Not very bad trip (Pv ma chewie ♥)

Je sortais une cigarette du paquet que j'avais emprunté à Stan. J'en allumais une. Je ne fumais pas beaucoup. Disons que j'en prenais surtout une pour me détendre. Je passais une main sur mon genou. Il était un peu enflé mais après la longueur de ma robe, on ne pouvait pas s'en apercevoir. Je tirais une bouffée avant de reporter mon regard sur Sofia. On aurait dit que quelque chose n'allait pas. Je demandais alors: « Stan t'a ennuyé? » Je savais que ce dernier pouvait être collant quand il le voulait. A l'intérieur, le fameux Dj venait de prendre place derrière les platines. J'écoutais un peu avant de venir m'asseoir sur un banc en pierres tout proche. Et dire qu'il y a une semaine, nous étions couvertes de débris et totalement sonné à cause de l'attentat. Finalement, retrouver ces visages ne me rendait pas pour autant le moral. Je crois qu'il allait falloir un peu plus de temps. « J'ai envoyé un message à Cal. Il nous rejoint à Saint Saint-Pétersbourg. » J'étais un peu plus soulagée de savoir que Calvin allait être là. Je détestais devoir seule la présence de grand-père...

« Stan ? Non. Pourquoi tu me demandes ça ? » - Enfin vu la tête que je devais faire, Oxana devait se douter qu’il y avait quelque chose. Elle est ma meilleure amie et elle me connaît mieux que personne. Peut-être que je devrais lui parler de l’agression ? Peut-être que ça me ferait du bien d’en parler ? Mais je n’ai pas envie de l’embêter non plus avec mes histoires. Et puis, elle s’inquiéterait bien trop pour moi. Je restais éloignée de la trajectoire de la fumée de cigarette. Étant asthmatique, je ne la supportais pas. Puis, la brunette m’annonçait que Calvin allait nous rejoindre en Russie. Cette nouvelle réussit à me décrocher un petit sourire – « Super ! Il s’est donc finalement décidé à venir. » - Je marquais une courte pause – « Par contre ta mère risque de ne pas être contente. Il n’est pas venu ici et il nous rejoint en Russie. »

« Parce que t'as la tronche d'une fille dont on vient de caresser les fesses sans sa permission. » Elle semblait ailleurs et je ne voulais pas croire que c'était à cause de notre accrochage. Cela nous arrivait souvent et ce n'était jamais sérieux. Elle le savait aussi bien que moi. Donc je supposais qu'il y avait autre chose. Je baissais ma main avec laquelle je fumais afin que la fumée n'importune pas ma meilleure amie. Aux paroles de cette dernière, je ne pouvais m'empêcher de sourire moi aussi. « Je l'ai un peu harcelé en vérité. » Je tirais doucement la langue, amusée. Avant d'ajouter: « Oooh ouuui. Elle m'a déjà crié dessus tout à l'heure. Tu l'as bien remarqué. » Mais apparemment il a trop de choses à faire pour l'instant à Harvard. Il ne peut pas se soustraire à certaines obligations. Je posais à nouveau mes lèvres sur la cigarette. Je me demandais pourquoi il restait là bas... La fac était fermée depuis ce qui s'était passée. Cela me dépassait. A vrai dire, bien malgré certaines de mes amies, je n'étais pas du genre à tendre la main et à aider les autres. Pas que je n'aimais pas ça, enfin peut-être un peu, mais c'était surtout que je ne savais jamais quoi dire.. Il n'y avait qu'avec Sofia que j'arrivais à avoir cette attitude protectrice. D'ailleurs, je demandais: « Tu vas me dire ce qui s'est passé? Ou il faut que je te torture pour ça? »

Oxana n’était pas ma meilleure amie pour rien. J’avais l’impression d’être incapable de lui cacher des choses ou même de lui mentir. Elle savait qu’il s’était passé quelque chose. J’esquissais un sourire lorsqu’elle se mit à parler de Calvin. Il nous rejoindrait à Saint Petersbourg – « Le pauvre. » - Dis-je, amusée quand Oxana me dit qu’elle l’avait un peu harcelé pour qu’il se décide à venir. En fait, c’était plutôt un bonne chose qu’elle ait réussit à le convaincre. Je ne comprenais pas non plus pourquoi il tenait tant à rester sur le campus. Il avait certes certaines obligation, mais bon beaucoup d’entre nous avaient décidé de déserté le campus après ce qui était arrivé. La plupart des étudiants étaient rentrés dans leur famille pour se ressourcer un peu.

Oxana s’intéressait de nouveau à ce qui avait pu m’arriver avant qu’elle n’arrive. La connaissant, elle ne lâcherait pas l’affaire avant que je me décide à parler. Je laissais passer quelques minutes de silence, puis je reprit la parole : « J’ai frappé un type à l’intérieur. Je ne sais pas ce qui m’a pris, c’est parti tout seul. Mais c’est de sa faute, il ne voulait pas me lâcher. »

Je savais que Calvin allait avoir droit à un sermon à son retour à Londres. Ma mère comptait vraiment sur sa présence. Et je pensais qu'il l'aurait compris. Après tout, nous avions failli nous faire tuer par un déséquilibré. Certains n'avaient pas eu la chance de s'en sortir. Mais il avait autre chose à faire. Et puis, je me doutais qu'il allait passer à la maison après son passage à Saint-Pétersbourg. Enfin, en tout cas, je l'espérais. Je n'avais pas envie que maman me refasse une nouvelle tirade sur son absence. Bref, je reportais mon regard sur Sofia qui se décidait enfin de passer à table. « Tu as frappé un type, sérieux? » J'étais étonnée oui. La danseuse n'était pas du genre à frapper quelqu'un. Ce dernier avait du sacrement l'ennuyer pour qu'elle en arrive à cette extrémité. Mais au vu de son précédent silence, je me doutais qu'il y avait quelque chose sous cette réaction. J'étais surprise. Et Sofia devait s'en douter. « Oui...enfin ça mérite pas que t'en vienne aux mains. C'est pas ton genre de réagir comme ça... » Je l'observais. « C'est plutôt le mien. » Je souriais doucement. Oui j'étais plus rentre dedans que Sofia. Elle était parfois trop douce avec des personnes qui ne le méritait pas. Puis je redevenais sérieuse. « Donc c'est quoi la vraie raison? »

Ouais, il était difficile de croire qu’une fille comme moi avait mit un coup de poing à un type. J’ai un minois d’ange et une allure de fille fragile. Je suis loin d’être bagarreuse, mais là, ce garçon m’avait effrayé, j’avais agit sans réfléchir et le coup était parti tout seul. Oxana avait toujours vu de moi une personne douce, pas une fille impulsive capable d’en venir aux mains. Elle avait donc de quoi être étonné. D’ailleurs, elle m’avait rarement vue véritablement énervé. Généralement, je sais garder mon calme en toute circonstances. Il n’y a que quand on m’énerve vraiment beaucoup que j’explose. Enfin, ma meilleure amie n’a jamais eu à faire à ma colère – « C’est vrai, c’est pas mon genre, mais j’ai paniqué. » - Me contentais-je de répondre sans en dire plus. Je ne savais pas si j’étais capable de parler de l’agression – « Je pense que je suis un peu à cran depuis l’attenta. » - Ajoutais-je finalement – « Je pense que plus rien ne sera jamais pareil maintenant. Personne ne pourra oublier et tu sais, j’essaie de ne pas y penser, mais j’appréhende un peu notre retour à Harvard. » - Confessais-je. Bon, je ne parlais pas du réel problème : l’agression. Mais ce que je venais de lui dire était vrai. Avec se qui s’était passé, qui n’angoissait pas un peu à l’idée d’y retourner ? – « Enfin bref. Tu voulais t’amuser en venant ici, donc on ne va pas parler de ça. »

De nous deux, c'était moi la plus explosive. Il m'arrivait parfois de m'énerver réellement. Et je ne faisais jamais les choses à moitié. J'étais explosive et Sofia pouvait le confirmer. Je n'aimais pas qu'on me marche sur les pieds. Je détestais également qu'on me prenne pour une idiote. Alors forcément, avec mon visage angélique, on ne s'attendait pas à faire affaire à un volcan en plein éruption. Je fronçais les sourcils à ses propos. J'avais du mal à croire entièrement ses propos. Je ne doutais pas qu'il y avait une part de vérité dans ce qu'elle disait. Pour la simple et bonne raison que je ressentais la même chose. Puis je finis par soupirer tout en écrasant le mégot de ma cigarette sur le cendrier extérieur. « Je crois que tu n'es pas la seule à appréhender. Je me demande si on sera à nouveau en sécurité. » Je ne doutais pas que des nouvelles consignes de sécurité allaient circuler et que la sécurité allait être renforcé mais Sofia comme moi, savions qu'un détraqué pouvait toujours détourné la vigilance. Je fouillais dans ma pochette pour en sortir des chewing-gum. J'en proposais à ma meilleure amie avant d'en prendre un à mon tour. Puis à sa question, alors que je refermais ma pochette, je finis par dire: « La fête est nulle, tout comme ce fameux Dj. » Je maudissais Stan pour avoir organiser tout ça. J'avais perdu mon temps. Puis j'ajoutais: « Et si on allait se faire un restau? J'ai une faim de loup. » Pas étonnant vu qu'on avait rien mangé depuis notre départ d'Harvard.

« On n’était pas en sécurité. Enfin, on pensait l’être, mais cela n’a pas empêché ce malade de pénétrer dans notre université et d’y placer des bombes. Ils auront beau renforcé les systèmes de sécurité à Harvard, tu sais aussi bien que moi que si un fou veut les déjouer, il parviendra à ses fins. » - Non. Je n’avais pas vu trop de films. C’était juste la stricte vérité. Les malades trouvent toujours un moyen de parvenir à leur but. Un type avait été capable d’entrer tranquillement dans Harvard et de mettre plusieurs bombes. Alors, maintenant, je pense que tout est possible – « Je suis d’accord pour le restau. Mon estomac commence à crier famine. » - Je souris. Oxa et moi quittions donc cette fête qui n’était pas si géniale que ça finalement. Peut-être étais-ce parce que j’avais vraiment du mal à avoir un esprit de fête en ce moment ?

Je n'avais pas envie de tomber dans une névrose quant à ce qui pouvait arriver à Harvard. Sinon je ne pourrais plus vivre sereinement. Alors je me disais que tout allait bien se passer même si je n'en étais pas sûre à 100%. Ce que je craignais le plus, c'était que grand-père me retire d'Harvard à cause de tout ça. Et il serait capable. J'étais certaine que j'allais devoir user de tous les arguments en ma possession à notre prochaine entrevue. Et cela m'épuisait déjà. Je souriais toutefois aux paroles de Sofia. Quelques minutes plus tard, nous étions dans une restaurant italien. Un bon restau dans lequel nous venions souvent quand nous étions à Londres toutes les deux. J'étais assise en face de ma meilleure amie. Je jetais un oeil à la carte, même si je savais ce que j'allais prendre. J'avais posé mon téléphone sur la table et ce dernier se mit à vibrer une seconde fois. Je posais mon regard dessus. Un message de Dmitri. « Bon sang, qu'est-ce qu'il a aujourd'hui?! Je ne peux pas passer une soirée à Londres sans devoir faire acte de présence devant « monsieur ». » Ce que cela m'énervait parfois. Je levais ensuite mes yeux sur la serveuse. « Je prendrais un vin blanc. » Je n'étais pas vraiment adepte des apéritifs, par contre j'adorais le vin blanc, surtout quand c'était une bonne bouteille.

Je préférais balayer de mon esprit toutes ces mauvaises pensées a propos de l’attentat ou de mon agression. J'essayais de mon convaincre que tout irait bien, mais rien n'était moins sûr. Pour le moment, Oxana et moi nous trouvions à Londres. On était en voyage autant en profiter, non ? Quand la blondinette proposa d'aller manger quelque chose, j'acceptais volontiers. J'avais moi même une faim de loup. Notre choix se porta rapidement sur un restaurant italien. C'était notre nourriture préféré à toutes les deux. Nous nous étions à peine installées à notre table que le portable d'Oxa se mit à vibrer. Encore Dmitri apparemment - « Calme toi. Si tu veux le faire taire, tu as juste à éteindre le téléphone. » - Répliquais-je d'un ton calme - « Il va quand même pas nous gâcher la soirée et puis tu n'es pas à sa disposition. » - Dmitri avait tendance à m'agacer. Je détestais la façon dont il semblait vouloir contrôler Oxana. Pour qui se prenait t-il ? Être fiancé à elle ne voulait pas dire qu'elle lui appartenait - « Et pour moi ça sera un cocktail. Le meilleur que vous ayez ici. »