Soliman & Liam. J'étais trop heureux de l'entendre que je ne comptais pas lui en vouloir d'avoir mis du temps à me le dire, car à présent, je voulais profiter du temps perdu et de l'avenir à ses cotés. L'embrasser était une délivrance, un bien être que je ne pouvais pas quantifier tellement c'était bon. D'ailleurs, il ne pouvait pas être parfait. Ce n'était pas contre Soliman mais habillé ainsi, je me sentais quand même un peu bloqué. « Certes, mais j’suis persuadé que c’était un de tes fantasmes inavoué. » m'avait-il répondu lorsque je lui faisais remarquer. Je souris alors que j'approchais mon visage du sien. Mes lèvres proches de son oreille alors que je lui déboutonnais petit à petit sa tenue de Père Noël. « Ce n'est pas le meilleur de mes fantasmes, car en réalité, il te suffit simplement d'être toi pour remplir mon fantasme le plus fou. Et crois pas que je risque de le combler très vite... J'adorerais faire des lieux sympathiques avec toi... » Bon c'est clair, j'avais envie de lui faire l'amour pour fêter ça. Mais j'avais le temps pour cela, des jours, des semaines, des mois et peut-être plus s'il m'aime encore jusque là. Car même si j'étais heureux d'être à lui, qu'il soit à moi, je me demandais ce qu'il en devenait de Charlie et ... bah j'étais plutôt surpris. Amis ? D'un coté, c'était ce qu'ils pouvaient faire le mieux pour rester en contact, je savais pas si moi-même j'aurais supporté ça, j'aimais tellement Soliman que d'imaginer avec quelqu'un d'autre, ça me rendait mal. Encore plus que lorsqu'il avait hésité. Mais oublions le passé douloureux, je voulais passer au bien être. En parlant de bien être, le plaisir de ses lèvres était plus que divin. Je répondais à son baiser, avec fougue, passion. J'en débordais. « Je t’aime… Et tu ne me dois rien, je veux faire tout ce qui est possible pour ton bonheur ! » Je rougissais en l'écoutant. Savait-il l'impact que ça donnait sur moi ? Je déposais un baiser sur ses lèvres avant de lui répondre. « Ta présence suffit à mon bonheur. Je... Je t'aime aussi. » Je posais ma main sur sa nuque pour le rapprocher de moi afin de l'embrasser. quand je disais que je pouvais en devenir accro, c'était le cas. j'adorais ça, surtout qu'il était en tenue légère, c'était... affolant dans ma tête. Mais j'essayais de calmer mes ardeurs, en m'écartant de lui alors que quelqu'un arrivait dans le couloir. Coté pratique quand tu es pauvre, c'est que tu entends les portes qui grincent, le plancher qui craque. Maman va servir le repas, elle a dit que ton ami pouvait rester dès que tu auras terminé de faire la gueule. Et dépêches toi parce que je compte pas te laisser une seule part de foie gras. BITCH. Je regardais Soliman et ma sœur, celle-ci qui se gênait pas de mater mon copain (huh, ça fait plaisir de le dire ça). J'attrapais un tee-shirt sale par terre pour le lui jeter sur la tête. « azy dégages, va voir grand-mère! » Je gonflais les joues alors que celle-ci s'étouffait sous l'odeur nauséabonde de mon tee-shirt. Je regardais Soliman. « Atta, je vais te filer des fringues. T'as de la chance, tu te tapes pas le super pull qui gratte de Noël. » Je me grattais la nuque alors que je récupérais quelques vêtements dans mon armoire. Je les plaquais contre le torse de Soliman mais j'en profitais pour contourner le corps de celui-ci pour l'entourer et le tenir contre moi. Je murmurais à son oreille. « T'as de la chance que ma famille nous attendes, je t'aurais bien montré à quel point tu m'as manqué. » Et pour tout avouer, ce n'était pas qu'un peu. Je profitais d'ailleurs qu'il se rhabille pour aller chercher une clope et m'en allumer une avant d'affronter les parents. je tenais dans ma main libre la petite boite qui contenait le cadeau de Soliman à mon égard. Je le regardais, le détaillais alors que je fumais sagement à l'écart du winthrop. « C'est extravagant quand même, mais... je t'offrirais un aussi beau quand je deviendrais le meilleur informaticien d'Harvard et qu'ils essaieront de me recruter à la NASA! » Je riais. Moi et mes rêves farfelus. Je prenais le collier pour l'attacher autour de mon coup. voyant mon reflet dans le miroir au dessus du lavabo, ça me faisait rire. Le collier était vraiment... ça contrastait vraiment avec mes vieux vêtements de pauvre. Je regardais Soliman tout en écrasant ma clope dans le cendrier. « Prêt à affronter ma famille? Dis le si tu veux... pour nous deux. Moi je m'en tape de leur avis, tant que je suis avec toi, ça me convient. » J'en savais rien de leur position sur l'homosexualité, mais au fond, je m'en tapais de leur avis. Mon père pouvait me foutre dehors, je m'en fou. Je grugerais le lit de Soliman, ça serait même encore mieux.