[-18] Lyvon † It became the too of our bleeding hearts

It became the too of our bleeding hearts
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it became the too of our bleeding hearts ★ ─
w/ @Lyra Bain

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C’est ce rythme commun qu’on vient battre dans l’étreinte de nos corps. Ce sont mes lèvres que je surprends à te demander de continuer encore. La peau, les muscles, se tendent, la chair frémit sous les assauts que tu provoques, nos mains jointes, les regards liés, eux aussi. C’est bien plus finalement que ce qu’on prétendra. Ce seront les mots qu’on ne dit pas, mais qu’on ressent pleinement là quelque part. Dans ma tête un peu trop poète, j’imagine de belles lueurs à l’histoire. J’imagine une appartenance réciproque. Peut-être que je prends le mauvais chemin. Peut-être que le piège se refermera sur des aspirations un peu trop gamines encore. Peut-être que j’étreindrai davantage la solitude après toi. Mais pour le moment, ce sont mes yeux qui s’accrochent aux tiens, c’est ma voix qui soupire, qui vient crier le plaisir ultime après la plus sourde des violences. Toi et moi, on adopte les extrêmes, on passe les différentes nuances à la vitesse de l’éclair et rien ne parait fade. On a pas de temps à perdre. Les corps secoués d’ultimes saccades, tu viens t’allonger à mes côtés. Mes billes claires fixées au plafond, encore sonnée par cette expérience que je découvre à chaque fois à tes côtés, j’ai cette impression singulière que je ne pourrai pas m’en passer. Au contraire. « Encore. » que murmure tes lèvres, quand ma poitrine se resserre comme pour empêcher le cœur de sauter là quelque part dans l’interstice de mes violences. On est donc encore capables de l’animer ? Mes yeux te suivent comme cherchant leur lumière, découvre ton profil, parfait, démoniaque, beau à crever ouais, au sens littéral du terme. Je viens me relever, pour me pencher à toi, pour t’offrir en douceur mes lèvres échauffées de nos assauts mutuels. Un frêle sourire vient se dessiner à tes mots qui suivent. « Dormir c’est pour les faibles. » Mais il faudra pourtant. Je m’allonge à plat, d’un mouvement rapide, un peu gamin, un brin boudeur, alors que j’admire la vue bien plus belle d’ici faut l’avouer. Tu disparais à la salle de bains. J’attends quelques instants, trop impatiente pour savoir vraiment ménager le suspense. Je t’y rejoins quelques minutes plus tard, ne provoquant nulle surprise en me glissant à ton dos. Davantage sans doute lorsque mes bras viennent entourer ta taille, que mes lèvres viennent glisser sur la peau de ton dos et que notre étreinte invariablement se renouvelle, à la lumière de nouveaux jours.  

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