summertime sadness — matteus

@Matteus Bardsley douze juillet, st vincent ; kingstown
l'envie de le voir et te voilà à lui envoyer un message, afin de savoir ce qu'il faisait de son après-midi. matteus répondit positivement à ta proposition, chose qui te fit plaisir. cet après-midi, tu n'avais pas envie de t'enfermer avec lui dans une de vos chambres. marre du bateau et de ses couloirs minuscules. tu voulais prendre l'air, sortir, te dégourdir les jambes. de plus, tu avais envie d'apprendre à connaître réellement matteus. tu connaissais désormais son corps, les images de l'autre nuit hantant toujours tes pensées, mais tu voulais découvrir sa personne, son histoire. en lui proposant un tel après-midi, tu ne savais même pas comment appeler ça. un date ouais, même si tu trouvais ce mot bien trop fort et que tu n'en faisais jamais. disons que c'était plutôt un après-midi entre potes, voilà. comme ça, tu te prendrais moins la tête avec lui. quinze heures étant arrivé, te voilà à quitter le bateau en compagnie du garçon. — tu ne trouves pas ça trop ringard de flâner à kingstown pendant tout un après-midi ? le taquinas-tu d'un léger rire. ouais parce que tu te souvenais de ses railleries en boîte de nuit lorsque tu lui avais annoncé ton programme de vacances.

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@Drake Copperfield douze juillet, st vincent ; kingstown paré d'une petite chemisette et d'un fin pantalon, il avait ce petit effort. détail de séduction dont le parfum dans son cou était la cerise sur le gâteau. okay, c'était peut-être pas un date. ni l'un, ni l'autre avait défini ce rdv mais pour clyde, c'en était un et il avait toujours confiance aux dires de son pote alors il avait fait cet effort là pour arriver enfin sur le pont à quinze heures, voyant drake au loin, le saluant d'une main. ça faisait toujours étrange de le voir vêtu alors que les seuls souvenirs qui se conservaient dans cet esprit étaient plutôt sulfureux avec un ainé plutôt nu. mais voilà que les légères hostilités démarraient. petit pouffement de rire. — bah, faire ça tout seul, ouais, c'est ringard. mais en compagnie d'un bg, ça l'est plus. petit clin d'oeil fait à son encontre. ils descendirent jusqu'au ponton, commençant à rentrer en ville. il était léger, heureux, chanceux aussi, même s'il n'y avait pas de contact physique, le simple fait de savoir qu'il était en compagnie de drake lui faisait se sentir bien. — t'as fait du repérage ? genre les meilleurs spots en ville ? ou t'y vas toujours en mode "yolo, c'est l'aventure" ? le temps était agréable, la chaleur bien que supportable au rendez-vous qu'il se mit à siffloter. — merci pour l'invit.

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@Matteus Bardsley douze juillet, st vincent ; kingstown
tu avais déjà eu un avant goût de ce que matteus pensait de ton programme de vacances. tu pris soin de lui demander s'il ne trouvait pas cela trop ringard d'aller se promener en ville, sans avoir de but particulier si ce n'était de visiter, de trouver des coins sympas et de profiter de ce temps radieux. sa réponse se fit sourire. — le bg dans l'histoire c'est toi ? ou c'est moi ? lui demandas-tu d'un air taquin, prenant soin de bien appuyer sur le moi. compliment caché derrière ses paroles qui coulaient de source ? peut-être. mais de toute évidence, tu savais pertinemment que matteus te trouvait beau-gosse. et pas qu'un peu. pénétrant dans le centre-ville, tu laissas tes prunelles se balader sur les différentes vitrines. — absolument pas, lui répondis-tu. — j'crois que ça doit faire quelques jours que je suis en mode yolo, comme tu dis, alors autant continuer, lui souris-tu. parce que matteus était clairement un élément yolo de ta vie, inattendu et surprenant. — de rien. j'voulais m'assurer que tu étais sain et sauf depuis l'autre fois, rigolas-tu. — mais surtout si tu étais encore apte à marcher, lui glissas-tu, rictus en coin.

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@Drake Copperfield douze juillet, st vincent ; kingstown
il leva les yeux au ciel face à sa question, muni d'un sourire amusé. il ne préféra pas répondre ; il savait drake bien trop intelligent pour savoir que le beau gosse dont il faisait question, c'était lui. matteus ne s'auto-congratulait jamais de la sorte ; il savait de quoi il était capable, savait se défendre et répondre en cas de nécéssité mais il n'était pas assez vaniteux pour aller sur ce terrain. et en parlant du terrain, ils arrivaient enfin dans le centre-ville. caractéristique des iles, splendies paysages, identité visuelle assurée. mais maintenant qu'allaient-ils faire ? matteus avait ses périodes, parfois tout était programmé à la lettre, parfois il s'engouffrait en terre inconnue. mais la reflexion que fit drake le fit doucement rire. c'était lui, l'élément perturbateur de sa vie en ce moment. — oupsi ? il haussa les épaules, moqueur. il n'était nullemment et clairement pas désolé. jamais il ne regretterait d'avoir fait flanché drake, un bel hétéro de la sorte dans son lit, c'était une prouesse légendaire. — moooh, mais c'est qu'il est meugnon ! grand prince, prêt à sauteur sur son cheval pour m'venir en aide. petit pouffement de rire. mais l'autre reflexion lui fit tirer quelque peu la tête mais il était aucunement offusqué, il se doutait que ça viendrait un jour ou l'autre. — ahlala, c'est dingue, vous avez toujours les mêmes vieux clichés en tête. genre comme si on allait être paralysé au lit pendant des jours parce qu'on s'en est prise une dans le cul. autre pouffement de rire. — mais même si j'étais condamné à, ça m'empêcherait pas de recommencer. dit-il l'air de rien, sifflotant quelque peu. — on s'pose quelque part ? on marche ? j'aurai du emmener mon ukulélé, j'aurai partagé de la musique à tout le monde et qui sait, j'aurai eu quelques pièces pour nous payer la boisson.

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@Matteus Bardsley douze juillet, st vincent ; kingstown — faut peut-être pas abuser, rigolas-tu en lui décochant un regard amusé. si tu avais voulus vraiment t'assurer qu'il était toujours en vie, tu l'aurais fais depuis longtemps. disons que le matteus avait des raisons évidentes de ne pas être au top de sa forme après la soirée que vous aviez récemment passé ensembles. — tu criais tellement que les voisins devaient penser que tu te faisais découper en morceaux donc ouais possiblement que tu aurais pu boitiller le lendemain, continuas-tu, les prunelles pétillantes. tu le charriais parce que tu avais matière à le faire. et puis t'étais du genre à rire de tout. plus ou moins de tout, mais surtout de ce genre de choses. — t'en redemandes en plus ? t'es insatiable puceron, rigolas-tu en lui donnant une tape dans le dos. tu pensais clairement que tu l'avais rassasié pour l'été mais non, il en voulait encore. comme quoi, le feeling sexuel était réciproque des deux côtés. — on peut s'installer ici si tu veux ? lui proposas-tu en indiquant d'un signe de tête un petit bar traditionnel avec une terrasse extérieure qui donnait sur le port. — pas besoin que tu fasses la manche, je t'offre ton verre puceron, le taquinas-tu.

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les rires vinrent tout seuls, aucunement forcés, juste naturels, comme s'ils faisaient un échange de balle lors d'un match de ping-pong. l'un disait quelque chose, l'autre riait et répliquait, ce qui provoqua le rire de l'autre. l'insouciance des vacances, le flottement, la disparition de toutes prises de tête. — j'pense que mes voisins vont me détester à vie. dit-il, se secouant la tête tout en y repensant. à chaque fois, il avait envie de se cacher dès qu'il arrivait à sa cabine, de peur qu'un de ceux-là l'aborde pour lui demander des comptes ou pour faire moins de bruit. lorsqu'il rigola sur le fait qu'il en voulait encore, le plus jeune se retourna pour regarder droit dans les yeux son ainé, jouant avec accentuation de ses sourcils comme pour acquiescer ses dires. sa libido pouvait parfois être sans limites, surtout avec certaines personnes. et drake en faisait partie. — ouais j'suis carrément chaud. le pub lui disait bien, un p'tit verre posé là. — décidément ! il se surprit du comportement de l'autre. le verre invité, il le prenait toujours. l'alcool, et même la boisson en général, pouvait parfois être atrocement cher qu'il ne refusait jamais une invitation de la sorte. s'il se doutait que drake ne comptait pas son argent, il en était autrement pour lui. la bourse, c'était bien mais ça ne protégerait pas de toutes les dépenses. — tu prends quoi ? devait-il prendre du soft ? un cocktail ? la deuxième option lui convenait bien. — une caïpi pour moi ? un rhum arrangé ? ou un jus d'ananas, choisis. en fonction de ce qu'il prendrait, il le suivrait sur le même terrain. — alors tes découvertes intimes ? t'en as parlé à quelqu'un ? ou c'est dat secret

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@Matteus Bardsley douze juillet, st vincent ; kingstown — à tout moment tes voisins n'étaient pas dans leur chambre, supposas-tu d'un haussement d'épaules. qui sait, peut-être que les occupants des chambres mitoyennes du garçon n'étaient pas du tout présents ce soir là. — fin j'espère pour toi, renchéris-tu d'un sourire amusé. observant les alentours, tu aperçus un bar avec une terrasse sympathique, donnant sur le port de plaisance de kingstown. tu proposas donc à matteus de s'y installer, afin de papoter tranquillement autour d'un verre, chose que le jeune homme accepta. tu te dirigeas jusqu'à une table, t'installant face au garçon. bien évidemment que tu allais l'inviter pour aujourd'hui, tu lui devais bien ça. — hm ... réfléchis-tu. — retour en primaire mais j'vais prendre un jus d'ananas, lui répondis-tu. — à chaque fois qu'on s'est vu j'étais alcoolisé donc si j'peux rester sobre pour avoir plus de crédibilité, ça serait pas mal, rigolas-tu doucement. entre les verres enchaînés en boîte et les joints fumés sur le pont du bateau, t'avais toujours la tête remplie. — ce n'est pas dat secret, abuse pas, souris-tu. — j'en ai parlé à deux amis à moi, c'est tout.

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@Drake Copperfield douze juillet, st vincent ; kingstown

L'argument était convainquant et il le suivait dans le soft. Deux jus d'ananas, l'ambiance des Caraïbes conservée tout de même et la commande fut dictée au serveur. C'est vrai que pour construire un rapport sain et une relation, il fallait peut-être abandonner certains principes. Le karma avait joué de ses faveurs, parce que paniqué de trop penser à Drake et ayant peur que ce ne soit pas réciproque, il s'était abandonné dans Meets, abordant pas moins d'une dizaine de mecs différents : comme un boulet, il s'était rendu que la plupart d'entre eux étaient en réalité sur le continent américain et deux, sans réponses. Et lorsqu'il avait fini sa recherche, voilà qu'un texto de Drake s'était affiché pour lui demander ce qu'il faisait aujourd'hui. Mais Matteus avait besoin de savoir : comment Drake se sentait par rapport à tout ça ? La masculinité pouvait parfois être si fragile et si mince qu'il avait parié sur la fuite, l'esquive et le rejet. Or, l'autre le surprenait de jours en jours. — Wow, okay, nice. dit-il avec un petit sourire. Ce n'était peut-être pas aussi dramatique qu'il l'avait pensé. Les jus d'ananas furent posés sur la table. — A la tienne, mon grand. dit-il d'un petit sourire. — Alors, dis-moi ce que je devrais savoir à propos de la grande machoire carrée (et pas que) qu'est Mister Drake Jeneconnaispassonnom.

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@Matteus Bardsley douze juillet, st vincent ; kingstown tu optas pour du soft. tu n'avais pas envie de boire quoi que ce soit d'alcoolisé alors qu'il n'était que quinze heures dix de l'après-midi. d'autant plus que tu n'avais fréquenté matteus qu'en ayant de l'alcool et des substances illicites dans le sang. vous voilà donc sur cette terrasse, la port de plaisance derrière toi, avec un verre de jus d'ananas dans la main. première fois du summer camp que tu prenais une boisson dite de mineur, le genre de choses que tu sirotais lorsque tu partais en vacances l'été avec tes parents, quand tu avais quatorze ans. — à la tienne puceron, souris-tu avec malice, portant ce délicieux breuvage aux lèvres. ça faisait une éternité que tu n'avais pas bu de jus d'ananas et final, c'était vraiment pas mal. — Drake Copperfield, rectifias-tu, déposant ton verre sur la table tandis que tu sortis un paquet de cigarettes de ta poche de pantalon. — j'suis nul pour parler de moi, lui avouas-tu d'une voix rauque, déposant une blonde sur le bord des lèvres, que tu allumas de ton briquet. — pose-moi des questions. qu'est-ce que tu veux savoir spécifiquement sur moi ? lui demandas-tu. ça serait plus simple afin d'éviter les chiants détails de ta vie.

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@Drake Copperfield douze juillet, st vincent ; kingstown

Drake Copperfield. Le bon pseudonyme de mafieux, le mec qui fait de la castagne, le gros dur aux bras musclés. Drake avait définitivement une gueule de Drake Copperfield. Le brun ténébreux. Pas d'héritier d'une mafia de je ne sais quelle contrée, juste Drake Copperfield. — Enchanté, Drake Copperfield. Il haussa les sourcils, amusé tandis qu'il gouta de son jus d'ananas. Jus de fruit préféré auquel il était drogué depuis qu'il était gosse. Mais là, il avait envie de d'avantage savoir ce qui se cachait derrière ce jeune homme. Il avait l'impression de le connaître corporellement, intimement et pourtant, sa psyché lui semblait totalement inconnue. — Au moins, t'es nul pour quelque chose. dit-il en ricanant tel un sale gosse. C'était peut-être là les points faibles de Drake ? Le comportement avec les autres, les relations sociales, mais parler de soi, assurément. C'était à lui de l'interroger telle la police. — Okay, du coup, j'suppose que t'es à Harvard ? Quelle année ? Filière ? Maison ? Parce qu'il lui semblait ne l'avoir jamais vu auparavant et Matteus était quelque peu sectaire dans ses fréquentations, en dehors de la Adams House et des étudiants artistes, il ne lui restait plus de place pour le faire. — Ton signe astro ? Ca c'est parce que mes potes qu'adorent calculer les compatibilités. blagua-t-il d'un rire avant de prendre une nouvelle gorgée de sa boisson. — Tu préfères les meufs ou les mecs ? Non, allez, fallait des questions beaucoup plus sérieuses. — T'aimes faire quoi en dehors de la fac ? T'as un p'tit job ?

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