qui avait permis de construire la relation forte qu’ils entretenaient aujourd’hui. Il tendit la main et referma ses doigts sur la sienne, pour sentir et puiser de cette fameuse puissance née d’événements douloureux ; la mort, et la rupture qui l’avait rendue plus émotionnelle et touchée encore. Il fallait toujours avoir une main à laquelle se raccrocher lorsqu’on pensait sombrer, et Ji-hun était d’accord pour être de celles-là. Pour elle, pour d’autres. Être celui qui finira par dessiner des sourires sur les lèvres des gens, quand bien même il n’avait jamais été un artiste. Pour se racheter une conscience, à défaut de pouvoir effacer les actes de barbarie auxquels il avait assistés, mais aussi parce que ça le rendait heureux. Alors, quand elle dit qu’il n'avait rien à se pardonner, ses yeux finirent par briller davantage ; elle était bien loin de s’imaginer , Joyce. Il ne voulait plus se sentir coupable de quoi que ce soit, pas même de l’avoir laissée tomber ces premières semaines de rentrée.

Il se reprit toutefois. Étrange ça devient, qualifia-t-il l’échange qui venait de se jouer à cette table. Étrange et… sentimental ? Était-ce le mot ? Ça avait réussi à faire reluire quelque chose de nouveau dans ses yeux en tout cas, quelque chose d’extrêmement touchant et ça l’intimida. Il rit alors, pour dissiper le malaise de se sentir si épris de ses souvenirs et des mots que la biologiste avaient prononcé ; ça piquait si brutalement dans son muscle vital, mais il ne pouvait savoir si c’était désagréable ou plaisant.  Il laissa une dernière caresse rapide sur la palme de sa vis-à-vis avant de concentrer son attention sur les couleurs et les saveurs du plat tout juste apportés. Salade maison d’haricots, de petites tomates sucrées et de fêta agrémentée d’une sauce fine dont il ne put se rappeler le nom. Qu’on va se régaler, je suis sûr , dit-il en contemplant le tout. Il aimait lorsque les éléments teintaient l’assiette, ramenant à un paysage qu’on pouvait se remémorer. Là, il voyait clairement les différentes fermes accoudées où il partait en travaux saisonniers, ces kimjongilla cultivées par milliers pour les festivités et les pétales de forsythias blancs qui fleurissaient jusqu’à l’hiver.

Il prit la cuillère qu’il jugea plus adéquate et, après avoir souhaité un bon appétit à celle qu’il avait invitée à dîner, goûta la portion généreuse qu’il avait pêchée. C’était la première fois qu’il mangeait une entrée sans viande aux États-Unis. D’habitude, il y avait souvent du porc ou du bœuf dans celles proposées dans les restaurants, mais il ne s’en plaignit pas, parce que c’était bon et nourrissant. Si bien que ses yeux s’écarquillèrent à la rencontre entre le mélange et ses papilles. Ummm… jeongmallo mashi isseoyo*, fut-il surpris. Pas qu’il n’avait jamais cru au pouvoir de séduction des plats végétariens, ou même vegans, – parce que les lasagnes qu’elle avait préparées pour son anniversaire avaient été vraiment succulentes –, mais ça restait étonnant. Wah, manger végétarien parfois, ça ne me dérangerait pas, s’exclama-t-il avant de reprendre une cuillère. Il ne pourrait jamais de devenir, parce que ça ne faisait pas partie de ses convictions, ni d’un régime alimentaire auquel il pouvait se plier, mais il pourra au moins faire des choix un peu différents parfois, lorsqu’il se retrouvera à sortir manger à l’extérieur.

Ji-hun allait bientôt vivre près du restaurant universitaire, et se délectait déjà de pouvoir y souper régulièrement. Lui, qui avait une sainte horreur de cuisiner, allait pouvoir se nourrir autrement qu’avec des plats préparés achetés en magasin, et il paraissait que le service du soir était tout aussi goûtu que celui du midi. Il avait hâte de découvrir ça. Et l’H.U.D.S proposait également des menus pour nombreux régimes alimentaires. Cette pensée le ramena aux confréries, à celle qu’il allait rejoindre dans une semaine maintenant et une question lui vint : l’animosité entre maisons, d’où ça vient ? En allant se présenter au bureau des présidents et en appliquant son intégration, il avait tendu une oreille vers quelques discussions qui avaient supposé les combats incessants entre les différentes résidences. Toi et moi, d'y prendre part, on va être obligés , interrogea-t-il la jeune femme qui était installée face à lui. Il se retrouvait complètement dans les valeurs de la Pforzheimer, n’aurait pu intégrer nulle autre si ça n’avait pas été celle-ci, mais ces rivalités hors compétitions annuelles ne lui plaisaient guère.


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Enfant des flots, il arrivait parfois à Joyce d'être de mauvaise humeur, sans pourtant savoir exactement pourquoi. Elle pouvait parfois se montrer aussi changeante que la météo de l'océan, grand ciel bleu plein de calme un jour et tonitruant orage le lendemain. Ses parents savaient qu'il était inutile alors de tenter de l'apaiser avec des mots ou des gestes pour retenir les nuages qui flottaient dans sa tête. Il n'y avait que deux échappatoires : sa cachette secrète sous le lit où elle s'amusait à graver des dessins et inventer des histoires ; et l'océan. Sous la surface, à la recherche d'une multitude de poissons multicolores qu'elle collectionnait dans sa tête. Des éclairs argentés entre les écumes blanches, l'immensité du silence renversé par les bulles, une éternelle horizon bleue.
Avec le temps, la navigatrice a appris à mieux maîtriser ses émotions et les éclairs de tristesse ou de colère sont différents, mais peuvent parfois teinter son humeur. En surface elle a appris à afficher un semblant de bonheur, à dire ça va parce que l'humain n'aime pas quand on dit ça va pas. Le semestre passé, Joyce l'a passé dans un brouillard qu'aucune tornade frétillante et multicolore n'a su calmer. Le semestre dernier, l'étudiante l'a passé en plein brouillard, à se focaliser sur ses études, ses jobs et son bénévolat pour oublier tout ce qui n'allait pas dans sa vie. Si elle passait du temps au laboratoire de son prof, elle avait une bonne excuse pour ne pas faire la fête ; pour ne pas avoir à faire semblant là non plus. Son microscope, lui, n'en avait rien à voir des cernes qui pouvaient bien creuser son regard, marqués par les cauchemars.
Puis il était arrivé un jour de pluie dans son coeur, quand elle n'avait même plus l'énergie de cacher les tourments. Lucky malade, sa relation qui prenait définitivement l'eau. Il l'avait attirée ailleurs et lui avait promis de redessiner des sourires sur son visage ; pari sur lequel elle avait d'abord douté, mais il fallait bien avouer qu'il avait réussi à trouver la manière de la rendre joyeuse à nouveau, apaisant comme les bancs de poissons qui tournoyaient autour de son enfance ou du coin caché sous son lit.

Les mains se serrent, habitude ancrée entre eux, les doigts qui se croisent et se caressent, vagues qui se crée. Dans les yeux de Jay semble briller un sourire sincère et qui se répercute sur les lèvres de Joyce. Court moment de tension qui se creuse et, s'il n'y avait pas une table entière dressée entre eux, elle se serait sûrement penchée en avant pour chercher ses lèvres. À la place de ça, le silence est interrompu par des mots et elle a l'impression qu'il s'est passé quelque chose, quelque chose qui joue avec les limites du contrat fixé entre eux. De l'amitié, des sourires, du sexe. Pas des sentiments, pas cette brillance et ces silences, pas ce qui se noue parfois dans son ventre. Et le biochimiste n'a probablement pas tort de changer de sujet pour les rediriger vers l'entrée qui les attend. Contact rompu, elle ramène sa main jusqu'à sa fourchette qu'elle saisit en observant les différents éléments finement dressés sur l'assiette de porcelaine.

- Ca sent bon en tout cas.

Plus sensible aux odeurs qu'aux couleurs, son odorat s'accroche aux effluves de la sauce qui parsème la salade tricolore qui rappelle presque le drapeau italien. Suivant le geste initié par son date - à la différence que lui avait préféré la cuillère -, elle pique les fourches dans les légumes et soulève une première bouchée qui rejoint immédiatement sa bouche ; le goût confirme ce que son nez a déjà pu lui apprendre, c'est délicieux. Et l'attitude de Jay semble confirmer ses dires, même si elle ne comprend pas la langue ; il y a des expression qui ne trompent pas et dépassent les barrières des mots. Elle est heureuse d'y voir autant de plaisir et surtout de valider les mets, même végétariens - la preuve qu'il était possible de se passer de viande et de poisson, au moins en partie. L'homme n'était pas fait, après tout, pour en consommer quotidiennement.

- J'ai encore plein de plats à te faire découvrir !

Échange de culture et de connaissances, comme au lit finalement. Mais n'était-ce pas cela qui était intéressant, finalement, entre les êtres ? Apprendre d'eux pour devenir une meilleure version d'eux-mêmes, pour s'épanouir un peu plus dans la complexité de la vie et de la société. C'était aussi pour cela qu'elle appréciait réviser avec lui, jetant parfois un oeil sur les figures de ses articles, lui posant quelques questions pour essayer de comprendre son domaine d'étude. Deux monde qui cherchaient à se comprendre et à se compléter parfois ; deux mondes différents qui choisissait aussi parfois deux voies parallèle. Désormais, chacun avait fait le choix d'une maison qui n'était pas la même ; doré et rose, ou doré contre rose si on en croyait certaines tensions aussi vieilles que la fondation de la Dudley et de la Pfo. Joyce soupire.

- J'en sais rien... Il faut croire que ce sont les deux maisons qui attirent le plus d'égo un peu trop... centré sur eux même. Forcément ils veulent être les meilleurs, au dépend des autres, et ça a créé cette rivalité un peu stupide.

Elle n'en voyait personnellement pas l'utilité. Pourquoi vouloir saboter les autres quand à plusieurs on était plus fort ? S'ils se tendaient la main plutôt que de se rejeter, ils iraient probablement bien plus loin... Surtout qu'en dépit de leur rivalité, beaucoup de Pfo passaient des nuits dans les chambres de la Dudley et inversement à croire que tout cela les excitait.

- Non ! La réponse est sortie presque automatiquement. Je vois pas ce que ça nous apporterait de s'abaisser à ça, je suis sûre qu'on arrivera à passer entre les gouttes.

Elle voyait surtout ce que ça pouvait leur ôter : cette complicité qui les avait rapprochés ces derniers mois et qui comptait tellement maintenant.
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Ji-hun Hwang

Âge : 28
Lieu de naissance : Hamheung, ville de la région de Hamgyeong du sud. La Corée du Nord l'a vu naître, l'a élevé. Elle a forgé une partie de l'homme qu'il est aujourd'hui, mais c'est sur un tout autre continent qu'il désire construire son avenir.
Quartier d'habitation / Colocation : Il a vécu la Pforzheimer House durant une année, l'a quitté en juillet pour s'installer provisoirement chez un ami, à Chinatown, Boston, le temps de déménager dans un studio au 499 Beacon St.
Situation sentimentale : Il a retrouvé les champs, un petit peu plus d'un mois avant le printemps. Maintenant que n'existe plus de pression, la relation peut enfin préparer sa floraison ; dans une relation avec Lilia, demoiselle qu'il connaît depuis un an déjà ; 2024년 2월 16일
Études / Métier : doctorant en pharmacologie, au sein du laboratoire de l'école de médecine, il assiste également son superviseur dans ses recherches et participe activement à des conférences. En-dehors de ça, il fait du tutorat en sciences et en coréen ; ça paye bien mieux que serveur à la Luna Caffe, même si sa passion pour les latte art ne s'est pas envolée.
Date d'inscription : 16/04/2022
Pseudo & Pronom(s) IRL : Huimei (elle)
Icon : I laugh a little harder and I smile a lot more ft Joyce (24.09) - Page 2 63dcf3a9b9de4d6723a9c5c91e63d0f83fef53f6-gifv
Faceclaim : Lee Jong-seok
Crédits : meteoraa (avatar) onlyjongsuk (gif)
Multicomptes : Soo-min Woo (Yoo-jeong Kim)
Description (1) : I laugh a little harder and I smile a lot more ft Joyce (24.09) - Page 2 NPSpyu1W_o
Description (2) :
Awards:

Warnings : régime totalitaire, sanctions (ex : camp de concentration, travail forcé, exécution publique), patriarcat social / juridique, tortures / actes de barbarie, détention provisoire, violences policières (Japon), ablation d'un rein, 18+, racisme / discrimination / bashing subis, grossesse extra-utérine de son ex-copine / maladie : insuffisance rénale.
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Elle ne se rendait pas compte, Joyce, à quel point Ji-hun se sentait coupable de l’éloignement qui s’était acté ces premières semaines de rentrée. Elle ne s’imaginait pas qu’il avait perdu bien des relations à cause de ça, et s'il avait su accepter la disparition de certains êtres qui l’avaient fait mûrir , il n’aurait pu supporter de la perdre elle. Elle et ce qu’ils avaient. Il mettait un point d’honneur à ne jamais oublier ceux qui faisaient beaucoup pour lui, – même si eux ne pouvaient savoir qu’ils contribuaient à le faire vivre plus agréablement dans une société complexe et pas toujours des plus sympathiques. Il s’était senti ridicule et coupable. Qu’importait si elle pensait qu’il ne lui devait rien, intérieurement le nord-coréen savait qu’il lui devait énormément. Notamment d’être présent pour elle autant qu’elle l’était pour lui. S’il réussissait à atteindre ses objectifs, c’était parce qu’il était propulsé par une vague d’affections en tout genre. Par son père, sa famille d’accueil, les membres de l’association, quelques amis et cette relation un peu originale qu’il entretenait avec sa vis-à-vis. Alors si, il lui devait au moins de se faire pardonner pour son manque d’investissement.

Mais il y avait cet instinct très protecteur qui s’activait pour les mettre en sécurité, lui, ses ambitions et le schéma traditionnel qu’il voulait tracer. Il finit par couper court à l’échange tactile et visuel, avant que les limites ne viennent à être franchies, et l’attention fut portée sur l’entrée qui avait été déposée devant eux. Il y goûta, trouva ça délicieux , et en fit part à la biologiste qui lui promit de lui faire découvrir bien des plats aussi succulents que celui-ci encore. Il releva alors les yeux, sceptique et demanda : à les cuisiner, tu vas m’obliger ? Rappel de ces œufs brouillés qu’elle lui avait ordonnés de préparer, parce que Mademoiselle savait se montrer exigeante lorsqu’elle le voulait. Il y avait réussi la deuxième fois, et ne les ratait quasiment plus aujourd’hui, mais il fallait avouer que la première avait été bien mémorable ; encore un souvenir de ce séjour en bateau. Il aimait manger, mais détestait préparer. De tes lasagnes, encore j’en mangerais bien, finit-il par avouer, dans l’espoir, un peu, qu’elle lui propose de le nourrir ; qu’on prenne soin de remplir son estomac. Comme ce fut le cas à cette soirée d’anniversaire qu’ils avaient passée dans le jardin de la Dudley.

Pensée furtive pour leur Maison qui, malheureusement, ne semblait pas véritablement se porter dans le cœur. Combat durant un peu trop dans le temps, de ce qu’il avait appris récemment. La passion et l’ambition, trop puissantes elles seraient… au point que se créent des tensions, demanda-t-il s’il avait bien compris. Deux confréries qui cherchaient l’excellence dans ce qu’elles savaient faire de mieux : devenir les élites du pays et être les voix du changement. Il y avait forcément des voies de divergences qui s’animaient entre ces deux-là, mais est-ce que ça devait forcément mener à une guerre dans le campus ? Une deuxième question fut alors soulevée : qu’en sera-t-il d’eux ? Maintenant que Ji-hun avait décidé de rejoindre ceux qui avaient espoir de conquérir les meilleures places dans leur domaine, est-ce que Joyce l’appréciera moins ? Il suffisait parfois d’un élément provocateur pour mettre un terme à une relation, est-ce que ça sera le cas pour elle et lui ? La réponse fut instantanée : non. Ce simple mot permit au biochimiste de voir se dessiner une esquisse à nouveau sur ses lèvres. À rester nous, on y arrivera, affirma-t-il – pas d'«elle contre lui ».

Il ne trouva pas obligatoire de rebondir plus que ça sur le sujet, surtout qu’il était maintenant rassuré. Il termina son entrée, accompagné du brouhaha des discussions environnantes et de la rencontre de leurs couverts avec l’assiette. Ils furent très vite débarrassés, et le brun complimenta la sauce qui avait permis de relever les composants de la recette, le serveur promit d’en faire part au chef. Il était ainsi, le nord-coréen, prêt à relever les points positifs pour faire oublier le reste, comme il avait félicité Joyce pour son travail malgré la fatigue que ça lui avait procuré. Le plat allait bientôt faire son apparition, mais ils eurent un peu de temps avant ça. Le scientifique prit alors la parole : vingt-six. Un nombre qui ne voulait pas dire grand-chose sorti de son contexte, il enchérit alors : chez vous, vingt-six c’est mon âge. Parce que sur la péninsule coréenne il fallait ajouter un ou deux ans. Jamais je ne te l’avais dit, il me semble, souleva-t-il. Il ne le disait jamais, à dire vrai. Ça permettait aux autres de se faire leur propre opinion de lui, sans se soucier de ce détail ; ce mystère plaisait énormément aux femmes mûres, surtout. En Corée, il avait vingt-sept ans, bientôt vingt-huit.

Il se rappelait qu’elle laissait une marge de plus ou moins quatre ans entre elle et ses partenaires – sexuels ou de vie. Il rentrait dans la case, mais est-ce que ça l’aurait dérangé si ça n’avait pas été le cas ? Sachant qu’il était en première année de doctorat, elle ne risquait pas grand-chose, de toute évidence, devait avoir une opinion bien plus précise que ceux et celles qui n’étaient au courant que du strict minimum. Des choses que, de toi, je ne sais pas encore, dis-moi, lui proposa-t-il. Curieux d’en apprendre plus qu’il ne savait déjà. Le stade de la relation dans lequel ils étaient rendus suggérait que, qu’importait l’information, rien ne pourrait paraître insignifiant. De but en blanc, c'était peut-être compliqué à déballer, mais le repas n'était pas terminé, venait même tout juste de commencer, elle avait le temps de se pauser, et de réfléchir à ce qu'elle pourrait bien dévoiler qu'il ne connaissait déjà. Et lui, patient il savait se montrer, alors...


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La palette de goût éclatait dans le palais de Joyce comme une symphonie aussi colorée que le tableau qui avait été dressé dans son assiette. Un champ des possibles, sommes toute, assez impressionnant quand on imaginait qu’à la base le cuisinier avait juste eu les différents ingrédients étalés devant lui et qu’il avait dû tirer sur l’imagination de son cerveau pour créer une histoire. Finalement, les chefs étaient un peu des artistes au même titre que Picasso ou Klimt– leur art était simplement bien plus éphémère. Le met en tout cas était accepté de part et d’autre de la table, avalé sans mal par les deux convives qui se régalaient de cette entrée végétarienne – c’était la cerise sur le gâteau, l’aspect qui, en plus, respectait les valeurs de la biologiste.
Elle aurait aimé savoir cuisiner ainsi, et si les bases de la doctorante n’étaient pas mauvaises – elle savait se débrouiller derrière une casserole, avait passé de longues heures avec son père dans la cuisine du bateau à tâcher de tirer le meilleur des aliments emmenés avec eux en voyage, car sur un bateau les heures pouvaient parfois paraître longues alors autant les mettre à profit pour développer de nouvelles compétences –, elle était loin d’égaler pour autant les professionnels. Ce qui était normal, dans un sens, c’était leur métier, tout comme on n’allait pas demander au cuisinier de ce soir d’inspecter un échantillon sous un microscope et d’en faire un rapport. Et Joyce ne regrettait pas le choix de son métier qui lui ouvrait les portes à destination de son rêve. Mais il est vrai que, quand elle mangeait des choses aussi délicieuse, l’envie de savoir composer un peu mieux que les plats assez basiques qu’elle était capable de sortir la traversait. Peut-être pourrait-elle prendre quelques cours, pas dans le but d’en faire son métier, mais simplement pour s’améliorer ?
Il y en avait un, en tout cas, qui ne serait pas ravi de suivre des cours de cuisine. S’il y avait bien une chose qui ne plaisait pas vraiment à l’homme en face d’elle, c’était de passer du temps à émincer, mélanger, cuire, surveiller. Il le disait lui-même : ses capacités culinaires étaient assez limitées à la simplicité même. Plusieurs livreurs devaient connaître son adresse par cœur !

– Je te rappelle que c’est grâce aux œufs brouillés que tu as obtenu une nuit supplémentaire avec moi.

Elle dit ça comme si ladite nuit n’aurait jamais eu lieu sans ce pari alors qu’elle aurait eu de la peine à trouver le sommeil sur le bateau, dans un lit qui n’était pas le sien, en sachant que des bras amicaux attendaient pour lui offrir leur chaleur. Quelque chose s’était tissé cette nuit-là entre la lionne et le poisson, le goût iodée de l’océan, les dessins lumineux des étoiles et les sourires en miroir, qui prenaient reflet aussi bien sur la surface de l’eau quand dans un regard pétillant.

– Mais promis, je te referai des lasagnes. Et tu n’auras même pas à couper les légumes !

La recette était effectivement plus compliquée que celles des œufs matinaux. Et puis ça lui donnait un bon argument pour l’inviter à la Dudley : celle de cuisiner ce plat pour lui et de l’appâter ainsi. Enfin… s’il acceptait de venir en terrain ennemi. Il était de notoriété publique que la Pfo s’entendait mal avec les roses – qui le lui rendait généralement assez bien. Tensions historiques qui touchaient moins les autres maisons, mais était très présentes dans celles qu’ils avaient choisi… à croire que le destin essayait de s’immiscer entre eux.
Confirmant d’un hochement de tête la reformulation proposée par Jay, elle pioche un légume dans son assiette avec une moue peu amusée sur le visage. Elle trouve ça idiot cette rue-guerre sur le campus quand tous gagneraient tellement plus à se serrer les coudes et à s’entre-aider. Surtout que, in fine quand on observait les relations plus personnelles des roses et des dorés, on se rendait compte qu’il y avait beaucoup d’amitié et d’autres relations entre eux… Sous le vernis noirâtre d’Arès se dissimulait toujours Aphrodite.

– Ça ne changera rien entre nous, promet-elle.

Promesse qui clôt la conversation et tout deux peuvent retourner, peut-être le cœur un peu plus léger des inquiétudes évoquées et effacées, à leur entrée. Bien vite dévorée, les couverts se glissent bientôt sur la porcelaine fine, parallèle sur le rebord des assiettes. Les serveurs ne mettent pas longtemps à les repérer et à venir emporter la vaisselle, ce qui annonce bientôt la suite. Jay en profite pour remercier du met et Joyce se contente d’acquiescer ses dires ; le chef a bien géré.

En attendant le plat, il la surprend avec un nombre tombé de nul part et qui lui fait froncer les sourcils. Vingt-six… est-ce le nombre de plats auxquels elle doit s’attendre ? Le nombre de secondes qui restent avant qu’on ne leur apporte le plat – il serait alors un fin devin ? Ou une proposition de date pour une prochaine sortie ; le 26 octobre par exemple ? Heureusement il éclaircit bientôt son propos qui n’entre dans aucune des hypothèses proposées par la doctorante. 26 ans, donc, à peine une année et demi qui les sépare – autant dire pas grand chose. Il avait avoué préférer les femmes plus âgées et Joyce se dit que ce n’était peut-être pas un mal, finalement, qu’ils soient proches en âge ; elle ne voulait pas souffrir de cette comparaison avec celle qui était beaucoup plus expérimentées qu’elle. Au moins, là avait-elle l’impression que ça diminuait un peu cette pression-là.
Elle n’a cependant pas le temps de réagir à la nouvelle information, qu’il lui quémande une information inédite chez elle. Vaste question, plutôt difficile car Joyce considère qu’elle est un livre ouvert. Bien sûr, elle pourrait lui avouer qu’elle n’aime pas tellement les asperges ou que la légère cicatrice au-dessus de son nombril est un souvenir d’un piercing porté à peine quelques jours lorsqu’elle avait 16 ans dans le dos de ses parents avant qu’il ne s’infecte et qu’elle doive tout leur avouer – avec un détour par la case médecin. Mais elle n’est pas sûre que ce soit des informations bien pertinentes à son sujet.

– Hmm… se laisse-t-elle le temps de réfléchir. Il y a quelques années, quand je vivais encore à San Francisco, je me suis inscrite au triathlon d’Alcatraz. Mais deux semaines avant la course, je me suis brisé la cheville et je n’ai pas pu le faire… J’aimerais bien avoir l’occasion un jour de faire un triathlon, mais je n’ai jamais pris le temps de me réinscrire… et il faudrait que je m’entraîne à courir parce que ce n’est pas un sport dont l’ai l’habitude !

Le vélo avec les miles qu’elle avalait au quotidien, et la natation dans en eau libre dans laquelle elle évoluait depuis toujours, lui semblaient beaucoup plus simple. Mais la course en revanche, c’était une autre paire de manche – ou de leggings, en l’occurence.
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