(lyvon) even when battered and broken, he was beautiful

even when battered and broken, he was beautiful ★ ─
w/ @Lyra Bain

Le repos du guerrier. J’avais beau être dans un état misérable, tu avais réussi à me soutirer les quelques joules d’énergie qu’il me restait en m’emmenant jusqu’à l’orgasme, non sans quelques blessures supplémentaires. J’avais marqué ta peau à l’identique, quand l’occasion s’est présentée, sachant pertinemment que la douleur physique était aussi un moteur pour toi à présent. Est-ce que je regrettais de t’avoir encore plus attirée dans la noirceur de mon monde ? Pas le moins du monde. Tu étais malgré tout la petite lumière qui m’indiquait que la vie pouvait valoir le coup. Cependant, tu faisais naître en moi bien des sentiments contradictoires et encore inconnus. Comme la peur de perdre quelqu’un. Comme la jalousie, la volonté de te posséder tout le temps. Comme le besoin constant d’être à tes côtés. Une drogue, voilà ce que tu es. Tu représentes tout ce que je déteste, l’addiction. Et pourtant, je suis tombé en plein dedans, prêt à connaître ma pénitence. « C’est pas vraiment du repos forcé alors. » Mais je comprends ta vision, je comprends également comment tu fonctionnes. Il était impossible pour nous de connaître l’abstinence. Pas quand sait à quel point mon corps brûle pour toi à chaque fois, qu’un simple toucher, un simple regard réveille en moi bien des choses. Seulement, ce n’est pas tout, Gotham sera de la partie également, tu allais le récupérer et je n’y voyais aucune objection. Il avait besoin de bouger, d’être actif et c’était pas dans l’appartement avec Izzy, enfermé toute la journée, qu’il aurait ce qu’il veut. Puis, bien que la fatigue me gagne, je répondais à tes interrogations sur mon sommeil, mes rêves notamment. « Bien sûr. Du sang, de la violence. Même si ce sont des cauchemars à la base, ça me prépare à une réalité certaine. Et j’aime être préparé. » Est-ce que ce sont des rêves prémonitoires ? Je l’espère, puisque je sais à présent être paré contre tout ennemi. Ou presque. Et contre toute attente, je te demandais la réciproque. Nuits courtes ou inexistantes, et quand tu réussissais à fermer les yeux, c’était des cauchemars. C’est normal. Sauf quand tu es avec moi, visiblement. Un remède, une pause dans la misère de ton inconscient. « Ravi de voir que je te sers de somnifère. » Sourire discret sur les lèvres avant que je ne vienne capturer les tiennes. « Ton somnifère est prêt à dormir, il veut bien que tu restes comme ça, contre lui. Il apprécie beaucoup les nuits comme ça. » Bizarre de parler de moi à la troisième personne, mais c’était plus simple pour te faire comprendre que tu avais pris une place importante, et qu’en aucun cas je ne voulais que ça change.

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even when battered and broken, he was beautiful ★ ─
w/ @Devon Bulger
Après toute cette intensité, les choses semblaient réellement s’apaiser cette fois. Je sais la trêve éphémère et raison de plus pour en profiter. Toi et moi, c’est toujours à cent à l’heure, dans le pire comme dans le meilleur. Un nouveau sourire s’étire sur mes lèvres. « Forcé dans certains domaines seulement. » Nous avons déjà vécu l’abstinence suite à la blessure mais surtout parce qu’elle était mal placée, autrement, nous ne nous serions pas ménagés, et cette période a suffisamment été horrible pour ne pas avoir envie de recommencer. J’en viens ainsi à parler de nos rêves, ou de nos cauchemars. Tes nuits sont comme je l’imagine. Violentes, sanglantes, d’acier, de noirceurs, de crimes que tu commettras ou que tu as commis, mais rien qui finalement ne vient te hanter. Simplement des mises en garde. C’est la différence entre nous deux. Tu as été élevé dans ce bain quand j’y ai été de force noyée. On va dire que désormais, je me débrouille. « Je peux comprendre. » La surprise c’est une des pires choses pour les personnes comme nous. Pour autant, on en a été une l’un pour l’autre. Disons que nous n’avions pas besoin de nous accrocher à une autre personne aussi fort, j’y reviens sans cesse, me perdant à me demander si je pourrais encore exister si ce lien ne venait pas à perdurer pour une raison ou pour une autre. « Pourtant les effets secondaires ne sont pas moins dangereux. »  que je me plais à plaisanter alors que tes lèvres viennent capturer les miennes, comme si toi aussi finalement, tu ne pouvais pas t’en empêcher. C’est sans doute une nouvelle braise sur nos flammes, un souffle qui vient raviver le brasier, mais il ne faut pas. Sans doute pour cette raison que je mets fin au baiser pour simplement venir me caler contre toi, yeux encore ouverts, que je ferme, ce sourire désespérément idiot aux lèvres de t’entendre parler de toi à la troisième personne.  « Il faut le ménager alors, car c’est un précieux remède. » Ou bien le poison le plus addictif, le résultat est le même, j’en ai besoin. Et sans plus de long discours, je nous laisse glisser vers le sommeil, torpeur bienvenue avant de nouvelles aventures.

FIN

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