summertime sadness — matteus

@Matteus Bardsley douze juillet, st vincent ; kingstown tu étais bien content d'être né à los angeles. tu n'aurais pas supporté d'être né dans une petite ville américaine. de ce que tu savais, c'était extrêmement dur de réussir à s'envoler de ce genre de ville. les opportunités étaient inexistantes et la plupart des personnes ne parvenaient pas à s'en échapper. pourtant, matteus l'avait fait. — tant mieux si ça s'est bien passé pour toi alors, affirmas-tu d'un léger sourire. l'homosexualité pouvait aussi être mal perçue dans les grandes villes américaines mais il était vrai que c'était davantage compliqué à la campagne. matteus était donc chanceux que tout se soit bien passé pour lui. — c'est pas une question d'être tête de mule, c'est juste que ça ne me tente pas du tout, répondis-tu simplement d'un haussement d'épaules. comme tout le monde, tu avais tes goûts et tes hobbies. ce que matteus te proposait n'en faisait pas partie. — si tu trouves boston grand, tu serais totalement perdu à new-york, los angeles ou même san francisco, rigolas-tu. parce que tu trouvais que boston était une petite ville comparée à celle où tu es né. — un job, des études dans une université prestigieuse, une confrérie, tu t'en es pas mal sorti pour un puceron de waterville, le taquinas-tu, écrasant ta cigarette dans le cendrier.

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tu t'en es pas mal sorti pour un puceron de waterville. petit rire. évidemment. le petit mépris déguisé du gosse de riche de la ville face au petit pauvre campagnard qui ne faisait pas le poids face à lui. était-il finalement admiratif face à sa hargne ? matteus sourcilla, croisant ls bras et bombant le torse, façon 'c'est moi le plus fort'. — allez, ça te dit qu'on bouge ? jamais stable, toujours l'envie de bouger, maintenant qu'il avait eu sa fraicheur, il pouvait arpenter en profondeur la ville à laquelle ils avaient amarré. se levant de sa chaise, il commença à ouvrir la marche, le soleil tapait fort et il pouvait sentir sa propre peau suer. — j'aurai du prendre un bob ou quoi. mais j'me sens rassuré, si j'm'évanouis, tu m'attraperas au vol telle une princesse en détresse. mais lui et les couvre-chef, c'était vraiment compliqué. un bonnet l'hiver, la casquette ou tout autre port l'été ne lui sied absolument pas au teint. petit sourire malicieux, il sortit son appareil photo en vitesse, se retourna et prit drake de profil. — c'pas ton meilleur profil mais si t'es gentil, je la publierais pas sur meets. il la regarda plus attentivement. sourcil froncé, il le regarda, lui confiant l'appareil photo. — t'sais quoi, t'es hyper chiant comme mec, même à la va-vite, c'est vachement beau.

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@Matteus Bardsley douze juillet, st vincent ; kingstown terminant tout juste ton jus d'ananas, tu acquiesças les paroles du garçon d'un hochement de la tête. — allez, si tu veux, répondis-tu en te levant de ta chaise. tu laissas matteus ouvrir la marche, te plaçant derrière lui. tu marchais tranquillement, observant la ruelle commerçante qui vous entourait tout en posant de temps à autre tes yeux sur les fesses du garçon. tu préféras détourner le regard, sentant que l'excitation pourrait déformer ton pantalon, ce qui serait quelque peu embarrassant en public. — ouais j'pense pouvoir te rattraper, t'es assez léger, le taquinas-tu en tournant la tête vers un marchand de glace qui vendait des sucreries aux couleurs originales. alors que tu t'apprêtais à lui proposer de t'y arrêter, tu tournas la tête vers le garçon, le découvrant en face de toi, appareil photo braqué vers toi. — j'suis beau sous tout les angles, qu'est-ce que tu racontes, ricanas-tu. il te tendit l'appareil photo afin que tu vois le cliché. — fais gaffe, tu baves puceron, plaisantas-tu en lui rendant son appareil. — tu veux une glace ? lui proposas-tu.

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— n'importe quoi. répliqua-t-il en ricanant. il ne bavait aucunement, il constatait seulement les choses. drake était beau et en prime de cela, il était tout aussi photogénique. pas de rêveries, ni de fantasmes. quoique, si un petit peu. il récupéra l'appareil photo, qui était un bijou de technologie qu'il aimait tant tenir entre ses doigts. — grave partant ! surtout pour les glaces, grand enfant qu'il était, avoir du froid entre ses dents lui ferait le plus grand bien. ses yeux parcouraient l'ensemble des rues qu'ils déambulaient, en quête d'un glacier. il le regarda s'allumer une cigarette, tandis qu'il prit une photo pour immortaliser le moment. fier sourire, il regarda son compère. — pour sûr, je la publie sur meets celle-là. dès ce soir même. petit rire narquois, ce sera la surprise du chef mais il en était très fier. et les voilà arrivé devant un glacier. — vanille, fraise pour moi, s'il vous plait. demanda-t-il à la serveuse. quelques instants après, le voilà armé de son cornet, léchant à pleines babines sa boule. il se permit de lâcher d'un air taquin — alors, j'suce mieux ça ou autre chose ?

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@Matteus Bardsley douze juillet, st vincent ; kingstown la photo que matteus venait de prendre de toi était pas mal. rien de transcendant mais tu l'appréciais tout de même. tu rigolas légèrement lorsqu'il déclara qu'il la posterait ce soir sur ses réseaux sociaux. — cool, tu auras des photos souvenirs de ton nouveau meilleur ami sur ton meets alors, le taquinas-tu d'un sourire malicieux. en voyant un glacier aux goûts divers et variés et aux glaces colorées, tu ressentis l'envie d'aller t'en prendre une. tu t'y rendis en compagnie du garçon, qui prit une vanille fraise, ce qui te fit rigoler. — il y a une cinquantaine de parfums différents et toi tu prends ce qu'il y a de plus basique ? le taquinas-tu. — mangue et ananas, voilà un cornet qui a de la gueule et qui sort de l'ordinaire, assuras-tu en indiquant la glace que tu tenais entre tes doigts. tournant les yeux vers matteus, tu grimaças quelque peu en le voyant lécher avec appétit sa glace. — arrête de m'provoquer là, ça va réveiller la bête, ricanas-tu. — mais tu sais très bien que tes lèvres sont mieux sur moi que sur ça, assuras-tu, une lueur espiègle dans tes prunelles.

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@Drake Copperfield

le nouveau meilleur ami ? il lâcha un rire. ce n'était clairement pas tombé dans l'oreille d'un sourd. il la ressortirait celle-là et plus vite qu'on croirait. mais là, il profitait plutôt des plaisirs simples comme celui de manger une glace. non il ne s'était laissé guere tenté par des goûts étranges, exotiques ou autre, la simplicité, la douceur d'une enfance si éloignée lui convenait. petit sourire certain, il lâcha, l'air de rien. — tu sais ce qu'on dit sur l'ananas ? je comprends pourquoi t'as pris ça. pouffement de rire total. il lécha avec gourmandise sa boule de glace, appréciant la fraicheur de sa bouche, en contrepartie d'un soleil qui était à son paroxysme et tapait bien fort. — la bête, carrément. il tourna autour de lui, recommençant à marcher. — toi, t'as faim, hein... je parle de la glace évidemment. taquinerie lancée comme des salves de balles que l'autre ne pouvait esquiver. mais il aimait cette complicité installée entre deux ; c'était comme s'ils se comprenaient et se découvraient d'une certaine manière qui lui plaisait tant. — j'sais pas si je préfère ça ou la glace ? dit-il en lançant un regard sur le bas-ventre du monsieur.

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@Matteus Bardsley douze juillet, st vincent ; kingstown son choix était basique mais après tout, s'il appréciait la vanille/fraise, autant qu'il se fasse plaisir. toi, t'étais du genre à vouloir découvrir de nouveaux parfums, de nouvelles saveurs. — nan, qu'est-ce que l'on dit sur les ananas ? demandas-tu en fronçant quelque peu les sourcils, passant ta langue sur le sommet de ton cône de glace. — la bête, ouais, celle qui fait crier jusqu'à en perdre la voix, rigolas-tu. t'exagérais, bien évidemment, mais il était vrai que ton entre jambe en avait déjà fait crier plus d'une, et un au masculin désormais. — ouais j'ai faim dans les deux sens du termes si tu préfères. j'ai faim de glace parce que j'suis gourmand, et j'ai faim de toi parce que tu m'provoques en permanence, assuras-tu d'un sourire. matteus sans sa provocation ne serait pas matteus. — fais le bon choix, je risquerai d'être extrêmement déçu si tu choisis ta sucrerie, plaisantas-tu. vous aviez vraiment divaguer dans votre sujet de conversation, ce qui ne te surprenait pas tant que ça. — on va changer de sujet parce que ça ne sert à rien de se chauffer en public comme ça, assuras-tu. parce que tu sentais que le désir grondait petit à petit dans ton caleçon et tu avais nullement envie d'avoir la gaule aux yeux de tous.

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il sourcilla, l'air moqueur. il ne savait pas ce qu'on disait à propos des ananas. comme quoi, l'étudiant en droit avait encore à apprendre sur pas mal de sujets. il le lui dirait bien assez vite. mais le voilà, complètement amusé, riant aux éclats en entendant l'autre faussement se vanter. impressionnant en auto-dérision. mais il se sentait aussi et surtout flatté. il aimait bien entendre cela de drake : le fait qu'il avait envie de lui. — mouais, pour l'instant, je reste avec ma glace. petit clin d'oeil assuré, se dépêchant de finir de la manger avant de continuer sa marche. il haussa les épaules face à sa remarque - ce petit jeu était bien trop addictif pour lui et après quelques coups d'oeils de lancés, il fit un signe de la tête à drake pour lui indiquer une petit ruelle perpendiculaire. — alors...

autre clin d'oeil avant de feindre un départ. — mais ouais, parlons d'autre chose. tes grands-parents, ça va ? autre petit rire de laché.

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@Matteus Bardsley douze juillet, st vincent ; kingstown votre discussion avait totalement dévié. elle était passée de vos vies personnelles à des choses bien plus obscènes. tout était parti de la glace et de matteus, qui ne pouvait s'empêcher de comparer son cône à ton entrejambe. tu n'y avais même pas pensé en te retrouvant avec une glace dans la main mais surtout, au niveau de la forme, de la taille, de tout, tu ne voyais pas la comparaison. il t'amena dans une ruelle isolée, à l'abri des regards des passants. — tu fais quoi ?! t'étonnas-tu lorsqu'il commença à glisser sa main dans ton pantalon. — il y a d'autres moyens pour le vérifier, d'autant plus lorsque l'on est en plein centre-ville au beau milieu de l'après-midi, le soufflas-tu d'une grimace, remettant convenablement ton pantalon afin de regagner la rue commerçante. — eh bien j'vais manger beaucoup d'ananas. peut-être que la bouche rempli, t'arrêteras de dire des conneries, le taquinas-tu. tu fronças les sourcils lorsqu'il parla de tes grand-parents. — t'es vraiment naze pour changer de sujet toi, pouffas-tu d'une voix rauque. — t'adorais mes grands-parents. ils viennent de la campagne, comme tout. vous pourriez allez nourrir les vaches et les poules ensembles, plaisantas-tu avec amusement.

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il l'aurait pensé plus dangereux, plus avide d'aventure, d'inconnu mais peut-être que c'était un des autres aspects surprenants de drake : vivons cachés, vivons heureux. — ohlala, monsieur pudique. il roula des yeux, quelque peu amusé par l'air outré de monsieur drake. — jamais, j'me terrerais, même al bouche pleine, se retourna-t-il amusé, lui faisant un petit clin d'oeil. il reprit sa balade, l'air de rien, comme s'il ne s'était rien passé quelques maigres minutes auparavant. mais le changement de sujet lancé, matteus avait opté pour le côté famille. drake lui parlait de ses grands parents et de leurs points commun. évidemment. les clichés sur les campagnards. — ouaip, c'est clair, on a des coq en guise de réveils, et on vient de découvrir le téléphone fixe. d'ailleurs, on s'habille avec de la laine directement prise sur les moutons et comme les vêtements n'existent pas chez nous, on met des feuilles de vigne pour cacher notre entrejambe. c'est dingue, la campagne. dit-il d'un ton clairement sarcastique. — parce que tu voulais parler de quoi ?

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