Parce que tu mets des paillettes dans nos vies .... (TG PRIVEE)

Projet commencé avant que tout ne s’effondre. Une idée pour remercier ce grand frère qu’il était devenu par la force des choses. Et jusqu’au dernier moment j’étais même pas certain que tout le monde soit présent. Un peu rassuré par l’absence d’un des invités, au final. Une boule au ventre en moins. Même la plus grosse était celle vis à vis de la présence de Neal. Pourvus qu’on se plante pas et que ce ne soit pas une immense connerie. Oui je stresse oui ça m’inquiète parce que je crois que c’est quitte ou double. Soit il explose de rage, soit il tombe sous le choc. Sur quelle face allait tomber la pièce?? Je désire sincèrement qu’elle tombe sur la face remise des comptes à zéro. Debout sur la scène du SunRock sentant la peinture fraîche. Mais personne n’avait pus voir à quoi cela ressemblait. Puisque de grandes bâches recouvrent les peintures. Ils avaient fait du bon boulot Nixon et sa collab’. J’avais eu la primeur de les voir le résultat final en avant première même Lana n’était pas au courant. Ma main dans celle de Neal, Lana à nos côtés. Il ne manquait que le roi de la soirée, sa moitié et un autre invité.

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La vie a repris son cours à peu près normalement, la lionne que tu étais s'est adoucie à nouveau, et tu vois les choses sous un angle nouveau, suite à cette liberté acquise par des moyens peu glorieux. Le Sun Rock était fermé pour travaux, et pour cette réouverture, quelques nouveautés se sont installées. Mais avant d'ouvrir les portes à tout le monde, on t'a demandé de faire quelque chose pour quelqu'un d'unique, quelqu'un qui compte pour toi, sans que tu n'aies jamais su lui dire. T'as jamais été très douée pour les effusions sentimentales et affectives, de toute façon. Mais là, t'as quand même foutu tout ton cœur et ton âme à l'ouvrage. Pour lui. C'était laborieux au départ, tu dois bien l'avouer. T'as dû buter au moins trois arbres à écrire, raturer, ne pas être satisfaite, froisser, jeter la boule de papier dans un coin en soupirant. Chercher les bons mots, c'était pas la chose à faire cette fois. Écrire les mots comme ils viennent, c'était mieux, plus sincère que jamais. T'as fumé comme un pompier, parce que te dévoiler, c'est pas ce que tu préfères. Amour brut, c'est tout ce que t'as su faire. Pourtant cette fois, il fallait que ce soit différent.

A toi, mon frère,
T'es entré dans ma vie du jour au lendemain, sans vraiment que je comprenne comment c'était possible. D'abord, une approche farouche l'un envers l'autre, puis on a commencé à s'apprivoiser doucement. T'es un peu la figure paternelle que j'aurai aimé avoir. Les conseils, une certaine douceur dans un gant de boxe. On est un peu les mêmes, des têtes brûlées, que la vie n'a pas aidées au départ, mais qui trouvent un certain équilibre au fur et à mesure. Des funambules débutants, qui avancent sur un fil de tendresse qu'ils apprennent à appréhender. Tu sais, Ronnie, je ne suis pas douée pour ce qui dégouline, une seule personne a su me faire sauter le verrou sans forcer. Aujourd'hui, j'essaie sans doute de faire péter ce verrou avec lenteur, parce que je ne sais pas expliquer les choses. Mais je te fais confiance, aveuglément. J'ai pas été facile à vivre ces derniers temps, pourtant, t'es resté, tu m'as pas lâchée, tu comprenais la rage qui m'animait et me faisait tenir debout. Et j'ai jamais eu le courage de vraiment te remercier pour ça. De m'avoir soutenue, d'avoir été patient quand t'avais sans doute envie de me tourner une droite dans la gueule. D'avoir tenté de me garder la tête hors de l'eau,
En vérité, j'aurai aimé te connaître bien plus tôt. J'aurai aimé grandir avec toi, parce que du temps nous a été volé et le temps perdu ne se rattrape jamais. Mais grandir ensemble aurait sans doute signifié qu'on serait des personnes différentes à l'heure qu'il est, que notre relation ne serait pas ce qu'elle est actuellement. En vérité, j'aurai aimé qu'on grandisse ensemble mais peut-être que la vie a fait les choses correctement pour cette partie-là. Pour le reste, on repassera.
Il y a des choses que je ne sais pas dire en direct, des choses qui voudraient bien sortir mais qui restent bloquées là, dans la gorge, nouées, incapables de se libérer. Des choses qui sont bien plus simple à écrire qu'à dire de vive voix. De toute façon, les paroles s'oublient, les écrits demeurent. Et même là, je ne sais pas comment amorcer la chose sans qu'elle soit presque brutale. Tant pis, t'as qu'à l'imaginer avec une voix mielleuse, ça la rendra plus douce. Je t'aime, frangin.
Ton Microbe.

Papier plié, satisfaction au coin des lèvres. Tu le fourres dans une enveloppe que tu glisses dans la poche arrière de ton jeans. Tu sors de ton bureau, après avoir effacé les preuves de tes essais infructueux et tu prépares ton matos pour plus tard. Guitare accordée, ampli bien réglé. Tu prends une grande inspiration, avant de préparer des cocktails pour tous ceux qui seront présents pour ce moment. La lettre, tu lui tendras un peu plus tard, quand tous les autres se seront manifestés.

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J’avais tout imaginé, l’organisation, les surprises, la tête d’ @Aaron Kaine ... mais je n’avais pas pensé à cet obstacle sur notre route, je n’avais pas pensé que je me prendrais une balle un jour tirée de la main de Neal. J’avais tenté tant bien que mal d’arrondir les angles, nombre de dispute à ce sujet pour qu’il fasse un pas vers Lukas et vers Neal... Les nerfs à vifs, l’inquiétude qui prenait le dessus ses derniers temps avais été compliqué. Des jours et des jours à tenter de le convaincre de me laisser l’emmener quelque part, de me faire confiance, une soirée pour soufflé... Jour J, les gorilles d’Aaron était prévenus et avait – je l’espérais - garder le silence. Sourire en le regardant “T’es beau” compliment qui m’échappe. On monte dans la voiture, mes deux roues dans le coffre et je sors un bandeau de ma poche sourire d’ange sur le visage “STP pour me faire plaisir” dur en affaire je finis par lui mettre, rapidement les gorilles nous emmène à destination. J’avais suivi les indications de Lukas, en passant par derrière ce serait plus facile avec ce satané fauteuil. “Fais-moi confiance, on est arrivés garde le encore un peu” les gorilles nous guident jusqu’à l’intérieur et partent, mes yeux se posent sur tout le monde, clin d’oeil et sourire adresser à Neal. Je me mets face à Aaron, dos aux invités, le cœur qui bat à tout rompre “Enlève ton bandeau” ça passe ou ça casse...

En ce moment, J’oscille entre me taire et gueuler quand ca n’allait pas dans mon sens. Tous les jours, je me disais qu’etre dans le gang me manquait franchement. Je vivais pas autant de trucs. On bute. On empoche. Suivant. Et ca me plait bien mieux. Parce que chaque jour qui se leve a Boston, je crains le pire. Je decouvre que j’ai le coeur qui ne sert pas seulement a battre. Je m’attache. Je me bats. Je defends. Je protege. Je gueule. Beaucoup. Mais putain que j’aime. Et c’est effrayant. Effrayant d’apprecier des personnalites pour qui je peux enfoncer ma dette aupres du pere. Tuer sans sourciller. Pour eux. Ma famille. Mes amis. Mon amour. Ouais c’est flippant. Je me reconnais pas. Et pourtant, quand la sensation de tout perdre m’étrangle ces derniers jours, je realise que je ne peux pas me passer de ce petit monde. Les messages Degoulinants me manquent. Mais je suis bien trop fier pour faire un quelconque pas. Oui c’est ridicule. Eros ne cesse de le dire. Et a part lui demander de la boucler, je ravale ma peine. Je cours encore plus. Seul. Et ca m’enrage aussi. Plus de sport. Garder la tete sur les epaules. Et ne pas disparaître. Bon clairement pas possible avec Eros qui jactait sans cesse d’aller quelque part. Visiblement, y’a que moi qui cauchemardait de le perdre ou qu’il me course avec sa cote dans la main. J’avais fini par ceder. Et enfiler une tenue classe pour ses beaux yeux. Un « merci » fuite entre les dents. Il me sort un bandeau. « T’es serieux ? Avec ta cote en carton, tu veux vraiment t’adonner a ca ? Je t’ai deja dit, je m’approche pas de toi tant que t’es en convalescence » Il insiste et je souffle. « Tu me fais faire n’importe quoi. » J’enfile son truc a la con. Et c’est a l’aveugle que je le suis. « Si c’est un rencard, on pouvait rester a l’appartement. C’etait tout aussi bien » Je continue de raler. J’avais atteint un niveau que venu le soir, fallait que je me decharge. Ce soir, j’allais rester civilisé. Il avait préparé un truc. Ca me fait peur. Esprit hurlant un C’est quoi la connerie cette fois ? Voiture qui s’immobilise. Mes gorilles - se mangeant un « bande de traitres » - nous guident. Dans une piece. Et a en croire les respirations, on est pas seuls. Ca m’inquiète. Et y’a un parfum qui me stress davantage. Je retire mon bandeau. Le Sun. Des gens. Mes gens. « Putain » que je mumure. Regard qui se fronce. Deux pas en arriere. « Si c’est pour faire mon procès, je vais aller ailleurs. » J’etais pas certain de capter ce qui se tramait. Je fixe Eros. « Tu m’expliques ? »

Les yeux qui roulent, un rire qui m’échappe “Ouai je sais abstinence blabla pour mon bien blablabla ne me lance pas sur le sujet ou je t’attache et je te prends dans cette voiture !” on avait réalisé un exploit ses dernier temps, vivre ensemble sans se toucher, sans s’entretuer, un grand pas. Ça me fait quand même sourire le fait qu’il râle, je n’en attendais pas moins de lui, mais mon stress commençait à monter alors qu’avec des gestes j’indiquais aux gorilles où fallait nous conduire. Ça me rassurait de voir tous ses visages, de voir que je n’étais pas le seul à avoir l’angoisse qui me gagnais, je souffle un coup avant de lui dire qu’il peut enlever le tissue. Palpitant qui va s’arrêter quand il ouvre les yeux, la peur qui me gagne quand il recule, je secoue la tête et je roule jusqu’à lui “Non... ce n’est pas pour te faire ton procès …pas du tout même” je tourne la tête vers les personnes présentes sur scène avant de regarder de nouveau l’homme “On tenais juste à te faire tous une surprise... pour tout ce que tu peux faire pour nous... pour... pour te dire qu’on tient tous à toi... Aaron on prépare cette soirée depuis des semaines... juste pour toi .. c’est ta soirée... stp reste...”

L'être humain est fascinant… J’avais fuit tout le monde. Pour ne pas m’embrouiller davantage avec eux. Et j’avais visiblement droit a une soirée pour moi. Je vois pas trop ce que j’ai pu faire. C’etait normal, non ? En cas de coup de dure, on se soutient. Je passe une main dans les cheveux, gêné. Je finis par hausser les epaules. « D’accord … » Mais c’était toujours aussi effrayante. Des jours de silence pouvaient vraiment s’effacer en une soiree ?

Trop d’émotion aujourd’hui déjà, une nouvelle vague pour ce soir. Mais ça passe ou ça casse. Et ça ça faisait peur. Tout était sur place depuis que les peintures était fini, petit manège pour que ce soit parfait pour la Paillette qu’il était. Il en avait le droit, on lui devait au moins ça. Après à lui de l’accepter ou non. Le coeur qui battait trop fort, alors que mon mari se tenait en retrait derrière moi, les yeux fermés. je tentais de réguler ma respiration alors que je sentais l’inquiétude et l’excitation m’envahir. Ça passe ou ça casse. J’entend la porte qui s’ouvre et les voix qui s'élèvent. J’ouvre les yeux pour le voir arriver en compagnie d’Eros en fauteuil. Première fois depuis des semaines. Je fais signe à un des gorilles de s’approcher pour lui dire d’aller chercher deux boîtes derrière le bar. Et de placer la plus grosse au pied de la chaise qui faisait figure de trône.. Il était le roi ce soir. Quand la seconde le gorille devait la garder. Le bandeau levé, je le vois froncer les sourcils, pas habitué à ce genre de chose Lukas tu le sais. Il recherche du réconfort auprès d’Eros. Lui expliquant la situation. Il accepte. J’inspire profondément. On avait pas défini l’ordre mais qu’importe j’haussais les épaules pour faire un pas en avant, embrassant la main de Neal pour me détacher de lui. assied toi et ouvre la boite Dans laquelle il trouvera une paire de chaussure à mettre Le sourire aux lèvres un peu trop fier de ma connerie. Espérant que ça le détende un peu. t’es obligé de les mettre maintenant. Combler les trous. Avant de me lancer vraiment au bout de quelques minutes Une grande inspiration. Je … Je voulais te dire merci Paillette, merci d’être entré dans nos vies. Dans la mienne. D’avoir sus me faire rire et de me soutenir dans les pires moment comme dans les meilleurs. Je me rappelle encore de cette première discussion dans le groupe avec cette histoire de costume et on en a fait du chemin depuis. T’étais plus ce simple collaborateur, au fil du temps t’es devenu un ami. Un ami devenu trop précieux, à qui j’en aie demandé beaucoup. Avec qui je suis devenu extrême … Les yeux posé sur lui avec un sourire. Je … Extrême … T’as du me prendre pour un fou quand on en a parlé la première fois. T’es devenu essentiel Aaron Kaine, par ta présence au quotidien, par ton soutien, avec tes mots ou même juste pour courir. Paillette j’veux le faire avec toi ce marathon. Sinon j’y vais pas. T’es mon binôme. La fée colombe et paillette. Et pas t’avoir c’est dernier temps c’était vraiment nul. J’te jure que mes chronos étaient pourris … je riais nerveusement. Aaron tu n’est plus cet employé dans cette famille qu’est le SunRock, t’es plus que cet ami avec qui je raconte des conneries, t’es devenu un grand frère avec qui j’aime pas être en distance. Tu me manques Paillette. Vraiment … Les larmes me montaient aux yeux alors que je ne quittais pas les siens. Me mordant les lèvres, laissant le silence un peu trop prendre la place. Je t’aime, Paillette On était là pour ça de toute façon, on avait dit extrême nous le serions.