Not very bad trip (Pv ma chewie ♥)

Si Sofia et moi étaient des meilleures amies, c'était bien pour une chose: on était exactement sur la même longueur d'ondes. Et quand on aimait pas une certaine personne, c'était souvent réciproque. En même temps qui pouvait apprécier Lussy? Elle était une dragonne crachant les répliques acerbes comme du feu. La seule différence notable avec cet animal fabuleux, c'était que Lussy s'habillait avec des fringues de créateurs. Pfff ce genre de filles m'exaspéraient un peu. Et à vrai dire, dans mon milieu, elles ressemblaient un peu toutes à des dragonnes. Je ne pouvais ensuite que sourire aux paroles de Sofia. Et bam dans les dents! Je suivais ensuite Sofia. « Bien envoyé! » Je prenais au passage deux coupes de champagne sur un plateau qu'un serveur tenait non loin de nous. J'en donnais une à la Lowell avant de tremper mes lèvres dans la seconde coupe de délicieux nectar. « Mademoiselle est servie. » On se dirigea ensuite vers une pièce moins bruyante. Je prenais une nouvelle gorgée de champagne alors que j'apercevais Stan, l'organisateur de la soirée. « Hey mes beautés. » Il s'approcha de nous et nous fit la bise. Je l'observais avant de demander. « Sympa ta soirée. En plus tu es le premier visage familier que l'on a pas envie de fuir. » Et c'était la stricte vérité. Je voyais ensuite un ami à moi pas très loin. Je m'excusais auprès de Sofia et de Stan, leur disant que je reviendrais juste après. Stan avait le beguin pour Sofia. Je laissais ces derniers ensemble, en espérant leur laisser le temps de parler un peu.

Je souriais d’un air satisfait tandis-ce que Oxana me complimentait d’un « bien envoyé ». Je suis une fille très gentille, assez cool en général, mais cela ne veut pas dire que je n’ai pas de répartie. Je n’aimais pas Lussy et à mon avis, si elle en avait peut-être douté avant, c’était maintenant clair pour elle – « Merci. » - Dis-je en attrapant le verre de champagne que ma Ox me tendait. Nous trinquions rapidement et je bus quelques gorgées. C’est lorsqu’on se dirigeait vers une pièce moins bruyante qu’on croisait Stanislas, le fameux organisateur de cette soirée. Je lui adressais un grand sourire. Je l’appréciais. Oxana reprit la parole et dit à voix haute ce que je pensais tout bas. Oui, nous ne sommes décidément pas meilleures amies pour rien. Oxana nous faussa compagnie un instant, je me retrouvais donc seule avec Stan. Je jetais un coup d’œil dans la direction où se dirigeait mon amie – « Je suis content de te voir. » - Me dit t-il en m’adressant l’un de ses sourires. Je m’essayais sur l’un des canapés, Stan s’installa à mes cotés – « Moi aussi. » - Je bus de nouvelles gorgées de champagne et Stan reprit la parole : « Alors comment est-ce que tu vas ? J’ai entendu parler de ce qui s’était passé à Harvard… l’attentat. Tu y étais ? » - Je restais silencieuse un moment. J’étais venue ici pour échapper en quelque sorte à ce mauvais souvenir et voilà que Stan mettait les pieds dans le plat. Pouvais-je lui en vouloir ? – « Désolé. Tu es venu ici pour faire la fête et moi, je te parle de ça. » - J’esquissais un demi sourire – « Non, ce n’est rien. J’y étais ce jour là et… c’était vraiment la panique. Par chance, je ne me suis pas trouvée à l’endroit où il y’a eu le plus de dégâts… » - Je détournais mon attention de Stan quelques instants pour chercher Oxana du regard.

Je savais que Sofia était entre de bonnes mains. Alors je m'excusais et m'éclipsais un instant. Je rejoignais Peter, un ami qui avait été à Eton avant de suivre son père dans les affaires. Je lui demandais quelques cachets avant d'accepter sa coupe de champagne. J'étais fatiguée par le décalage horaire et j'avais une faim de loup. Mais j'avoue qu'il était inutile de chercher à se restaurant les prochaines heures. Il n'y avait rien à manger ici, mis à part des apéritifs. Et ce n'était pas ça qui allait rassasier ma faim. Une fois quelques banalités dispensées, je retournais dans la grande salle, cherchant Sofia su regard. Je la voyais encore avec Stan. « Ouuii, assez de parler de harvard. On est là pour s'amuser. » Je prenais une nouvelle gorgée de champagne avant d'ajouter. « Tu ne m'avais pas dit que tu avais invité le meilleur DJ du moment? Qu'est-ce qu'il fou? » Je l'observais. « Ça va être bientôt son tour, tu vas voir, tu vas adorer. » Je venais m'asseoir près de Sofia. « J'ai hâte d'entendre ça, pas toi? » Je jetais un œil à Sofia. Je me redressais ensuite pour prendre un amuse bouche et d'en prendre une bouchée. Stan s'éclipsa ensuite. « Raconte, qu'est-ce qu'il t'a dit? » Oui j'étais curieuse, surtout quand ça concernait ma meilleure amie. Stan était un bon parti quoique ses fréquentations n'étaient pas toujours excellentes. J'allais ajouter quelque chose quand mon portable se mit à vibrer. Je le sortais de ma pochette. Puis je me mettais à lire le message. « C'est Dmitri. Il est à Londres et il voudrait que je vienne le voir... » Je verrouillais à nouveau mon téléphone avant de le remettre dans mon sac.

Oxana revint vers nous après avoir abandonné Peter. Je les avais vu ensemble un peu plus loin et je n’aimais pas du tout ça. Peter était loin d’être une bonne fréquentation. Je sais que les gens viennent le voir quand ils ont besoin d’une petite dose de médicaments où autres. Bref. J’avais deviné ce que ma meilleure amie était partie faire, chose qui ne me plaisait pas du tout – « Ouais, ouais, j’ai hâte aussi. » - Répondis-je avec un demi sourire, alors qu’ils parlaient du DJ il me semble. Stan s’éclipsait me laissant avec Oxana qui ne tarda pas à me questionner. C’est qu’elle était curieuse. D’après elle, Stan avait le béguin pour moi – « Euh… rien de spécial. Qu’il était content que je sois là et qu’il a appris ce qui s’est passé à Harvard. » - Répondis-je. Ox sorti son portable pour lire le message qu’elle venait de recevoir. Elle m’annonçait qu’il s’agissait de Dmitri, son fiancé. Homme que je n’appréciais pas spécialement tout comme le fait que les fiançailles de ma meilleure amie avait été arrangées – « Et ? Tu comptes aller le voir ? » - Demandais-je avant de reprendre quelques gorgées de champagne – « Je t’ai vu tout à l’heure avec Peter… » - Lâchais-je finalement après un instant de silence. Impossible pour moi de ne rien dire.

Je venais de mettre un appétitif en bouche quand mon téléphone avait sonné. Dmitri avait appris que j'étais à Londres et bien sûr, il se demandait pourquoi je n'étais pas venu lui rendre visite vu que lui aussi était installé ici, dans la capitaine anglaise. Je n'avais franchement pas envie d'aller le voir mais il sera probablement vexé si je ne faisais pas un détour chez lui. Je soupirais alors que je reprenais une bouchée. A la question de Sofia, je haussais doucement les épaules. « Je ne pense pas avoir trop le choix. » Si je n'y allais pas, il allait m'envoyer un autre message. Et puis on ne refusait rien au grand duc. Bref, je ne pouvais pas faire autrement qu'aller le voir. De toute façon, je n'allais pas m'éterniser chez lui, c'était certain. J'étais en vacances « forcées » mais j'avais déjà un tas d'autres trucs à faire. « J'irais demain matin. » Puis aux paroles suivantes de Sofia, je soupirais. « Oh arrête, tu ne vas pas rejouer les rabats-joie. » Je connaissais cette tirade par cœur. Je savais qu'elle n'appréciait pas. Mais j'étais une grande fille. Est-ce que je lui disais comment mener sa vie? En même temps, je savais qu'elle disait ça pour mon bien. N'empêche, ça m'exaspérait. « On est ici pour s'amuser. » Je me levais du canapé ou j'avais pris place puis je lui tendis la main. « Allez vient, on va danser un peu. » Je me dirigeais ensuite vers la piste de danse, décidée à m'amuser.

Oxana n’avait pas vraiment l’air d’avoir envie d’aller voir Dmitri. Elle avait beau être fiancé à cet homme, je savais que c’était un mariage arrangé et que ma meilleure amie n’était pas amoureuse de lui. Je restais silencieuse à sa réponse. Elle n’avait pas le choix d’après elle. Moi je pense qu’on à toujours le choix. Ce n’est pas à moi qu’on imposerait des choses en tout cas. J’ai toujours eu cet esprit libre et mes parents m’ont toujours encouragé dans ce sens là. J’ai eu la chance de disposer d’une certaine liberté depuis que je suis gamine. Ce n’est pas le cas d’Oxana. J’attrapais un amuse bouche et en croquait une bouchée. Puis, j’évoquais le fait qu’elle soit allée vers Peter. Elle savait très bien de quoi je voulais parler – « Je ne suis pas une rabat-joie, Ox, mais on en plaisante pas avec ces choses là. » - Dis-je avec calme. J’étais assez inquiète pour ma meilleure amie. Je déteste quand elle prend ce genre de cochonneries – « Tu as vraiment besoin de ça pour t’amuser ? » - Ajoutais-je en soupirant. La brunette se relevait et se dirigeait vers la piste de danse. Je terminais le reste de mon verre de champagne d’une traite, puis je rejoignais ma meilleure amie sur la piste. Je commençais à danser, toutefois, je restais contrariée par le fait qu’elle soit aller prendre sa dosette. Du coup, ça m’empêchait de m’amuser véritablement...

Sofia n'avait jamais compris ma position et ce qu'il en découlait avec ma famille. Je n'avais jamais eu le choix de prendre de grande décision. Mon grand-père les prenait à ma place. J'avais grandi dans les traditions, ce qui n'avait pas été le cas de la danseuse. Elle ne pouvait donc pas comprendre. J'avais essayé trop souvent de lui expliquer les choses, sans résultat, elle restait bornée. Alors il y avait des sujets que l'on abordait plus. Et mon futur mariage en faisait parti. Je m'étais donc dirigée vers la piste de danse. « J'ai besoin de ça pour supporter ton sarcasme. » Je détestais quand elle était ainsi. Elle me faisait penser à ma mère quand elle était ainsi. Arff c'était désopilant. « Arrête de faire la tronche. » Je soupirais avant de m'arrêter de danser. « Si tu n'as plus envie de faire la fête du peux rentrer. Je m'en voudrais que tu passes une mauvaise soirée. » Je n'avais pas envie qu'elle me pourrise ma soirée. J'avais envie de m'amuser. Surtout après ce qui s'était passé à Harvard. J'avais besoin de décompresser tout simplement et si elle ne le comprenait pas, tant pis. Je ne la retenais pas.

En effet, je ne comprenais pas la position d’Oxana, son mariage arrangé, ses traditions familiale. Pour moi, il n’y à rien de plus important que la liberté. Je trouve ça affreux de devoir épouser quelqu’un qu’on n’aime pas juste parce que notre famille en a décidé ainsi. Je pense que je n’aurais jamais pu supporter ce que vis Oxana, d’ailleurs, j’aurais très certainement fini par m’en aller. Bref. Inutile de partir dans ce débat. Ces choses-là faisaient parti des choses dont on ne parlaient pas, parce qu’on savait très bien que la conversation se terminerait mal. Oxana avait beau être ma meilleure amie, certains de ses agissements m’exaspéraient. Comme le comportement qu’elle avait à l’instant. C’était quand même mon rôle d’amie de faire attention à elle. Qu’elle genre d’amie serais-je si je fermais les yeux là-dessus ? Donc je faisais la tronche et sa se voyait très certainement. Je suis une fille expressive. J’ai du mal à feindre un sourire quand je n’ai pas envie de sourire – « Ouais tu as raison, je ferais mieux de rentrer. Amuse-toi bien avec ta boite de cachets et tes amis drogués ! » - Lâchais-je visiblement agacée, mais pas agressive pour autant. Je quittais la piste de danse et disparaissais dans la foule. Je me retrouvais sur le côté de la piste. J’hésitais entre rentré où rester ici. Même si Oxana m’agaçait, je n’avais pas vraiment envie de la laisser seule, surtout si elle avait pris quelque chose. Qui sait ce qui pourrait lui arriver ? Pendant que je réfléchissais à cela, un type, inconnu m’approcha. Apparemment, il n’était pas clean, vu sa façon de regarder et de parler. Malgré mon refus poli, il insistait pour que je vienne danser avec lui. Il s’approchait plus près de moi, m’attrapant par les bras. Je me dégageais avant de lui plaquer mon point contre le visage, ce qui le fit reculer. Cette petite altercation attira l’attention des gens qui se trouvaient autour de nous. J’avais peut-être exagéré, il voulait juste danser, mais depuis l’agression je suis un peu a cran quand on m’approche de trop près et lui n’avait pas voulu me lâcher. Je soupirais avant d’aller prendre l’air à l’extérieur.

Les leçons de morale, j'avais toujours eu du mal à les supporter. Qu'elles viennent de ma famille, de mes amis ou d'étrangers. Elles avaient toujours eu du mal à passer, encore plus quand c'était ma meilleure amie qui les prononcer. Et le résultat n'allait être le même. Je les ignorais la plupart du temps. Sauf quand elles étaient distillées par un russe de soixante-dix sept ans et qui a une partie de ma vie entre les mains. Je soupirais à ces paroles. Je détestais quand elle faisait ça. Je n'aimais pas les scènes de ménage, surtout pas en public. Et elle le savait très bien. Si elle, elle ne faisait pas attention à sa réputation, il en était tout autre pour moi. A faire ce genre d'esclandre, je pouvais m'attirer les foudres de ma famille et de ma belle famille. Sofia m'agaçait donc à parler ainsi. Je la laissais partir, continuant à m'amuser. Je n'avais pas envie de foirer ma soirée à cause de ses petits principes. Je vis ensuite un visage familier venir vers moi. « Lila! Je ne pensais pas te voir. Tu es rentrée depuis longtemps? » La jeune brésilienne en question me fit la bise, enchantée elle aussi de me retrouver à cette soirée. « Non depuis une semaine. Tu as oublié? Ma mère se remarie. » J'avais complètement oublié ce détail. Et vu les relations entre nos mères, ma génitrice était surement l'une des premières à avoir été invitée à la cérémonie. Je discutais un bon moment avant de laisser Lila rejoindre son groupe d'amies. Je me décidais à sortir un peu et allez sur l'une des terrasses. J'avais envie de fumer une clope. Et puis je commençais à avoir mal au genou. Et c'était avec une certaine surprise que je retrouvais Sofia. Elle était blanche comme un linge. Je fronçais les sourcils. « Je croyais que tu voulais rentrer. »

J’avais beau essayer d’aller de l’avant et d’être forte, le souvenir de l’agression était toujours très présent dans mon esprit. J’avais eu la peur de ma vie cette nuit là et par chance, j’avais réussit à m’en sortir. J’étais restée cloîtrée quelques jours à la maison, j’avais manqué les cours avant de décider de me relever. Je ne voulais pas que cette histoire me change, cela dit, ça me changeait quand même. Dehors, il ne faisait pas très chaud et je commençais à frissonner quand Oxana fit son apparition. Je ne lui avais jamais parlé de l’agression. D’ailleurs, je n’en avais parlé à personne. Je ne voulais pas les inquiéter – « Quoi ? Euh... Oui c’est ce que j’étais sur le point de faire. » - Répondis-je après un instant de silence. Je touchais mon poing avec mon autre main. Je m’étais fait un peu mal en frappant l’autre imbécile.