pluson ☾ eyes full of dreams, heart filled with love

pluson ☾ eyes full of dreams, heart filled with love
w/pluton westerberg chéri d'amour"  — stockholm, décembre 2018

Les fêtes de Noël achevées, nous avions finalement fait nos 'au revoir' à la famille Westerberg pour nous rendre à Dubaï, là où nous devions passer de 2018 en 2019. Là où nous allons dormir sous l’eau. Frimer. Bronzer. S’aimer plus. Se faire du bien. L’avion enfin sur le tarmac, nos bagages retrouvés, il était temps de rejoindre notre hôtel pour démarrer notre aventure aux Émirats Arabes Unis. Passant les portes de l’aéroport avec ma tenue enfilée en Suède, le choc était total. La différence de température venait de me frapper violemment au point de me faire vaciller. « Je savais qu’il fallait que je me change dans l’avion .. Je vais m’évanouir, cette chaleur .. T’as de l’eau ? Je vais mourir Pluton, je me sens mal »

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w/louison la frenchie que j'aime  — stockholm. décembre 2018
La douche, c'était la bonne excuse et ça nous avait permis de terminer ce qu'on avait commencé sans attirer l'attention d'un autre membre de ma famille. Ma mère s'en était allée, nous laissant le soin de finir par atteindre l'orgasme dans des gémissements dissimulés contre nos peaux respectives, non sans laisser de marque. Sa peau, elle était rougie par mes dents, par mon besoin de taire les moindres petits bruits que je pouvais émettre quand j'arrivais au bout de la course. Et quand finalement on était tous les deux foudroyés, on finissait par retrouver un semblant de tendresse, dans les baisers, dans les caresses. Direction la douche pour passer la soirée en famille. En somme, quelques jours avec les personnes les plus importantes de ma vie actuellement. J'ai tendance à penser que tout s'est assez bien passé pour le coup et j'ose croire qu'ils acceptent tous Louison comme il se doit. Ma sœur, je sais que oui. Elle m'a déjà dit une fois que si j'avais trompé Camila avec Willa une fois, c'est que je ne devais pas être avec elle. Et ça s'est reproduit une seconde fois, avec Louison. Et.. ouais, peut-être qu'elle est la bonne, j'en sais rien. Quoiqu'il en soit, ces quelques jours en Suède avaient été parfaits et on prenait une toute nouvelle destination, un peu plus exotique pour le coup, afin de passer les fêtes de fin d'année ensemble, juste tous les deux. Alors on sortait de l'avion et le choc thermique avec notre aéroport d'origine était assez flagrant. Ouais, c'était lourd, c'était chaud et je n'étais pas certain que nos tenues soient adaptées. Mais dans l'aéroport, c'était climatisé. Le pire, c'était quand nos pieds franchissaient les portes coulissantes et que la lourdeur venait s'abattre sur nous. « T'as pas un t-shirt sous tes couches ? Retire tout et.. Ou sinon y'a les toilettes de l'aéroport pour te changer ? » Ouais en fait j'ai pas envie qu'elle tombe dans les pommes. Alors j'attrapais mon sac à dos pour chercher dedans une bouteille d'eau que je lui tendais assez rapidement. « Tiens, bois, on va aller se changer. Il est loin d'ici l'hôtel ? » C'était elle qui avait géré cette partie du voyage et je n'avais pas tellement d'idée de ce qu'elle avait prévu.

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w/pluton chéri d'amour  — stockholm. décembre 2018
La Suède est loin derrière nous. C’est avec un pincement au coeur que j’ai quitté ta famille. Je me sentais si bien là-bas, dans votre maison pleine de secrets et de recoins. Elle a une âme votre baraque. Elle dégage beaucoup d’amour. Je me sens rechargée en ondes positives. Prête à découvrir un nouveau pays. Fracture avec la Scandinavie, nous voilà aux Émirats Arabes Unis. Un four. À peine sortie, je suis frappée par la température excessivement haute. J’étouffe dans mon pull. Je tourne de l’oeil. Choc thermique de folie. Je vacille et me raccroche à toi tout en abandonnant ma valise à roulettes sur le côté. « Si si .. » J’dois bien avoir une sous-couche, ou un soutien-gorge, mais je pense pas que les gens vivant ici accepteraient que je me trimballe en petite tenue. Écoutant alors ton précieux conseil, je retire ma première épaisseur pour laisser place à mon débardeur fluide, style nuisette. Désolée les gars. Pendant ce temps-là, tu as pu trouver une bouteille d’eau entamée. Je l’attrape comme une mort de soif et je la termine jusqu'à ce qu’elle se rétracte sur elle-même. « Non j’crois pas, une demie-heure. Il faut choper un taxi et on louera peut-être une voiture plus tard, à partir de l’hôtel. » Réhydratée et habillée plus légèrement, je peux enfin contempler le décor qui nous fait face. De la modernité. Des immeubles vitrés vertigineux. Des courbes qui défient les lois de l’univers. C’est décadent. Je veux voir ton admiration à toi aussi, alors je pivote ma bouille et je me gave de ton regard qui brille. « J’sens qu’on va s’éclater ici » […] Après avoir pu se faufiler dans le taxi d'un chauffeur arabe, ce dernier nous a finalement conduit à bon port. Atlantis, the Palm. Une expérience qu’on ne sera pas prêt d’oublier. J’ai loué une chambre sous l’eau. Me présentant à l’accueil, je file mon .. ton nom. Un jeune homme se charge alors de nos bagages et nous guide à notre suite sous-marine. Nous indiquant toutes les options à notre disposition, il finit par s’éclipser, nous rendant notre intimité -ou presque-. Bordel, notre baie vitrée c’est un aquarium. « Alors ? » Me rapprochant de toi, dans mon jean me collant à la peau, j’entremêle nos doigts. Je scrute chacune de tes réactions avec attention. Je zieute ton visage coloré de bleu par l’eau turquoise qui reflète sur chaque surface de la chambre, nous y compris. « Ça te plaît ? Au prix que ça coûte, j'dis qu'il va falloir rentabiliser notre séjour. Je propose déjà d’user ce lit. » Je le pointe alors du doigt, sans lâcher pour autant tes pupilles dilatées. Qui aurait cru qu'on serait ici un jour ? Je vis un rêve éveillé. Le plus beau qui soit. « Si tu veux me remercier, embrasse-moi de toutes tes forces et .. RETIRE MOI CE PANTALON » Pas forcément pour qu’on dérape, mais parce qu’il est entièrement trempé "de sueur". Une pompe à fluide. Je porte alors tes mains à ma taille et je les guide à mon bouton. « Je suis à toi jusqu'à la fin du monde et plus encore bébé .. »

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w/louison la frenchie que j'aime  — stockholm. décembre 2018
Dubaï, c'était clairement un des endroits que j'aurais jamais parié dessus. Mais qu'importe, on y était, on allait en profiter et avoir un Nouvel An des plus appréciés et appréciables. Les feux d'artifices risquent d'être mémorable mais surtout, la personne à côté de moi pendant ces moments inoubliables restait clairement celle qui me faisait rêver. Rien que poser mon regard sur elle me donnait des étoiles pleins les yeux. Rien que de la voir sourire me faisait battre mon cœur à mille à l'heure. C'était clairement avec elle que je me sentais bien, que je me sentais mieux. Et puis on était sur la terre ferme à présent, avec la lourdeur des températures ici-bas et j'étais pas certain de réussir à survivre ici. Une fois que ma petite amie se sentait mieux, une fois l'eau dans son corps et son pull dans les bras, on se mettait à contempler quelques instants la vue qui s'offrait à nous et on arrivait facilement à se projeter pour les quelques jours qui allaient suivre. « Je le sens aussi » Un sourire, un baiser et on arrivait à avoir un taxi qui nous emmènerait à notre lieu de repos, l'hôtel qu'elle avait réservé. Je laissais Louison s'occuper de tout, notamment de l'accueil, pour voir ce qu'elle nous avait concocté pour ce voyage. C'était une surprise et je n'avais eu mon mot à dire sur rien du tout. Alors ouais, je ne savais pas tellement ce qui allait se passer durant ce séjour mais une chose est sûre : j'allais kiffer, comme s'il s'agissait de mes derniers jours. Une fois dans la suite réservée, l'homme s'occupant de nos affaires nous présentait un peu tout ce qu'on avait droit de faire, droit de demander. On était rois pour le coup et j'avais juste les yeux émerveillés par tant de beauté. Notre vue n'était pas les différents immeubles modernes mais bel et bien la mer et les poissons vivant dedans. « Évidemment que ça me plait. C'est... wow » Mon regard quittait la baie bleutée pour rejoindre les yeux verts de ma petite amie. Je souriais avant de rire légèrement quand je sentais mes mains être dirigées vers l'attache de son pantalon. Mes lèvres capturaient alors les siennes et je m'occupais en même temps de chercher à la déshabiller. Savourant ce moment, je venais me détacher de son corps pour faire descendre ce bout de tissus qui lui collait à la peau, avant de me relever pour capturer de nouveau ses lèvres. « Toi et moi, à l'autre bout du monde, sous l'eau qui plus est... Je crois qu'on aurait pas pu rêver plus romantique bébé » que je disais, enroulant mes bras autour de son corps alors qu'elle était simplement vêtue d'un débardeur type nuisette et de sa petite culotte. « T'es sûre que tu veux pas baptiser ce lit...? » que je demandais d'un sourire narquois, clairement dans le mood de profiter d'elle, de son corps, et de cet endroit paradisiaque.

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w/pluton chéri d'amour  — stockholm. décembre 2018
C’est exactement pour toutes ces étincelles dans ton regard, celui que je vois en ce moment même que j’ai dépensé une petite fortune afin d’obtenir cette suite. Les fonds marins nous entourent. Des créatures que je n’avais encore jamais vu passent devant la vitre qui nous sépare de milliers de litres d’eau. Ouais, vu sous cet angle, c’est un peu flippant. Une petite fissure et c’est l’inondation. Seulement, je n'ai pas vraiment la tête à psychoter. Je suis dans une contrée lointaine, un petit paradis sur Terre et qui plus est, avec l’homme qui me rend toujours plus vivante. Seul hic, malgré la climatisation tournant à plein régime, je transpire encore comme un phoque en plein soleil. Je guide alors tes mains moites au bouton de mon pantalon, te sommant de me déshabiller pour que ma peau puisse convenablement respirer. Et tu le fais. Mon jean descend de mes cuisses. Mon regard s’abaisse et se relève jusqu’à l’instant où tu déposes tes lèvres sur les miennes. Perte de la vue. Noir total. Je profite. En petite culotte. Au milieu des poissons. « Ouais, c'est le pied. Je trouve que ça fait écho aux Bahamas, un de mes meilleurs souvenirs avec ma crapule de petit-copain » Tes bras s’enroulant autour de moi pour me ramener un peu plus près de toi, je te percute de mon bassin et j’appuie sur ton petit nez. Je ris aux éclats en scrutant ta face avec un pif aplati et finalement, tu me proposes de goûter au plaisir de la chair, là, tout de suite. « Depuis quand je dis non aux galipettes bébé ? Bien sûr que j’en ai envie » Arquant un sourcil, je passe ton tee-shirt au-dessus de ta tête. Je viens piquer ta bouche. Je m’agenouille et déboutonne sauvagement ton jean pour le tirer d’un coup sec à tes chevilles. Je délace tes chaussures. Je soulève tes pieds du sol un à un pour te débarrasser de tes pompes. Toujours sur les rotules, je glisse mes doigts sur tes mollets et embrasse tes jambes jusqu’à ce que mes prunelles rencontrent ton boxer et le loup qui s’y cache. Avec sensualité, mes mains détenant tes hanches, j’apporte ma bouche contre ta virilité et la recouvre de baisers à travers le bout de tissu m’isolant d’elle. « Je t’aime » que je chuchote en retrouvant ton regard ténébreux. « Pardonne-moi de ne pas avoir été assez forte parfois » Ouais, j’ai ton entrejambe à quelques centimètres, mais je parle solennellement. Attrapant ensuite tes avants-bras, je m’aide de toi pour remonter et retrouver la position debout. Je t’attire vers le lit et s’en suit une partie de nénuphar comme tu les aimes. Douceur et passion. Orgasme déchirant. La joue sur ton coeur, le teint rosi par l'effort, je m’assoupis dans tes bras pour un long somme. […] « Noooon ! » Je me réveille en sursaut. J’envoie mon poing avec lourdeur et il atterrit en plein dans ton visage. Peinant à trouver ma respiration, je panique sur le dos, les yeux rivés sur le plafond où les reflets de l’eau ondulent. Wouah, ce cauchemar. C’est comme si c’était réel. Je n'arrive pas encore à en sortir. Je suis bloquée. Et je suis où déjà ? Je crois que je suis en train de mourir ou déjà morte.

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w/louison la frenchie que j'aime  — stockholm. décembre 2018
Elle me comblait. Au delà du choix de l'hôtel, du choix de la chambre. Elle me faisait voir la vie sous un autre angle, je me sentais vivant, heureux. Elle savait titiller les bons fils pour faire apparaitre un sourire sur mes lèvres ou encore des étoiles dans les yeux. Elle savait quels mots prononcer pour pouvoir avoir un réaction de ma part. Et forcément, la suite de la situation était prévisible, ne serait-ce que pour retirer son pantalon. Ouais, c'était la "chaleur" qu'elle prétextait et dans le fond, je m'en fichais pas mal. Je voulais juste lui offrir ce qu'elle souhaitait et actuellement, c'était de se retrouver en petite culotte. Je ne me faisais certainement pas prier, retirant ce vêtement en trop, avant de venir capturer ses lèvres sans aucune retenue. « Crapule toi-même, c'était toi qui hésitait avec tes nombreux prétendants à l'époque. J'ai même pris des coups pour toi ! » Des coups made in Germany. Et pour le coup, j'avais cru qu'elle allait opter pour lui, et non. Je sais plus vraiment comment, j'ai réussi à gagner les bonnes grâces de son cœur. Et maintenant, presque un an plus tard, on est amoureux, plus heureux que jamais, prêt à fêter le Nouvel An dans un pays loin de toutes nos coutumes européennes. C'était naturellement que nos travers habituels venaient se mettre entre nous. Une proposition indécente et aucun de nous suffisamment fort pour stopper tout ça. « Toujours » que je disais, d'un sourire en coin. Toujours prêt pour des galipettes et jamais je n'oserai dire non. Si jamais ça arrive un jour, c'est qu'il y a réellement un problème. Autant pour elle que pour moi d'ailleurs. Alors rapidement, les vêtements volaient, la nudité venait s'imposer à travers ces murs de verre, surplombés d'eau et de poissons voguant au gré des courants marins. « Je te pardonne tout bébé » Tout, vraiment tout. Et naturellement, on se laissait aller dans ce lit aux plaisirs de la chair, ce qui nous réunissait de la manière la plus simple qui soit. Et moi, je m'endormais rapidement suite à ça, elle contre moi, dans mes bras et le bonheur frôlant la perfection. Ce n'était que plusieurs heures après que je finissais par me réveiller, mais pas de la façon la plus douce qui soit. Au contraire. Son poing avait fait sa course pour finir contre mon visage, ma pommette, ce qui avait pour réaction directe un cri provenant de mes poumons. Mais rapidement, je me reprenais et je me redressais pour retrouver une Louison en panique à côté de moi. Main contre ma joue, je me penchais vers elle pour venir glisser cette même main sur son visage à elle. « Bébé, bébé, c'est moi, je suis là, calme-toi... » Je sentais sa respiration saccadée et pour le coup, je ne savais pas tellement quoi faire pour calmer ce cauchemar qui venait de la secouer plus que de raison.

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w/pluton chéri d'amour  — dubai. 31 décembre 2018
Est-ce que j’hésitais vraiment à l’époque ? J’crois bien que non. Au fond de moi, j’avais trouvé l’élu, je t’avais choisi et ce, malgré ton ambiguïté incessante. J’ai pris un risque. Je me suis vautrée en plus. En beauté. Tu ne peux pas dire que j’hésitais, je te testais et au final, ça n’a servi à rien. T’es reparti, revenu, reparti. Cette époque me tue à chaque fois que j’y pense. Je veux l’enterrer à tout jamais, même si elle m’a permis de me rendre compte de tout ce que j’éprouvais pour toi. Ok, ça faisait peut-être quelques semaines à peine qu’on se connaissait, mais la fusion a été immédiate. Et malgré les épreuves qu’on a traversées, elle est toujours là. On est au bout du monde. On va passer une nouvelle année. Ensemble. Le cadre est si romantique, qu’après avoir demandé ton pardon pour mes fuites face à ma peur omniprésente, on se laisse emporter. On souille les draps de tout notre amour et de toute notre fougue. Je m’accroche à ta peau. Je te serre dans mes bras comme si c’était la dernière fois. Et je vole enfin avec les étoiles. Je meurs contre toi. Tes lèvres posées sur les miennes. Le temps que l’on revienne sur terre, je dessine un suçon dans ton cou. Je pose ensuite ma tête sur ton coeur et on s’endort, rassasié de l’un et de l’autre pour la durée d’un petit somme. Malgré le bonheur que je ressentais, mon esprit m’a propulsé dans un cauchemar. Ta main dans la mienne, au bord d’un précipice, je n'ai pas tenu le coup et ton corps s’est fait engloutir par le néant. Le monde m’entourant était apocalyptique. Je n’ai même pas réussi à crier. J’étais interdite de tout son. Mon coeur s’est arrêté de battre. Ma respiration s’est interrompue. Au même moment, me sentant crever dans ce monde irréel, j’ai réussi à m’en extirper pour retrouver la réalité. Là aussi, j’étais au bord de l’agonie. Mes yeux exorbités, je reprends difficilement mon souffle, mon poing se faisant douloureux. Ton visage m’apparaît en gros plan. Je l’attrape entre mes mains et le comprime fort. « Tu .. » Ma bouche est sèche. Je n’ai plus aucune salive. Je me redresse contre la tête de lit, toujours en maintenant ta bouille entre mes doigts « Tu as lâché ma main et tu es parti. J’ai un mauvais pressentiment bébé » Le corps en sueur, j’étouffe sous le drap et remarque une tortue dansant juste derrière toi. Je suis complètement désorientée. J’ai le palpitant qui veut bondir hors de moi. J’ai aucune idée de l’heure qu’il est, si on est passé en 2019 sans qu’on s’en aperçoive alors qu’on devait être dans un restaurant avec vue sur un feu d’artifice titanesque. « Frappe moi, pince-moi, dis moi que j’rêve plus là, dis-moi que t'es réel »

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w/louison la frenchie que j'aime  — stockholm. décembre 2018
J'avais pendant longtemps eu du mal à comprendre ce qu'il pouvait bien se passer dans son esprit. Je veux dire, elle m'a quand même fait voir la vie en rose, sans être sûre de vouloir vraiment être avec moi, fréquentant l'armoire à glace allemande. Elle a clairement un truc pour les européens ouais, mais des fois, j'avais un doute sur ce qu'elle pouvait ressentir pour moi. C'était... je sais pas, une intuition que des fois, je ne lui suffisais pas. Est-ce que c'était justifié ? Pas vraiment, d'où le principe de l'intuition. Mais c'était du passé à présent. Elle et moi étions ensemble, en couple et heureux, et à l'autre bout du monde. Dubai, endroit paradisiaque qui allait être témoin de notre nouvelle année et de ce moment en amoureux qu'on allait passer, loin de tout le quotidien américain. Et après s'être prouvé une nouvelle fois que nos deux corps étaient compatibles à 100%, se perdant dans l'acte d'amour ultime, on finissait par s'endormir tous les deux ensemble, dans ce lit qui avait du en voir d'autres de ce genre durant toute sa durée de vie. Mais qu'importe. Moi, j'étais avec celle que j'aimais et c'était tout ce qui m'importait à l'heure actuelle. Cependant, mon sommeil fut de courte durée puisque je finissais par me retrouver avec le poing de ma copine qui s'écrase sur mon visage, un cri provenant de chez elle perçant alors mes oreilles. Wow, qu'est-ce qui se passe ? Je n'avais aucune idée malheureusement. Je me dis que c'était possiblement la chaleur qui lui faisait avoir ce genre de réaction mais pas sûr qu'elle comme moi survivions à plusieurs jours comme ça. Elle m'avait frappé, sans que je puisse contrer le coup et elle était à présent tellement désorientée que je me demandais à quel point son cauchemar pouvait être affreux. « Shhh, c'était un mauvais rêve, juste un mauvais rêve » Pas de pressentiment ou quoi, je n'allais pas partir, je n'allais jamais lâcher sa main ou quoi. On resterait toujours côte à côte, quoi qu'il arrive. Le regard plongé dans le sien, remarquant la détresse qu'elle pouvait ressentir, je finissais par coller mon front contre le sien, la sueur faisant office de colle. « Je suis là, c'était qu'un mauvais rêve. Toi et moi, pour la vie » Et mes lèvres venaient se plaquer contre les siennes, histoire que l'acte soit aussi percutant que mes paroles. Hors de question de la frapper, de la pincer ou quoi. C'était de l'amour et du réconfort que j'avais à offrir en cet instant.

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w/pluton chéri d'amour  — stockholm. décembre 2018
Je revis le cauchemar. Je le repasse en boucle tant le souvenir est encore frais. Les sensations sont les mêmes. La terreur est similaire. J’ai la gorge sèche. Les poumons arrachés comme si j’avais réellement hurlé. Mon coeur frappe fort. Je n’ai aucun repère ici. Ce n’est pas notre chambre sur Cambridge. C’est complètement différent. Le matelas est plus moelleux. Les couleurs se sont transformées. Un aquarium gigantesque nous sert de baie vitrée et de source de lumière. « Ou alors j’ai des dons prémonitoires et tu vas vraiment crever au fond d’un trou » Et moi j’serais pas assez forte pour te ramener à moi. Je vais te perdre sous mes yeux, complètement impuissante. Je peux pas imaginer ça une seule seconde. C’est formellement interdit que tu partes connement. Je vais devoir redoubler d’attention à ton égard. Ne plus te lâcher de mes prunelles. Ton front se collant au mien, je me blottis un peu plus contre toi. Mon visage se rafraîchit à chaque fois que ton souffle s’abat sur mon visage en sueur. Mon rythme cardiaque ne se calme qu’un instant. Lorsque tu prononces quelques mots lourds de sens, mes pulsations redoublent. Mes paupières entrouvertes se rouvrent immédiatement. Pas le temps de répondre, tes lèvres se plaquent contre les miennes et m’empêchent de formuler quoi que ce soit. J’ai atteint le nirvana. Je te fais basculer sur le dos et grimpe entièrement sur toi. Mon corps se placarde au tien. Je me déhanche sous l’explosion d’excitation que tu as délivrée en moi. « Tu m’as jamais dit ça j’crois .. » Attrapant tes poignets, je les plaque au-dessus de ta tête et me frotte à ton entrejambe. Tu vois l’effet que ça m’fait ? Si tu savais à quel point mon coeur voudrait se lier au tien. À quel point mon âme voudrait ne faire qu’une avec la tienne. « Maintenant j’ai envie de croire que c’est un rêve tout court. Un joli rêve, c’est pas possible autrement, c'est pas vrai » Je relâche alors tes avants-bras et saute du lit en m’enroulant dans le drap qui nous recouvrait. M’approchant de l’aquarium, je souffle sur la vitre et écris tes paroles dans la buée. « Tout une vie ne me suffirait même pas à t’aimer assez suffisamment, j’en voudrais plus. Toujours plus. » Terminant par inscrire nos initiales, je louche sur un banc de poissons argentés et me retourne vers toi « Ça te dit d’aller franchir une année de plus en ma compagnie ? À moins qu’on ait loupé le passage en 2019 .. »

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w/louison la frenchie que j'aime  — stockholm. décembre 2018
« Non, pense pas à ça, même si des rêves prémonitoires seraient cools, je vais pas “crever au fond d'un trou”, promis » Et j'allais même faire attention à ne pas m'approcher trop près d'un trou de type puits. Non mais parce que j'avais pas forcément envie de mourir de cette façon, c'était sûrement une des pires qui soit. Isolé, dans une surface qui était vraiment petite, sans le moindre moyen de contacter l'extérieur ou de s'en sortir sans s'arracher les ongles. Ouais, c'était affreux comme fin et j'osais espérer que ça ne m'arriverait jamais. Ce n'était qu'un mauvais rêve, que son inconscient trouvait bon de projeter dans son esprit pour la faire plus flipper qu'autre chose. Je tentais de la rassurer du mieux que je pouvais, par des simples mots, des caresses, des regards. C'était difficile mais j'étais persuadé que je pouvais y arriver. Après tout, j'avais réussi à la soulager de bien des maux, pourquoi pas celui-ci ? Visiblement, c'était les bons mots vu la réaction qu'elle avait actuellement. « Dis quoi ? » Ok, je me souvenais même plus de ce que j'avais dit mais qu'importe. Me retrouvant soumis sous elle, mes poignets prisonniers de ses mains, je me retrouvais à la regarder se mouvoir au dessus de moi. « Genre... je suis ton rêve ? » Jouant avec mes sourcils, je riais doucement avant de la regarder se lever du lit, s'enroulant dans le drap pour s'approcher ensuite de la vitre qui faisait office de mur. C'est là que je voyais mes mots apparaitre sur la buée qu'elle venait de mettre dessus. Toi et moi, pour la vie. Un sourire apparaissait sur mon visage et j'étais attendri. Je l'avais attendrie. « Évidemment que ça me dit, c'est le but de notre voyage ici... vivre toujours plus de trucs ensemble, créer des souvenirs qu'on pourra raconter à nos enfants et petits enfants dans plusieurs années... Dire que maman avait peur de perdre papa dans un puits sans fin par exemple, quand ils étaient encore jeunes et insouciants, en voyage à Dubaï... » Je me levais, enfilant mon boxer pour la rejoindre et poser mon menton sur son épaule, embrassant la peau de son cou tout en enroulant mes bras autour de son corps. « Je t'aime, Louison. De tout mon cœur »