home sweet home | kale

@Kale Manning  t'étais totalement décalquée par le changement d'horaires mais étonnement, tu n'avais pas envie de dormir. c'était comme si tu étais animée par l'excitation du retour à boston et de la rencontre avec kale. vous aviez pas mal discuté pendant que tu étais au summer camp et il s'avérait qu'il était un homme particulièrement intéressant et il te tardait d'en apprendre davantage sur lui. sans oublier qu'il était extrêmement plaisant, chose que tu ne pouvais nullement nier. il avait eu la gentillesse de venir te chercher à l'aéroport, t'aidant avec tes valises. — merci d'être venu, je pense que j'aurai tapé un coma dans le métro, déclaras-tu alors qu'il venait de se garer devant ton immeuble. tu descendis du véhicule pour commencer à décharger le coffre. deux valises de petites tailles mais d'une lourdeur infinie. à l'aller, elles étaient beaucoup plus légères. prenant le chemin vers ton hall d'entrée, tu lui fis signe de te suivre jusqu'à l'ascenseur qui mena à ton étage. — heureusement que j'avais tout rangé avant mon départ, souris-tu en ouvrant la porte d'entrée, le laissant entrer dans ton appartement plongé dans la pénombre. tu filas directement ouvrir les volets. — la maison ! soupiras-tu d'un air satisfait.

10 août. kale est habitué a meets. il faut dire que sa précédente relation vient de ce réseau social, il a rencontré magicka grâce à cette application et disons qu’il n’a pas été parfait avec elle. encore aujourd’hui, il s’en veut mais c’est du passé. elle est partie, il est resté. désormais, kale est de nouveau célibataire et commence à se remettre en selle. enfin, discuter avec une demoiselle ne veut pas dire être en couple. il préfère découvrir, discuter c’est ce qu’il aime. arrive à l’aéroport, à bord de sa voiture, l’ancien sportif professionnel récupère ludmilla et l’amène jusqu’à son appartement, au cœur de boston. discussions intéressantes dans la voiture, kale est charmé. je t’aurai conseillé de prendre un Uber, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver dans le métro. lui dit-il en souriant. je pense que ça ne m’aurait pas dérangé de voir le bordel, j’en aurai si long sur toi. rit-il avant de prendre les valises de la jeune femme et l’amener jusqu’à l’ascenseur. ils entrent dans l’appartement et malgré la pénombre, kale découvre un appartement tout cosy. arrête, rien de mieux que des vacances au soleil! s’amuse-t-il à lui répondre.

@Kale Manning   — un uber c'est plus safe, c'est sûr, lui répondis-tu. — mais j'suis rentrée du summer camp pour reprendre le taff parce que financièrement c'est la crise. donc ça sera le métro jusqu'à la fin du mois, pas le choix, souris-tu. et puis t'étais une petite rebelle. rien ne pouvait t'arriver puisque tu savais te défendre, que cela soit par les mots ou par les poings. — le seul endroit qui peut être en bazar chez moi, c'est mon dressing. quand je cherche une tenue pour une soirée, ça devient la guerre quatorze dix-huit dans ma piaule, plaisantas-tu. mais heureusement pour toi, ton appartement soigneusement rangé t'attendait. tu aurais été blasée de rentrer chez toi et de devoir te taper le ménage directement. là, tu pourrais directement être auprès de kale. une fois de retour chez toi, tu filas aux fenêtres pour ouvrir les volets. tu les laissas grande ouverte, bien déterminée à aérer le tout. — ah mais c'était génial, je dis pas le contraire, mais toutes les bonnes choses ont une fin, répondis-tu en te dirigeant vers ta petite cuisine. tu ouvris le frigo. — j'ai pas grand chose ... mais je peux te proposer des desperados, une heineken ou un jus ? lui proposas-tu.

ah l’argent. même si kale aujourd’hui est aisé, il a bien connu la misère et les petits boulots qui aident bien. le presque trentenaire a réussi à garder les pieds sur terre et l’argent ne lui ait pas encore monté à la tête. je peux comprendre, j’ai déjà été dans cette situation auparavant. avoue-t-il, n’ayant pas honte de son passé. il n’a jamais eu honte d’être boursier et au final, aujourd’hui il s’en est bien sorti. tu mets combien de temps pour te préparer ? une heure ? dit-il en riant. bon pour kale, ce n’est pas plus de trente minutes et pourtant il a une routine bien minutieuse. puis, choisir des habits pour un mec, c’est assez simple. elle finit par lui proposer une boisson, faisant mine de réfléchir, il finit par répondre : une déspe, c’est parfait. il perdra les quelques calories en allant courir le lendemain matin. tu vas reprendre le travail dès demain ou tu te laisses une pause pour reprendre un peu du jetlag ? parce que ça, c’est fatal. j’attends encore que tu me dises quelques mots en espagnol, histoire de me faire rêver.

@Kale Manning   — ça dépend pour quelle occasion, lui répondis-tu. — pour aller à l'université ou au travail, je mets pas longtemps. dix ou quinze minutes. mais pour aller en soirée, ça peut mettre plus d'une heure ouais, rigolas-tu. c'était en soirée que tu te mettais sur ton trente-et-un, laissant ta créativité prendre le dessus pour avoir une tenue élaborée et un maquillage parfait. une fois les volets et les fenêtres ouverts pour aérer ton appartement, tu te dirigeas vers ton petit frigo qui était tristement bien vide. — allez, on part sur ça, déclaras-tu en sortant deux desperados du frigo, récupérant le décapsuleur dans un de tes tiroirs. — je reprends que lundi. donc ça me laisse quelques jours pour me remettre du décalage horaire. tu bosses demain ? demandas-tu, histoire de savoir si à vingt-deux heures il serait couché ou si il comptait tenir un petit peu plus longtemps. — à la tienne, souris-tu en trinquant yeux dans les yeux avec lui, prenant une fraîche gorgée de ta bière. ça te fit un bien fou. — j'peux tout te dire en espagnol ! qu'est-ce que tu veux entendre ?

t’es coquette, c’est ça ? lui repond-t-il en plaisantant. mais kale aime ça, il la trouve déjà ravissante présentement. mais, la voir en tenue de soirée ne serait pas de refus pour l’ancien sportif professionnel. il choisit la despérados, bien fraîche et c’est la bière qu’il préfère. elle lui raconte qu’elle reprend lundi et donc qu’elle a le temps de bien se reposer sur ce week end. week-end pour moi. mais pas à l’abri qu’un client ait besoin de moi. être agent n’est pas forcément que de gérer les contrats, parfois il y a d’autres problèmes à gérer. et l’été veut aussi dire aucun match à commenter. petit trinque, il boit à son tour une gorgée. surprends moi? de toute manière, ses notions sont vraiment basique et il risque de ne pas tout comprendre.

@Kale Manning   — ouais on peut dire ça, répondis-tu d'un sourire. tu l'étais, c'était certain, mais il t'arrivait tout de même de sortir de chez toi en jogging, les cheveux coiffés en vulgaire chignon, pour aller rejoindre des potes. ton apparence comptait mais pas que. t'estimais que ta personnalité était ce qui faisait réellement ta personne. — repos bien mérité alors, lui répondis-tu. — t'as pu avoir des vacances cet été ? lui demandas-tu par curiosité. t'aurais été incapable de rester à boston tout l'été pendant que tes potes et camarades de classe s'éclataient au summer camp. t'aurais été extrêmement frustrée. tu réfléchis quelques instants à ce que tu allais pouvoir lui dire. — gracias por recogerme en el aeropuerto, commenças-tu d'un espagnol parfait avec ton accent qui revenait rapidement. — esta noche promete ser interesante, continuas-tu. — porque eres muy encantador, terminas-tu d'un clin d'œil aguicheur. — t'as compris ou pas du tout ?

même au naturel, tu dois être jolie. un petit compliment, ça ne fait pas de mal. et elle le mérite entièrement. il n’a jamais été avare de compliment et surtout, kale dit tout ce qu’il pense. il hoche la tête pour confirmer qu’il mérite son repos. pas encore, peut être sur la dernière semaine de août. je vais partir en’ nouvelle-zelande pour voir ma famille. ça fait déjà un petit moment qu’il n’y est pas allé d’ailleurs et sa mère le lui reproche assez souvent. anguille sous roche, elle a rarement été aussi sur son dos. il lui demande de parler dans sa langue maternelle. non. il rit. j’ai compris…. merci d’être venue me chercher à l’aéroport, c’est ça ? que la soirée s’annonce intéressante et le reste… j’ai rien compris. il rigole. son espagnol est bancal, quand même. en quoi la soirée s’annonce intéressante ? il pose son regard sur la belle, souriant.

@Kale Manning   — ça j'peux pas te dire ! t'en jugeras par toi-même, souris-tu. t'étais loin d'être moche sans maquillage. tu avais de beaux traits de visage qui faisaient ta beauté, qu'importe que ton visage soit maquillé ou naturel. mais kale aurait l'honneur de découvrir ça de lui même. — ta famille est en nouvelle-zélande ? ça a l'air incroyable comme pays, lui répondis-tu. tu n'y étais jamais allée mais tu savais qu'avec l'australie, il s'agissait d'une destination où tu finirais par aller un jour ou l'autre. tu réfléchis quelques instants à ce que tu allais pouvoir lui dire en espagnol. tu commenças alors à parler avec ton accent bien prononcé, accent que tu ne perdais jamais, même sans avoir parlé ta langue maternelle pendant des semaines. — ouais c'est ça ! t'as juste pas la fin, souris-tu malicieusement. — la soirée s'annonce intéressante parce que tu es très charmant. et j'sais pas si c'est le soleil du maroc qui m'tape encore sur la tête ou toi, mais il fait chaud, rigolas-tu en t'éventant d'un geste de la main.

il sourit. se pose aussi des questions mais concrètement, pourquoi pas ? quand va-t-il pouvoir la voir sans maquillage ? il continue de sourire puis parle de ses probables vacances dans son pays natal. il aime son pays mais désormais sa vie est à boston et il l’apprécie comme ça. oui, ça l’est. la culture, la nourriture, tout est parfait la bas! et c’est surtout vraiment dépaysant. il a déjà hâte d’y retourner. elle lui parle espagnol, kale tente de traduire. il se met à rire, s’approchant de la jeune femme pour poser sa main froide, due à la bière, sur la joue de ludmilla. un peu de fraîcheur, ça ne fait pas de mal. souris-tu, appréciant le contact de sa peau. il ose un peu, puis se recule pour boire de nouveau une gorgée de sa boisson aromatisée.