✈ You're shining so bright POPPY&AARON.

Il fit tournoyer la clé dans la serrure et poussa la porte, entrant dans l'appartement. Il la chercha du regard et alla laisser ses affaires sur le canapés. Un vieux roman qu'il avait entamé tomba sur un coussin et il lâcha son sac sur le sol. Aaron ôta son manteau et se débarrassa de quelques couches de vêtements dont il était couvert et qui n'étaient plus nécessaires maintenant qu'il se trouvait au chaud, protégeait de la fraîcheur qui régnait à l'extérieur. Il se retrouva vêtu d'un tee-shirt à manches longues et d'un jean. Il alla rejoindre la chambre et poussa doucement la porte, trouvant Poppy endormie. Il n'était pas bien tard, ils ne tarderaient pas à manger, elle avait dut s'assoupir. Doucement, pour ne pas la réveiller, Aaron rejoignit l'armoire et attrapa parmi ses affaires un pantalon de survêtement qui lui servait également pour dormir depuis des années. Il changea de bas et ajusta l'élastique de son pantalon avant de s'avancer vers le lit. Il s'y laissa tomber et avec douceur, vint enrouler un bras autour de Poppy. Il allait la réveiller et s'en excuserait sans doute, mais il avait envie de lui parler, de passer un bon moment avec elle. Il voulait avoir son attention. Il alla enfouir son visage dans son cou. Le parfum de la jeune femme alla lui remplir les narines et il se mit à lui déposer des baisers sur la nuque. Quand il la sentit bouger faiblement, il se pencha pour l'embrasser sur la joue. Bonsoir dit-il, toujours lové contre elle.

Poppy était toute seule à son appartement puisque ses cours finissaient plus tôt que ceux de son petit-ami avec qui elle vivait, du coup il n'était pas rare qu'elle passe l'après-midi toute seule à préparer le souper ou à regarder la télé. Elle faisait également beaucoup d'insomnie depuis quelques jours, faisant toujours les même vieux cauchemars qui au final l'empêchait de se rendormir à nouveau et qui expliquait la fatigue qui s'accumulait. Elle avait de plus en plus de difficulté à se concentrer en classe,mais heureusement ça n'affectait pas encore ses résultats scolaire. En arrivant chez elle, elle avait prévu faire une petite sieste d'environ une heure puis préparer le souper, seulement une fois endormie le temps passa bien plus vite que prévue. Elle fut réveiller par les câlins et les bisous d'Aaron dans son cou. Elle se retourna donc sur le dos histoire de pouvoir bien le voir comme il se devait. Bonsoir ! Comment as été ta journée ?

Il avait hésité quant à l'idée d'emménager avec elle. Non pas qu'il ai un jour douté de ses sentiments pour Poppy depuis qu'ils avaient commencer à sortir ensemble, mais il avait été délicat pour lui de quitter la maison de ses grands parents. Eux comme son père avaient été très compréhensifs et ne s'étaient en rien opposés à l'idée, comprenant totalement le besoin d'indépendance d'Aaron. Ce dernier nourrissait cependant depuis qu'il avait perdu la moitié de sa famille une peur que cela ne soit guère finit. Un jour allait-il se réveiller et apprendre que son père n'était plus là ? Mais il avait finalement décider d'emménager dans un appartement avec Poppy. Avant qu'il se décide, elle lui avait apprit qu'elle ne pourrait pas avoir d'enfants, ne jamais porter les siens. Aaron avait immédiatement tâcher de la rassurer mais en vain, il la sentait assez lointaine. Elle devait y penser beaucoup, il pouvait très bien le comprendre mais l'idée de la savoir malheureuse le rendait insistant. Si lui parler pouvait arranger les choses, il était prêt à aborder ce sujet délicat durant des heures. Ses baisers finirent par la réveiller et elle se tourna pour lui faire face et voir ainsi son visage. Une journée normale, les cours étaient intéressants, comme d'habitude. Demain il faut que j'aille travailler à la librairie donc je rentrerais plus tard, mais on pourrait aller manger quelque part après-demain... Il s'arrêta de parler, la regardant. Il était inquiet pour elle. Et toi, est-ce que ça va ? Si tu est fatiguée, je vais aller faire à manger, je te réveillerais ensuite. Il l'embrassa sur les lèvres avant de reculer sa tête, dans l'attente d'une réponse de sa part.

Poppy avait été très heureuse qu'Aaron vienne vivre chez elle, en ce moment avec la mort de sa soeur et ancienne colocataire et la tristesse profonde qui l'habitait pour pleins de petits détails, elle n'aurait jamais été capable de rester toute seule. Elle aurait très bien pu retourner chez les Cabots seulement elle avait aussi envie de garder le peu d'indépendance qu'elle avais acquise ces derniers mois. Elle comprenait aussi que c'était difficile pour lui puisqu'il n'avait jamais vraiment quitter ses grands-parents et son père depuis plusieurs années, du coup ils passaient régulièrement les voir et elle vivait très bien avec son travail à la librairie. Ce n'était pas une épave ou une dépendante affective quand même cette petite brunette. Mais elle ne pouvait pas nier aimer le savoir à ses côtés, le prendre dans ses bras. La Cabot avait toujours apprécier la présence d'Aaron même amis. J'adorerais ! T'ai-je dit que tu étais particulièrement beau aujourd'hui ? Elle lui sourit. Il n'était pas un très grand fan des sorties aux restaurants et tout ça seulement il faisait des efforts pour lui faire plaisir. Il proposa ensuite de faire le repas afin de la laisser dormir, ce qui la fit sourire à nouveau. Oui ça va, t'en fait pas. J'ai un peu de mal à dormir ces derniers temps mais cette petite sieste m'a fait du bien. Les légumes n'attendent plus que moi désormais ! Elle esquissa un petit rire puis se releva doucement histoire de s'asseoir sur le lit aux côtés d'Aaron. Il était aux petits soins avec elle depuis qu'ils avaient appris pour l'infertilité de Poppy et elle ne l'en aimait que plus fort seulement elle essayait de lui montrer qu'elle allait bien même si ce n'était pas tout à fait le cas, elle détestait l'inquiéter pour rien.

On aurait put pensé que sortir avec sa meilleure amie avait quelque chose d'étrange. Aaron se souvenait avoir déjà demander des conseils à Poppy quand il sortait avec Constance. Il y aurait sûrement dut y avoir un malaise, passer d'une relation d'amitié à une relation amoureuse étant un passage délicat et susceptible de briser des liens entre deux personnes mais Aaron ne s'était jamais sentit mal en compagnie de Poppy. Elle avait ce don, celui de l'apaiser. Après avoir perdu son frère, c'est à elle qu'il arriva à parler quand il n'était même pas capable d'aborder le sujet avec son propre père. Elle rendait toujours les choses si simples. Tout semblait aller mieux, dans sa bouche, les mots sonnaient plus juste, comme si seule la vérité était en mesure de sortir de sa bouche. Elle savait lui parler et ainsi, bien qu'elle soit aujourd'hui sa petite amie, il la considérait toujours également comme ce qu'elle avait toujours symboliser à ses yeux par le passé : sa meilleure amie. Il sentait bien à son attitude qu'elle ne voulait pas qu'il s'inquiète pour elle mais il éprouva de la peine à ne pas réussir à la rassurer comme elle y parvenait en permanence avec lui. Il parvint à la faire sourire et instinctivement il en fit de même. Il ne put s'empêcher de rire à son compliment. Il tendit le bras et avec le dos de sa main, caressa doucement sa joue. Peu être, mais je ne m'en lasse pas. Plaisanta t'il avant de reprendre la parole. Toi, tu est très belle, comme toujours. Il proposa de s'occuper de la cuisine, ne voulant pas qu'elle se fatigue. Si elle désirait dormir, il ne voulait pas l'en empêcher. Mais elle refusa gentiment, se redressant, désormais assise près de lui sur le lit. Il lui adressa un nouveau sourire. Je vais t'aider à t'occuper d'eux dans ce cas. Il se tut ensuite. Il savait qu'elle voulait le voir sourire mais il ne pouvait s'empêcher d'être soucieux. Une partie de lui persistait à s'inquiéter pour elle. Il r'ouvrit la bouche. Tu as passé une bonne journée ? Lui demanda-t'il.

Poppy ne voyait aucun changement dans la relation qu'elle avait avec Aaron maintenant comparativement à celle d'autrefois où ils étaient meilleurs amis. Ils couchaient ensemble, s'embrassait se tenait la mains et tout certes mais au niveau émotionnel c'était presque du pareil au même. Elle avait toujours ressenti quelque chose pour lui et bien qu'elle tentait de croire que ce n'était que de l'amitié pendant toutes les années où ils c'était connus, aujourd'hui il était clair comme de l'eau qu'il y avait eut plus que ça. Aaron croyait ne pas arriver à la rassurer mais c'était faux, elle était terriblement heureuse de pouvoir compter sur lui, malheureusement elle ne lui disait pas assez. Merci chéri Ses compliments lui faisait toujours vraiment très plaisir, il avait le don de la faire sentir bien simplement de par la façon qu'il avait de la regarder. Elle tentait de faire la meilleure figure possible auprès de son petit-ami, elle n'aimait pas qu'il la voit triste ou vulnérable, ce n'était pas dans ses habitudes. La jeune femme lui dit donc qu'elle s'occuperait du souper, c'était un moyen pour elle de penser a autre chose. Elle fut toutefois touchée qu'il lui propose son aide, ce n'était jamais de refus. Puis il lui demanda si elle avait passé une bonne journée. Pas vraiment... mais ça ne peut qu'aller en s'améliorant n'est-ce pas ? Elle tenta un sourire, elle était vraiment heureuse de le voir mais ne pouvait pas non plus lui mentir. Ils se connaissaient depuis assez longtemps pour se connaître par coeur, et puis elle n'avait aucune raison de lui raconter des choses qui n'étaient pas vraies alors qu'il savait pertinemment ce qui n'allait pas. Aaron était la seule chose bien que Poppy avait l'impression d'avoir ces derniers temps.

Il ne répondit pas, se contentant de la regarder dans les yeux sans jamais cesser de sourire. Il voyait bien dans ses yeux qu'elle prenait sur elle pour ne pas l'inquiéter, pour ne pas le peiner mais cela ne marchait pas, il sentait bien que quelque chose la perturbait et il était certain de savoir de quoi il s'agissait. Il avait envie de l'apaiser, de l'aider, mais il ne pouvait pas faire grand chose si ce n'est être là pour elle. Il faisait donc de son mieux pour la dorloter. Il voulait lui faire plaisir. Il n'aimait pas beaucoup aller au restaurant, peu être car il n'y allait quasiment jamais durant son enfance, mais il savait qu'elle adorait les dîners en amoureux. Quand à lui il aspirait simplement à la rendre heureuse. Ainsi quand elle annonça qu'elle allait faire la cuisine, il répondit immédiatement qu'il l'y aiderait. Elle n'avait pas a tout faire toute seule. Il était là pour elle. Elle alla s'asseoir à côté de lui. Aaron la couvait du regard et il ne put s'empêcher de lui poser une question pour la pousser doucement a s'ouvrir à lui. Il voulait qu'elle lui parle. Son sourire s'évanouit. Elle lui en adressa un, qui lui apparut bien plus triste que les précédents. Il fut incapable de le lui rendre. Je le pense aussi, mais pour l'instant, je sais que tu n'est pas heureuse et ça me rend malheureux, forcément. Est-ce que tu veux m'en parler ? Qu'on en parle tous les deux ? Tu sais qu'on peut en parler, on peut parler de tout il lui parlait avec douceur et tendit une main qu'il déposa sur sa cuisse avant de lui attraper la main et de la presser avec tendresse.

Aaron avait un effet tellement apaisant sur Poppy, il n'y avait qu'en sa présence qu'elle arrivait à oublier quelque peu ses problèmes. Chaque moment passé ensemble valait de l'or à ses yeux, elle n'arrivait parfois pas à croire la chance qu'elle avait d'avoir un petit-ami aussi parfait. Le fait qu'il la soutienne encore même dans ses moments difficiles pour leur couple montrait à quel point leur amour était fort car beaucoup de garçon l'aurait laisser tomber en apprenant son infertilité. Mais monsieur Kingstone était bien différent d'eux. Elle voyait qu'il s'inquiétait pour elle, qu'il voulait la consoler seulement elle ne savait pas trop ce qu'il pouvait faire de mieux que de la prendre dans ses bras toute une soirée en l'embrassant. La Cabot tenta quand même de s'ouvrir à lui, après tout un couple doit être basé sur la confiance donc elle ne pouvait pas se permettre de rester silencieuse. Même si elle lui avait déjà répéter mille fois ce qui n'allait pas. À son tour elle lui serra la main et le regarda droit dans les yeux. Elle avait besoin plus que jamais de son regard rassurant. Tu mérites ton bonheur Aaron. Je veux que tu sois heureux, que tu puisses obtenir tout ce que tu désires mais en sortant avec moi tu dois renoncer à ce qu'il y a de plus important. Je me sens horrible de te faire une chose pareil.

Il comprenait parfaitement ce qu'elle ressentait. A défaut de pouvoir se mettre à sa place, il pouvait comprendre qu'elle culpabilisait de lui arracher la perspective de pouvoir former une famille, de devenir papa. Mais il ne voulait pas la savoir malheureuse quand lui pouvait faire avec cela si cela signifiait qu'ils allaient rester ensemble. Il essaya de la calmer, gardant sa main dans la sienne et lui parlant avec douceur. Je l'ai déjà le bonheur. Je comprend ce que tu ressens, mais moi je ne veux pas que tu te sentes mal car de mon côté, la perspective de ne pas avoir d'enfants n'ai pas grave tant que je t'ai, toi. Je suis amoureux de toi, Poppy, le reste n'a pas d'importance à mes yeux. Il s'approcha légèrement d'elle, réduisant la distance minime qui les séparait encore et enroula ses bras autour de sa taille, la maintenant contre lui tout en allant enfouir son visage au creux de son cou. C'est toi, qui me rends heureux, tu n'as aucune idée de combien tu me rends heureux. Je te suis reconnaissant pour ça il ne voulait pas qu'elle culpabilise qu'elle se sente horrible de ne pas pouvoir lui donner des enfants, car en rien il ne voyait les choses de cette façon. Il lui fit un baiser sur l'oreille. Je t'aime.

Poppy n'arrivait toujours à passer par dessus leur situation actuelle, en fait elle avait fait son deuil personnel mais elle s'en voulait pour Aaron. Elle l'aimait tellement, elle voulait lui offrir tout ce dont il rêvait sans exception seulement il y en avait une qu'elle ne pouvait malheureusement pas offrir. Il était pour sa part très compréhensif face à cela, il lui répétait sans cesse que ce n'était pas grave et que tant qu'il l'avait sa n'avait pas d'importance mais pour elle, sa avait beaucoup d'importance. Elle savait qu'il aurait sans doute aimer en avoir un jour, et c'était cruel de le lui refuser. Aaron réussit quand même, comme toujours, à la rassurer quelque peu à ce sujet. C'est ce que tu dis aujourd'hui Aaron, et je suis certaine que tu le penses, mais dans quelques années tu verras tout le monde autour de toi fonder des familles, se marier, alors que toi tu n'auras jamais ça. Tu as le droit de vouloir tout ça toi aussi, et tu as le droit de l'avoir. La jeune femme le regarda, les yeux pleins d'eau. C'était inévitable à chaque fois elle se mettait à pleurer, elle aurait tellement aimer un jour avoir des enfants avec lui. Les miracles étaient toujours possible seulement il ne fallait pas non plus y mettre tout espoir. Elle écouta la suite avec attention, puis répondit simplement à son je t'aime toujours si sincère. Je t'aime aussi. Elle en profita pour le prendre dans ses bras, très fort.