✈ You're shining so bright POPPY&AARON.

Il l'aimait tellement. Il ne se souvenait pas d'avoir un jour aimer quelqu'un avec une telle intensité. Sans doute était-il particulièrement naïf de se surprendre souvent à imaginer son futur aux côtés de Poppy. Mais qu'importe, il ne se souciait guère du regard des autres, pas depuis son enfance. Hors, à l'époque, tout était différent. Sa vie avait prit un nouveau tournant si bien que son enfance lui semblait désormais très lointaine. Seul le présent comptait en cet instant et la jeune femme assise sur lui demeurait le sien. il n'avait jamais été aussi persuadé de quoi que ce soit. Il acquiesça doucement de la tête. Je sais et je veux vraiment que tu me parles, quand tu ne te sens pas bien. On en parlera dès que tu en ressentiras le besoin il était sincère. Il ne voulait pas qu'elle garde cette peine en elle. Il voulait qu'elle la partage avec lui, ainsi elle semblerait moins lourde à portera. Il voulait l'épauler. C'était là en partie son rôle de petit ami. Elle l'embrassa et il lui rendit amoureusement son baiser. Il s'interrompit en entendant son portable vibrer. Il l'avait laissé sur le lit en arrivant et en s'installant à côté d'elle et l'attrapa tout en mettant fin au baiser. Excuse moi. Dit-il. Il n'aimait pas interrompre ce genre de moments ainsi, mais il ne pouvait s'empêcher de lire chacun de ses messages. Des choses graves pouvaient arrivées, cette idée ne le lâchait jamais depuis l'accident de son frère. Poppy le savait. En lisant le message envoyé par son père, il se sentit brusquement mal. Il laissa retomber le portable sur les couvertures, encore bouleversé par ce qu'il venait d'apprendre. Il n'était pas capable de parler et resta ainsi, immobile, Poppy toujours installée contre lui.

Poppy se sentait franchement ridicule, mais elle était persuadée que sa relation avec Aaron pourrait durer encore des années,même si tout n'était pas toujours rose dans leur couple comme dans toute relation, ils savaient restés forts et soudés l'un envers l'autre. Le mieux restait surtout qu'ils n'avaient absolument aucuns secrets, ils se disaient même les choses les plus difficiles et se soutenaient quoi qu'il arrive. Aux yeux de la Cabot, c'était l'élément le plus important dans toute relation amoureuse. Il lui rappelait sans cesse qu'elle pouvait toujours lui parler de ce qui n'allait pas, ou de ce qui allait, aussitôt qu'elle en ressentais le besoin. Promis ! Elle lui sourit, puis ils recommencèrent à s'embrasser tendrement. Cette petite séance ne dura pas non plus très longtemps car le téléphone d'Aaron se mit à vibrer et il devait regarder le message. Elle comprenait, on ne savait jamais l'importance des messages que l'on recevait, donc elle l'observait souriante. Du moins jusqu'à ce qu'elle remarque que le visage de son petit-ami changea complètement, il semblait froid, choquée. Qu'est-ce qui se passe mon amour ?

Quand elle s'adressa à lui, la voix de Poppy lui parut soudain lointaine, car il lui avait suffit de lire ce message pour avoir la tête ailleurs. Sa mère était en ville, elle était arrivée chez son père, pensant l'y trouver lui aussi, évidemment elle ne savait rien de sa vie et Aaron en fut cette fois-ci soulagé : il n'aurait pas aimé trouver sa mère sur le seuil de l'appartement qu'il partageait avec Poppy. S'il ne voulait pas la voir, il n'avait qu'à le dire à son père qui s'arrangerait alors pour que ce soit le cas. Aaron était persuadé qu'il ferait cela pour lui. Il n'avait pas envie de voir sa mère, elle n'avait pas le droit de resurgir de sa vie après avoir disparu pendant trois ans, après être partie au moment ou sa famille avait le plus besoin d'elle. Quand bien même c'était peu être une réaction immature de sa part, il ne voulait pas avoir une discussion avec sa mère. C'est rien répondit-il d'une voix tremblante. Il n'aurait pas pu être moins crédible, qui plus est il s'adressait là à Poppy qui reconnaissait très bien ses mensonges. Après avoir laissé tombé le téléphone, il se tourna à nouveau vers elle. Il ne pouvait pas lui cachait ça, quand bien même il aurait put réussir à le faire, elle allait sûrement insister pour savoir ce qui lui arrivait. Il poussa un soupire. Ma mère est de retour.

Poppy ne fut pas sans remarquer que l'attitude heureuse et amoureux d'Aaron avait changé d'un trait lorsqu'il avait regarder le message qu'il venait de recevoir. Elle se demandait d'ailleurs ce que ça pouvait être, ça semblait plutôt important pour lui faire un tel effet.Elle ne fut donc pas sans lui demander ce qui se passait, elle était là pour lui, elle venait d'ailleurs tout juste de lui rappeler. Il commença par dire que ce n'était rien, ce qui fit froncer les sourcils de la jeune femme. Il venait de lui parler de l'importance de s'ouvrir l'un à l'autre et lui venait carrément de lui mentir. Elle le savait, ça se voyait à son visage et surtout elle le connaissais par coeur. Alors que Poppy s'apprêtait à le questionner, il lui avoua la vérité : sa mère était de retour. Elle resta figer un instant, pas certaine d'avoir bien entendu. Ça semblait presque irréaliste. T'es sérieux ? Tu comptes aller la voir ? Elle se doutait qu'il lui dirait non, et en même temps il avait toutes les raisons du monde de le faire, sa mère l'avait quand même abandonner sans nouvelles il y a 3 ans. Poppy n'imaginait même pas l’accueil qu'elle pourrait lui réserver si jamais cette femme débarquait à leur appartement, en tout cas ça ne risquait pas d'être super gentil... En même temps elle n'avait jamais connu ses parents biologiques, du coup ça lui faisait beaucoup de peine de voir qu'Aaron rejetait l'un d'eux alors qu'elle donnerait tout pour une journée en famille.

Peu être s'attendait-elle a le voir heureux, un grand sourire aux lèvres. Depuis le départ de sa mère, il n'avait pas cessé d'espérer secrètement qu'elle revienne pour lui. Il avait envie d'oublier qu'elle l'ai ainsi laisser tomber alors qu'il avait besoin de lui. Mais ce n'était pas possible. Il n'oublierait jamais. De plus, des années s'étaient écoulées et il n'avait pas envie de se retrouver ainsi engloutit par son passé. Il connaissait suffisamment sa mère pour savoir qu'elle n'allait pas changer d'attitude à son égard et attendre de lui simplement qu'il redevienne son petit garçon. Cependant, il n'était pas sûr d'avoir envie de lui faire plaisir. C'était trop fascine. Il n'aurait pas dut, car elle était sa mère avant tout, mais il nourrissait une certaine rancune à son égard. Très franchement, je ne sais pas. Dit-il, brusquement déboussolé. Je ne comprend pas ce qu'elle fait en ville et je n'ai pas envie de l'entendre m'expliquer comment elle a put... Faire ça. Comment a-t'elle put partir après avoir essuyé la perte de son fils ? Et comment peut-on laisser sa famille ? Ca me dépasse, vraiment il secoua la tête. Il parlait sur un ton plus sec soudain. Il parlait toujours ainsi quand il abordait cette période de sa vie. Il ne voulait pas reporter sa colère sur Poppy, car il n'était pas ainsi. Il lui donna un nouveau baiser, plus rapide. Désolé, c'est juste que... Je ne comprend pas ma mère. Dit-il.

Poppy comprenait entièrement sa réaction, c'était normal d'être déboussolé quand quelqu'un qui vous a abandonné tente de revenir dans votre vie. Elle n'avait jamais vécu une chose pareille, mais elle se doutait qu'Aaron devait être tiraillé entre le fait ou non de la voir. 3 ans sans nouvelles, c'était quand même pas rien. Il semblait d'ailleurs froid en évoquant le sujet, réaction que n'importe qui aurait pu avoir. Déjà, elle était heureuse qu'il se confie à elle, qu'il lui fasse confiance, la Cabot ne le laisserait jamais tomber et surtout pas maintenant. Elle le défendrait jusqu'au bout, mais elle voulu quand même apaiser la frustration qu'il avait envers sa mère en lui apportant un autre point de vue. Soit pas désolé, c'est normal de pas comprendre, personne n'y arriverait dans ta situation. Mais tu devais y réfléchir, tu es vraiment sûre de pas avoir envie qu'elle t'explique ? Ça a du être difficile pour elle, elle a essayé d'affronter sa peine comme elle a pu et ensuite ça devait être trop dur de revenir. Elle a peut-être juste trouver le courage. Elle lui prit la main et la serra légèrement, en signe de soutien et pour lui montrer qu'elle serait là pour lui peu importe sa décision. Je cherches pas à la défendre, je serai toujours de ton côté, seulement t'as quand même la chance d'avoir tes parents.

Il l'écouta parler en essayant de retrouver son calme. Il était détendu quelques instants plus tôt et ce simple message de la part de son père avait suffit à le laisser totalement perdu. Aaron perdait rapidement son calme quand en on venait aux sujets particulièrement sensibles plus lui : sa mère en faisait partie. Il peinait fréquemment à trouver le sommeil car il pensait à elle, à son frère, à sa famille a l'époque ou il pouvait réellement la définir comme telle. Il aimait son père et ses grands parents, mais il avait fréquemment penser qu'il avait besoin d'une maman et ce malgré qu'il ne soit plus un gamin aujourd'hui. Personne ne cesse un jour d'avoir besoin de ses deux parents, il n'était pas une exception. Poppy n'avait pas sa chance. Il savait qu'elle n'avait pas tord et qu'il ne devait pas repousser sa mère hors de sa vie. Quand bien même il l'aurait voulu de toutes ses forces, sa mère ne lâcherait pas ainsi l'affaire et lui n'aurait pas le courage de la blesser. Il lui en voulait, mais elle restait sa mère, il ne pouvait pas y faire quoi que ce soit. Tu as raison et je sais qu'il faut qu'on se parle mais je ne sais même pas ce que je pourrais bien lui dire. Elle est ma mère et pourtant, j'ai le sentiment qu'elle ne sait plus rien de moi et je n'en sais pas davantage sur elle. Ca va être bizarre, comme si on étaient des étrangers il grimaça. Non, il n'allait pas supporter une telle situation. Il ne parvenait plus soudain à soutenir le regard de Poppy et le sien commença à devenir fuyant. Est ce qu'on peut juste... Parler d'autre chose ? Demanda-t'il d'une voix trop plaintive. Il n'avait pas envie qu'elle voit en lui un gamin égoïste et trop choyé.

Poppy essayait d'être la meilleure petite-amie possible pour Aaron, surtout en ce moment il e avait grandement besoin. Elle se donna tout de même le droit de lui partager son avis, il pouvait bien en faire ce qu,il voulait, après tout elle comprenait tout à fait qu'il ne veuille pas lui parler après ce qu'elle avait. Elle fut toutefois surprise de le voir plutôt réceptif à une discussion mère-fils, bien qu'il ne saurait pas trop quoi lui dire. Vous pouvez réapprendre à vous connaitre, parler en gros de ce qui c'est passé dans vos vies depuis le temps, même si c'est quasiment impossible de reprendre tout le temps perdu. Elle voyait bien qu'Aaron n'était pas super emballé à cette idée, c'était bien normal au fond car la revoir le replongerait sans doute dans toute cette tristesse qu'il avait vécu et comme il s'en était plutôt bien sorti, il ne voulait pas forcément se ressasser ses souvenirs à nouveau. Elle remarqua même qu'il fuyait tout à coup son regard, proposant de changer de sujet. Il n'avait pas changer ; toujours aussi orgueilleux. Si tu le souhaites, alors d'accord. Elle lui adressa un petit sourire et lui caressa à nouveau la main, jamais elle ne le forcerait à se confier ou quoi que se soit. Poppy serait là si jamais il changeait d'avis.

Sans doute passait-il pour un enfant. Il avait toujours put compter sur son père, puis sur ses grands parents mais aussi sa mère durant des années et elle était revenue pour lui, cela semblait évident. Elle devait culpabiliser d'avoir abandonner son fils aîné et son époux. C'était trop tard mais l'étais-ce vraiment ? Aaron ne se sentait pas capable de lui en vouloir pour toujours. Elle était sa mère et il ne doutait pas qu'elle l'aimait, cependant il ne pouvait s'empêcher de penser à son égoïsme, à la façon dont elle l'a abandonné. Les choses auraient dut être différentes. Je.. Je ne sais pas. Je serais mal à l'aise et personne ne devrait l'être face à sa mère ce qui me fait penser que notre relation, elle a été sérieusement endommagée. Je ne suis pas sûr d'être prêt à lui pardonner elle allait le trouver odieux. Sa mère avait commit une erreur et il la lui faisait payer. Il lui demanda de parler d'autre chose. Aaron ne voulait pas gâcher cette soirée en pensant à sa mère et ses éventuelles retrouvailles avec elle. Compréhensive, Poppy accepta et vint lui prendre la main, la caressant avec douceur. Se détendant légèrement, Aaron lui donna un baiser sur la bouche avant de l'attirer à lui. Il alla se blottir contre elle et resta ainsi. Je suis un fils horrible, n'est ce pas ? J'ai de la chance d'avoir une mère et un père mais je ne parviens pas à oublier, elle ne peut pas me demander une chose pareille. Il ne pourrait pas oublier l'abandon, la trahison de sa mère. Il n'y parviendrait sans doute jamais.

Poppy se sentait tellement faible face à cette situation, elle avait l'impression qu'elle ne pouvait pas faire grand chose pour aider Aaron si ce n'est l'écouter et le conseiller de son mieux. En matière de relation familiale, elle était vraiment nulle, elle s'entendait à merveille avec ses parents adoptifs donc n'avait jamais eut à régler de gros problèmes et ses parents biologiques étaient morts depuis presque 20 ans maintenant. Elle faisait toutefois un effort pour aider Aaron à surmonter tout ça de son mieux. Si tu ne te sens pas prêt, rien ne t'y oblige Aaron. Ce qu'elle a fait, ça a du être terrible pour toi, laisse toi le temps de le digérer. C'est ta mère, elle va comprendre ça sinon tant pis pour elle, elle manque un garçon merveilleux ! Elle continuait de lui sourire, non pas parce que c'était une discussion joyeuse, mais parce qu'elle voulait démontrer pour une énième fois qu'elle le soutenait dans ses décisions. Elle ne savait pas du tout ce qu'il pouvait ressentir face à tout cela, la seule chose qu'elle savait était qu'il était un garçon avec un grand coeur et qu'il avait de bonnes raisons de ne as avoir envie de voir sa mère. Poppy lui rendit son baiser, amoureusement, et le serra dans ses bras. Elle passa également doucement sa main sur la joue de son petit-ami avant de continuer. Mon amour, s'il y a bien quelque chose que tu n'es pas c'est horrible. Jamais tu ne pourras oublier tout ça, elle a créer un si grand manque dans ton coeur pendant ses 3 ans. C'est vrai que tu as de la chance, mais ça ne veux pas dire que tu dois mettre de côté tes émotions. T'es quelqu'un bien, ne l'oublie jamais, et quoi que tu décides comptes sur moi !