TG INTRIGUE ► happy hour au 21st amendment

« ouais.. tu crois qu’on a une chance de l’avoir à la maison ? genre.. vraiment ? » en fait, depuis que tu as émis cette possibilité, j’arrête pas de retourner le truc dans ma tête. tout le temps. comme si c’était le seul truc présent dans mon esprit. « ils sont bêtes. » je siffle entre mes dents parce que ça m’agace. parce qu’elle mérite encore plus que les autres d’avoir un petit peu de bonheur. « j’veux qu’on la ramène chez nous vic.. » imagine son sourire si on lui dit ça. elle en reviendrait pas. et j’sens un regard lourd sur moi alors j’finis par porter mon attention sur.. daniel ? mh. un bref signe de main et j’reportais mon attention sur victor. « j’suis fatiguée » voir même carrément épuisée. et j’crois que c’est un contre coup de tout. de toutes les batailles que l’on a pu se livrer. de ma bataille interne contre la drogue.. ouais, c’est un tout.

IN

Autant le discours du maire je m'en balance - comme la plupart des gens qu'on se le dise - mais l’événement donne l'idée au 21st Amendment d'un happy hour et ça moi je peux pas le manquer. J'ai toujours été un grand fêtard et la foule déjà présente peut témoigner que je ne suis pas le seul dans cette situation. Malgré le monde, d'un coup d'oeil, j'arrive à repérer certaines têtes connues comme celle de Nora, accompagnée de deux inconnus à l'allure de grand mannequin (Antonio & Wilhelm) mais surtout de la magnifique Agathe qui me fait tout de suite esquisser un sourire. Je suis pas du genre à taper l'incruste mais je vais pas me gêner pour cette fois. J'essaye tant bien que mal de me frayer un chemin jusqu'à eux et une fois à leur niveau, je serre la main aux deux hommes sans oublier de me présenter. "Moi c'est Tommy." puis tend ma joue aux filles pour une bise. "Alors comme ça on commence la fête sans moi ?" dit-je en constatant les verres dans leurs mains à chacun. Pas que c'était prévu que je passe la soirée avec elles, non, c'est de la total improvisation mais c'est plus fort que moi de les embêter. "Je m'en faisais pour toi vu que je te voyais plus. Je suis rassuré de voir que je n'avais pas de quoi." m'adressait-je à Agathe trop euphorique pour qu'elle en est qu'à son premier verre. Au moins on ne peut pas dire qu'elle ne profite pas de la soirée. D'ailleurs il est étonnant que je n'ai encore rien bu mais ça ne saurait tarder.

@Agathe A. de Belgique-S @Nora Avgeropoulos @Antonio Munoz @Wilhelm Von Rosenwald

Je suis rassuré de savoir que tu gères mieux ta grossesse, qu'elle te pèse moins physiquement parlant." Bientôt, tu vas me dire que tu veux des pizzas au beau milieu de la nuit aussi ? " Je ne sais pas si c'est vrai ces envies bizarres de femmes enceintes mais je crois que je le découvrirai bien assez tôt et à mes dépends. Finalement Monsieur Anderson, nous fait honneur de sa présence. J'ai l'impression que ça fait une éternité qu'on ne s'est pas vu. Forcément passer du squattage de canapé à seulement quelques rencontres de temps à autre, c'est assez extrême. Tcheck rapide et tu t'installes en face de nous. Je viens attraper la main de Willa, finalement assez angoissé, surtout lorsqu'elle annonce de but en blanc qu'on a un cadeau hors du commun pour lui. Un peu timide, je lui tend le paquet cadeau renfermant le fameux t-shirt. Bien plus facile que de faire l'annonce à voix haute." Désolé pour l'emballage. Je suis nul pour ça. " Et je crois aussi que je tremblais en faisant le paquet.

Réussir à parler à ma sœur semblait être compliqué ces derniers temps. Enfin ces dernières années. Dix ans si on est pointilleux sur les détails. Mais une chose est sûre, je ne lâcherai pas le morceau. Je veux dire, c'est ma sœur, on a tout vécu ensemble, y compris notre développement dans l'utérus de notre mère. C'était pas rien comme relation. Mais de toute évidence, elle semblait vouloir rester hermétique à tout ce que je pouvais dire, faire, penser. Ouais, elle m'avait tout bonnement éjecté de sa vie. « J'suis désolé, pour tout » finissais-je par dire, dès que ma minute commençait à s'écouler. Tout, je ne savais pas tellement ce que ça regroupait pour le coup mais j'étais désolé puisqu'en somme, je voulais retrouver la relation qu'on avait avant. « Mettons de côté maman et papa deux minutes, on s'entend bien s'ils n'interfèrent pas dans nos vies. On était les deux doigts de la main avant toute cette histoire et peut-être que toi ça te manque pas, mais moi ça me manque. Ma sœur me manque » Et peut-être qu'on peut réussir à construire quelque chose si on exclut de nos vies nos parents.

Assez étrange comme situation de se retrouver avec eux, on se croirait à une réunion de famille. En fin de compte à mon arrivée Willa affiche un large sourire et comme d'habitude petite accolade avec Beau qui semble détendu. Je prends place et sans attendre je prends de leur nouvelle. Je tire une petite grimace quand Willa me dit qu'ils ont un cadeau de Noël pour moi. "Okay d'accord" je réponds d'un air légèrement inquiet. Je me sens un peu mal parce que je suis venu les mains vides. Mon regard se tourne vers Beau qui me tend un paquet des plus banales. "Je crois bien que c'est de famille d'être nul pour faire les emballages." Je lui sors un clin d'oeil parce que le fraté parait anxieux. J'arrache le papier et découvre un tee-shirt, je prends quelques secondes pour lire l'inscription imitation Star Wars. J'ai du mal à comprendre, je regarde Beau, puis relis ce qui est écrit. Je relève de nouveau la tête vers Willa les yeux écarquillés venant de comprendre la situation. Je reste sur le cul. "Wahou..bah, euh... Félicitations !" Je me lève pour les prendre chacun à leur tour dans mes bras pour les féliciter.

Dix années. J'ai passé les dix dernières années à ruminer ma peine, à me sentir abandonnée par lui, et voilà qu'il voulait qu'on parle ? J'en avais pas la moindre envie. Mais si c'était le prix à payer, de l'écouter pour que je puisse quitter ce foutu bar et rejoindre Hardin, Zayn et Freya, qu'il en soit ainsi. Alors bras croisés, je suis Duncan jusqu'à un coin du bar, adossée à un mur, regardant partout sauf dans sa direction. Et il s'excuse. A quel moment est-ce que c'est censé suffire ? Comment t'aurais réagi, Duncan, si c'était moi qui t'avais laissé tout seul dans ta dépression après avoir vu notre père inconscient ? Je me mord la lèvre inférieure, si fort qu'elle est presque à sang. Et pire encore, voilà qu'il rappelle notre proximité. Ouais, je me souviens Duncan. Je me souviens que t'étais mon jumeau, qu'on était fusionnels, indissociables, jusqu'à ce jour là où tu m'as dit que tu suivais maman dans son avis. Et je relève les yeux vers lui quand il dit ses derniers mots. Ma sœur me manque. Et j'ai mal, tellement mal au cœur quand il dit ça. Tellement mal parce que derrière ma froideur, malgré mon agressivité, bien sûr qu'il me manque. C'est mon frère après tout. « Comment tu veux que je mette papa et maman de côté ? T'aurais pu rester neutre. T'aurais pu lui accorder le bénéfice du doute. Mais t'as préféré croire maman aveuglément, alors qu'elle a laissé papa dans sa merde, et a préféré s'occuper de ce FOUTU hôpital qui vous tient tant à cœur ! » T"es comme elle en fait Duncan. Et rien que d'y penser, ça me donne la gerbe. « Et je t'interdis de dire que ça me manque pas. T'es pas dans ma tête, Duncan. Tu sais pas le calvaire que j'ai enduré sans toi après le procès de papa... tu sais rien. »

Le bar est déjà bien rempli, moi, je me prends la tête avec Nova... Je sais pas, elle m'a énervé pour le coup à se vexer pour rien, on a fait pire toi et moi. Phoenix, Jakarta et Clary sont tout près de moi, je suis content qu'ils soient tous là. Il ne manque plus que Roan, j'sais pas trop où il se trouve... D'un coup, une explosion se fait retentir, mon visage se tourne vers les vitres qui explosent à cause du souffle... Et là, des hommes cagoulés arrivent. ATTENTIOOOOOOON ! Arrives-je seulement à gueuler, mais trop tard. Oui, trop tard. Les balles fusent... Les corps tombent, les cris se font entendre. Moi-même, je fais parti des criards... J'ai peur, je ne sais plus quoi faire, où  me mettre. Iris ? Je l'ai perdu de vue... Pourquoi m'inquiéter pour elle ? Nova ? Les autres ? Je ne sais plus où je suis. Une vive douleur à l'abdomen, j'y plaque ma main, je tombe sur les genoux. Une balle. Je me suis pris une balle... Ca fait un putain de mal de chien, je ne m'étais jamais fait tiré dessus auparavant... J'en perds presque conscience avant que le mouvement de foule ne me fasse tomber au sol, en plus de cette balle logée dans mon abdomen, je me fais pietiner dessus par tout ces gens.

Je n'ai jamais autant stressé de ma vie. Je te connais Brae mais pour une nouvelle comme ça, je n'arrive pas à deviner quelle va être ta réaction. Vas tu nous dire que nous sommes inconscients ou au contraire nous soutenir ? T'as pas l'air très réceptif au cadeau, presque ahuri pourtant tu n'as rien vu. Finalement tu plaisantes et ça me détend un peu. Tu découvre le t-shirt et je me mords la lèvre inférieur, soutient ton regard de quelques secondes alors que tu fais la navette entre Willa et moi. Au mot félicitation, je respire enfin. Je me gratte derrière la nuque." Merci mec. C'est important. " Et alors que j'ai le droit à une étreinte de ta part, nos corps vacillent. Un vacarme sans nom. Des vitres qui se brisent. Un bout de verre qui s'enfonce dans ma cuisse. Je suis déséquilibré mais ce n'est rien en comparaison du t-shirt blanc de Braeden inondé de rouge. Je tourne la tête, pour te chercher toi la femme de ma vie et notre enfant mais mes yeux sont déjà embués de larmes. Je comprends pas. Je ne réalise pas ce qu'il vient de se passer. La fin de mon bonheur, sans doute.

J'attends patiemment que Braeden ouvre son cadeau. il n'a pas l'air de bien saisir au début, on échange des regards, je m'empêche de pleurer tellement je suis émue et puis il comprend, il se lève pour nous prendre dans ses bras. Quand il nous lâche, tout va très vite. Des gens hurlent, des bruits de tirs se font entendre. C'est l'horreur. Je réalise pas tout de suite ce qu'il se passe. Tout le monde se rue vers la sortie, traverse la terrasse en mode furie et je me retrouve bousculée, emportée par la foule en m'éloignant de Beau et Braeden. J'hurle de panique. « BEAU ! » quelque chose me percute et je tombe sur le sol. Je le cherche, j'ai peur, j'essaye de me relever. Mais les gens me marchent dessus, tous en panique. Alors je me protège comme je peux, j'essaye d'avancer jusqu'à une table pour me protéger mais je suis ralentie dès que quelqu'un m'écrase le souffle.