Je t'aime pour des centaines d'années, ne l'oublie pas || Pv. Luke

Lun 18 Mar 2013 - 20:46

« Je t'aime pour des centaines d'années »

« Luke & Matty»

« Il paraissait plus qu’heureux que j’accepte son offre. À vrai dire, c’était surement moi le plus excité de nous deux. J’allais enfin avoir un vrai toit et un endroit où je me sentais véritablement accepté. Ça n’était plus arrivé depuis mon départ de chez mes parents. Certes, l’université était cool et le dortoir assez douillet. Mais, ce n’était pas vraiment comme avoir sa propre maison. Comme avoir son propre chez-soi. C’était une des choses qui me manquait, à vrai dire. Que de me sentir comme appartenir à un endroit. Et à quelqu’un. Et ces deux points venaient finalement de se régler, comme par enchantement. Il me dit qu’il ne me laisserait plus jamais partir, et je souriais d’un air totalement beat. Je m’abrutissais en sa présence, et je commençais à apprécier de jeux de rôle où je devenais une véritable adolescente folle d’amour à certains moments. On entendit soudainement la porte, et Luke fut aux aguets tel un chien de chasse. Je fronçais les sourcils quand je le vis se lever soudainement, pour partir de la chambre. Et je restais comme un abruti, seul dans ce lit. Je mis un petit moment à savoir quoi faire, tandis que j’entendais des voix assez inaudibles. Je me levais alors, en boxer, puis m’approchais doucement de la porte. Là, je collais mon oreille à ce bloc de bois afin de pouvoir mieux entendre la conversation qui se déroulait. J’espérais secrètement savoir qui était de l’autre côté, et pourquoi Luke ne m’avait rien dit. À croire qu’il voulait me cacher.
Je continuais donc à écouter. Je percevais que quelques bribes, et je ne reconnaissais que la voix de mon petit-ami. Et rien de très concret de plus. Il avait apparemment oublié quelque chose, un truc comme ça. S’il m’avait vu, en train d’écouter à la porte, presque en train de l’espionner… Il n’aurait pas apprécié. Peu importe, c’était surtout l’instinct de survie. Ça aurait très bien put être un maniaque tueur en série. Au moins, en écoutant à la porte, je guettais les coups de feu ou les cris d’un Luke à l’agonie. C’était rien d’autre qu’un moyen de s’informer d’un risque. Et entre autre, celui de voir mon couple en danger… »

(c) Spinelsuns

(Invité)

Mar 19 Mar 2013 - 7:36

Matty & Luke

Je ne savais plus trop quoi faire. J'avais peu être un don pour l'attirer les situations les plus foireuses au monde. Un peu comme celle ci. Je savais que John n'allait pas partir sans voir la tête de la potentielle fille dans mon lit, ne serait ce que pour savoir si il était capable de se la faire aussi. Il fallait que je détourne le sujet. Son regard interrogateur ne m'aidait vraiment pas.

"Mmh ... Tu m'as ramené le contrat d'EMI ?"

Son attention se posait un instant sur la porte de la chambre puis il me tendit une enveloppe marron assez épaisse que je m'empressais d'ouvrir, tel un gamin de cinq ans qui ouvre ses cadeaux d'anniversaire. Je parcourus très vite le contrat, j'aurai bien le temps de m'y pencher plus en détails un peu plus tard. Je ne devais le ramener que la semaine prochaine. Quelque chose capta néanmoins mon attention. J'étais désigné comme Luke Jensen Lewis-Warner, et non comme Luke Jensen Lewis. Mon père avait donc décidé qu'il fallait coûte que coûte qu'il ait sa marque sur moi, même sur mon identité.

"Il faut juste que tu signes en bas. Ils te produisent un album et une tournée dans quelques villes du pays, rien de bien flamboyant mais c'est déjà ça pour commencer. Après je m'occuperai de toi comme on en avait convenu la dernière fois."

A New-York, mon père m'avait propose de me produire sur les albums suivants et c'est vrai qu'avoir la marque J. Warner sur sa musique n'était pas donne a tout le monde, j'avais accepte, je savais a quoi m'attendre mais ça restait la meilleure des choses a faire pour ma carrière. ce que je n'avais pas dit a Matt, c'était que j'allais faire la tournée avec John cet été, j'avais pas vraiment eu le temps entre les pleurs, les embrassades, et les étreintes passionnelles. Je parti en direction de ce qui le servait du simili bureau, une pièce où s'entassait les papiers et les stylos sans vraiment être organisée pour trouver quelque chose pour signer ce contrat qui pour moi valait de l'or. Je n'étais parti qu'une dizaine de secondes mais ça avait suffit à John pour aller ouvrir la porte de la chambre. J'entendis un petit boum qui me fit légèrement sursauter j'espérais que c'était pas Matty qui venait de sa manger cette dernière en pleine figure .... Raté. Ça lui aura au moins servit de leçon pour cette fois. Écouter aux portes c'est mal. Quand je revins dans le salon, je vis mon père tirer Matty par le bras et le faire asseoir sur le canapé, il s'assit en face, me fixant. Je portais mes mains sur mes yeux en soupira un grand coup. Ça aurait pas pu être pire, j'avais Mat en boxer face à mon père. J'attrapais un pantalon qui traînait et le tendais à mon petit ami. Je savais que pour lui, la situation était nettement pire.

"Luke, tu peux m'expliquer ça ? Je pensais que t'en avais définitivement fini avec lui."

Je m'assis sur une chaise de manière à avoir les deux autres protagonistes dans mon champ de vision. Je m'allumais une cigarette, sur ce coup la, j'en avais réellement besoin. Si j'avais été croyant, je pense qu'à cet instant, je serais resté silencieux et aurais prié de toutes mes forces. Mais j'étais pas croyant. Je pris une grande inspiration et déglutis difficilement.

"Écoute, que tu le veuilles ou non, Matty et moi on est ensemble. Notre relation ne te regarde en rien, tu ferais mieux de t'occuper de tes pseudos petites amies avant d'avoir un regard critique sur ce que je fais de ma vie sentimentale."

code by loverdose

Mar 19 Mar 2013 - 19:00

« Je t'aime pour des centaines d'années »

« Luke & Matty»

« Je continuais d’écouter maladroitement à la porte. Je discernais des mots comme contrat, album, ce genre de vocabulaire sonnant très professionnel au final. Je fus peut-être tellement concentré sur le fait d’entendre des mots distincts, que je n’entendis pas les pas qui semblaient s’approcher de la porte. Si bien que quand celle-ci s’ouvrit, je me la pris en pleine tête. Pas un gros choc, mais tout de même. Je portais immédiatement ma main à mon crane, tandis que j’ouvrais grand les yeux en voyant la personne en face de moi. John… Si je m’attendais à le voir ici. C’était sans doute la seule personne qui pouvait encore espérer pouvoir nous séparer, et il m’apparaissait alors que ça ne faisait que deux heures que j’étais de nouveau avec Luke. Je devais avoir la poisse. Le grand dadet m’attrapa alors par le bras, et j’essayais de me débattre du mieux possible. Il avait de la poigne. Il me forçait à aller dans le salon, et même à m’asseoir sur le canapé. Pour qui il se prenait celui-là ? J’avais réussi à apprécier une minime partie de lui lors de l’entretien de Luke avec EMI. Mais maintenant, il arrivait à rebaisser dans mon estime d’une façon fulgurante. Et encore, ce n’était pas le pire. J’étais toujours en boxer. Et connaissant mon côté pudique, c’était un véritable cauchemar que j’étais en train de vivre. Je vis Luke arriver, qui prit la peine de me lancer un pantalon. Je me levais et l’enfilais aussitôt. C’était ridicule comme situation, et c’était pas du tout ce que j’aurais souhaité pour nos retrouvailles : oui, pour moi, c’était encore la phase des retrouvailles. Et cette espèce de grand enfant venait tout gâcher. Il ouvrit la bouche et je ne pus m’empêcher de regarder Luke. Il avait parlé à son père de notre rupture, et j’étais prêt à parier qu’il s’était laissé convaincre par ce dernier que notre histoire n’avait aucun avenir. Certes, il avait sans doute changé d’avis depuis. Mais voir l’influence que son père avait sur lui me révoltait. Surtout qu’il n’avait rien fait de bien pour mériter d’avoir cette influence. À part une chose, et je soupçonnais que ça ne soit pas désintéressé. Ma décision était prise de toute façon. S’il voulait jouer, alors j’allais jouer. J’avais voulu coexister avec cet être infect, mais il s’évertuait à me rendre la vie impossible. Je ne forcerai pas Luke à choisir entre nous deux. J’espérais juste lui faire comprendre ce qu’était réellement son père.

Mon petit-ami se tenait face à nous, avec une cigarette au bec. Il expliqua alors à son père qu’il était avec moi, et qu’il ferait mieux de se regarder dans une glace avant de venir donner des leçons de morales. D’autant, j’avais trouvé la remarque très pertinente, autant je n’en souriais pas. Ça m’énervait, et j’étais vraiment hors de moi. Je n’avais jamais baissé les bras, à part à New-York où il avait presque réussi à nous séparer. Cette fois ne ferait pas exception. J’allais me battre contre lui, même si j’estimais que ce moment n’était pas le meilleur. Je refusais d’être encore en deuxième position, derrière quelque chose de malveillant. Maintenant que mon ennemi numéro 1 disparaissait, c’était un autre qui arrivait. Je ne l’accepterais pas, c’est tout. J’attendais là, que Luke & son père aient finis cette charmante discussion. J’apprenais aussi à recevoir les coups verbaux qu’allait me lancer le père de Luke, même si ces derniers me touchaient pas vraiment. C’était définitif, j’étais sans pitié cette fois. Il était inférieur à moi sur le plan humain, peu importe son talent musicale. »

(c) Spinelsuns

(Invité)

Mar 19 Mar 2013 - 19:22

Matty & Luke

Cela faisait au moins depuis New-York que je ne m'étais pas prit la tête avec mon père, un peu plus de deux semaines. Bonne moyenne. Nouveau record je dirais. Mais là, je pense que ça allait clacher vraiment pas mal. L'atmosphère était tendue, et je tirais nerveusement sur ma cigarette en espérant que je sois encore endormis dans les bras de Mat, et que tout ceci n'était cauchemars. John croisa les bras et nous fixait tour à tour. Il avait l'air vraiment sobre enfaîte, il devait être venu en voiture, il avait pas pu se piquer en route probablement.

"Vous êtes des gosses, pour l'instant tout est beau et rose, mais quand Luke va partir en tournée cet été et que tu pourras pas le voir, comment tu vas réagir ? Et toi Luke, quand il recommencera à être sur ton dos parce que tu prends trop de trucs ? Vous allez vous lasser, comme tout le monde."

Je regardais Matty quand mon père évoqua la tournée, j'essayais de lui faire comprendre avec mon regard qu'on en reparlerait plus tard, mais j'avais pas encore été formé à la télépathie. J’espérais qu'il savait lire sur les lèvres, parce que je lui lâchais un "je t'expliquerai" inaudible. Puis je me retournais vers mon père quand il évoqua mes addictions. Sérieusement, je lui répondais.

"J'ai arrêté de prendre des trucs."

Mon père eut un rictus assez improbable, on aurait presque dit qu'il allait rire, ce qui ne lui arrivait qu'après avoir descendu deux ou trois bouteilles de vodka. Il était mon initiateur, celui qui m'avait fait connaître les stupéfiants, sous à peu près toutes les formes, celui qui me fournissait, celui qui m'avait ramassé quelques fois et que j'avais ramassé beaucoup trop. Il savait que j'étais réellement addict, que j'avais un soucis sérieux.

"Laisse moi rire, tu tiendras pas un mois."

code by loverdose

Mer 20 Mar 2013 - 6:33

« Je t'aime pour des centaines d'années »

« Luke & Matty»

« J’étais un imposteur, l’homme à abattre. Son père ne semblait pas vouloir me lâcher. Cette fois cependant, il semblait un peu moins à l’ouest que d’habitude, et c’était encore plus amer de constater que sa rancœur n’était pas dût aux différentes substances qu’il pouvait prendre. Il se remit à parler, essayant de raisonner de nouveau Luke. Je restais étonnement calme. Je n’avais jamais été un grand nerveux peut-être, mais mon petit-ami ici présent ne connaissait pas tout de moi. J’étais du genre impulsif, et il m’arrivait de devenir violent. Ce n’était pas l’envie qui manquait de foutre une bonne droite à cet individu, mais je refusais de descendre aussi bas. Du moins pour le moment. Et pourtant, Dieu sait à quel point j’aurais adoré ça. En effet, ce dernier venait de m’apprendre que Luke ferait quand même la tournée cet été, alors qu’il m’avait dit que non. De plus, il semblait convaincu que Luke reprendrait de la drogue et ça me tuait de voir tout ses efforts réduits à néant de cette façon. Je laissais mon esprit vagabonder ailleurs, ça valait sans doute mieux. À vrai dire, je ne comprenais pas Luke. Pourquoi s’encombrer de quelqu’un comme ça ? Il m’avait confié avec une famille maternelle totalement différente, et j’étais confus par rapport au fait qu’il préférait être accompagné du mal en personne. Ce n’était pas le bon choix, et c’était justement ce que je n’aimais pas chez Luke. Il avait tendance à faire les mauvais choix et à ne même pas le remarquer. La voix de John me sortit de cette réflexion, lorsqu’il se moqua de l’envie de son fils d’arrêter la drogue. Mon regard se tourna alors vers l’homme mature que par l’apparence. Je ne ressentais qu’une profonde haine pour cet homme. J’avais dut mal à voir une once d’humanité chez lui, à constater même une seule envie d’être quelqu’un de bien. J’étais persuadé qu’il n’était intéressé que par lui-même, et qu’il se fichait éperdument de Luke. Je retournais la tête vers Luke. Je ne voulais pas en entendre plus. 

« Écoute je vais y aller, j’ai des trucs à faire à l’université. Je vais le laisser te laver le cerveau sans moi, peut-être qu’il finira par y arriver ! »

J’étais en colère, vraiment. Luke semblait prendre les mots de son père de moins en moins bien, et je pensais qu’il faisait bonne figure parce que j’étais dans la pièce. Il était bien faible par rapport à son père, et l’influence de ce dernier s’était renforcé après mon départ à New-York. Pour autant, je ne me sentais pas fautif. Luke était un grand garçon, et je n’y pouvais rien s’il avait encore besoin de quelqu’un pour lui dicter sa vie. Je me levais et partais en direction de la chambre, ne retenant même pas si l’un des protagonistes m’avait répondu. Je fermais la porte derrière moi, et abandonnais le pantalon que mon petit-ami m’avait passé un peu plus tôt. J’enfilais rapidement mes vêtements étant dans la chambre, mon pull étant resté sur le sol du salon. Peu importe, je ne le mettrais pas. Cette situation était humiliante pour moi, complètement dérangeante. Je me demandais seulement ce que j’avais put faire à Dieu depuis quelque temps, et ce qu’il me réservait encore comme surprise. Je sortais de la pièce pour retourner dans le salon où j’attrapais ma veste posé sur une chaise. Je la mise sur mes épaules, prêt à partir. »

(c) Spinelsuns

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Jeu 21 Mar 2013 - 16:58

Matty & Luke

"Tu vois Luke, il se barre déjà."

"Ferme-là !"

J'avais hurlé sur mon père comme jamais auparavant. J'étais hors de moi, je serrais les points, prêt à attaquer. Mais je me contentais de le fusillé du regard. Il avait pas le droit de se mêler de ma vie comme ça, et j'avais pas non plus apprécié ce qu'avait dit Mat'.

Je sortais de la maison en même temps que Matty, et refermais la porte derrière moi. Il faisait quand même pas mal froid dehors en t-shirt, mais je ne voulais pas que mon père soit présent, ça ne le regardait pas, c'était entre mon petit ami et moi.

"Il faut que tu comprennes que John, c'est ma seule famille. Ça a beau être un connard de première, je sais qu'il a un bon fond. C'est pas le meilleur des pères mais c'est le mien."

Je baissais la tête. Il fallait que je lui dise quelque chose que je ne lui avais jamais dit. Je lui parlais souvent de la famille Lewis, de combien c'était des gens adorables, bien sous tout rapport, distingués, et tous sobres et clean. Ce que je ne lui avais pas dit, c'est qu'un repas de famille cet été avait très mal tourné. Ma grand mère avait clairement dit que je ne faisais plus parti de la famille, que je n'étais qu'un déchet, une honte.

"J'ai plus eu de nouvelles de ma famille à Londres depuis cet été. Ils ont pas supporté ce que je suis devenu ces dernières années, et ont coupé les ponts."

code by loverdose

Jeu 21 Mar 2013 - 19:20

« Je t'aime pour des centaines d'années »

« Luke & Matty»

« Je sortais de la maison, sans prendre en compte les hurlements de la maison. Tout ça ne me concernait que de très loin. J’en avais marre de cette ambiance, marre de devoir toujours me ranger derrière quelque chose ou quelqu’un. Et que cette personne s’amuse à me descendre plus bas que terre et me réduire à un état de larve, ça me révoltait réellement. Je refusais de me faire encore humilier de la sorte, juste parce qu’un camé de première n’était pas d’accord avec le fait de voir son fils devenir quelqu’un de meilleur. Il aurait préféré qu’il reste une épave, et qu’il régresse jusqu’à devenir comme lui. Je n’allais pas faire la guerre avec John indéfiniment, avec comme récompense l’avenir de Luke. Pour moi, ce n’était pas qu’un jeu. Il s’agissait aussi de mon avenir, et je ne pouvais pas prendre tout ça à la rigolade. 
Luke me retenu alors et me fit un petit discours sur ce qu’était John pour lui. Sa seule famille, en somme. Pour moi, Luke se trompait. J’avais crut un moment que John était quelqu’un de bien, mais il n’était qu’un être malveillant qui se nourrissait goulument du pouvoir destructeur qu’il exerçait sur Luke.

« Pour moi, il n’a pas un bon fond ! Tu peux dire ce que tu veux. Quelqu’un qui veut à tout prix que tu deviennes un gars drogué sans personne dans sa vie à part l’alcool, c’est pas quelqu’un avec un bon fond, que ce soit ton père ou pas. »

Je n’allais plus prendre des pincettes. De nous deux, j’étais le plus réfléchi et le plus apte à penser à la situation. Ce n’était pas mon père, et je n’avais pas le cerveau troublé par ce lieu familial moi. Il n’en eut pas fini. Il me raconta alors ce qui s’était passé cet été avec sa famille maternelle à Londres. Des choses que je ne savais pas. Ainsi, ils avaient coupés les ponts avec lui depuis, lui reprochant ce qu’il était devenu ici. Pouvait-on seulement leur en vouloir ? 

« Franchement Luke, peux-tu les en blâmer ? Je peux imaginer ce qu’ils ressentaient. Voir ce garçon si intelligent et si talentueux, tout gâcher à cause de gens malintentionnés ! Ils devaient être incroyablement frustrés, un peu comme je le suis en ce moment. »

C’était dingue. Je n’arrivais pas à y croire. Il y avait sans cesse un obstacle. Je m’étais imaginé pendant plusieurs semaines que le problème venait de moi. Que j’étais peut-être trop directif, pas assez ouvert. Mais en fait, tout semble contre nous. La drogue avait été un problème. Maintenant John s’interposait. Et puis, cerise sur le gâteau : les seules personnes qui semblaient être mes alliés ne sont finalement plus dans la compétition. C’était juste comme si on ne devait pas être ensemble, finalement. »

(c) Spinelsuns

(Invité)

Jeu 21 Mar 2013 - 19:46

Matty & Luke

Mat avait raison au fond, je ne pouvais pas leur en vouloir. Ma grand-mère m'avait toujours dit que mon père n'était qu'un gros con de drogué, et qu'il ne fallait jamais que je devienne comme lui, que je lui fasse confiance. Et j'étais tombé dans le panneau, comme ma mère des années plus tôt quand elle avait cru qu'une histoire aurait pu marcher entre eux. John était attachant malgré tout, c'était juste un gamin paumé.

"Je leur en veux surtout de m'avoir éjecté comme ça, sans chercher à comprendre."

Ça avait été radicale, j'avais à peine eu le temps de prendre mes dernières affaires qui restaient à Londres en subissant la pluie de jurons de ma grand-mère. Ce qui m'avais le plus tuer, c'était de voir ma mère en pleurs, déçue de ce que son fils unique était devenu. Elle regrettait de m'avoir permis de connaitre mon père, mais j'en avais besoin, j'en avais manqué les quinze premières années de ma vie, elle a juste fait le mauvais choix de me laisser chez lui.

"Ne m'en veux pas, de me raccrocher à ce qui me reste de famille, aussi malveillant que tu le penses, c'est juste une carapace. Je suis vraiment désolé pour ce qui s'est passé, il aurait pas du réagir comme ça, c'est impardonnable, je m'en veux."

Je m'approchais de lui pour l'enlacer, je ne voulais pas qu'il parte mais en même temps je comprenais. Si j'avais été à sa place, son père se serait prit une bonne droite dans la tête pour m'avoir sorti de la chambre comme ça. Mais Matty était beaucoup plus calme que moi, je ne l'avais jamais vu se montrer violent, et je pensais qu'il ne pouvait pas l'être. Je l'embrassais sur le front.

"Rentre chez toi si tu veux, mais tu sais que ma proposition tiens toujours. Dans tous les cas, au vu de la situation, John va pas tarder à partir s'il veut pas se prendre une guitare dans la tête."

code by loverdose

Jeu 21 Mar 2013 - 21:05

« Je t'aime pour des centaines d'années »

« Luke & Matty»

« Il était sur que sa famille n’avait pas fait dans la finesse, contrairement à moi qui essayait sans cesse de le comprendre. Ils avaient jugés et condamnés la chose sans trop essayer de protéger Luke. Je continuais de l’écouter, tandis qu’il me demandait de ne pas lui en vouloir de s’accrocher à sa seule famille. Je ne pouvais m’empêcher de tiquer. Moi-même, je n’avais plus vraiment de famille. J’étais seul. Certes, ça m’avait fait mal au début mais maintenant j’étais beaucoup mieux. Je ne comprenais pas qu’il ait besoin de son père, même si ce n’était que sa seule famille. Je le regardais. À ce moment là, je n’essayais même plus de comprendre Luke. Nous n’avions simplement pas la même façon de penser de toute façon.

« Ce que j’en dis, c’est qu’il vaut mieux rester seul que mal accompagné ! Moi j’ai plus personne, et je m’en sors très bien comme ça. Et à choisir, je préférerais largement être seul qu’avec quelqu’un comme John. Après, nous n’avons vraisemblablement pas la même façon de penser. »

Je m’ordonnais de m’arrêter à chacun des mots qui sortaient de ma bouche, mais c’était plus fort que moi. J’en voulais à Luke aussi, de laisser son père s’interposer et de lui trouver des excuses en plus. John n’avait eut de cesse de détruire son fils et continuait encore aujourd’hui en essayant de réduire sa vie amoureuse à néant. Luke ne comprenait rien et c’était frustrant. Et je n’avais même plus l’envie de lui expliquer. À chacune de mes interventions, il trouvait l’excuse que son père avait une carapace, qu’il avait un bon fond. Il était aveuglé par ce lien familial, et ça m’énervait de le voir se faire berner de la sorte. Luke s’approcha et me prit un peu dans ses bras, avant de me déposer un baiser sur le front. Enfin, il me dit de partir si je le souhaitais, en précisant que son offre tenait toujours et que John ne tarderait pas à s’en aller. J’allais partir, faire le vide à la bibliothèque de Harvard. Cette situation était désolante. Je n’étais clairement pas la famille de Luke et je ne le laisserais pas entre les griffes de ce marionnettiste fou, mais j’avais eut ma dose pour aujourd’hui. Après tout, si John arrivait finalement à convaincre son fils qu’il n’avait pas besoin de moi, alors c’était que ce même fils ne tenait pas franchement à moi. J’espérais encore que Luke pouvait réfléchir seul, au lieu de se laisser influencer sans cesse par son modèle. Rien que de penser ce mot était hilarant.

« Je vais rentrer. Tu m’excuseras, mais je refuse de revoir ce gars là. Peu importe qui il est. »

Je me séparais de l’étreinte de Luke. J’étais froid, piquant et peut-être trop dur dans mes paroles. Ce n’était pas moi que de m’adresser ainsi, et encore moins à Luke. Mais ce John me rendait hors de moi, et Luke contribuait à cette colère par son insouciance. »

(c) Spinelsuns

(Invité)

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