De Bourlan ☆ L'Attachement d'un être à son lit

Tu vas mieux, tu peux jouer, un peu, enfin rarement mais tu peux quand même. Et ce soir, personne n'est à la maison sauf toi. Tu marches mieux aussi, c'est un détail mais tu peux te déplacer un peu plus vite. Tu soupires doucement alors que tu déposes ton téléphone sur la table et tu viens éteindre la nouvelle alarme. Tu dois te faire à manger, et tu sais que Juan a préparé quelque chose. Tu ouvres le frigo pour sortir la salade colorée préparée par Juan avec une pomme déjà prédécoupé parce que tu as pas de force en fait. Tu pinces tes lèvres pour déposer tout ça sur la table et tu attends une seconde avant de voir ton paquet de cigarette. Il a du le récupérer dans ta chambre et l'oublier là, heureusement. Tu en sors une, simplement roulée, parfaitement bien délimitée et semblable à une cigarette et tu viens la fumer au balcon en silence. Ca te fait du bien, vraiment du bien d'être seul comme ça même c'est compliqué. Tu laisses ton joint se termine, tu oublies de repasser par la cuisine et tu restes face au piano en silence, touchant les notes lentement avec ta main gauche. Ta main droite caresse les notes mais quand tu commences à jouer, tu sens que ta main blessée est moins rapide que l'autre et ça te freine, tu en soupires, tu en grimaces. Le joint te fait planer un peu alors tu n'as pas trop mal et heureusement finalement ..

@Deirdre M. Wheelan

Tu ne sais pas pourquoi tu es entrain de faire ça. Tu ne sais pas ce que tu cherches. Mais voilà, tes pas t'ont conduit jusqu'à chez lui, un peu comme cette fois où c'était lui qui avait atterri chez toi. Il a mal au cœur sans toi qu'il t'a dit. Et toi tu es faible, alors même si il n'a pas demandé à te voir, même il t'a dit qu'il ne savait pas quand vous pourrez de nouveau vous côtoyer. T'es là. Tu espères juste que sa sœur et Juan seront absents mais au pire tu rebrousseras chemin et puis voilà. T'es là devant sa porte, poing en l'air. Prête à faire demi-tour à décamper aussi sec. Mais non, tu frappes et tu attends patiemment qu'il vienne. C'est sûr son visage que la porte s'ouvre à ton grand soulagement. Et tu souris malgré toi. Un peu gauche, un peu balbutiante. Un peu tout sauf toi aussi. La Femme forte qui est intimidée par un Autiste, on aura tout vu. « Surprise ? » que tu dis en penchant légèrement ta tête. Ou pas.

T'es bien plus lent et ça s'entend alors tu arrêtes, tu souffles même avant de rabattre la protection sur les touches. Tu n'oses plus rien faire, silencieux, regardant le piano qui est à côté de toi, tu entends la porte émettre un bruit et tu te lèves. Juan a les clefs et même Sophia. Tu ne tournes pas tes yeux de ton objectif et quand tu ouvres la porte, tu la vois elle. Juste elle en face de toi et tu souris petit à petit avant de l'entendre C'est pas une surprise dis-tu avant de la laisser rentrer dans ton appartement, enfin celui de Sophia et toi mais ce n'est qu'un détail C'est une visite prononces-tu alors que tu refermes la porte derrière elle. T'es content. Oui t'es content qu'elle soit là parce que tu vas pouvoir passer du temps avec elle. D'ailleurs, tu ne sais pas pourquoi tu viens lui embrasser la joue parce que t'es vraiment bien, vraiment très bien et sans doute aussi que le joint que tu as t'aide aussi pas mal ..

Ses traits semblent plus détendus, on ne perçoit plus les traces de la dernière fois et tu te dis que finalement le corps a des capacités exceptionnelles de guérison. Il en reste pourtant des cicatrices et celles qu'on ne voit pas sont celles qui marquent le plus finalement. Mais peu importe, puisqu'il est là et que toi aussi. Tu te tiens étrangement statique à l'orée de sa porte alors qu'il recule légèrement en te laissant entrer. Tu extirpes un paquet de ton sac et le tend avec une certaine volonté. « J'ai réparé ta chemise et ça c'est une surprise. » Que tu corriges avec un mince sourire, tes yeux limpides se relevant au sombre alors que ses lèvres viennent effleurer ta joue. Ses lèvres que tout ton corps semble appeler mais que tu fais taire bien sagement. « Mais c'est une visite aussi. » Tu passes ta main dans l'ébène de tes cheveux en regardant autour de toi. « Je te dérange ? » Formule de politesse, tu es bien élevée et c'est tout à fait logique de demander. Peut-être aussi parce que ta tête te hurle de décamper mais que tes pieds n'ont aucune envie de débarrasser le plancher. T'es cette incarnation du dilemme, la froideur hantée par une chaleur inhumaine.

En fait, tu es face à elle et tu ne peux pas t'empêcher d'être surpris au paquet. Mais elle a réparé ta chemise, ta chemise préférée. Tu gardes le cadeau en main, tu ne bouges pas, pas d'un poil, d'habitude c'est l'autre méchante qui répare tes bêtises mais là elle n'est pas là, et tu ne lui laisseras jamais ta chemise préférée, non. Tu pinces tes lèvres en souriant doucement alors que tu hoches la tête négativement Non tu me déranges pas Tu viens regarder le paquet, l'ouvrant réellement pour laisser tomber la boite et gardant ta chemise avec toi. Et aussitôt, tu enlèves ton t-shirt pour mettre ta chemise. Oui c'est beaucoup mieux comme ça. Tu fixes la tête, toi, torse nu alors que tu souris réellement, encore et toujours Elle est belle t'as vu ? Et elle est réparée oui t'en es très heureux. Oh que oui t'es tout content et la drogue ne t'aide pas à triste en fait. D'ailleurs, tu viens la regarder dans les yeux, venant déposer tes lèvres sur sa joue puis tu regardes ta chemise entièrement, oui elle est réparée, oui elle est belle. Tes lèvres se déposent finalement sur les siennes, stupidement dans ce moment plaisir soudain ..

Tu sais que c'est sa chemise préférée et tu as pris soin d'ailleurs de la réparer comme il se doit. Tu l'observes alors qu'il regarde le travail accompli et tu souris toi aussi. « Oui je l'ai fait moi-même. » Sous entendu, tu n'as pas fait faire la petite besogne par une tierce personne. Finalement, les cours de couture de l'internat ont servi à quelque chose même si à l'époque tu trouvais le précepte arriéré machiste et complètement dépassé. Voir la sourire sur son visage te suffit et tu sais que tu pourras en arracher plein d'autres des chemises désormais. Le Winthrop ne tarde pas à enlever son haut pour essayer cette dernière, mais il reste ainsi devant tes yeux, torse nu à contempler tes œuvres. Tu sens une douce chaleur prendre en otage ton bas ventre, c'est qu'il t'en faut peu avec lui. Déjà qu'en général... Et il t'embrasse sur la joue, puis sur tes lèvres, tu te soumets bien trop faible alors que tes doigts viennent embrasser ses abdominaux. Tu te recules en toussotant, un peu confuse tout de même. « Tu ferais mieux de te rhabiller autrement je vais encore te sauter dessus. » Tu hausses les épaules, lucide, autant qu'il soit prévenu.

Tu trouves ça bien que ta chemise soit réparée, elle est comme neuve et tu peux enfin la mettre. D'ailleurs, tu la mets directement sur toi après avoir enlever ton t-shirt et tu la regardes de haute en bas. Elle est parfaite, mon dieu qu'elle est parfaite. Tu viens passer tes mains sur chaque bouton, venant même sourire grandement à la joie que cela t'impose en toi. Oui tu es heureux que cela soit réparée et il t'en faut plus d'habitude pour exprimer le grand sourire que tu as aux lèvres aujourd'hui. Bon la drogue aide et même le fait de l'avoir. Voilà que tu l'embrasses, tu viens même réellement l'embrasser parce que c'est stupide de lui embrasser la joue. Sa main parcourt ton corps de nageur et tu la sens te reculer, tu fronces les sourcils Sauter dessus ? Comment ça ? Toi et tes questions au mauvais moment. Tu passes ta main lentement sur sa joue alors que tu enlèves ta chemise toute neuve et tu la déposes à côté, bien correctement comme il faut et tu la fixes juste un instant Tu as soif ? Tu as faim ? Tu as froid ? Tu veux un bisou ? tu n'as pas encore remis ton t-shirt, ce dernier dans ta main alors que tu la questionnes et tu te bloques en attendant sa réponse

Il vient te donner ce baiser et tu ne peux pas t'empêcher de le mettre en garde parce que tes pulsions sont violentes et tu sais qu'elles le sont davantage encore pour lui parfois. « Oui te sauter dessus, te donner chaud encore et encore. » Tu souris malgré toi. Parce que Valentin te surprendra toujours par son innocence. Et d'ailleurs, il ne mesure pas la force de sa provocation en se dévoilant encore devant toi. Ou bien c'est le plus grand et le plus parfait des machiavéliques, va savoir. Il te demande ce dont tu as envie et toi tu sais seulement que tes dents viennent meurtrir tes lèvres un peu trop fort. Tes pensées te happent quelques instants et faut dire ce qui est, elles sont tout sauf recommandables. Mais il attend ta réponse. « Un câlin, un bisou et puis toi. » que tu rétorques en le regardant droit dans les yeux. Quoi ? C'est lui qui a demandé après tout.

Elle te regarde, elle te sourit et sa remarque te fait hocher la tête. D'accord, tu as compris là par contre. Pas de chaleur, tu risques de te brûler et t'es pas très fort pour être insensible face à ça et cela te fait sourire. Tu passes ta main dans tes cheveux, venant sourire faiblement alors que tu lui proposes pleins de trucs mais elle veut ni manger, ni boire, ni rien du tout. Non, elle, elle veut seulement un bisou, un câlin et toi. merde, c'est quoi toi ? Tu fronces les sourcils doucement avant d'approcher, tu en laisses tomber ton t-shirt pour lui embrasser la joue Le bisou Pour le câlin, tu peines lentement à venir déposer tes bras autour d'elle, alors que tu viens délicatement l'enrouler, sans plus, sans moins autour de ton corps Le câlin et voilà que tu te détaches avec hâte, honnêtement t'étais pas à l'aise du tout sérieux, c'est pas ton délire du tout, tout ça. Et te voilà bloquer Et moi ? t'es trop innocent pour elle, bien trop stupide pour comprendre ses jeux de mots, d'ailleurs, ça se voit que tu ne comprends pas parce que tu baisses les yeux vers toi avant de les relever vers elle. Stupide maladie qui t'empêcher réellement de comprendre tout ça..

Tu as l'habitude désormais de lui expliquer, de détailler franchement et simplement tes pensées. Ce n'est pas toujours évident pour toi qui est si maîtresse dans l'art du sarcasme et du second degré. On aurait pas pu trouver plus mal accordés que vos deux âmes et pourtant. Faut croire qu'il y a une certaine complémentarité à la chose. Tu souris à ton tour néanmoins lorsqu'il semble comprendre la chaleur dont tu parles, enfin tu ne sais pas vraiment mais ça lui suffit. Il vient t'embrasser sur la joue et resserrer ses bras autour de ta silhouette. Tu ne t'attendais pas à davantage faut être honnête. Il se dégage déjà de ton emprise et t'interroge sur ton dernier souhait. Tu souris malgré toi. « Oui toi. » Et il ne comprend pas. Il ne comprend jamais. « Je t'ai apporté ce que je voulais, je vais y aller. » Tu provoques oui. Et peut-être même qu'il va te laisser t'enfuir comme tu es venue. Mais dans ton lâcher-prise, tu penses maîtriser un peu ses mécanismes.