Parce que tu mets des paillettes dans nos vies .... (TG PRIVEE)

T'es là, incapable de bouger le petit doigt, cachée sous ta crinière blonde. Le stress, c'est encore un truc que tu sais pas gérer. Parce que tu sais que le frangin, il est aussi bizarre que toi, question réactions. Soit ça passe, soit ça casse. Et t'as pas envie de que ça casse, vraiment pas, pas après ce que t'as écris. Puis finalement le voilà, yeux bandés, aux côtés d'Eros et de gorilles. Bordel. Ça commence. Les bras croisés contre ton corps, tu te maintiens pour pas t'enfuir. Tu laisses Eros parler, puis Lukas. Tu prends une grande inspiration, puis tu relâches tes bras, glisse ta main dans la poche arrière pour en sortir l'enveloppe et t'approche de lui. « J'parle pas beaucoup, mais j'me rattrape là. Tu peux la lire maintenant ou plus tard. » Tu hésites, puis finalement, tu le serres dans tes bras. Bordel, c'est bizarre. Mais c'est agréable, ça te fait sourire. « T'habitues pas trop par contre. » que tu finis par dire en riant, te reculant pour laisser la place à Neal

Neal a écrit:Aaron, Hottie,

Si tu lis cette lettre c’est que je n’ai pas été foutu de dire ces mots à haute voix devant les autres. Si tu lis cette lettre c’est peut-être parce que quelque part tu acceptes de me pardonner. J’en sais rien. Je suis tellement désolé tu sais. Je n’ai jamais voulu que de telles choses se produisent. Je n’ai jamais cherché à faire du mal. Je n’ai jamais cherché à TE faire du mal. Pas à toi. Tu es tellement extraordinaire Aaron et j’espère que tu te rends compte à quel point je suis chanceux de t’avoir de t’avoir eu dans ma vie. À quel point les gens sont chanceux de t’avoir. Au-delà de m’offrir une oreille attentive, tu offres des conseils qui font du bien à entendre. Tu offres des conneries qui feraient sourire même les plus difficiles. Tu offres cette simplicité qui rend la vie si meilleure et agréable. Et à moi tu offres encore plus. Tu m’as offert un endroit où me reposer sans rien me demander en échange. Tu m’as offert un lieu où je pouvais m’inviter pour souffler et me laisser bercer par les bruits. Tu m’as offert une étoile dans la vie obscure que je mène. Non… Pas juste une étoile… Plusieurs étoiles. Chaque conversation avec toi a su allumer une étoile pour m’empêcher de sombrer dans une obscurité terrifiante. Tu m’as aidé Aaron tellement plus que tu peux le croire. Et je ne saurais jamais comment te remercier. Je ne saurais jamais comment t’exprimer tout ce que tu as pu m’apporter. Tu es un ami en or et je suis sincèrement désolé d’avoir tout fait foiré.

Le gamin qui croit que les danses de la coquillette peuvent tout arranger,
Neal.

Je prends place sur le fauteuil. Ils avaient vraiment pensé à tout. Heureusement que nous sommes en petit comité, je me serais senti très mal. Entendre la voix de Colombe me fait bizarre. Combien de jours sans le voir ? Sans lui parler ? Trop. Beaucoup trop. Mais je ne dis rien et prends place. Colis qui s'approche et je découvre le contenu. Je pouffe de rire. Je me déchausse pour les enfiler. Il se peut que ses burgers m'aient horriblement manqués également. Puis le silence se fait et il se met à parler. Oh merde, Dégoulinance en approche. Je ne sais pas du tout gérer. Je me pince les lèvres et triture mes doigts. Il se pourrait que mes yeux picotent un peu. Mais ego l'oblige, aucune larme ne coulera. Puis quoi encore. Mais son discours me réchauffe le cœur. Malgré la distance, j'avais toujours la place dans le sien. Soulagement et poids dans le ventre qui s'allègent. Moi qui n'avait de cesse de le fuir. Parce que je ne savais plus comment réagir. Prendre mes distances parce que je me savais violent. Ce n'était pas Eros que je voulais protéger au final mais eux de moi-même. Merci beaucoup. Les mots peinent à sortir, véritablement ému. C'est .. Réciproque. Foutrement réciproque.

Puis vient la frangine et je comprends que j'allais en prendre pour ma sensibilité. Ils allaient me faire chialer ces neuneus. Moins loquace mais ça ne me surprend pas. On était fait du même bois. Je la lirais chez moi. Je veux pas perdre la face devant tout le monde. Je la serre contre moi. Je te préfère calme comme ça, cela dit. Rappel des jours, où elle était un dragon. Mais on avait pu supporter ses flammes du mieux que possible. T'as intérêt à te reposer avec ta belle.

S'ensuit Neal. Je me redresse de mon siège, inconsciemment. Je triture ma lèvre. Je n'aurais pas cru qu'il oserait me faire face. Et pourtant, c'est bien devant moi qu'il est. Il s'approche, et je réduis la distance pour récupérer les deux cadeaux. Oh. Ma première réaction. C'est magnifique, merci pour l'horloge. Ca me touche. Puis le second. Et je sens que ça fait écho dans mon petit cœur. Moi qui avait peur du noir, je venais d'avoir une nouvelle lumière. Je la regarde sous toutes ses formes. Elle est magnifique. Tu es hyper doué. Pour sûr que je vais l'allumer chaque nuit. Je ne sais pas ce qu'il avait traversé. Mais je sais que la culpabilité l'avait rongé à la vue de ses messages. Je récupère la lettre et la place à côté de celle de Microbe. Mais avant qu'il se recule, je me lève et l'attrape pour l'éteindre. Sache que si Eros t'a pardonné, il en est de même pour moi. Je sais que tu as vécu des semaines compliquées. Et je sais que tu ferais jamais de mal intentionnellement. Alors si tu as envie de revenir au salon, tu peux. On a même un cadeau pour toi. Un sourire timide. Et je me rassois. A qui le tour ? Je vais pas pleurer, croyez pas. Même si c'était limite.

Ils défilent les uns après les autres, je me mets en retrait, j’écoute attentivement ce qu’ils disent, je rie en voyant les baskets et j’observe chaque réaction d’Aaron, je les décrypte, sourire en coin quand j’entends les mots restés bloquer dans sa gorge, je savais à quel point il tenait à Lukas, je savais à quel point il lui manquait, mais tête de mule il avait préféré fuir plutôt que de l’avouer... Cette soirée était importante, ne serais ce que pour son amitié avec les Neakas. Lana s’approche prend la parole et je peux m’empêcher de lever les yeux au ciel en me disant que la pomme ne tombe jamais loin de l’arbre en voyant se serrer dans les bras un peu gauchement, je lui souris peut-être que ce soir on aura l’occasion de se parler elle et moi, une deuxième sauvage dans ma vie ne me dérangerait pas. C’est Neal qui s’approche à son tour et j’en ai mal au cœur de le voir comme ça, je ne lui en ai jamais voulus une seule seconde, même les jours difficile je n’ai jamais rejeté ma colère contre lui et j’avais beau lui répété par message tant que je le pouvais je le voyais à sa tête qu’il se sentait coupable, le fauteuil n’arrangeait rien cela dit. Mon cœur s’accélère, deuxième épreuve, Aaron pouvait encore bien tout à fait s’énerver contre lui et j’avançais un peu juste au cas où, mais les cadeaux adoucissent mon grand baraqué, Neal s’approche, le tatoué se lève et j’ai un raté pendant quelques microsecondes, je retiens mon souffle... et Aaron vient le prendre dans ses bras, mon sourire s’agrandit et j’en ai les larmes aux yeux, quand il termine je roule jusqu’à Neal et je viens prendre sa main dans la mienne “Oublie tout ça Neal, je vais bien je t’assure. Je suis là, je suis en vie le reste n’est que passager et puis tu sais... avec le fauteuil je peux rouler sur les pieds d’Aaron et c’est un réel plaisir !” tenter l’humour pour le détendre “Je ne t’en ai jamais voulus Neal, jamais” un sourire sincère en espérant que cette soirée allait aussi l’apaiser. Je me tourne alors vers Aaron, fouille dans ma poche et lui tends la lettre de Caesar “L’empereur n’a pas pu être présent, mais tu n’échapperas pas à sa dégoulinance”

Non, mais sérieux ?? Fallait que ça tombe se soir ?? Pour une fois tu cherchais la merde à personne, tu voulais juste arriver rapidement au Sun Rock et profiter de la soirée, parce que tu devais admettre que tu commençais un peu à saturer et qu'une soirée avec les potes c'était toujours bien pour décompresser. Mais non ! Il avait fallut que des espèces de connards te tombent dessus pour essayer de te piquer la mallette qui contenait le cadeau d'Aaron. Alors évidemment que t'avais dû agir. Hors de question que tu perde ce cadeau que t'avais mis des jours à trouver et à faire faire. Bon évidemment à trois contre un t'avais été un peu amoché. Mais t'avais sauvé le cadeau ! Et t'étais à la bourre maintenant. Mais t'avais sauvé le cadeau ! Du coup tu te dépêchais d'aller jusqu'au Sun Rock en espérant ne pas être trop en retard et ainsi arriver avant l'invité d'honneur, histoire de passer inaperçu. Tu t'aperçus direct que se serait pas le cas quand tu distinguais les conversations dans la salle. Bon bah puisque de toute façon t'allais attirer l'attention autant faire ça bien hein. Tu checkais ta tenue histoire de remettre un peu d'ordre dedans. Tu vérifiais aussi que t'avais pas trop d'égratignures même si évidemment t'en avais quelques unes. Tant pis. Personne le remarquerais non ?? Tu entrais alors dans la pièce et en entendant la dernière phrase tu esquissais un sourire malicieux : "On pari que j'arrive à te faire pleurer mio lupino ??" Tu ne savais pas encore comment mais t'allais trouver d'ici la fin de la soirée.

Bon, j’avais pas - encore - câliner Colombe. Mais je le ferais plus tard. Quand les mots sonneraient justes. Que je me sentirais moins coupable aupres de lui. Réconciliation avec Neal. Eros menaçant mes pieds. Doigt d’honneur en guise de reponse. Puis mon rouleur de fauteuil me file une enieme lettre. Et je n’aurais jamais cru en recevoir une de mon coloc’. Petit - grand - bonhomme que j’ai apprécié dès qu’on s’était croisé. Trouvés dans nos arts. Dans nos discussions. Avec lui que j’avais réalisé un reve de gosse. Un magnifique ami. Et en couple quoi. Il devenait un homme ce ptit con. Je remercie l’homme. Et avant de dire quoi que ce soit, une autre personne debarque. Bouche grande ouverte. Là, je m’y attendais pas du tout. Et ca me touche profondément. « sicín beag !! » La surprise totale. Et je quitte mon fauteuil pour le prendre dans mes bras et lui ébouriffer les cheveux, oubliant que j’avais peut-être pas prevenu que je le connaissais. « Mais … Mais … Il s’est passé quoi ? Tu t’es battu ? Et c’est quoi ta mallette ? » L’angoisse grimpe en flèche. Toujours avec lui. Je chuchote, comme si c’était normal. « Tu vas buter quelqu’un avec ta mallette ? »

Je m'apprête à sortir toutes ma dégoulinance, quand la porte s'ouvre à la volé, probablement ce fameux Laurys... je fronce le regard pour le voir mieux, Aaron se lève pour s'approcher de lui, le prend dans ses bras... et je regarde à deux fois, comme une impression que je suis suis train d'halluciner sur le coup. Je roule jusqu'à eux hésitant "Côme ?" C'est vraiment lui ? Ça dois bien faire cinq ans si ce n'est plus qu'on ne s'est plus vu et véritablement depuis mon entrée en prison qu'on ne se parle plus...

Tu le laisse te prendre dans ses bras et tu ne peux pas t'empêcher de sourire. T'en profite un peu quand tu vois Eros se rapprocher de vous deux. "Hey, on m'a dit que s'était une surprise alors... SURPRISE !" Tu ris avant de te pencher pour embrasser le front du jeune homme quand tu entend Aaron commencer à paniquer. Tu te passe une main sur la nuque un peu gêné, toi qui espérais que personne ne remarquerais rien. Mais on parlait d'Aaron, tu aurais dû te douter qu'il remarquerait. "Euh... Ouais un peu mais c'est pas ma faute ils voulaient piquer ça. Je pouvais pas les laisser faire..." Tu lui désigne la mallette d'un signe de tête avant de lever les yeux au ciel face à sa question. Évidemment que tu comptais tuer quelqu'un lors de la soirée c'était logique, non mais qu'est-ce qu'il pensait sérieux. Tu lui fais une pichenette sur le front en riant : "Mais non banane c'est ton cadeau. Mais si tu préfère je le garde hein." Tu lui fais un sourire en coin avant de lui tirer la langue histoire de l'embêter un peu.

Eros prononçant le prénom originel de Laurys, j'arque un sourcil, surpris. Aller retour visuel entre les deux. Les questions se bousculent. Eros était au courant du métier de Côme ? Y'a combien de personnes qui savent dans cette pièce ? On peut dire que si on se fait attaquer, on va s'en sortir à deux tueurs. Y'a encore quelques jours, je l'aurais souhaité pour me défouler rageusement mais là, je priais pour qu'on ne subisse ni kidnapping ni tir par balle. Juste vivre paisiblement et que chacun panse ses blessures. J'avais presque l'impression que c'était trop demandé. Regard froncé sur les deux. Ils n'allaient pas m'échapper. Je reporte mon attention sur Côme. Donc c'est quoi ? Parce que risquer sa Vie et sa tenue, je veux bien. Me faire attendre, c'est intolérable. Sourire en coin et je retourne à ma place, apercevant Colombe au bar mais je ne dis rien. Pas encore.