(Laszbe) i've died everyday waiting for you

Je pense que c'est le monde à l'envers. Si y'en a bien une qui doit être jalouse de l'autre, ce devrait être Phoebe et non Abigail. Pourquoi ? Bah parce que c'est sa meilleure amie que j'ai mise en cloque, qui a décidé de garder ce truc qui pousse dans son ventre et qui nous liera sans doute à vie. Phoebe, elle est juste ma copine, c'est pas la mère de mon enfant, même si j'ai beau être fou amoureux d'elle, elle pourra pas prendre la place d'Abigail, et ça me frustre. Je lui explique mon point de vue en insistant que ce ne sont que des suppositions, une impression que j'ai. Car sinon, on m'explique pourquoi elle pète tout le temps un câble quand je parle de Phoebe ? Moi je trouve ça suspect. Si ce bébé lui rend tellement la vie impossible, qu'elle s'en débarrasse, mais qu'elle me casse plus les noix pour ça. Je ne veux pas que ça fragilise mon couple. Car clairement, entre cette grossesse et mon couple, j'ai vite fait mon choix. Et ça, malheureusement, elle a du mal à la supporter, la quincy. « du genre, elle me crie dessus, me traite d'handicapé sentimental... comme si elle s'attend à ce que je ressente quelque chose pour elle. » mais c'est tordu, je ne veux pas dire n'importe quoi. « elle me dit ça alors qu'en fait, je pense qu'elle est en recherche de quelqu'un, une personne qui l'aime et qui se donne à fond pour elle. peut-être qu'elle pense qu'en gardant le bébé je vais lui sauter dans les bras mais ce sera pas le cas. » Abigail a pris l'habitude de m'analyser mais moi aussi ma chérie j'ai eu le temps de t'analyser depuis. Après tout, c'est qu'une étrangère à mes yeux, Phoebe la connait mieux. Je la regarde se lever, prendre sa clope, s'en prendre à son lit et quitter sa chambre comme une furie. « phoebe. » je souffle. Quelle impulsivité. Je descends aussitôt car je veux pas la laisser seule, même si je déteste l'odeur de la clope. En bas, son père me dévisage et je fais un sourire faussement rassurant. Non m'sieur, j'ai rien fait à votre fille, promis ! Je la vois à l'extérieur sur la terrasse et je la rejoins, tant pis si elle voulait rester seule. Je me plante en face d'elle. « calme-toi chérie, ne te mets pas dans des états pareils. tu me fais confiance non ? dis-moi que tu me fais confiance. » que toi et moi c'est plus fort que tout, que ce sera toujours toi et moi et rien, ni personne, ni même un gosse non désiré ne pourra se mettre en travers de notre chemin.

C’est comme si on venait me faucher de plein fouet alors que je traversais tranquillement mon passage pour piétons. Abigail en pincerait pour le mec que j’aime et qui l’a en plus engrossé ? Jackpot les gars ! Je suis la meuf la plus chanceuse de l’univers, personne peut rivaliser avec ma poisse. Je suis au coeur névralgique de plusieurs histoires tordues. Je suis au carrefour et j’ai le tournis. Mon palpitant se vide de son sang et il refuse d’en reprendre. Il veut plus faire son taf. Plus tu m’expliques ce que vous vivez ‘ensemble’, -dans mon dos-, plus la cocotte-minute est sur le point d’exploser. Bordel, vous avez couché ensemble UNE fois et elle ose te crier dessus et te reprocher d’être qui tu es ? Je suis paumée. C’est qui Abigail Parris ? Elle a vraiment existé cette nana ou quoi ? Je renifle comme un animal enragé. Un vrai buffle. « Si c’est le cas, si tu lui tombes dans les bras, putain, je te bute, je suis sérieuse » Le hic, c’est que je t’aime tellement que j’opterai pour une mort rapide. Je n'arriverai pas à te faire souffrir, je crois pas que j’y arriverai ouais, peut-être même que je me dégonflerai avant que mon doigt n’appuie sur la gâchette du flingue que j’aurais  illégalement acheté. Je vais loin. Je sature. Je me retire du lit, je m’arme de mon poison et je renverse tout sur mon passage pour gagner l’extérieur de la piaule. Phoebe elle en a marre. Phoebe voudrait que tout soit plus simple. Phoebe voudrait revenir en arrière quand elle t’avait rien que pour elle, sans bébé maudit dans les pattes. Arrivée sur la terrasse, la porte grande ouvert dans mon dos, je fais jaillir la flamme de mon briquet près de la cigarette maintenue entre mes lèvres. L’extrémité de la clope s’embrase. Première bouffée aspirée. La meilleure. La fumée se propage tout autour de moi à l’expiration. Et ta voix revient ensuite marteler mes pauvres tympans déchirés par tes aveux précédents. Agacée, je frotte une semelle sur le plancher, le regard baissé vers ma pompe et je relève mon visage, sans pour autant te jeter un regard « Tu sais quoi ? Ne le prends pas mal, mais je te fais plus confiance à toi qu'à elle. Je la connais depuis longtemps pourtant, mais cette année, elle me déçoit de jour en jour. Je suis vraiment dégoûtée des sentiers qu’elle a pu emprunter ces derniers temps. » Continuant de tirer sur mon tube cancérigène, mes prunelles s’orientent discrètement vers toi pour te lorgner de bas en haut « Tu vas le reconnaître ce gosse si jamais elle veut le garder et ne pas le faire adopter ? Et .. Et si nous deux ça marche et qu’un jour je veux un enfant de toi, ils seront demi-soeurs ou demi-frères ces gamins et je .. » Je sais plus quoi dire, j'suis au bout du rouleau. VDM. 

Wow, vraiment ? Elle me pense vraiment capable de faire ça ? De tomber dans ses bras ? Elle me prend pour quel type d'enfoiré en fait ? C'est mal me connaitre. Je sais que c'est la colère qui parle en elle mais tout de même, si elle pouvait éviter de me prendre comme la pire des merdes, ça changerait déjà beaucoup de choses. Sourcils froncés, je la laisse s'en aller. Puis je me dis que non, merde, je peux pas la laisser filer comme ça. Elle pourrait se mettre à faire une connerie, ou regretter quelque chose. On est un couple maintenant, on est là pour se soutenir et pour communiquer. Je ne regrette pas un instant de lui avoir dit ce que je pensais sur sa meilleure amie. Même si ça fait mal, j'en suis pas désolé. A l'extérieur, Phoebe tire sur sa clope comme une acharnée et j'essaye de capter son attention. Mais c'est pas évident. Phoebe, c'est une bombe à retardement qui peut péter à tout moment, paf ! Je me mords la joue et je pose mes mains sur ses bras pour essayer de la rassurer. « j'en suis responsable. je suis sûr qu'elle n'était pas comme ça avant. je lui ai donné de la drogue phoebe, c'est moi le fautif. maintenant elle est perdue par ma faute. » acharne-toi sur moi, mais pas sur elle. Non, je ne la défends pas. Je dis juste la vérité. Phoebe ouvre de nouveau sa bouche et la panique prend le dessus. Je la prends tout contre moi, sa tête contre mon torse et je caresse son crâne de mes doigts. « arrête, détends-toi. » respire un coup, prends le temps de péter si tu veux, yep contre mon corps si c'est pas glamour ça ? Mais ne te mets pas dans des états pareil (même si parler d'enfants qu'elle pourrait avoir avec moi me fait flipper tout à coup). Je prends son visage entre mes mains et je rapproche mes yeux de ses pupilles. « non, je ne vais pas le reconnaître et je ne veux pas faire partie de sa vie. je refuse de le voir. » sauf que je me rends compte que ça va être compliqué car Abigail étant l'amie la plus proche de Phoebe, je risque de la voir assez souvent. Et ça je veux pas, mais comment l'explique à la femme que j'aime ? Je peux pas lui demander de couper les ponts, ou de s'enfuir d'ici avec moi.

J’suis en état de tension absolue. Je peux partir en vrille à tout moment. Je peux foutre le feu à la baraque ou au premier con qui me fera une réflexion de trop. J’ai le poing qui me démange, il veut cogner. J’ai les nerfs. Je consume ma cigarette à une vitesse éclair. J’enfume mes poumons. Je me tue pour les autres, c’est parfait. Vous me rendez tous folle. Je vous aime et je vous déteste. Mettez-vous à ma place une seule seconde. Et Abi, c’est sûrement celle qui cause mes plus gros tourments. Elle a complètement déraillé et j’sais pas si j’ai encore envie de la remettre sur les bons rails. Sur le moment, elle m’exaspère et c’est son nez que je voudrais malheureusement défoncer. « C’est pas avec une ligne de coke qu’on déconne à ce point. T’es responsable de rien du tout. C’est elle qui a disjoncté. Elle me fait une crise d’adolescence à retardement. » Sauf qu’elle est allée trop loin. Elle a largement dépassé les bornes pour le coup. Elle a touché à ce qui .. m’appartenait -si je puis dire-. Elle a pu goûter ce à quoi j’ai goûté deux fois et c’est deux fois de trop. Bientôt, elle mettra même au monde un gamin qu’elle a confectionné grâce à TON spermatozoïde et SON ovule. Misère. Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? C’est bon, je craque. Je sais que mon père doit nous observer, il a rien de mieux à foutre ? Comme soulever sa nouvelle femme ? Peu importe, je me blottis contre toi et éloigne ma main détenant ma clope de nos corps. Comment tu veux que je me détende ? Je dis rien. Je bride mes sanglots qui s’agglutinent au fond de ma gorge. Je frotte mon visage contre toi et dépose quelques traces de mon maquillage sur tes fringues. Tes yeux retrouvant les miens, j’intègre tes propos sans vraiment parvenir à y croire. « Tu dis ça pour me faire plaisir ou parce que tu le penses vraiment ? Tu pourras vraiment vivre tranquillement en sachant qu’une partie de toi grandit loin de toi ? » Par tous les dieux auxquels je crois, pourquoi je ferme pas ma grosse bouche au lieu de te faire culpabiliser ! Cette sotte que je suis. Je me tarterais, parfois. Moi ça m’irait parfaitement qu’il ou elle ne fasse pas partie de notre tableau, mais c’est égoïste non ? « Peut-être qu’on n'aurait pas dû reprendre, comme ça tu n’aurais pas à te priver de ton futur gosse pour mon cul .. » Cigarette au bec, je finis ce qui reste jusqu’au mégot et je m’avance jusqu’à la balustrade en bois pour l’écraser et l’éteindre définitivement. « Je devrais même rester ici pour m'éviter d’assister à tout ça prochainement .. »

Bon, sur le coup, elle n'a pas tord. Si ça tombe, Abigail elle avait déjà pété un plomb avant de me rencontrer dans ce bar. Je dis juste que la drogue, ça n'a pas aidé. Putain en parlant de drogue, j'ai juste envie de m'enfiler un rail de coke. Mais Phoebe compte sur moi, je peux plus plonger dans ce poison quand on se dispute. Pourquoi est-ce qu'il a fallut qu'elle parle de sujets qui fâchent hein ? On était bien tous les deux dans sa chambre d'enfants à se dire des mots doux. Et moi, qu'est-ce qui m'a pris de lancer une bombe pareille ? En plus, si ça tombe, c'est que des conneries, une mauvaise impression que j'ai eue. C'est bien connu, je suis une calamité pour ce qui est de deviner les choses, et de les comprendre, avec un petit cerveau sans rien de bon dedans. Phoebe me met le doute, et ça, je veux pas. Stop, je veux plus en parler. Est-ce que je pourrais vivre dans neuf mois en sachant que j'ai mis au monde un être humain ? Evidemment que non. C'est pour ça que j'espère de tout coeur qu'elle va avorter. « elle ne va pas le garder, fais-moi confiance. » je ne vais pas l'en empêcher avec un couteau sous la gorge mais je vais essayer de lui faire comprendre, déjà ça. Mais je crains, ouep, je crains fortement qu'Abigail a déjà tout tracé dans sa tête. Elle n'a pas le coeur à avorter, je l'ai compris dès le début. Mais ça, je pense que c'est une conversation que Phoebe et elle doivent avoir. Si Phoebe explique à sa meilleure amie que cette histoire la rend malade, je pense qu'elle pourrait faire un geste, du moins, la comprendre. Sinon à quoi ça sert l'amitié ? Elle choisirait vraiment un ovule dans son ventre à sa meilleure amie ? Je souffle, je n'aime pas entendre ces mots sortir de la bouche de la sorcière. Elle baisse les bras, et moi, je m'emporte. Elle éteint sa cigarette et je l'attrape pour la coincer contre le mur. Ma main chope son menton pour l'immobiliser, qu'elle me regarde, ne fuit pas mon regard. C'est sérieux, j'ai peur oh. « retire tout de suite ce que tu viens de dire. » que je dis d'un ton sévère. Je peux paraître violent et méchant mais dans mes yeux, on voit que je suis triste, que la situation m'échappe. « tu restes avec moi, car je t'ai choisi, car je t'aime alors bordel, plus ja-mais je veux entendre que tu veux me laisser. » je reprends mon calme et je la relâche doucement. Au même moment, son père passe la tête par la fenêtre et je lui fais un faux sourire. Je suis sûr, s'il m'avait vu empoigné sa fille comme je l'ai fait, il m'aurait buté. Mais merde, quand elle ne peut pas comprendre avec les mots, je suis obligé de m'imposer physiquement. Là, je sais qu'elle a bien saisi. J'ai paniqué, j'ai cru qu'elle allait déjà mettre fin à notre histoire. Et surtout, sans drogue, j'agis de manière assez impulsive.

Cette cigarette est insuffisante. Je préfèrerai brûler en enfer plutôt que d’être ici et de subir cette conversation. Je vois pas comment je pourrais accepter cette situation. Mon homme qui pouponne avec ma meilleure amie. Wtf. Je pourrais jamais m’y faire, alors pourquoi je poursuis dans cette voie. Pourquoi me faire tant de mal en t’aimant plus chaque seconde passée avec toi ? Je connais la race humaine pour l’avoir beaucoup observé. Il faut être le pire des enculés pour renier son gosse. Par conséquent, si Abigail met au monde votre gamin et qu’en plus de cela, elle ne le fait pas adopter par un couple de Chinois, je suis vouée à souffrir éternellement. « Si, elle le gardera, c’est une tête de mule avec des principes foireux #papefrançois » Je pouffe de rire, mais je n’ai pas le coeur à rire. C’est juste du cynisme. Je suis dévastée intérieurement. Je me noie sous les doutes. J’ai envie d’enclencher la marche arrière et d’appuyer sur l’accélérateur. On n’aurait pas dû reprendre. Le chemin est semé d’embûches. J’ai la pétoche. Je bafouille des trucs que je ne pense pas, mais qui seraient plus sérieux. Ma cigarette se termine. Je balance le mégot dans la jardinière et puis je suis violemment retournée. Tu m’emportes jusqu’au mur de la baraque. Je le percute et mes poumons cessent leur activité à l’impact. Je suis bloquée. Je crie pas, je voudrais pas rameuter mon père et qu’il te casse la gueule. Je jongle entre tes billes qui me scrutent sévèrement. Je cligne pas des yeux. Je t’affronte. Je force pas non plus pour me délivrer, parce que la suite est tout bonnement divine. Un sourire me trahit avant que tu ne me relâches et que mon géniteur nous prenne presque en flag’. Rien de grave, tu parviens à l’éloigner. « Message reçu. Je suis juste terrorisée pour le futur. Pour le moment, on est dans notre bulle. On écarte tout ça, mais ça va nous rattraper Laszlo. Je veux pas te laisser, je pourrais tout abandonner et te choisir rien que toi. C’est déjà fait de toute façon. T’es l’élu. J’ai tout envoyé chier pour toi et je te défends contre tous, parce que je t’aime aussi et que je .. je veux qu’on soit heureux tous les deux. Je veux .. te guérir de tous tes maux » Je soupire et descend les escaliers pour m’asseoir sur la dernière marche et contempler les maisons d’en face. « Mais je sais que ce n’est qu’illusoire et que je cours après l’impossible » Tu ne veux pas sortir de ta spirale infernale, je dois l'accepter. C'est ma malédiction, celle que je ne pourrais probablement jamais abolir.

Je me sens complètement débile. C'est ma faute tout ça. Bordel... je regrette tellement d'avoir rencontré Abigail, de l'avoir emmenée dans ma voiture pour baiser dans le parking sous-terrain. J'aurais du me protéger, ou tout simplement ne rien faire, juste, la ramener chez elle, et pas vingt minutes après. Car oui, étant un minimum un homme respectable, je l'ai ramené chez elle car elle ne tenait pas debout et elle vomissait ses tripes. Et voilà, maintenant je suis condamné à vivre un enfer sur terre. Je me voile la face, je dis de belles choses pour rassurer Phoebe mais elle a clairement raison. Si ça continue comme ça, notre couple va battre de l'aile et ciao. ça me fait peur, mais je veux pas le montrer. « on ne va quand même pas laisser quelqu'un dicter notre vie. » non, faut qu'on se batte, qu'on montre qu'on est plus fort qu'elle avec ce pouvoir qu'elle tient dans son ventre. Yep, le pouvoir de tout détruire, de nous détruire. Fin bon, on ne va quand même pas la pousser dans les escaliers, mais... franchement, si elle fait une mauvaise chute, je dis pas non. « pourquoi est-ce que tu ferais pas un espèce de tour de magie pour qu'elle perdre l'enfant hm ? tu peux faire ça ? » qu'on est cruel mais moi, j'ai que Phoebe en tête, elle est mon seul objectif, le reste, c'est rien. Je soupire et j'essaye de trouver la manière la plus light pour éviter d'en arriver là. « ou parle-lui, tout simplement. t'es la seule qui la connait mieux que quiconque. elle pourra peut-être comprendre. » restons lucides, ne commençons pas à chercher des plans diaboliques. Je ne sais pas si je pourrais me le pardonner un jour. Bordel, je ne sais plus quoi faire, ni quoi dire pour la rassurer. C'est sur que tout serait plus simple si Abigail avorterait. On en serait pas là. Mais elle est vraiment décidé à nous prendre la tête.

Je déteste cette sensation. Je suis .. baisée, mais pas baisée dans le sens où je prends grave mon pied et que je gémis toutes les deux secondes, je suis baisée dans le sens où j’aime un mec qui a merdé. Je suis impuissante. Je me retrouve dans une situation désastreuse ou je ne peux rien faire, à part subir et Phoebe, elle hait subir, elle prend toujours son destin en mains. Seul petit bémol, le problème en question est dans le corps d’une fille en qui j’avais placé toute mon amitié. Je peux pas lui démonter la gueule et piétiner son bide. Donc, conclusion, j’avance dans le noir complet en imaginant le pire lorsqu’elle mettra au monde le produit de votre acte dégueulasse. « Fallait réfléchir avant de te la faire » Je suis incisive et je pense que tu le comprendras. Ça te ferait quoi si .. si j’étais enceinte du frère d’Abi tiens ? Hein ? Vous ferez moins les malins tous les deux. M’asseyant sur les marches menant à ma maison d’enfance, je laisse mes bras tomber dans le vide entre mes cuisses, le regard paumé sur les façades d’en face. « J’y ai déjà pensé au sort et pire encore, mais c’est ma pote, fin, ça l’était, je sais pas si elle l’est encore et si elle le restera. Elle vient demain, on en parlera, mais elle ne changera pas d’avis. Je n’ai pas mon mot à dire, elle sait que ça me fait royalement chier, mais elle veut le garder » Dégainant une autre cigarette de mon étui, je la porte à ma bouche pour noircir un peu plus mes poumons déjà rongés par la colère. « Laisse tomber, rentre voir tes faux parents et profite un peu d’eux. On verra plus tard. Je vais aller me balader dans le cimetière où je me suis faite démonter la tronche plus jeune » Me relevant, la clope allumée roulant entre mes lèvres, je remonte mon jean sur mes hanches et tapote ton épaule « Tu viendras me dire au revoir quand tu rentreras pour Cambridge ? » que je marmonne en t'aveuglant et t'asphyxiant de la fumée sortant de ma bouche et de mon pif.

Popopoooo. Et bien voilà, prends ça dans ta tronche Laszlo. Je la regarde en souriant ironiquement et en secouant ma tête. T'as osé me dire ça ? J'ai pas réfléchis avant de me la faire c'est vrai. Mais quoi ? J'ai pas le droit de m'être amusé un peu ? Je serre mes dents, en essayant de retenir ce que je vais dire. « rappelle-toi que si je me la suis fait, si j'étais dans cet état, c'est à cause de toi. » car je voulais t'oublier, car tu m'as brisé le coeur. Merci, et maintenant je vais pas arrêté d'y penser jusqu'à ce que ce gosse devienne adulte ou je sais pas, jusqu'à ma mort sans doute. Phoebe et blessante, méchante, et surtout blessée. Elle réagit toujours à chaud comme ça. Trop impulsive, et au final, c'est moi qui me retrouve blessé. Elle fuit. Elle veut que je rentre chez moi, que je la laisse seule avec son cimetière. Chacun ses goûts. Moi je vais me retrouver seul à seul avec ma ps et tenter de faire voyager mon esprit ailleurs que dans la réalité. Je fourre mes mains dans mes poches et je déglutis. Elle prend une nouvelle clope à son bec et je fais la grimace. « arrête de fumer, tu pues quand je t'embrasse. » hop, une petite pique. Allez c'est la dernière avant la route. Je soupire, je dépose un baiser sur son front en m'éloignant de cette fumée et je quitte de chez elle. Je marche jusqu'à la rue voisine et je rentre chez moi, me retrouver dans ma chambre et directement prendre ma dose car ce qu'elle m'a dit m'a trop contrarié sur le coup. J'ai besoin de m'évader... Cette histoire de grossesse est vraiment en train de nous pendre la tête et je sens que c'est que le début.