she's crazy like a fool. (balou ♥)

Plus le temps passe et plus les choses se confirment. En tout juste un mois, t’as eu la sensation de rattraper les neuf mois passés loin de lui, dans le silence le plus total. En un mois, t’as redécouvert chaque parcelle de son corps, le plaisir qu’il te procure, ce caractère de feu que tu regrettais tant. Et peu importe combien de tensions ont pu réapparaître, t’es accro. T’aimes Basile à en crever et tu serais prête à tout pour lui, même à vendre ton âme au diable. Quelque part, tu l’as sûrement déjà fait. Votre court séjour à Paris pour noël n’a fait que vous rapprocher, peu importe les propres de Christian, peu importe le regard de Colin et de ton père. Pour autant, tu n’as rien dit. Pas un mot sur ce que tu peux ressentir ou, du moins, rien de trop intime. Peu importe votre jalousie, peu importe ce qui a pu se passer, tu ne le changerais pour rien au monde. Pourtant, t’es maladroite. T’es pas à l’aise avec ça, trop fière, trop explosive, trop sauvage. Autant qu’il peut l’être lui-même. Alors, sans trop réfléchir, quand Ariel t’a annoncé être enceinte depuis trois semaines, tu t’es lancée. Pour elle, t’as voulu expérimenter la réaction d’un homme qui ne s’attend pas à devenir papa. T’as trouvé une photo de test positif sur internet et tu la lui as envoyée. Lorsqu’il t’a demandé de le rejoindre, visiblement muet sur la nouvelle, t’as accepté sans hésitation aucune. Seule ce soir dans votre duplex, tu l’as quitté pour frapper à la porte d’en-face, celle de Basile. Une chance qu’il soit tout juste à quelques pas de ton appartement, ça t’a permis bien des fois depuis vos retrouvailles de te glisser chez lui. Tu reprends un air sérieux, inspirant un grand coup avant d’expirer, attendant patiemment qu’il vienne t’ouvrir la porte.

@basile mulliez

Basile était entrain de finaliser les détails de son voyage en Suisse quand il avait reçu un texto qui l'avait laisser bouche-bé. Il cru à une mauvaise blague de la part de la brunette mais plus le doute s'installait dans son esprit. En à peine un mois, ils avaient couchés ensemble et ça plus d'une fois. Il était arrivé à Basile à deux occasions de jouer les imbéciles et de ne pas utiliser de protection et il savait que c'était idiot de sa part. Il ne risquerait plus de refaire cette erreur. Il avait finalement donner rendez-vous à Louve pour lui parler. La première fois qu'il c'était retrouvé dans cette situation, il avait été heureux et acceptait de prendre son rôle de père mais Louve avait eu d'autres plans pour eux. Il était de retour de ses courses, assis sur son canapé entrain de fumer un joint pour se détendre. Quand il entendit les coups donnés à sa porte, Basile se leva et replaça son chandail à manche longue noir qu'il portait et éteignit son joint avant d'aller ouvrir la porte à la brunette.''Hey entre.'' Il ne se fit pas prier pour la faire entrer avant de refermer derrière elle. Le français passait une main dans ses cheveux avant de se rendre à la cuisine. Il prit place sur une des chaises de bar qui était alignés le long de son comptoir cuisine. '' Tu sais que ce truc sa s'annonce en personne, pas en foutu texto !'' Il fit un effort pour contenir ses émotions et espérait bien vite succomber aux effets de son joint.''T'es vraiment enceinte?'' Son regard se planta dans celui de Louve. C'était un sujet sensible à aborder avec Basile, c'est à coup de thérapie qu'il avait finalement accepter ce point de son passée avec Louve.

Sur ton visage trône cet air sérieux, cet air qui donne envie de te croire. Vile menteuse, manipulatrice à tes heures, tu sais comment jouer à ce jeu dangereux. Ton but en annonçant une fausse grossesse à Basile n’est pas celui de lui faire du mal, loin de là. T’as probablement agi sur un coup de tête, sans trop penser aux conséquences que ça pourrait avoir, prise par l’euphorie de l’annonce d’Ariel. Parce que celle qui est enceinte, c’est elle. Ta meilleure amie, ton bébé, ta colocataire. Et toi qui autrefois aurais aimé garder ton enfant mais as été contrainte par ta famille d’avorter, tu pries le ciel qu’elle ne fasse pas la même connerie. T’es même prête à être là pour elle à chaque instant si le géniteur ne porte pas ses propres couilles. Lorsque la porte s’ouvre finalement devant toi, le français te semble un instant impassible. Mais bien vite l’odeur des joints vient titiller tes narines, et tu comprends à sa gestuelle qu’il y croit réellement et que ça ne l’enchante pas forcément. Du moins, c’est ce que tu supposes. Tu n’as même pas le temps de t’installer à ton tour dans la cuisine qu’il te dit déjà que ce genre de chose ne s’annonce pas par texto. Il a raison, si ça avait été vrai, t’aurais fait les choses correctement. Mais là c’est pas le cas et t’as pas pensé à mal. « Je vois que ça te fait plaisir. » que tu réponds simplement en t’installant sur la chaise haute à côté de lui. Tu fais un demi-tour sur toi-même pour lui faire face, restant un instant silencieuse face à sa question. Est-ce que t’es censé le lui dire maintenant que c’est une expérience pour Ariel ? « Tu préférerais que ce soit pas le cas, j’ai compris. » soupires-tu. C’est à cet instant exactement que tu te rends compte de ta connerie. Et tu te demandes s’il va comprendre pourquoi t’as fait ça tellement c’est improbable et… débile. Pourtant, tu ne dis pas un mot de plus, attendant de voir sa réaction pour tout de même mener à bien ton test. Puis tu finiras par lui dire que c’est pas vrai et qu’il peut respirer, qu’il deviendra pas père sans le vouloir.

Il ne sait pas comment réagir, si on lui demandait la question : Oui il voudrait des enfants, depuis qu'il avait atteint l'âge des 25 ans même ses propres parents lui lançait souvent la blague qu'ils voudraient des petits-enfants. C'était dans les plans de Basile mais il ne se donnait pas de date butoir car la vie était imprévisible. Il c'était assis sur la première chaise qu'il avait trouvé, son expression corporelle était facile à lire pour Louve qui ne se gênait pas. Il soupira.'' Plaisir? je sais pas quoi pensé... c'est une sacré nouvelle.'' Il regardait Louve venir s'installer à côté de lui et maintenant il se faisait face. Basile prit la main droite de la brunette dans la sienne et respira un grand coup avant de répondre.''J'aurai préféré être en couple avant d'avoir un enfant mais peu importe ta décision je serais là. J'ai pas l'intention de me barrer de nouveau pendant neufs mois.'' Non parce que si Basile doit partir de nouveau, il ne reviendrait plus.

Du fin fond de ton âme, tu joues le jeu pour mener à bien cette petite expérience. Tu veux savoir comment réagirait un homme qui ne s’attend pas à devenir père si on le lui apprenait du jour au lendemain. Et plus les secondes passent, plus tu l’observes, et plus tu ressens un malaise en toi. T’as la sensation d’avoir merdé, encore une fois, mais tu poursuis. Tu ne dis pas que t’es réellement enceinte, tu veux juste savoir ce qu’il aurait fait si c’était le cas. Et lorsqu’il saisit ta main, tu sens ton rythme cardiaque s’accélérer. Merde. Qu’est-ce que t’as foutu ? Il a l’air sérieux. Il te dit qu’il sera là peu importe le choix que tu prends et ça te renvoie un an et demi en arrière… d’atroces souvenirs que t’avais enfouis en toi, autant tes disputes avec Basile que ce bébé qu’on t’a arraché. Ta main se resserre sur la sienne, comme si tu cherchais à l’empêcher de partir, parce que tu sais qu’il va le faire. Mais t’as pas envie de continuer sur ta lancée, ça sert à rien. Tu veux pas le perdre pour ça et plus t’y penses, plus tu te sens conne. « Désolée… » lui réponds-tu. Qu’est-ce que t’es censée faire pour te rattraper ? Tu sais même pas. T’as peur de sa réaction. « Basile… je suis pas enceinte. C’est pas vrai. Je pensais pas que tu le prendrais comme ça… » En fait, t’es gênée. Tu sais pas quoi dire mais tu dois t’expliquer. « Je suis conne, j’ai juste voulu tâter le terrain pour Ariel… » Tu redescends de ta chaise et te rapproche de lui, prenant son visage entre tes mains avec délicatesse. « Je pensais que tu me croirais pas, ou que tu voudrais pas Basile. La photo que je t’ai envoyée, je l’ai trouvée sur internet… » soupires-tu, sincèrement désolée d’avoir merdé une nouvelle fois. Mais tu veux pas qu’il parte, qu’il te glisse entre les doigts. Et s’il tente de te mettre à la porte, tu feras tout pour rester ici avec lui jusqu’à ce qu’il te pardonne.

Il avait accepter ses responsabilités, un bébé c'était pas fait par la seule volonté des mamans et des papas. Basile allait prendre son lot de responsabilité et avait fait son possible pour que Louve soit au courant. Plus il parle qu'il voit l'expression de Louve changer, sa main dans celle de Louve se met à crisper légèrement quand il l'entend. Elle l'a pris pour un putain de con. Son cœur se met à se débattre dans sa poitrine. Elle a tout fait ça pour Ariel? Comme sa coloc Ariel? Il a envi de casser un truc. Quand elle emprisonne son visage dans ses mains, il détourne le regard, il se sent humilié. Elle a frapper dans son égo. Son regard de nouveau se plonge dans celui de Louve tandis qu'il libère son visage des mains de Louve pour se relever et s'éloigne des chaises.''Non mais c'est quoi cette connerie Louve ?! le prendrai comme ça? On a déjà eu un semblant de ça et tu le sais ah merde !'' Basile se mit à faire les cents pas devant la brunette.'' Je t'ai cru Louve, putain tu sais que depuis un mois on fait pas juste bavarder tout les deux et un accident sa arrive. Tant mieux si c'est qu'une photo sa rend la bêtise un peu plus réel !'' Il quittait la cuisine pour se rendre à son salon et s'écrasait sur le sofa en forme de L.

A cet instant, lorsque tu lui avoues que ce n’est qu’une supercherie, tu comprends. Tu comprends que tu l’as blessé, qu’il est déçu. Sa main qui se crispe sur la sienne, son regard qui fuit le tien, puis l’abandon. Il retire tes mains de son visage d’une manière qui te fait mal au cœur. Il s’éloigne de toi comme la peste et ne comprend pas. Ton regard se baisse, tes joues se rosissent. Tu soupires à ses mots. « Je suis désolée Basile… » réponds-tu avant qu’il ne quitte la pièce. Tu le suis du regard en te posant mille et une questions, en te demandant ce que tu pourrais bien faire pour rattraper cette idiotie. Lorsque tu te diriges finalement vers le salon, tu l’observes un court instant sur le canapé, silencieuse, avant de te rapprocher de lui. T’as pas envie de le perdre, surtout pas pour ça. Ca te briserait le cœur encore une fois et t’as plus envie que ça arrive, t’as envie d’autre chose avec lui, t’en as assez de le voir te filer entre les doigts depuis toutes ces années. Des années qui n’ont eu de cesse de te poignarder en plein cœur. « J’aurais pas dû, je suis désolée. Je sais que tu m’en veux… » Tu romps le silence en te dirigeant vers lui pour t’installer à califourchon sur ses jambes, peu importe qu’il te repousse. Tes mains se glissent une nouvelle fois sur chaque côté de son visage pour le forcer à te regarder. « … mais je veux pas te perdre Basile. Je pensais pas que tu serais prêt à avoi un enfant. Tu sais très bien ce que j’en pense. Si ça venait à arriver, j’aurais pas besoin de réfléchir pour savoir que je souhaiterais le garder… » Sous-entendu que tu serais prête à cette éventualité, toi aussi.

Il ne devrait pas réagir ainsi, Ils n'étaient pas un couple mais ça le faisait chier quand même. Il ne supportait pas ce constant test de confiance que Louve lui balançait en pleine gueule. Les effets du joint commençaient doucement à le gagner , assis sur le sofa, il voulait s'éloigner de Louve au risque de dire ou faire quelques choses d'impensable. C'était une preuve de maturité de sa part. Il écoutait Louve s'excuser d'une oreille. Son attention n'était plus vraiment sur elle, il était replié sur lui-même. Il sentit Louve venir s'asseoir à lui et il fut obliger de la regarder. Les mains de la brunette était contre son visage. Basile la regardait et ses mains glissèrent sur son dos.'' Personne n'est prêt à avoir un enfant mais ils s'adaptent. Je suis content de te l'entendre dire Louve mais refais moi une connerie pareille et ca risque de tout finir. J'ai pas l'intention de partir, on est mauvais l'un pour l'autre mais j'ai besoin d'être près de toi. Un jour t'aura de nouveau cette chance.'' Ton regard est figé dans celui de Louve.

Désolée de lui avoir causé un grand huit émotionnel, tu tentes le tout pour le tout. Il te fuit et tu l’approches furtivement. Avec ta plus grande délicatesse, tu viens t’installer à califourchon sur ses jambes, capturant son visage entre tes mains pour l’empêcher de te fuir du regard. Toi, tu veux l’affronter. Tu veux qu’il te pardonne, toi qui ne t’excuses que trop rarement. Si pour une fois tu le fais, t’aimes autant qu’il l’entende. Lorsqu’il glisse ses mains dans ton dos, tu te dis que c’est peut-être pas complètement perdu. T’approches même ton visage du sien alors qu’il te répond que c’est la dernière fois que tu fais ce genre de connerie, ce à quoi tu hoches la tête. Le bout de ton nez vient caresser le sien, un sourire timide aux lèvres. « Je recommencerai pas. » réponds-tu en te redressant quelque peu sans le quitter du regard. T’as besoin de t’expliquer, même si tu sais qu’il s’en fout de toute son âme. « Ariel m’a annoncé qu’elle est enceinte… c’est compliqué, j’ai voulu lui rendre service en voyant ta réaction, je voulais la préparer à la réaction d’un mec qui s’attend pas à devenir père… mais je m’attendais pas à ce que tu réagisses comme ça. » T’hausses les épaules, un peu dépassée par ce qu’il vient de se passer. « Mais je retiens que tu seras là quand ça arri… » tu te stoppes. Dans ta tête, c’est une certitude, tu sais que c’est avec lui tu veux des enfants. Mais c’est probablement pas le moment de dire ça. « … enfin, si un jour ça devait arriver. »

Basile ne veut pas l'avouer mais il est content que Louve cherche à faire amende honorable. Sur lui, il est obligé de la regarder. Il n'a pas seulement lui qui a changer au cours de ces neufs mois enfin peut-être ou c'était juste pour sauver les apparences? Il l'écoute lui parler de son amie Ariel et de sa réaction.'' D'accord mais c'est pas prudent de crier aux loups Louve...tu pensais que j'allais réagir comment?''Il est curieux sur la suite des choses et sur ce qu'elle dit par la suite. ''Oui c'est ça quand ca arrivera.'' Son visage se rapproche de celui de Louve et il déposait un baiser chaste sur ses lèvres.''On a fait du progrès...''