❝Nothing will drag you down❞ Charity and James.

D'ordinaire elle parvenait aisément à cacher aux autres la vérité. Elle n'aimait pas mentir et elle ne le faisait pas toujours dans son propre intérêt uniquement. Elle considérait qu'il y avait des moments ou les larmes n'étaient d'aucune aide et qu'il était bien mieux de maintenir un sourire sur son visage. Seulement, cette nuit là elle était fatiguée et incapable de mentir avec aisance. Ses joues étaient encore humides, mouillées par les larmes versées avant que James la retrouve, affalée à terre. Ses cheveux étaient emmêlés et elle avait perdue une veste, de plus sa nouvelle paire de collants était fichue. De quoi devait-elle avoir l'air, incapable de se remémorer l'étage ou se trouvait sa chambre et même de se tenir debout. Par chance, il n'y avait personne pour la voir, à l'exception de James évidemment. Elle n'avait pas sut mentir et il avait bien vite compris qu'ils n'étaient guère au bout de leurs peines si elle était leur seule chance de trouver la chambre. Il se mit pourtant à grimper les escaliers et Charity ferma les yeux, ne sachant pas ce qu'il faisait. Elle était trop épuisée pour s'y intéresser et quand bien même elle l'aurait fait, dans un tel état elle n'aurait rien comprit. Elle r'ouvrit les yeux quand la porte s'ouvrit sur une chambre. Une chambre de garçon, plutôt bien rangée. Celle de James comprit-elle. Il la déposa avec douceur et elle se laissa faire sans broncher. Elle aurait put s'endormir ainsi tant elle se sentait épuisée. Elle l'écouta parler sans bouger, son regard balayant lentement la pièce avant de se poser sur lui, fouillant dans un tiroir. Il lui demanda quelque chose. Elle écouta brièvement mais brusquement, une idée lui vint. Tu as froid, je t'ai pris ta veste. Dit-elle brusquement. Elle n'avait jamais été aussi peu perspicace. Brusquement mal à l'aise par l'égoïsme dont elle avait fait preuve sans même s'en rendre compte, elle referma sa main sur la fermeture de la veste mais elle s'y prenait trop gauchement. Sa main tremblait et elle ne parvenait à rien. C'est coincé, je crois dit-elle d'une voix pressante, comme s'il était important d'y remédier rapidement. Elle se remit à respirer bruyamment puis lâcha la veste. Il fallait qu'elle se calme. Désolée. Et c'est gentil, de m'aider. Je ne pensais pas que tu savais être gentil. C'était sortit naturellement de sa bouche. Elle continua à le fixer, à défaut de pouvoir reprendre les mots qu'elle venait de prononcer.

Pas de baffe ni de cri. Charity était vraiment trop soule pour réagir au fait qu'il l'avait emmené dans sa chambre. En temps normal, il aurait eu droit à des cris comme quoi il était un porc et que jamais elle coucherait avec lui. Il sourit à cette pensée. Elle était bien dans sa chambre, mais ils n'allaient pas coucher ensemble, c'était clair dans la tête de James. D'ailleurs, elle semblait revenir de son errance et finit par remarquer qu'il lui avait prêter sa veste. S'il avait su, il ne se serait pas donné la peine. "Tu as froid, je t'ai pris ta veste."

Il sourit. Maintenant qu'il était à l'intérieur, il se réchauffait très rapidement. La veste lui était totalement inutile, mais la jeune femme ne semblait pas prête à lâcher le sujet.

"C'est coincé, je crois"
Au ton de sa voix, il compris que le problème devait être réglé rapidement. Il poussa un petit soupir et se dirigea vers elle. Il s'assit sur le bord de son lit et prit délicatement la fermeture des mains de Charity. Il ne faisait pas de geste trop brusque de peur de voir le vrai visage de la jeune femme revenir et de se retrouver couvert d'insulte. Non, définitivement, il passait son tour d'insulte ce soir. "Désolée. Et c'est gentil, de m'aider. Je ne pensais pas que tu savais être gentil."

Il leva un sourcil, étonné par sa réplique. Il lui tendit le t-shirt qu'il avait trouvé dans son tiroir. C'était un t-shirt aux couleurs de l'université. *Tient, enfile ça pour dormir, tu seras mieux. Tu as besoin de quelque chose d'autre?" Il préférait ne pas trop rester sur les mots qu'elle lui avait dit. Il savait que ça ne servirait qu'à les rendre mal à l'aise, tout les deux. Il était toujours assis sur le bord de son lit, près d'elle.

Elle était sur les nerfs, épuisée et capable de se mettre à pleurer pour la moindre contrariété. Comprenant bien trop tard qu'il lui avait gentiment prêté sa veste, ayant froid de son côté durant le trajet, elle voulu soudain l'enlever, comme si son contact la brulait. D'ordinaire, cela aurait été réglé en quelques secondes mais ses gestes étaient maladroits comme ceux d'un enfant apprenant à s'habiller. La fermeture du vêtement ne glissait pas et elle en fut très frustrée. Elle avait beau tirer dessus, il n'y avait rien à faire. James arriva pour l'aider, réglant le problème avec une facilité qui déconcerta Charity un instant. Elle se calma et lui adressa un remerciement. Elle put lire la surprise dans ses yeux mais ne s'y attarda guère. Il ne connaissait pas la gentille Charity, elle n'avait jamais décidée de la lui montrer. Il faut dire qu'elle ne connaissait pas non plus James ainsi : elle n'aurait sûrement pas imaginer qu'il puisse l'aider un jour. Il lui tendit un tee-shirt qu'elle attrapa. James s'était assit juste à côté d'elle. Passant une main tremblante dans ses cheveux emmêlés, elle ouvrit la bouche pour parler. Je vais me changer, ne regarde pas. Dit-elle. Sans attendre de réponse, elle ferma les yeux pour ne plus le voir et enleva sa robe, la tirant vers le haut, se débrouillant étonnamment bien. Bien sûr, elle peina un peu à la retirer mais ne s'énerva pas suffisamment pour se bloquer, les larmes aux yeux. Elle laissa retomber le vêtement prêt de James avant de r'ouvrir les yeux et d'enfiler par dessus ses sous vêtements le tee-shirt qu'il venait de lui donner. Par chance, il était suffisamment grand pour couvrir ce qu'elle ne souhaitait pas qu'il voit. C'est fait. Je n'ai besoin de rien de plus, tu en as déjà fait suffisamment, je ne sais même pas pourquoi tu l'as fait, je veux dire ce n'est pas comme si nous étions amis elle se tut. Elle avait trop parler et se laissa retomber sur le matelas avec un gémissement. Bien que bourrée, elle trouvait la situation étrange, tout comme lui, sans le moindre doute.

La jeune femme avait du reprendre ses esprits, ou en tout cas elle était à nouveau maitresse de ses mouvements car à peine James lui avait donné le t-shirt qu'elle annonça. "Je vais me changer, ne regarde pas."

Il eut juste le temps de fermer les yeux avant qu'elle enlève sa robe, enfin, c'est ce qu'il imaginait qu'elle faisait. Il n'était même pas tenter de regarder en douce. Il savait que même s'il elle ne réagissait pas maintenant, il serait bon pour prendre une sacrée correction le lendemain. Et honnêtement, il en avait pas trop trop envie.

"C'est fait. Je n'ai besoin de rien de plus, tu en as déjà fait suffisamment, je ne sais même pas pourquoi tu l'as fait, je veux dire ce n'est pas comme si nous étions amis"
Et elle se laissa retomber sur son matelas... Elle devait vraiment avoir une sale image de lui pour qu'elle croit qu'il l'aurait abandonné à son sort. Il était pas le genre de gas sans coeur. Oui, il s'amusait avec les filles et il n'était pas toujours respectueux. C'est pas pour autant qu'il allait abandonner quelqu'un qui était en danger. En y pensant, il se sentait un peu un colère contre elle, même s'il supposait que c'était l'alcool qui parlait. Enfin, l'alcool lui faisait dire ce qu'elle pensait au fond d'elle. Tant pis pour elle, si elle voulait continuer à le voir comme un salaud.

*J'ai juste une question, qu'est ce qui t'a pris de te balader comme ça dehors, sans veste et visiblement pas du tout en état de te balader seule? " C'est vrai que la conduite de la jeune femme avait été simplement irresponsable...

Cette soirée semblait sans fin et elle n'aspirait qu'à s'endormir. Mais elle s'en avérait également être incapable : elle aurait put s'endormir dans ses bras durant le trajet : elle n'avait jamais eu le sommeil très léger. Elle aurait également put s'endormir pendant qu'il lui cherchait un tee-shirt. Il y avait eu de nombreuses occasions qui s'étaient enchaînées et elle aurait put se saisir de l'une d'elle sans difficulté. Une nouvelle se présentait à elle tandis qu'elle s'écroulait sur le matelas. Elle n'avait qu'a fermer les yeux et elle s'endormirait, elle en était persuadée. Le lendemain elle se sentirait bien mieux, juste un peu sonnée et déconcertée d'avoir dormit dans la chambre de James, un garçon avec qui elle ne parlait jamais, préférant lui aboyer dessus. Mais elle n'en fit rien et l'écouta parler. Quand il eu finit, elle répondit d'une voix fatiguée. Je ne suis pas une idiote, quand je suis partie à cette fête, je portais une veste, mais après avoir enchaîner les verres là bas, je n'ai simplement pas été capable de la retrouver. Elle haussa légèrement les épaules, toujours allongée sur le matelas. Elle ne se sentait pas la force de se redresser désormais. Je ne suis pas non plus une fêtarde qui ne pense à rien. Je ne suis pas non plus une fille imbuvable et exaspérante. Elle le pointa maladroitement du doigt, sa main tremblait et elle indiquait son oreille mais elle ne s'en agaça pas, il comprendrait. Ce que tu penses, j'en suis sûre, enfin, je veux dire, ce serait normal que tu penses ça. Tu le penses ? Comment est ce que tu me définirais, James ? Lui demanda-t'elle en redressant davantage la tête pour pouvoir mieux regarder son visage.

C'était peut-être pas sa meilleure idée de lui avoir poser cette question. En effet, elle semblait très très fatigué et lui même était très fatigué. Du coup, c'était pas le moment de lui faire la morale. Surtout qu'elle ne se souviendrait probablement de rien le lendemain matin.

"Je ne suis pas une idiote, quand je suis partie à cette fête, je portais une veste, mais après avoir enchaîner les verres là bas, je n'ai simplement pas été capable de la retrouver. Je ne suis pas non plus une fêtarde qui ne pense à rien. Je ne suis pas non plus une fille imbuvable et exaspérante.
Il voulait bien la croire qu'elle n'était pas une fêtarde qui ne pense à rien, mais il avait plus de peine à imaginer qu'elle n'était pas une fille imbuvable et exaspérante. De son expérience personnel, elle n'hésitait jamais à lui hurler dessus sans raison valable selon les standings de James. Oui, il enchaînait les filles, oui, pratiquement tous les soirs une fille différentes sortait de sa chambre. Mais ses filles étaient consentantes! Elles savaient à quoi s'attendre et James n'hésitait pas à remettre l'église au milieu du village si besoin été. Et puis, des fois, c'était simplement des amies. Mais James savait que la jeune femme ne l'aurait jamais cru s'il le lui avait dit...

*Ce que tu penses, j'en suis sûre, enfin, je veux dire, ce serait normal que tu penses ça. Tu le penses ? Comment est ce que tu me définirais, James ? " Question délicate. Il ne pouvait pas franchement lui dire ce qu'il pensait, sinon elle allait pleurer. Mais il aimait pas mentir... Il fallait trouver une parade. "Je pense que tu es une fille qui a un fort caractère et qui sait ce qu'elle veut. Tu te laisses pas marcher sur les pieds et c'est plutôt bien. Après, tu as aussi le défaut de cette qualité..." Et une tendance à juger les gens sans les connaitre.... Normalement, c'était lui et Lexie les spécialiste dans ce domaine...

Elle avait beau n'avoir pas les idées claires et sans doute qu'à son réveil le lendemain, il n'y aurait plus une trace de cette conversation dans sa mémoire et pourtant elle ne parvenait pas à se taire. Quand bien même elle était dans un état lamentable, elle ne se souvenait pas avoir un jour eu une conversation aussi sincère avec lui. Peu être était-ce car elle était trop faible pour hausser le ton. Elle ne put s'empêcher d'éclater d'un rire maladroit et qui tira dans les aiguës en entendant sa réponse. Il essayait de modérer ses paroles pour ne pas la heurter mais elle n'était pas stupide. Elle n'avait donner aucunes raisons à ce garçon de l'apprécier. Tu n'as pas besoin de me mentir, je sais que tu ne m'aimes pas lui dit-elle en lui adressant un sourire. Elle n'en était pas blessée. Elle n'avait guère envie de pleurer, à vrais dire elle se sentait soudain d'humeur rieuse. Elle était vraiment beaucoup trop fatiguée. Soudain, elle cessa de rire et son sourire s'effaça légèrement. Et moi, est-ce que tu veux savoir ce que je pense de toi ? Elle avait retrouver un vague sérieux. Toujours allongée sur le matelas, elle continua de l'observer, attendant une réponse.

Il l'entendit rire à sa réponse. Ouf, carnage éviter... C'était une bonne chose, il tenait assez à sa tête. Enfin, il était pas difficile, il tenait à toutes les parties de son corps. Et avec Charity, il préférait ne pas prendre de risque...

"Tu n'as pas besoin de me mentir, je sais que tu ne m'aimes pas"
Hum, apparemment, elle n'avait pas l'air de vouloir dormir. Si c'était comme ça, autant se donner un peu de courage, non? Il se leva donc, pas pour fuir, non non, loin de lui cette idée. Mais en bon sujet de sa majesté qu'il était, il ne pouvait pas envisager une conversation sérieuse sans une bonne tasse de thé. Il allait donc en faire pour lui et Charity. Tant qu'à pas dormir, au moins que ça soit agréable.

"Et moi, est-ce que tu veux savoir ce que je pense de toi?" Il se retourna pour la regarder, la bouilloire à la main. Il faut dire qu'il avait une vague idée de ce qu'elle devait bien penser de lui.... Salaud et connard devaient certainement venir en tête de liste. "Je pense que j'en ai déjà une vague idée mais fais toi plaisir, dis moi tout..." Et il mit la bouilloire à chauffer...

En le voyant se lever et se lancer dans la préparation d'un thé, Charity fit un effort qu'elle trouva important étant donné son état : elle parvint à se relever légèrement, s'appuyant avec ses coudes sur le matelas. Sa tête lui semblait lourde mais elle la releva pour l'observer. Suivre chacun de ses gestes l'aidait à se concentrer, à réfléchir bien qu'elle soit davantage disposée à dormir et a cesser justement de penser. Il l'invita à parler et son sourire disparut. Elle semblait soudain sérieuse. Elle n'avait pas envie de rire comme une idiote. A vrais dire, elle ne s'était jamais sentie aussi prête à faire preuve d'honnêteté envers lui. Peu être car justement, elle était trop exténuée pour se soucier de ce qu'il pouvait bien penser d'elle. J'ai toujours penser que tu n'avais pas trouvé ta place en rejoignant les Quincy, que tu la cherchais toujours à vrais dire, que tu ne te souciais pas du ressentit des gens, que tu te fichais de tout. Dit-elle en inclinant la tête alors qu'il se tournait vers elle. Je crois que j'avais tord, à ce sujet. Ajouta-t'elle simplement.

James sortit deux tasses et deux sachets de thé. Mademoiselle Leigh allait pas pouvoir faire la difficile, il n'avait que du thé noire. C'était ça où un verre d'eau, et en bon Anglais, James ne pouvait pas imaginer qu'on puisse choisir un verre d'eau plutôt qu'un thé.

"J'ai toujours penser que tu n'avais pas trouvé ta place en rejoignant les Quincy, que tu la cherchais toujours à vrais dire, que tu ne te souciais pas du ressentit des gens, que tu te fichais de tout. Je crois que j'avais tord, à ce sujet."
James laissa échapper un petit rire. On pouvait dire ça comme ça, qu'elle avait tord. Mais elle était pas très loin de la vérité, sauf sur le fait qu'il n'avait pas trouvé sa place chez les Quincy. Il savait exactement pourquoi il avait rejoint cette maison plutôt que les Eliot. Mais ça, c'était son affaire, ça ne regardait que lui et personne d'autre. Il revient près d'elle une fois le thé près, lui donna une tasse et se rassit sur le bord du lit.
"Je sais que tu vas peut-être pas me croire, mais j'ai ma place chez les Quincy. Vraiment. J'ai pas regretté une seule seconde d'avoir rejoindre la confrérie depuis mon arrivée. Malgré le fait que j'ai rencontré des personnes assez... opposées à mon arrivée. En fait, c'est juste que je m'en fous ce que les gens pensent de moi. " Pur et simple vérité. "Par contre, toi tu sembles être assez intéressée par l’opinion d'autrui...